Philippe ÉTIENNE, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis (2019-2023), ancien conseiller diplomatique d'Emmanuel Macron, ambassadeur en Roumanie (2002), en Allemagne (2014), représentant permanent de la France auprès de l'Union européenne à Bruxelles (2009) Confrontée
à la fois à la menace russe et au désengagement américain, l'Union européenne
veut se réarmer avec un plan destiné à mobiliser jusqu'à 800 milliards
d'euros. « Le temps des illusions est révolu », a lancé
hier la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui s’est
faite très insistante : « Il nous faut une augmentation très
rapide des capacités de défense européennes. Et il nous la faut maintenant
! », s’est-elle écriée. De nombreuses interrogations subsistent sur la
portée réelle de ce plan et sur la capacité des Européens à trouver rapidement
autant d'argent. « La guerre, on la déclare quand on veut mais on
l’arrête quand on peut », disait Machiavel. Mesure-t-on dans quelle
voie l’UE engage les pays européens ? Il ne faut pas en faire une mauvaise
lecture : il y a un pas entre faire la guerre à la Russie et se donner les
moyens pour se protéger collectivement, en particulier d’une éventuelle menace
russe. Philippe Étienne insiste sur le besoin de se doter d’une industrie de
défense qui fonctionne à l’échelle du Vieux continent. Il prend acte de
l’évolution des mentalités de nos voisins européens sur la question de la dissuasion
nucléaire française.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.