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TRANSIDENTITE, DYSPHORIE DE GENRE — Mathieu, c’est le prénom qu’aurait du porter notre invité s’il était né dans un corps de garçon. Cependant, il est né avec un sexe biologique de fille. Les années passant, il s’est rendu compte que ce qu’il était au fond de lui n’était pas ce que son corps lui imposait d’être : il préférait les jeux culturellement pratiqués par les garçons, il préférait qu’on le genre au masculin et qu’on utilise un pendant masculin de son prénom de naissance.
Reçue avec bienveillance par ses amis et sa famille, la discordance entre son genre et celui qu'on lui avait assigné à la naissance l’a malgré tout fait souffrir pendant plusieurs années avant de trouver un chemin vers le mieux-être. A l’heure actuelle, il n’est pas possible d’avoir une estimation fiable du nombre de personnes concernées par la transidentité, en raison des représentations sociétales ancrées qui ne favorisent ni la reconnaissance, ni l’accompagnement vers l’accomplissement de soi.
Je reçois aujourd’hui Charly, un jeune homme qui a souhaité s’exprimer sur le vécu de sa transidentité et sur le parcours qu’il a suivi pour enfin se sentir bien dans sa tête et bien dans son corps. Après notre entretien, il nous a confié que malgré les difficultés qu’il a du traverser, il est aujourd’hui heureux. Heureux de simplement pouvoir être lui.
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TROUBLE DE LA PERSONNALITE BORDERLINE — Borderline. Un mot, comme ça. Souvent utilisé pour qualifier des propos à la limite du tolérable, ou quelqu’un se comportant de manière inappropriée. Ce que beaucoup ignorent encore, c’est que ce terme est également le nom d’un trouble de la personnalité.
Le trouble de la personnalité borderline, ou état-limite, touche plus d’une personne sur 50. La personne qui en souffre doit souvent réaliser un travail permanent d’équilibriste pour réussir à maintenir une certaine stabilité de l’image de soi, de l’humeur, des émotions et des relations, tant à soi qu’aux autres. Entre idéalisation et détestation, la vie sociale et l’estime de soi s’en trouvent fortement impactées. Peur de l’abandon, colères féroces, comportements impulsifs, ou encore automutilations comptent parmi les principaux symptômes de l’état-limite.
Je reçois aujourd’hui Edwige, une jeune femme souffrant de ce trouble méconnu. Elle nous parle de son histoire, de ses relations amicales et familiales historiquement mouvementées, mais nous dit aussi qu’il est possible de trouver son équilibre et mener une vie épanouissante.
Bonne écoute.
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STRESS POST-TRAUMATIQUE, VIOL — Attentat, terrain de guerre, accident grave, agression physique, migration forcée, viol, malheureusement, nous sommes toutes et tous susceptibles de subir un jour un événements qui laissera des séquelles psychiques au long court. Dans certains cas, notamment lorsque le traumatisme survient pendant l'enfance, l’événement traumatique peut être suivi de multiples manifestations insidieuses : troubles anxieux et dépressif, phobies, évitement, cauchemars, …
Jusqu’au jour où le passé refait vraiment surface, comme un éclair dans le brouillard. C’est à partir de là que le travail de reconstruction peut commencer. Un chemin parfois long et sinueux mais dont il est possible d’arriver au bout.
Je reçois aujourd’hui Macha, une jeune femme qui a souffert d’un syndrome de stress post-traumatique consécutif à plusieurs viols qu'elle a subis pendant son enfance et sa vie étudiante. Elle a co-fondé l’initiative HelloPsycho, un site de ressources en santé mentale destinées aux jeunes.
Bonne écoute.
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PREVENTION DU SUICIDE — Chez les jeunes, le suicide est la deuxième cause de mortalité après les accidents de la route. Au total, on compte chaque année en France plus de 9000 décès par suicide et plus de 200 000 tentatives. Contrairement à ce que l’on a tendance à croire, le passage à l’acte suicidaire n’a pas d’origine unique et tous les groupes de la population ne sont pas également touchés.
Il est également commun de penser que parler de suicide serait dangereux car cela pourrait déclencher des passages à l’acte. On en fait donc un tabou qui ne favorise ni les relations d’aide et de soutien, ni la prise en charge. Nous nous devons d’aborder tous les sujets, surtout ceux dont on a fait des tabous. En parler, oui. Mais pas n’importe comment. C’est là que se situe le véritable enjeu.
