" La marche devait rester pacifique conformément à l’image voulue par Hassan II. Pour cette raison, aucun participant ne devait porter d’armes, et seuls des signes de paix tels que des drapeaux et des corans étaient autorisés. Cette stratégie visait à montrer au monde que la Maroc aspirait à une solution pacifique et légitime au différend territorial. "

Le 6 novembre 1975, le Maroc entamait un des événements les plus marquants de son histoire contemporaine : la Marche Verte. Avec la participation de 350 000 citoyens, cette marche pacifique vers le Sahara Occidental fut orchestrée par le roi Hassan II et devint une démonstration spectaculaire de solidarité nationale et de revendication territoriale. Cet événement, profondément ancré dans la mémoire collective marocaine, allait redéfinir les relations entre le Maroc et ses voisins, tout en marquant le début d’un conflit complexe et persistant.

Je vous propose aujourd’hui une série documentaire en trois épisodes qui s’attache à explorer la Marche Verte sous toutes ses facettes : depuis ses origines et son contexte historique, jusqu’à ses implications géopolitiques, sociales et humaines. Nous mettrons en lumière le rôle central de Hassan II, la mobilisation exceptionnelle du peuple marocain, ainsi que la réaction du Front Polisario et le soutien de l’Algérie, qui allaient conduire à des décennies de tensions. Par ailleurs, nous analyserons l’impact de la Marche sur l’unité nationale marocaine, les défis relatifs aux droits humains, et le devoir de mémoire qui continue de façonner les récits de chaque camp.

Vous écoutez La Marche Verte, l’épopée de l’unité marocaine épisode 1 - l’éveil d’une nation, une série documentaire du podcast Memento

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marche verte, Hassan II, solidarité nationale, revendication territoriale, Sahara occidental, implications géopolitiques, front Polisario, Algérie, unité nationale marocaine, droits humains, décolonisation, Maghreb, tensions régionales, Espagne, autodétermination, ONU, construction de l'unité, mouvement patriotique, organisation médiatique.

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"L'obéissance devient alors un mécanisme de déresponsabilisation où chacun se voit comme une simple pièce dans un appareil dénuée de liberté de choix et donc de responsabilité directe."

La question de l’obéissance à l’autorité est aujourd’hui d’une importance capitale dans nos sociétés confrontées à des crises éthiques et politiques. Loin d’être un simple concept psychologique, elle touche au cœur des dynamiques de pouvoir et d’influence qui façonnent notre quotidien et déterminent la façon dont nous réagissions aux ordres, même lorsqu’ils semblent contredire nos valeurs morales. Dans des contextes aussi variés que la guerres les répressions d’état ou les systèmes de surveillance, comprendre l’obéissance permet de mieux saisir les mécanismes par lesquels des individus ordinaires peuvent, sous la pression de l’autorité, adopter des comportements allant à l’encontre des droits humains.

Les enjeux de l’obéissance sont aussi omniprésents dans les crises contemporaines. Les conflits, les violences et répressions actuelles, comme au Moyen-Orient, en Ukraine, au Yémen, à Gaza, contre les Ouïghours ou les Rohingya, illustrent comment des individus peuvent, sous l’influence de figures d’autorité, devenir complice d’actes répressifs et de violations des droits. Dans ces situations, la hiérarchie et la discipline de groupe agissent comme des catalyseurs de l’obéissance aveugle, permettant aux individus de justifier des actions qu’ils ne cautionneraient pas en dehors de cette structure.

Je vous propose donc de découvrir sur Mémento un nouveau format d’épisode où psychologie humaine, sciences sociales et mémoire collective se rejoindront pour éclairer des événements historiques marquants et constater leur résonances dans notre société actuelle. Comment des concepts étudiés et nommés suite à de marquants événements historiques comme l’obéissance, la conformité, la fatigue de la compassion ou encore la spirale du silence influencent-ils notre comportement aujourd’hui et résonnent ils avec les violences et répressions actuelles ?

