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By Les petites explorations
The podcast currently has 12 episodes available.
Ce soir, notre podcast parle d'inégalités, de craintes et de manques livrés par Zahra, Almohmad et Cécile, chacun(e) confiné(e) en mode famille nombreuses dans quelques m2.
Pas facile d'assurer l’école à ses 4 enfants à la maison quand le matériel manque, ou l'accès à internet. Pas évident de savoir comment protéger les siens quand on ne parle pas le français, pas toujours simple de confiner ses 4 enfants quand on est mère célibataire...
En fonction de nos conditions de vie et de logement, chacun ne vit pas le confinement de la même manière.
Les inégalités sociales et économiques n'ont jamais été aussi invisibles...confinées
Pour échapper à la guerre syrienne, Zahra est venue s’installer avec sa famille en France. Il y a trois ans qu’elle vit avec ses cinq enfants et son mari à Meylan, proche des montagnes grenobloises.
En banlieue lyonnaise, Cécile, 39 ans est médiatrice santé. Elle est confinée avec ses quatre enfants, deux adolescents, deux plus petits de 6 et 10 ans. Tous vivent en appartement à Saint-Fons. Son angoisse est d’accumuler différents rôles, notamment celui de prof à domicile.
Avant de venir en France avec ses cinq enfants et sa femme, Almohamad était policier en Syrie. Pour trouver du boulot, il suivait des cours de français, mais depuis le confinement il a dû arrêté.
Merci à Zahra, Cécile et Almohamad d'avoir partager leurs émotions parfois si intimes.
Merci également pour le travail de toutes ces associations qui viennent en aide aux personnes dans le besoin.
Un podcast réalisé en collaboration avec Maeva Comecy et Chloé Garcia Dorrey et produit par les Petites Explorations
Retrouvez nos autres épisodes sur le site lespetitesexplorations.co, et sur Anchor et Souncloud.
On vous souhaite à toutes et à tous, un très bon courage pour ce mois de confinement. C'était le dernier épisode de cette série. Nous espérons vous avoir donné quelques nouvelles au delà de vos fenêtres...
L'un vit dans un camion, elle change de pays chaque année, le troisième n'a pas de frontières, le confinement ne fait que confirmer leur besoin de mouvement perpétuel, mais leur permet également de relativiser.
Etre européen, ne pas avoir à vendre sa maison pour se faire soigner, explorer le présent, cesser d'attendre pour profiter de sa liberté dès sa sortie, ne pas oublier de conserver son esprit de solidarité le jour d'après.
Avec leur témoignage, ils alimentent une vision positive de l'après-crise et ça fait un bien fou de les écouter...
Rappelez-vous que chaque jour nous rapproche de la fin du confinement...
#confinement #onlacherien #prenezsoindesautres #restezchezvous
Restons groupés sur facebook@lespetitesexplorations
"Que se passe-t-il dans la tête et dans le cœur de jeunes couples amoureux à l'heure du confinement ? 18 jours, 432 heures, passés enfermés en tête à tête, yeux dans les yeux, comme nos trois invités aujourd'hui qui vivent en couple.
Ce confinement imposé brutalement dans leur vie pourrait-il mettre en danger ou effleurer l'équilibre de leur amour ? Emmanuelle, Cédric et Marine Sophie répondent en toute intimité.
Merci pour leur confiance car partager ses sentiments, ses doutes et ses fragilités, c'est bien une forme de courage."
Maria José, Aurélie, Violeta, trois mères confinées, qui protègent, nourrissent, soignent, éduquent, font jouer, et qui cachent leur angoisse. Toutes accueillent isolement et solitude de bien différentes manières...
MARIA JOSE : Transformer des jeux comme alternative est le quotidien de Maria José. Originaire du Chili, cette maman de 33 ans vit à Créteil depuis deux ans avec son mari et Julian, son fils de 3 ans. Le confinement est aujourd’hui compliqué car, porteuse du COVID-19, elle doit s’isoler dans sa chambre.
AURELIE : L’appartement d’Aurélie se trouve dans la cour de récréation d’une école. Cette maman lyonnaise de 37 ans est confinée avec son petit garçon de 3 ans. Ce sont les bruits du quotidien qui lui manquent le plus.
VIOLETA : de Chelles en Seine-et-Marne, on 51 ans, fonctionnaire dans un musée parisien, son salaire ne sera pas trop touché par la crise. Celui de son mari non plus. Tous deux confinés en maison avec leur fille de sept ans, ils apprécient cette pause, loin de la capitale. Méditation, cours à l’école, Violeta en profite pour partager plus de moments avec sa fille.
