Séduire les joueurs sans les lasser: le géant français du jeu vidéo Ubisoft espère avoir trouvé la bonne formule pour "Assassin's Creed Shadows", quatorzième épisode de sa série phare lancé jeudi et avec lequel l'éditeur espère se relancer. Venu dans un magasin parisien pour se procurer le jeu dès sa sortie, Thibault, 28 ans, a été convaincu par "les combats et les graphismes, mieux faits que dans les autres Assassin's Creed". "J'ai hâte mais, en même temps, je suis un peu réservée", confie pour sa part Melinna, infirmière de 25 ans, également venue l'acheter même si elle avait trouvé l'opus précédent "répétitif". Pour Maximilien Metrouh, responsable régional au sein du revendeur spécialisé Micromania, "c'est un titre qui est très attendu" par les fans, comme Albert, étudiant de 27 ans. "J'ai toujours aimé la licence", raconte-t-il, soulignant avoir joué à tous les volets de cette saga entamée en 2007. Depuis 2020, Ubisoft, l'un des plus gros acteurs du jeu vidéo dans le monde avec près de 18.000 employés, a connu une longue série de revers: lancements décevants, chute du cours de Bourse, scandales de harcèlements sexuel et moral visant d'anciens cadres, mouvements de grève... Désormais au pied du mur, il mise sur cet épisode ancré dans le Japon féodal — son plus gros projet à ce jour — pour retrouver un second souffle. Près d'une vingtaine de studios et des centaines de personnes ont travaillé dessus pendant environ cinq ans, pour un budget de plusieurs centaines de millions d'euros, selon certaines estimations. Plutôt bien reçu par les critiques, "Assassin's Creed Shadows" — commercialisé sur PC, PS5 et Xbox Series — affiche une note "globalement favorable" de 81 sur 100 sur le site d'agrégation d'avis Metacritic, soit un point de plus que l'épisode "Valhalla", sorti en 2020 et plus gros succès de la série.
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