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En août 2014, le monde a été témoin d'une tragédie d'une ampleur dévastatrice : le génocide des Yézidis perpétré par l'État islamique dans la région de Sinjar, au nord de l'Irak. Ce crime contre l'humanité a marqué un tournant dans l'histoire récente du Moyen-Orient et a profondément bouleversé la vie d'une communauté entière, dont les origines remontent à des millénaires.

Les Yézidis, une minorité kurdophone pratiquant une religion ancienne et syncrétique, ont été la cible d'une campagne d'extermination systématique menée par les forces de l'EI. Cette attaque brutale a entraîné la mort de milliers de personnes, l'enlèvement et l'asservissement de femmes et d'enfants, ainsi que le déplacement massif de centaines de milliers d'individus.

En explorant les thèmes de la mémoire collective, de la justice internationale, et de la reconstruction communautaire, nous cherchons avec cet épisode du podcast Memento non seulement à documenter une page sombre de l'histoire récente, mais aussi à soulever des questions importantes sur la protection des minorités, la prévention des génocides, et la responsabilité de la communauté internationale face aux atrocités de masse.

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Vous avez pu découvrir sur Memento ces dernières semaines sur série documentaire consacrée à la rafle des années 1960 au Canada. De 1831 à 1996, environ 150 000 enfants des Premières Nations, Inuits ou Métis ont été placés dans plus de 130 pensionnats à travers le Canada. Ces institutions censées "civiliser" les enfants autochtones, ont été le théâtre de nombreux abus.

Environ 6000 enfants y ont trouvé la mort, victimes de maladies, de négligence, d'accidents et de violences. Une tragédie nationale qualifiée de génocide culturel par la Commission de vérité et réconciliation dans son rapport final.

A travers 4 épisodes dans un mélange de faits historiques et de témoignages, nous avons pu nous rendre compte de la chronologie de cette page sombre de l'histoire canadienne, en explorant les relations entre les peuples autochtones et le gouvernement canadien. Nous avons décrit le processus d'enlèvement des enfants autochtones, ainsi que les impacts immédiats de ces actes dévastateurs. En prenant conscience des traumatismes intergénérationnels, nous avons également abordé la perte de culture et d'identité chez les survivants. Enfin, nous nous sommes interrogés sur ce qu'il reste aujourd'hui dans la mémoire canadienne et internationale de ces événements tragiques, longtemps occultés.

Pour terminer cette série documentaire, je vous propose un petit épisode où je vous partage quatre recommendations culturelles faisant donc écho à ce que nous avons abordé dans les épisodes de cette série.

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"Les gouvernements et les églises se sont longtemps protégés. Les églises cachent encore des documents et doivent des millions. Leurs écoles, un endroit parfait pour les actes criminels. Les Indiens y ont perdu leurs enfants - certains ont perdu le seul enfant qu'ils avaient. Beaucoup ont apporté d'horribles secrets dans leurs tombes ; personne n'a cru un enfant indien plutôt qu'un prêtre dans un pays qui disait qu'il avait un problème indien."

e génocide culturel et les rafles des années 1960 au Canada représentent une période sombre et méconnue de l’histoire du pays. Ces événements ont vu des milliers d’enfants autochtones enlevés de leurs familles et communautés pour être placés dans des familles d’accueil non autochtones ou des institutions, dans le but explicite de les assimiler à la culture dominante. Ce processus, souvent appelé la “rafle des années 1960” (Sixties Scoop), faisait partie d’une série de politiques gouvernementales visant à éradiquer les cultures autochtones et à intégrer les peuples autochtones à la société euro-canadienne.

De 1831 à 1996, environ 150 000 enfants des Premières Nations, Inuits ou Métis ont été placés dans plus de 130 pensionnats à travers le Canada. Ces institutions, censées “civiliser” les enfants autochtones, ont été le théâtre de nombreux abus. Environ 6 000 enfants y ont trouvé la mort, victimes de maladies, de négligence, d’accidents et de violences. Une tragédie nationale qualifiée de génocide culturel par la Commission de vérité et réconciliation dans son rapport final. Mise en place en 2009, cette Commission a entendu les terribles témoignages de plus de 7 000 victimes de ces pensionnats.

