Pour Cylia, il n'y a pas d'ordre des choses.
Pessimiste, elle dit voir tout négativement. Avant elle avait plus d'espoir, d'intérêt envers les gens, aimait militer et participer à des actions. Mais maintenant elle ne sait pas quoi trop faire.
Elle dit regretter cette période où elle avait de l'espoir, qui a fait plus de bien à son moral plutôt qu'au monde. Si c'était à refaire elle le referait, car sur un malentendu ces actions restent une posibilité de changement.
Lorsque je demande si elle a un souvenir où elle s'est senti avoir du pouvoir, la réponse est un non direct "on nous écoutes pas".
Un souvenir lui revient et Cylia raconte une discussion à l'école à propos de la propagande, est-ce que ça existe encore et est-ce que l'état nous veut du bien? La réponse et ses conceptions ont bien changés, maintenant elle trouve aberrant d'avoir pu penser autrement: le gouvernement ne nous écoute pas et agit pour le profit, c'est une démocratie dyfonctionnelle.
On parle des votations, sans y croire elle continue de voter car sur un malentendu ça pourrait marcher. Elle se restraint à donner son avis que ce sur quoi elle est concernée et a un avis informé. Nous sommes toutes deux d'accord pour retirer le droit de vote aux vieux, car le futur ne leur appartient plus.
De même pour les actions militantes, s'il y en a, c'est plus fort qu'elle, elle y ira. Car sur un malentendu...
En vrai elle adore sa vie. On évoque des choses plus joyeuses qu'elle apprécie: le beau temps, boire du thé au bord de la Sarine, faire l'uni, se balader, voir des gens, faire son marché le samedi, cuisiner, attendre que le monde s'écroule.
Je lui demande si jointe à sa vision de l'effondrement de notre société elle aurait le rêve d'un autre monde. Cylia me parle alors d'un projet en cours: un sanctuaire, un lieu d'accueil et de vie pour animaux fonctionnant en résilience et autonomie.
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Dans l'ordre des choses, Cylia peut se transformer en hippopotame et faire fuir les gens qu'elle a envie.