N'oubliez pas les mesures pour les femmes victimes de violences conjugales : Les numéros d'écoute : 39 19, (Violences Femmes info), 0 800 059 595 (Viols Femmes Informations) et le 119 (Enfance en danger) sont ouverts. Elles ne peuvent pas toujours appeler directement, vous pouvez le faire à leur place, si vous suspectez quelque chose dans votre entourage confiné.
Fenêtre sur confinement est une série de podcasts intimistes sur nos vies de confinés, à retrouver tous les deux jours à compter du lundi 30 mars sur Soundcloud, Anchor et le site lespetitesexplorations.co
Réalisation : Maéva commecy & Chloé Garcia Dorrey
Projet : Sandrine Savatier
Production : Les Petites Explorations
Episode 1
Kathy explore sa créativité depuis le début du confinement. A 63 ans, considérée comme plutôt introvertie, elle se lâche, se découvre et se dévoile, en offrant chaque jour des vidéos satiriques à ces amis.
Jean Pierre, 32 ans est handicapé, il connaît l'enfermement puisqu'il a longtemps séjourné à l'hôpital. Il utilise le confinement comme un moment précieux pour prendre soin de lui.
Fenêtre sur confinement est une série de podcasts intimistes sur nos vies de confinés, à retrouver tous les deux jours à compter du lundi 30 mars sur Soundcloud, Anchor et le site lespetitesexplorations.co
Réalisation : Maéva commecy & Chloé Garcia Dorrey
Une fenêtre ouverte sur nos vies de confinés
Nous branchons notre micro sur votre bavardage intérieur, pendant et après le confinement. Podcasts intimistes à retrouver tous les deux jours à compter du lundi 30 mars sur https://lespetitesexplorations.co
Réalisation : Maéva commecy & Chloé Garcia Dorrey
Projet : Sandrine Savatier
Production : Les Petites Explorations
Le confinement nous laisse désormais le temps de penser. Penser à soi, repenser notre interaction avec le monde, avec notre environnement, notre entourage. Nos projets d’avenir deviennent incertains, nous ne savons pas combien de temps nous resterons là, confinés.
Prendre ce temps précieux pour nous sonder, nous livrer, nous écouter. Peut-être aurons-nous envie de nous libérer, d’amorcer un changement personnel ? Et espérer tirer quelque chose de cette période historique.
Serons-nous les mêmes après le confinement ? Aurons-nous la même vie ?
« Au lieu de regarder des conneries sur ton téléphone, tu ferais bien mieux de te cultiver ». A ceux et celles qui découvrent seulement depuis deux semaines qu’ils ont des ados, parce qu’ils les voient enfin dans la journée, inutile d’aborder l’autochtone de cette manière.
Ce confinement est l'occasion de découvrir les cellules familiales souches, d’empêcher ses deux ados de se trucider pour une histoire de fortnite et ça sans perdre sa dignité, par exemple. De slalomer avec grâce entre leur challenge de sébum et leur playlist en boucle. De glisser un essai encadré entre snap et netflix afin d’envisager une sortie de poubelle. Voire d’envoyer un message insta pour une sortie de poubelle. La transformer en acte héroïque, seul en claquettes chaussettes face à l’adversité du monde, au cœur de la guerre hystérico sanitaire de la rue déserte. Immortaliser l’affaire avec une photo et avoir matière à chantage.
Faut ce qu’il faut. A la guerre comme à la guerre...
De toute façon, l’ado a le seum. L’ado souffre. Il a 17 ans, et le monde se ligue entièrement contre lui. Personne avant lui n’a jamais vécu ça. C’est un héros de base. Les 2 guerres, le sida, à côté, pipi de pangolin.
Sa vie est dehors, et il est muré à l’intérieur avec des étrangers. Alors il mange. Beaucoup. Il dort. Beaucoup. Il a le seum. Beaucoup. Puis parfois, il vrille, ses paupières frisent, il part en rire hystérique, secoue son grand corps dans tous les sens, au risque de faire tomber le cervelet, raccroché à un fil, puis tombe sur le canapé, épuisé.
Le corona ne s’y attaque pas trop. Les ados ont le vaccin chevillé, livré avec leur propre statut de virus domestique.
L’ado fait rire aussi, beaucoup et transforme l’actu en une farce grotesque en un tour de cuillère à pot, qu’il ne lave jamais. L’ado, dit qu’il nous aime, souvent, parce que ça lui échappe, parce qu’il s’y autorise en temps de guerre, et qu’un soldat même en claquettes chaussettes, c’est sensible.