Sur Mémento je vous propose de découvrir une série documentaire en 4 épisodes afin de tenter de comprendre la chronologie de cette page noire de l’histoire canadienne en abordant les relations entre les peuples autochtones et le gouvernement canadien, en décrivant le processus d’enlèvement des enfants et les impacts immédiats’ en nous rendant compte des traumatismes intergénérationnels et de la perte de culture et d’identité chez les survivants. Et enfin, nous nous demanderons ce qu’il en reste aujourd’hui dans la mémoire canadienne et internationale de ces événements tragiques lourdement oubliés. 

Voici le quatrième et dernier épisode de cette série, Faire la paix 🎙

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• Margaux Rinaldi
• Antonin Gros
• Thibaud Dreher
• Valentin Stoeffler

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" Le génocide culturel est la destruction des structures et des pratiques permettant au groupe de continuer à vivre en tant que groupe. Les Etats qui pratiquent le génocide culturel mettent en oeuvre une variété de politiques qui visent à extirper tous les aspects de la vie sociale et culturelle des peuples autochtones. Les objectifs d'un tel génocide comprennent l'abolition des institutions politiques et sociales, la saisie des terres, le transfert de populations et l'interdiction des langues, la persécution des chefs spirituels, la suppression des pratiques spirituelles et la destruction des objets sacrés."

Le génocide culturel et les rafles des années 1960 au Canada représentent une période sombre et méconnue de l’histoire du pays. Ces événements ont vu des milliers d’enfants autochtones enlevés de leurs familles et communautés pour être placés dans des familles d’accueil non autochtones ou des institutions, dans le but explicite de les assimiler à la culture dominante. Ce processus, souvent appelé la “rafle des années 1960” (Sixties Scoop), faisait partie d’une série de politiques gouvernementales visant à éradiquer les cultures autochtones et à intégrer les peuples autochtones à la société euro-canadienne.

De 1831 à 1996, environ 150 000 enfants des Premières Nations, Inuits ou Métis ont été placés dans plus de 130 pensionnats à travers le Canada. Ces institutions, censées “civiliser” les enfants autochtones, ont été le théâtre de nombreux abus. Environ 6 000 enfants y ont trouvé la mort, victimes de maladies, de négligence, d’accidents et de violences. Une tragédie nationale qualifiée de génocide culturel par la Commission de vérité et réconciliation dans son rapport final. Mise en place en 2009, cette Commission a entendu les terribles témoignages de plus de 7 000 victimes de ces pensionnats.

Sur Mémento je vous propose de découvrir une série documentaire en 4 épisodes afin de tenter de comprendre la chronologie de cette page noire de l’histoire canadienne en abordant les relations entre les peuples autochtones et le gouvernement canadien, en décrivant le processus d’enlèvement des enfants et les impacts immédiats’ en nous rendant compte des traumatismes intergénérationnels et de la perte de culture et d’identité chez les survivants. Et enfin, nous nous demanderons ce qu’il en reste aujourd’hui dans la mémoire canadienne et internationale de ces événements tragiques lourdement oubliés. 

Voici le troisième épisode de cette série, Résistance et Résilience 🎙

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" On apprenait à ne plus pleurer. On s'endurcissait. Et oui, on apprenait à ne plus rien montrer. Chaque jour, on avait toujours peur, on espérait que ce ne serait pas à notre tour d'être la cible, la victime. Vous savez, on ne voulait subir aucune forme d'humiliation."

Le génocide culturel et les rafles des années 1960 au Canada représentent une période sombre et méconnue de l’histoire du pays. Ces événements ont vu des milliers d’enfants autochtones enlevés de leurs familles et communautés pour être placés dans des familles d’accueil non autochtones ou des institutions, dans le but explicite de les assimiler à la culture dominante. Ce processus, souvent appelé la “rafle des années 1960” (Sixties Scoop), faisait partie d’une série de politiques gouvernementales visant à éradiquer les cultures autochtones et à intégrer les peuples autochtones à la société euro-canadienne.

