Share L'Ordre des Choses
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By Clémentine Antonietti
The podcast currently has 7 episodes available.
"Être dans le monde et en même temps hors du monde."
"Je suis là pour le soin, pour la santé, pour soigner les gens."
"Il suffit qu'on me mégenre pour que je me rappelle que les gens ne me voient pas."
Dans l'ordre des choses, on se rappelle d'exister et de laisser les autres exister aussi.
Kaziwa Raim est philosophe et journaliste.
Pour elle, l'ordre des choses c'est du vent, dans le sens qu'il est socialement construit: c'est comment les gens et les choses devraient être selon la classe dominante. Il y a un aspect arbitraire subjectif et oppressif.
Au début, on évoque l'invisibilisation des femmes racisées, en particulier dans ces études où elle n'en a vue aucune en cours de philosophie, du sentiment que cela crée de ne pas se sentir concernée. Elle ne peut être libre intellectuellement et faire ce qui l'interresse qu'à la fin de ses études.
"Fuck Platon, fuck Aristote, fuck tous ces gens! et rammener plus Angela Davis, Bell Hooks, Crenshaw."
Ensuite elle expose ses plans de carrière: devenir professeur de philosophie et français et avoir un autre pourcentage dans le journalisme indépendant.
Elle n'a pas envie de se battre contre ce qui est déjà présent et préfère créer autre chose. C'est par exemple ce qu'elle fait déjà avec Fayiza Cissé dans le podcast l'Inconfortable qui a deux buts: que ces femmes racisées puissent s'exprimer et se reconnaitre dans ce qui est dit et puis aussi la sensibilitation d'alliés.
Elle cite comme référence Rokhaya Diallo journaliste et créatrice du podcast Kiffe ta race.
En évoquant la non-mixité dans son podcast, on digresse sur l'humour entre personnes racisées. Je découvre la campagne parodique "Moi aussi j'ai un ami blanc" https://www.monamiblanc.org/
Depuis petite, elle a un fort sens de la moralité et de la justice. Sa mère l'a élevée en lui apprenant à se défendre pour ses droits sans avoir peur de l'autorité et à savoir ses limites. Elle le voit comme deux cadeaux: apprendre l'amour et le courage ou le culot, se défendre et pas seulement soi.
On revient sur l'histoire de sa famille. Notamment l'émigration de ses parents dont la vie était en danger car ils étaient pour l'indépendance du Kurdistan.
On parle de l'importance de distribuer de l'amour.
On a un échange sur l'intersectionnalité entre trans et race, sur l'importance d'avoir de l'empathie dans le militantisme. Même si souvent c'est pas joyeux "plus on creuse plus c'est la merde..."
Dans l'ordre des choses, il n'y a pas d'ordre, il faut niquer le système.
Pour Clément, l'ordre des choses c'est le résultat des actions de chacun.e qui orchestre la marche du monde humain.
Pour comprendre cette vision, on parle de sujet qui l'on amené à qui il est aujourd'hui: grandir à Fribourg, sa famille, ses études et aussi son éveil à la politique.
Je me demande souvent s'il y a une recette magique qui mène à s'engager. Lui ne la connait pas, mais sa famille a joué un rôle au travers des associations, du vote et des manifestions par exemple. Ensuite, il y a eu la découverte d'Extinction Rebellion et de personnes avec qui il est possible de se remettre en question.
Pourquoi être entrer dans le militantisme par l'écologie? Vis-à-vis de ses identités c'est ce qui le touchait le plus, c'est un bonne stratégie pour ensuite prendre conscience des plus de choses.
Lorsque je pose une question à propos de sa pratique d'autres formes de militantisme, j'avais une réponse derrière la tête: sa manière d'interagir. On dérive sur un long échange autour de l'empathie. L'empathie technique, fine, analytique, ...
Comment faire pour se connecter à ses émotions alors que l'éducation des personnes assignées homme à la naissance déconnecte de cela? On utilise diverses métaphores. D'abord celle de l'armoire et puis celle des représentations numérique vs analogique.
Clément essaie de construire des statégie "numérique" pour avoir de l'empathie qui ne lui est pas accessible sous forme "analogique".
Pour finir, on parle de sujets plus globaux et de ses valeurs: l'empathie, l'égalité, la durabilité. Il est pessimiste, le monde ne pas pas se réveiller du jour au lendemain avec une bonne conscience. Néanmoins il reste dans l'action car ne pas le faire serait d'après lui une erreur.
Dans l'ordre des choses, dans chacunes de nos décisions actions et réflexions, on tend à minimiser le plus possible (voir à éléminier si c'est possible) toutes formes d'exploitation et d'oppression.
Pour Cylia, il n'y a pas d'ordre des choses.
Pessimiste, elle dit voir tout négativement. Avant elle avait plus d'espoir, d'intérêt envers les gens, aimait militer et participer à des actions. Mais maintenant elle ne sait pas quoi trop faire.
Elle dit regretter cette période où elle avait de l'espoir, qui a fait plus de bien à son moral plutôt qu'au monde. Si c'était à refaire elle le referait, car sur un malentendu ces actions restent une posibilité de changement.
Lorsque je demande si elle a un souvenir où elle s'est senti avoir du pouvoir, la réponse est un non direct "on nous écoutes pas".
Un souvenir lui revient et Cylia raconte une discussion à l'école à propos de la propagande, est-ce que ça existe encore et est-ce que l'état nous veut du bien? La réponse et ses conceptions ont bien changés, maintenant elle trouve aberrant d'avoir pu penser autrement: le gouvernement ne nous écoute pas et agit pour le profit, c'est une démocratie dyfonctionnelle.