L’ado découvre qu’il sait faire des crêpes, des muffins, des gâteaux au chocolat, et ça s’est moins bien... parce que quand il a fini y en a plus, parce qu’on a 2 ados et qu’on en a marre d’aller à la supérette attraper le corona.
On lit : "...les enfants et les adolescents ont besoin de se sentir en sécurité, de s’exprimer, de développer leur autonomie, d’avoir des contacts sociaux, d’apprendre, de se dépenser, etc. "
On dit : on échange nos places, j’écris à ta place et tu viens mettre tout ça en pratique avec eux.
Mais eux pour rien au monde on les échange. Et puis un jour l’ado qui a le seum sera un adulte avec des souvenirs, de sa guerre à lui, et qui sait, au milieu de tout ça grâce à nous, certains seront bons, certains seront rentrés dans le panthéon de sa vie...
Après 60 jours de confinement, 1,3 milliard de chinois sort de l’émoi, tandis qu’en même temps 1,3 milliard d’indiens s’enferme chez soi.
Aurais-tu pu imaginer il y a seulement 2 mois, ce cache-cache mondiale, avec attestation auto-signée pour sortir de chez soi.
A quel moment, quelqu’un s’est dit, voyant un pangolin, ma foi ça a l’air délicieux. Remarque je me suis souvent posé la question concernant l’huitre.
Au-delà des frontières du 93, les « choufs » et les « keufs » sont débordés, parce que dans confinement il y a d’abord consentement.
Plus loin, on tremble en Afrique, il y a ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas survivre à l’intérieur. Au Sénégal, pour certains, sur twitter, comme Fatima, la période est à la prise de conscience de ce que peut être dit-elle "un pays calme, voleurs confinés, enfants casaniers, maris présents, opposants qui dialoguent avec le président, boutiquiers en gants"... pour les autres mauvais traitements, usage disproportionné de la force pour mettre en œuvre les mesures d’urgences.
Partout, on étire encore les inégalités...
Là bas, Trump n’est pas fan du confinement, c’est pas bon pour ses affaires. Il a prédit que le virus s’évanouira avec l’arrivée des températures printanières et il a déjà sa place à l’hôpital. Pas comme ces 50 millions d’américains qui ne sont pas ou mal couverts. Presque la population entière de la France...
Drôle de 24 mars...
Le grand Manu a rejoint les derniers rhinocéros du Cameroun, tandis que le grand Raoult aux cheveux blanc a claqué la porte du conseil, les poches pleines de miracles. Et si seulement c’était vrai.
Et nous, combien de jours allons-nous compter ? Chou-fleur, chou-fleur... On annonce 6 semaines aujourd’hui ? Dont 2 déjà faites. Comme une peine.
A quoi, à qui servons nous ? Pendant que tant triment, courent, sauvent, pleurent...
Je veux être utile, crient des milliers de petites voix au fond des mois, je veux donner un sens héroïque à cette histoire de dingue. Laissez-moi rentrer dans les livres.
Dis mamy et toi que faisais tu pendant la guerre sanitaire ? Que dirons-nous ? La vérité ...
Qu’on protégeait les proches, qu’on rassurait les lointains, on se faisait rire, on s’inspirait, on rêvait le pendant et l’après, on s’encourageait à faire des trucs nouveaux, on saluait de loin ceux qui partaient le matin, on consolait ceux qui revenaient le soir, on leur facilitait la tâche, on faisait passer les bons messages, on partageait les courses sur les paliers, on dénichait les petits bonheurs.
La résistance, on l’invente tous en même temps, foutu laboratoire solidaire
...et on verra bien demain ...
Pendant ce temps, certains créent en silence, ils ont fait le plein de matières et d’idées.
D’autres comptent les séries et soupirent.
Pendant ce temps, il y a ceux qui disent à leur fils ainé de ne pas sortir il va tuer sa grand mère.
D’autres sont maltraités, chez eux, d’autres sont maltraités, dehors, parce qu’ils n’ont pas de chez eux.
Pendant ce temps certains en profitent pour tailler les haies, tondre la pelouse et jardiner.
D’autres ferment les yeux pour imaginer avoir de l’espace, entre le lit et le canapé, certains sont clos depuis bien longtemps et savent voyager les yeux fermés.
Certains chantent et applaudissent aux balcons.
Tous, nous comblons ce temps, qui nous tombe dessus comme un miracle ou comme une calamité.
Tous, nous n’osons regarder trop devant, perdre l’équilibre puis revenir se raccrocher au frigidaire.