De 1831 à 1996, environ 150 000 enfants des Premières Nations, Inuits ou Métis ont été placés dans plus de 130 pensionnats à travers le Canada. Ces institutions, censées “civiliser” les enfants autochtones, ont été le théâtre de nombreux abus. Environ 6 000 enfants y ont trouvé la mort, victimes de maladies, de négligence, d’accidents et de violences. Une tragédie nationale qualifiée de génocide culturel par la Commission de vérité et réconciliation dans son rapport final. Mise en place en 2009, cette Commission a entendu les terribles témoignages de plus de 7 000 victimes de ces pensionnats.

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Voici le deuxième épisode de cette série, La Rafle des années 1960🎙

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" Le colonialisme et ses conséquences pour les peuples autochtones du Canada ne constituent pas un "chapitre sombre" de l'histoire du pays; le colonialisme est le noeud principal d'une histoire qui définit ce pays."

Le génocide culturel et les rafles des années 1960 au Canada représentent une période sombre et méconnue de l’histoire du pays. Ces événements ont vu des milliers d’enfants autochtones enlevés de leurs familles et communautés pour être placés dans des familles d’accueil non autochtones ou des institutions, dans le but explicite de les assimiler à la culture dominante. Ce processus, souvent appelé la “rafle des années 1960” (Sixties Scoop), faisait partie d’une série de politiques gouvernementales visant à éradiquer les cultures autochtones et à intégrer les peuples autochtones à la société euro-canadienne.

De 1831 à 1996, environ 150 000 enfants des Premières Nations, Inuits ou Métis ont été placés dans plus de 130 pensionnats à travers le Canada. Ces institutions, censées “civiliser” les enfants autochtones, ont été le théâtre de nombreux abus. Environ 6 000 enfants y ont trouvé la mort, victimes de maladies, de négligence, d’accidents et de violences. Une tragédie nationale qualifiée de génocide culturel par la Commission de vérité et réconciliation dans son rapport final. Mise en place en 2009, cette Commission a entendu les terribles témoignages de plus de 7 000 victimes de ces pensionnats.

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Voici le premier épisode de cette série, Tuer l'indien dans l'enfant 🎙

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Nous sommes fin août 2024 quand j'enregistre cet épisode et il y a quelques jours, les médias francophones et européens nous ont partagé une actualité venant d'Afghanistan, nous partageant que le régime taliban avait encore une fois renforcé sa répression et avait promulgué une nouvelle loi pour "promouvoir la vertu et prévenir le vice", une loi qui est composée de 35 articles et qui impose des restrictions extrêmement sévères, telles que par exemple pour les femmes de se couvrir entièrement en présence d'hommes ne faisant pas partie de leur famille et surtout quelque chose qui a énormément indigné les médias et les personnes qui ont réagi sur les réseaux sociaux ou ailleurs, c'est le fait que maintenant, il est totalement interdit pour une femme de réciter, de lire à voix haute ou même de chanter en public : Le son de la voix d'une femme est maintenant considéré comme une violation morale.

Cette actualité a évidemment suscité de vives réactions, des réactions déchaînées et engagées, beaucoup ont souhaité prendre la parole, manifester pour faire comprendre au plus grand nombre ce qui se passait en Afghanistan, mais ce qu'il ne faut pas oublier c'est que cette actualité-là était en réalité que la triste continuité de ce qui se passe depuis trois ans en Afghanistan et qui a été mis sous silence très rapidement après la prise des talibans en août 2021 et donc c'est pour cela que dans cet épisode-là, je voulais qu'on revienne ensemble sur ces trois années passées donc d'août 2021 à août 2024, de comprendre ce qu'ont vécu les Afghans et les Afghanes et évidemment la chronologie des événements, mais surtout tout le mécanisme qui a été mis en place par le régime taliban pour en arriver à cette actualité terrible aujourd'hui. 

