"Un poème de jeunesse" d'Arthur Rimbaud (comme s'il avait écrit des "poèmes de vieillesse" !). Une ode à la beauté de la nature, une exaltation d'un paradis perdu (a-t-il seulement existé) où les hommes et les femmes marchaient nus sans s'effaroucher de leur nudité ! Parce qu'ils étaient beaux, chastes, en accord parfait avec la nature. Une ode à la beauté de la nature, donc, et une critique acerbe de la modernité, où l'homme croyant tout savoir, se prend pour Dieu et démolit tout ce qui est beau à la surface de la Terre ! Avec mon amie Océane Zagorac, nous bavardons à bâtons rompus à propos de Rimbaud, du Paradis Perdu, de la soif d'Idéal et de la désolation dans le monde réel où l'on ne le rencontre que si rarement... et Océane interprète ce feu d'artifice poétique que Rimbaud à 16 ans écrivit, à peu près en même temps que "Le Bateau ivre" pour que le monde étonné n'ignore rien de son génie. Mais le monde fit comme d'habitude, il garda les oreilles et les yeux fermés, et le 19ème siècle ignora qu'il avait abrité le frère cadet d'Orphée. Pour terminer l'émission, hommage à la poésie des femmes, dont Rimbaud pressentait que lorsqu'enfin, on laisserait s'exprimer, elles métamorphoseraient les paysages de la poésie : " Quand sera brisé l'infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l'homme, - jusqu'ici abominable, - lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi! La femme trouvera de l'inconnu! Ses mondes d'idées différeront-ils des nôtres? Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses; nous les prendrons, nous les comprendrons."Arthur Rimbaud (15 mai 1871)
Océane, pour conclure, interprète des poèmes d'Hélène Dorion, Cécile Coulon et notre chère amie Isadora Waltz.
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