Les coeurs stéphanois

Pour la fin de la balade, on se retrouve au cœur de la gare Carnot au style rétrofuturiste des années 80, qui ressemblerait « au futur du passé » selon les mots de Kathleen Dol. Une gare SNCF parmi les cinq qui composent Saint-Étienne et qui témoigneraient d’une forme d’égotrip de la ville. Et le duo de psychanalystes de conclure sur cette affirmation : « il est communément admis que pour avoir des relations saines, il est important de savoir qui l’on est et où l’on est. »

Dans ce nouvel épisode, nous tentons de déterminer l’arbre généalogique de la ville de Saint-Étienne. Sous une plaque de la place Dorian où nous nous trouvons, il est possible d’entendre le Furan, fleuve enfoui sous terre connu pour son eau claire et peu calcaire. Selon Kathleen Dol et Jean-Maxime Santuré, ce fleuve constituerait la mère naturelle de Saint-Étienne.

Au départ de la Place Saint-Roch à 10h07, la balade débute sur la naissance de la ville. Katlheen Dol et Jean-Maxime Santuré de l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine nous expliquent comment Saint-Étienne est une ville « née de rien » au milieu de 7 collines mais qui n’a cessé de concurrencer ses voisines. On y apprend également l’origine légendaire du tire-bouchon, qui serait né selon certains à Saint-Étienne.

Nous faisons une halte place Jacquard, qui tire son nom d'un personnage lyonnais. Une manière pour Saint-Étienne de rappeler le rôle de la ville dans le métier de tissage du jacquard ou bien de rendre hommage à un homme dont la vie, pleine de tourments, est contée sur le monument de la place, selon Kathleen Dol.

Avec nos guides urbains, nous partons en quête des traboules perdues de Saint-Étienne, ces "passages piétons" étroit qui traversent une cour d’immeuble pour passer d’une rue à l’autre. Ici il semblerait qu’il s’agisse davantage d’un parking que d’une traboule.

Nous nous retrouvons dans la « rue de la ville », point névralgique de Saint-Étienne qui fut, pendant un temps, l’avenue commerçante la plus vivante du centre. Katlheen Dol et Jean-Maxime Santuré utilisent ainsi la métaphore de la transplantation cardiaque pour expliciter les déplacements d’activités urbaines qui se sont opérés à Saint-Étienne.

En tournant notre regard vers l’ouest de la ville, nous découvrons désormais une vue imprenable sur les massifs crassiers de Saint-Étienne. Le Mont n°1 et le Mont n°2 qui témoignent des déplacements de terre dus à l’activité industrielle de Saint-Étienne jusqu’à la fin du XIXe siècle. Une topographie singulière que nous détaille Jean-Maxime Santuré.