Depuis la prise du pouvoir par les talibans en aout 2021, l'Afghanistan se trouve plongé dans une crise humanitaire et des violations des droits humains sans précédent. Le régime taliban, en consolidant son contrôle, a imposé des restrictions draconiennes, particulièrement sur les droits des femmes et des filles, tout en étouffant les libertés fondamentales et en commettant des crimes qui suscitent des préoccupations internationales. L'aide humanitaire, gravement sous-financée, peine à répondre aux besoins croissants d'une population en détresse. En parallèle, les expulsions massives d'Afghans réfugiés et la lenteur des processus de réinstallation exacerbent la crise. Alors que la régime taliban continue d'appliquer une interprétation extrême de la charia, les défis auxquels font face les Afghans soulignent l'urgence d'une action internationale coordonnée pour atténuer la souffrance et garantir le respect des droits humains fondamentaux.

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DANS CET EPISODE, VOUS POURREZ DECOUVRIR LES CHANSONS DE MASHAL ARMAN ET DE NARIA NOUR POUR FEMALE VOICE OF AFGHANISTAN

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" Les tirailleurs sénégalais, ces soldats venus d’Afrique pour défendre la France, ont payé un lourd tribut. Ils ont combattu avec courage et abnégation pour une patrie qui n’était pas la leur, mais qui les a mobilisés pour ses guerres. Ils ont participé à toutes les grandes batailles de la Première Guerre mondiale, de la Deuxième Guerre mondiale, et aux conflits de décolonisation. Je veux ici leur rendre hommage, car la France leur doit une part de son histoire et de sa liberté. Nous devons nous souvenir de leur engagement et de leur sacrifice. Leur mémoire doit être honorée, et leurs contributions pleinement reconnues. C’est un devoir de justice et de vérité que nous avons envers eux.”

Le 1er décembre 1944, la France commettait un énième crime colonial : des centaines de tirailleurs sénégalais ont été fusillés ce jour-là pour avoir osé réclamer leur solde après s’être battus pour la France contre les nazis. Longtemps, l’armée a maintenu la thèse d’une riposte face à une « rébellion armée » de mutins, parlant de 35 soldats abattus. Cependant, selon les historiens, ils seraient en réalité plus de 300 à avoir été tués par les soldats des forces coloniales françaises dans la ville de Thiaroye, près de Dakar, au Sénégal. 

Quatre-vingts ans après ce massacre colonial, un premier pas a été effectué avec l’attribution de la mention « Morts pour la France » à six d’entre eux par l’Office national français des combattants et des victimes de guerre le 18 juin 2024, dans le cadre des commémorations des 80 ans de la Libération de la France, une décision intervenue deux jours avant la première rencontre entre le nouveau chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et Emmanuel Macron à Paris. Bien que cette reconnaissance soit meilleure qu’un déni colonial, le geste reste limité et même déplacé, attribuant cette mention à des hommes tués par la France coloniale elle-même.

Pour cet épisode, afin de célébrer cette avancée mémorielle marquée par la décision historique du 18 juin 2024, nous allons retracer les événements du massacre de Thiaroye au Sénégal, comprendre qui étaient ces tirailleurs envoyés au front pour combattre aux côtés de l’armée française, explorer les injustices et souffrances qu’ils ont endurées, et analyser les défis de la mémoire collective après près de 80 ans d'effacement de l’histoire de la France du XXe siècle. Nous aborderons également les luttes pour la reconnaissance et la justice, et l'importance de commémorer ces événements pour construire un avenir plus juste et pacifique.

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Les textes présents dans cet épisode ont été lus par Erwin Sailly

EXTRAITS PRESENTS DANS CET EPISODE :

• L'histoire des "tirailleurs sénégalais" est racontée pour saluer leurs mémoires contre l'oubli
• 28 anciens tirailleurs sénégalais naturalisés à l'Elysée
• Tirailleurs "morts pour la France" à Thiaroye en 1944 : un geste mémoriel qui fait polémique

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