Nous sommes aujourd’hui à Lille avec Nathalie Pauwels et Charles-Edouard Notredame, respectivement chargée de développement et coordinateur du programme Papageno pour la prévention de la contagion suicidaire et qui lancent aujourd’hui la ligne nationale de prévention du suicide (3114).
Bonne écoute.
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SCHIZOPHRENIE, PAIR-AIDANCE — Les troubles schizophréniques sont l’archétype des troubles psychiques stigmatisés. On en a tellement dénaturé le nom que les médias l’utilisent la plupart du temps pour désigner tout autre chose. Ils touchent environ 1% de la population, soit environ 600 000 personnes en France.
Loin des clichés véhiculés dans les films d’horreur, les schizophrénies sont des troubles complexes qui peuvent revêtir de nombreuses apparences, allant des hallucinations et idées délirantes au retrait social et à la perte du plaisir, en passant par des difficultés cognitives. On est loin de l’image du schizophrène tueur en série.
Je reçois aujourd’hui Lucille, une jeune femme souffrant de troubles schizophréniques, qui, en tant que médiatrice de santé paire, accompagne d’autres personnes après leur diagnostic. Elle s’engage aussi pour l’inclusion des personnes avec un trouble psychique avec son association La Maison Perchée.
Bonne écoute.
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ENFANCE, ADOLESCENCE, PARENTALITÉ, PÉDOPSYCHIATRIE — Loin du conte de fée que l’on pourrait s’imaginer, l’enfance est une période mouvementée durant laquelle beaucoup de choses se passent. Les enfants et adolescents ne vivent pas dans un monde enchanté et déconnecté des tracas de la vie. Ils sont très sensibles à ce qui les entoure, et ont souvent une compréhension bien plus fine que celle que l’on croit. D’où l’importance de parler de tout avec les plus jeunes, souvent assoiffés de découvertes.
On sait que la grande majorité des troubles psychiques se déclare avant l’âge de 25 ans. Cette période de la vie est donc capitale pour le repérage et la prise en charge précoce de la santé mentale. Aussi, les personnes migrantes et leurs enfants se retrouvent souvent dans une situation difficile dans un pays qui souvent n’est pas en mesure de leur offrir des soins adaptés.
Pour évoquer ces sujets, je reçois aujourd’hui le Pr. Marie-Rose Moro, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent, professeure des universités, cheffe de service de la Maison de Solenn, et, entre autres, directrice de la revue L’Autre, qui nous fait l’honneur d’être avec nous. Elle publie cette année « 50 questions sur les bébés, les enfants et les adolescents. Comment devenir des parents ordinaires ? » et « Quand ça va, quand ça va pas. Leur(s) famille(s) expliquée(s) aux enfants et aux parents ! ».
Aujourd’hui, nous parlerons de l’enfance, de l’adolescence, de la situation de la pédopsychiatrie et des recherches et actions pour promouvoir la santé mentale des personnes en situation difficile, comme les personnes migrantes.
Bonne écoute.
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RETABLISSEMENT, INSERTION, STIGMATISATION — Les troubles psychiques peuvent avoir de nombreuses répercussions sur le quotidien comme l’isolement social, ou des difficultés à trouver un emploi et à s’y maintenir.
Bien entendu, les symptômes des troubles psychiques peuvent restreindre au moins temporairement les possibilités qui s’offrent à l’individu. Cependant, il serait illusoire de croire que le fardeau de la maladie expliquerait tout. Une large part de la mise au ban, consciente ou non, des personnes souffrant de troubles psychiques trouve son origine dans la vision péjorative qu’a la société de ces troubles. Ces pensées excluantes forment ce qu’on appelle la stigmatisation. Et quand la pensée se traduit en actes, on parle de discrimination.
Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est doublé par rapport à celui de la population générale, et il semble que les personnes en situation de handicap psychique soient encore plus affectées. Selon le Défenseur des droits, l’état de santé et le handicap sont la première cause de discrimination en France. Or, le travail peut être un puissant moteur du rétablissement : il contribue à l’inclusion sociale, à la construction de l’individu, mais aussi à son estime de soi. Tous ces facteurs sont à même d’améliorer la qualité de vie de l’individu et de favoriser son rétablissement personnel.
Pour évoquer ces sujets importants, je reçois aujourd’hui le Dr. Nicolas Rainteau, psychiatre au CHU de Montpelier et au C2R Jean Minvielle. Il fait avec nous le point sur la situation et sur les pistes d’amélioration qu’il tente de mettre en œuvre en proposant une prise en charge personnalisée et humaine au plus proche des besoins de chacune et chacun.
