Comme de nombreux jeunes, Sabrina a décidé de prendre du temps pour s’engager dans des missions de volontariats à l’étranger.
Sa première expérience fut à Lesvos, en Grèce dans un camp de réfugiés où elle avait un rôle de traductrice, mais pas que. Elle prend le temps de nous raconter, en quoi cette mission lui a donner un autre angle de vue de ce que les médias nomment « la crise migratoire ». Elle nous parle également des difficultés que possèdent les associations locales à gérer le phénomène, dû au manque de ressources humaines qualifiées et financières. Elle nous parle également des difficultés que possèdent les associations locales à gérer le phénomène, dû au manque de ressources humaines qualifiées et financières. Il est d’ailleurs important de savoir que les membres de l’ONG grecque en question, qui se nomme ERCI (Emergency Response Center International, ) ont été accusé de « faciliter l’entrée illégale d’étrangers » en août 2018. Depuis, l’ONG n’est plus active.
Sur une tout autre thématique, la deuxième expérience de Sabrina nous emmène au Rwanda, dans le petit village de Gisaya, au sein d’une ferme agro-écologique. Son rôle était de promouvoir la ferme, qui propose des formations en agri-élevage aux jeunes locaux non-scolarisés, afin de leur proposer une alternative d’indépendance financière et alimentaire. Au cours de son récit, nous évoquons ses rencontres, le tabou du génocide, et toutes les belles évolutions sociales et environnementales que le pays africain met en place, loin des clichés et stéréotypes que peuvent posséder les Européens à propos du « continent africain ». Pour les Parisiens, sachez d’ailleurs que Sabrina présente son vernissage « Chuchotements au Rwanda » demain. Au programme de l’événement : exposition photo, performances et concert.
Précisions personnelles
Si ce témoignage a motivé quelques-uns d’entre vous à vous engager de manière volontaire, je vous invite à faire cependant attention aux arnaques de ce qu’on appelle le « volontourisme ». Sachez également que si vous avez une mission dans un pays défini comme « sous-développé », cela ne s’apparente pas forcément à de « l’humanitaire », qui est un vrai corps de métier qui demande de véritables compétences. Choisissez des missions qui mettent en avant vos différentes formations, pour ne pas vous sentir « inutile » arrivés sur place. Faites également attention aux missions qui se placent dans la catégorie « développement ». Qu’est-ce que cela implique ? Cela, ne met-il pas en danger la culture et la manière de vivre des personnes concernées ? Enfin, je recommande de favoriser les structures nationales, afin de s’intégrer en tant qu’exécutant des décisions des locaux déjà sensibilisés aux problématiques du terrain qui sauront quels sont les besoins et les actions à mettre en place. Faites également attention aux mots que vous utilisez pour ne pas tomber dans le mythe du « sauveur blanc » lorsque que vous racontez votre mission. Pour plus de détails, voici un article très complet à ce sujet.