Se sentir héros pour avoir laissé un mot à la dame âgée qui vit isolée juste à côté, lui proposer d’aller au front, d’aller au supermarché.
Imprimer une dérogation pour aller chercher son neveu à la gare, se sentir hors la loi, hors de soi.
Organiser la résistance, programmer des apéros en ligne, whouai...
Envisager les applications qui ouvrent gratuitement leurs bras aux ingénues que je suis, puis oublier pour mieux buller.
Mettre du temps, dans chacune de ses bulles, l’étirer, le combler, le choyer. Regarder à l’intérieur de soi avec des yeux d’amour. En donner aux amis. Rappeler ses ennemis, ou pas.
Tous, nous envisageons de ne plus regarder, respirer, consommer, travailler, baiser, aimer comme avant. Mais aucun ne sait...
Commençons par le commencement. On ne peut plus aller dehors, et si on allait à l’intérieur. Au départ, il y a vous et à l’intérieur de vous chaque particule, chaque éléments nécessitent d’être rassurés.
Inventons nos rituels, imaginons-nous un rythme rien qu’à nous, entrecoupé de soins, d’auto-câlins, de gymn’optimisme.
Les enfants dorment, Mamo joue du kalimba, puis il ira prier, les voisins commencent déjà à s’engueuler, j’enregistre ce premier podcast. Perfectible, j’ai le temps ça tombe bien.
Petit on disait...
Plus tard je serai pompier, infirmière, institutrice, gardienne de chèvre, champion de plongeon...
Je rendrai heureux, je sauverai des gens, je vivrai dans la nature, j’aurai plein d’amis.
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Finalement, on nous a dit, tu seras «bankable» mon fils ou tu ne seras pas. Tu ne manqueras pas d'ambition et tu grimperas au sommet, quitte à tomber, de haut. Quelqu’un sera en bas pour te remplacer.
Tu seras fort à l’école, tu seras un Ingénieur commercial, un directeur informatique, des finances ou marketing... langue étrangère, sémantique âpre, consonances froides..."bankaîbeules"
Il faut bien que ça tourne tout ça. De toute façon on a déjà trop de de champions de plongeon.
Les métiers essentiels, comme celui d’Isabelle, Corinne, Christelle, Jean, Nathalie, les amis... les métiers qui nous permettent de continuer à vivre, ne sont pas "bankaîbeules".
C’est drôle ça tient ? Si je regarde dans mon calepin d’amour je ne vois pourtant que des héros et des héroïnes, animatrice prévention santé, auxiliaire de vie scolaire, éducatrice public handicapés, chauffeur de bus dans les quartiers oubliés, thérapeutes, agent de sécurité, professeur en ZEP, caissière en SCOP, producteurs...
Pourquoi ils ne sont pas bankable eux ? Mince, encore un truc sur lequel il faut qu’on bosse durant cette retraite forcée. On a déjà pas mal de dossiers en cours, il faudra remettre ça une fois par an. Comme ceux qui partent au Tibets ou sur les chemins de Compostelle.
Le salon est mon temple, la cuisine mon labo, mon balcon l’agora.
Je suis à mon compte, pas de chômage partiel, je ne travaille plus donc je réfléchis
Et si le travail était devenu le vrai problème. Pas le fait de travailler, non...mais son rôle dans notre vie, sur notre planète, dans nos relations, dans nos perceptions et surtout au sein de notre système de valorisation. Si être infirmière, auxiliaire, éducateur, agriculteur, éboueur était réussir sa vie. Si offrir son labeur, ses interventions à toutes heures, son courage, et son empathie étaient les seules mesures de rentabilité recevables.
Et si on prenait le temps...
Entre la course en sac avec le grand dernier qui en a profité pour retourner en enfance, la présence à l’énième réunion zoom, la tête dans les seau, les pieds dans le guidon et la queue au ravitaillement, posons-nous cette question :
Qu’est-ce que je voulais faire quand je serai grand ?
Si on ne s’en souvient plus, rappelons Pierre, Paul et Simonette ça leur fera des nouvelles et déterrons la réponse.
L’ai-je fait ? Qu’est ce qui m’en a empêché ?
Bon là, Simonette a sa version des faits. Qu’elle est la vôtre ?
Pourquoi n’êtes-vous pas devenu votre héros ?
Parce que les héros ne gagnent pas d’argent ?
En revanche ce que je sais, c’est que si je les connais Isabelle, Corinne, Mamo, Jean, Nathalie, c’est que j’ai réussi ma vie.
Journal de bord
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