On parle des votations, sans y croire elle continue de voter car sur un malentendu ça pourrait marcher. Elle se restraint à donner son avis que ce sur quoi elle est concernée et a un avis informé. Nous sommes toutes deux d'accord pour retirer le droit de vote aux vieux, car le futur ne leur appartient plus.
De même pour les actions militantes, s'il y en a, c'est plus fort qu'elle, elle y ira. Car sur un malentendu...
En vrai elle adore sa vie. On évoque des choses plus joyeuses qu'elle apprécie: le beau temps, boire du thé au bord de la Sarine, faire l'uni, se balader, voir des gens, faire son marché le samedi, cuisiner, attendre que le monde s'écroule.
Je lui demande si jointe à sa vision de l'effondrement de notre société elle aurait le rêve d'un autre monde. Cylia me parle alors d'un projet en cours: un sanctuaire, un lieu d'accueil et de vie pour animaux fonctionnant en résilience et autonomie.
Pour m'écrire à propos de ce podcast, vous pouvez utiliser cette adresse [email protected]
Dans l'ordre des choses, Cylia peut se transformer en hippopotame et faire fuir les gens qu'elle a envie.
Pour Mélodie, l'ordre des choses c'est rassurant et il faut y trouver sa place. On revient sur son enfance et adolescence à Fribourg dans la campagne: les jeunesses, l'hétéronormativité, le manque de modèle, le sexisme et les blagues oppressives.
Elle s'interroge sur l'utilité du rire pour s'intégrer dans un monde sexiste. Ce qui fait changer son point de vue c'est sa première relation lesbienne, le moment où une blague sexiste ou homophobe ne la touche pas qu'elle mais attaque les deux ensemble.
Faut-il interdire toutes ces blagues ou trouver d'autres manières de rire? Mélodie raconte comment elle se réapproprie l'humour: les blagues misandre lui font du bien, ainsi que des humoristes tel.les que Hannah Gadsby ou Bo Burnham.
(Sa blague préférée n'est pas une blague...)
Je lui pose la question de son rapport entre Fribourg et Genève où elle a fait des études de relations internationnales. C'est un autre monde, une manière différente de penser. On évoque rapidement la communauté, les associations et l'égilse LGBT.
À la fin, on parle de l'importance qu'a l'amour dans sa vie et des gens dont elle s'occupe. Mais aussi des sentiments lié à ce parcours de vie, la colère et l'injustice, se sentir "pas comprise plutôt que jugée".
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Dans l'Ordre des choses, tout le monde regarde une vidéo par jour qui lea fait hyper rire.
Loïc est acteuricex, trans* non binaire et militantx queer.
On parle de son besoin de désordre, dans sa tête comme dans la chambre, comment les luttes qui s'ordre et s'institutionnalisent ne lea convainc pas. Puis d'anarchisme relationnel et des difficultés que cela peut amener.
Comment son militantisme à pris forme dans sa vie? Il y a de multiples éléments de réponse: ses relations avec des personnes trans, l'anti-spécisme, le théâtre, le fait qu'iel n'a jamais bien supporté les injustices, ...
Ce qui l'a amenéxe à s'engager, c'est d'avoir discuté avec des gens, d'avoir une perspective de différents vécus.
Lorsqu'iel s'engage c'est pour le greater good, le plus grand bien. Cette conviction est nécessaire pour tenir face à la merde qu'on peut se prendre dans la figure lorsqu'on milite.
On évoque aussi ses coming-out: le premier en tant que pédé "s'est très bien passé", puis un second coming-out trans qui lui l'a "full politiséxe".
Ensuite, on parle du pouvoir de l'amour, de l'impact qu'on a sur les gens qui nous aime, comment parler à son entourage pour changer le monde. Mais aussi en quoi l'amour intervient dans son travail, dans la relation entre mettereureuse en scène et acteurices.
Autres sujets en vrac: Pourquoi est-ce que c'est sain de se s'opposer à ce monde tel qu'il est. Le manque de modèles incarnant et défendant nos valeurs (sauf Jeffery Marsh). Le besoin d'alliéxes dans nos luttes. De la puissance du nombre. De la gestion de ses étiquettes, en avoir beaucoup pour nuancer sa vision de monde.
Pour suvivre Loïc sur Instagram et partout ailleurs.
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Dans l'ordre des choses, on parle d'amour.
Dans ce premier épisode, je discute avec ma soeur Garance. Elle n'était pas du tout préparée à mes questions et on n'avait pas énormenment de temps, mais ça ne nous a pas empêchées d'aborer une multitude de sujets passionnants.
On y parle de ce qu'elle aime: la vie, les copainxes, la cuisine, le vélo, le dessin ou l'art en général. Et de la manière déconstruite qu'elle a de faire toutes ces activités.
Elle m'explique aussi comment son hypersensibilité a impacté son parcours dans les formations débutées et jamais finies, qu'avoir une structure saine dans sa vie lui permet de mieux gérer sa santé mentale et être plus disponible pour aider les autres.
A propos de l'engagement politique, son art est militant d'une manière encore compliquée à assumer face au doute et à une légitimité à construire. Néamoins Garance affirme: "Elles sont toutes tellement belles ces luttes."
Pour plus d'informations concernant son fanzine d'illustration mensuel, il faut écrire à cette adresse: [email protected]
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Dans l'ordre des choses, il y a un jardin botanique dans lequel planter une crotte de nez fait pousser un arbre dont les fruits sont des nez.
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