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SCHIZOPHRENIE A DEBUT TRES PRECOCE — La schizophrénie à début précoce est une forme très rare, qui ne représenterait en tout et pour tout que 1 à 2% des cas de troubles schizophréniques, eux-mêmes déjà peu fréquents. En raison de clichés erronés et stigmatisants qui perdurent malgré la multiplicité des sources d’information existantes, la schizophrénie a mauvaise presse et est souvent assimilée à tort à la violence.
Déjà quand les troubles apparaissent à l’âge adulte, l’individu se retrouve fréquemment mis au ban dune société qui ne comprend pas la maladie psychique et préfère y rester totalement hermétique. Alors, quand la première crise psychotique intervient dans l’enfance, c’est tout le système familial qui est chamboulé, désorienté et surtout abandonné à son sort, face à un système de santé qui n’est pas en mesure d’offrir une prise en charge adaptée. C’est alors que le combat commence. Pas le combat contre la maladie, mais le combat pour la vie.
Je reçois aujourd’hui Alexandra, une mère de famille, ancienne infirmière en psychiatrie, qui nous parle des troubles de son fils Nathan et du combat qu’elle mène au quotidien pour lui permettre de vivre sa vie d’adolescent comme les autres et trouver des solutions pour le guider vers le rétablissement. En deuxième partie d’émission, nous entendrons Nathan qui a tenu à s’exprimer pour la première fois et que nous remercions chaleureusement.
Bonne écoute.
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TROUBLE PANIQUE AVEC AGORAPHOBIE — Jusqu’à 3 Français sur 100 connaitront un jour dans leur vie une attaque de panique. Ces crises d’angoisse se manifestent par l’apparition brutale d’une peur intense associée à l’idée qu’une catastrophe va se produire de manière imminente. La première fois, la personne ne comprend pas ce qui lui arrive, elle peut avoir l’impression qu’elle va mourir ou sombrer « dans la folie ». Au-delà de la souffrance psychique que provoquent ces crises, des sensations corporelles désagréables telles que des nausées ou des vertiges sont souvent présentes.
La durée de ces attaques de panique peut varier, et le contrecoup peut être dur. C’est après la première d’entre elles que le trouble s’installe, avec la peur intense et incessante qu’une nouvelle crise survienne. Cette angoisse permanente conduit souvent à des conduites d’évitement de certaines situations : transports en commun, salles de concert, lieu de travail, etc.
Dans deux tiers des cas, le trouble panique s’accompagne d’une agoraphobie, c’est-à-dire une peur des grands espaces et des lieux publics, notamment ceux dont il serait difficile de s’échapper facilement.
Je reçois aujourd’hui Alexis, un trentenaire fringant, qui nous parle de sa première attaque de panique, de ses angoisses omniprésentes, de la manière dont ce trouble a modifié sa vie quotidienne, mais aussi et surtout comment il parvient aujourd’hui à trouver l’apaisement et revenir à un quotidien plus serein.
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ALCOOL, ADDICTION, ALCOOLODEPENDANCE — En France, la consommation d’alcool est banalisée, et souvent socialement valorisée : 1 Français sur 10 en consomme au quotidien, et 60% des collégiens ont déjà bu de l’alcool. Pourtant, même à faible dose, l’alcool a des conséquences délétères sur la santé de l’individu.
Quand la consommation commence tôt, l’alcool peut devenir un élément central de la construction identitaire. Il peut aussi permettre de vaincre sa timidité ou servir de béquille face à un mal-être psychique, mais ce masque alcoolisé n’est qu’un leurre qui masque les cris, les SOS. Cet usage nocif chez les plus jeunes peut avoir des conséquences dramatiques : déscolarisation, rupture familiale, impact sur le développement, conduites à risques, etc.
Mais le rétablissement est possible. Psychothérapies, médicaments, groupes de parole et d’entraide, hospitalisation : il existe diverses méthodes pour sortir du cercle vicieux de la dépendance. Encore faut-il avoir le déclic pour se rendre compte du caractère problématique de sa consommation. Cette sortie du déni est sans doute l’étape la plus difficile.
Je reçois aujourd’hui Baptiste, un jeune homme qui a souffert d’alcoolodépendance pendant 10 ans. Il nous raconte comment il s’est retrouvé pris au piège dans un vaisseau de verre, et comment il en est sorti, notamment par la co-écriture de son témoignage « D’avoir trop trinqué, ma vie s’est arrêtée » avec Judith Lossman et par son activité de patient-expert pour accompagner celles et ceux qui sont aujourd’hui aux prises avec l’alcool vers un monde où le plus beau reste à faire.
Bonne écoute.
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