« Si ton frère a commis un péché contre toi » Permettez-moi de voir cette parole dans un contexte plus large. Il y a quelques semaines, j’ai rencontré un jeune d’une trentaine, qui est paralysé suite à un accident. Il ne peut plus se servir de ses membres. Il a demandé l’euthanasie. – Un drame supplémentaire pour ses proches.
Je reprends la 1ere phrase que je viens de citer :
« Si ton frère, si ton enfant, si ton ami choisit un chemin que tu as du mal à accepter et à comprendre » Nous essayons de toutes nos forces de l’en dissuader. L’Evangile nous propose une démarche à suivre.
L’Evangile considère aussi le cas, quand toutes ces démarches n’aboutissent à rien.
« S’il refuse d’écouter, considère-le comme un païen ou un publicain. » Il y a un moment où nous touchons aux limites de la responsabilité que nous avons pour l’autre. Nous sommes contraints d’ accepter ou de respecter douloureusement la liberté de l’autre. Le considérer comme un païen ou un publicain, cela ne signifie pas, le laisser tomber. Pour nous chrétiens, lorsque nous confrontés à notre impuissance, nous pouvons confier l’autre entre les mains d’un Autre, du bon berger, qui va toujours à la recherche de la brebis qui s’est égarée. Moi, je ne peux plus rien faire, mais toi, Seigneur, tu es là.