6,3 milliards d’économies supplémentaires, c’est ce qu’ont voté les sénateurs pour le projet de loi de finances 2025. “L’examen a été marqué par les coups de rabot de dernière minute du gouvernement” raconte Public Sénat. La chaîne raconte : “un amendement de dernière minute, déposé parfois dans la nuit voire une heure avant, souvent défendu laconiquement par des ministres, dont plusieurs se voient eux-mêmes imposer ces coupes par Bercy. Les sénateurs se sont retrouvés à découvrir ces économies supplémentaires, ne pouvant travailler dans de bonnes conditions.” Une méthode décriée de la gauche jusqu’aux républicains, décrivant des conditions de travail “athlétiques”. Public Sénat poursuit : “Cette méthode, qui ne fait pas dans la dentelle, a un objectif : trouver des économies. Et le gouvernement n’y est pas allé de main morte. Ce qu’il assume. Il vante une réduction des dépenses de l’Etat et de ses opérateurs de 2 %. Du jamais vu depuis 25 ans, souligne l’exécutif.” La majorité sénatoriale (droite et gouvernement), a tout de même soutenu ces coupes.
Quelques exemples : -995 millions sur l’écologie, -630 millions sur l’enseignement supérieur et la recherche. Sur les collectivités, on rabote l'augmentation, de 5 à 2,2 milliards. Public Sénat note une “Rare exception : le budget de la défense est sanctuarisé, avec une hausse de 3,3 milliards d’euros, conformément à la trajectoire de la loi de programmation militaire 2024-2030”. Alors ça c’est ce qui a été décidé au Sénat. On le sait, à l’Assemblée Nationale le budget s’est fait censurer. Donc rendez-vous à la commission mixte paritaire le 30 janvier, où députés et sénateurs vont devoir trouver un texte commun. Le gouvernement table sur 5,4 % de déficit. Il serait autour de 6% en 2024.
Des orientations inquiétantes et qui répondent à l’inverse du problème, explique Thomas Porcher. On parle très peu de l’énorme dérapage des comptes publics en 2023 et 2024 estimé à presque 70 milliards d’euros par la direction générale du Trésor. Et ce sont les salariés, les pauvres, les retraités ou les chômeurs qui vont payer, annonce l’économiste. Il y a eu aussi toute la polémique autour de taxer les retraités les plus riches… Éric Lombard, le ministre de l'Économie a exclu mercredi 22 janvier dans les Échos cette idée, contredisant donc la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet qui avait soumis l’idée. Autre idée de piste, les 7 heures de travail non rémunérées (donc ça ferait 14 en tout). Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, a indiqué que cette idée, comme la taxation des retraités aisés n'était pas "la position officielle du gouvernement à ce stade". On peut voir que les Ministres avancent leurs idées, se font contredire… ça cherche des pistes un peu partout pour pas toucher au fond du problème : la mauvaise répartition des richesses.
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