Que ce soit dans les médias, dans le cinéma, dans la politique ou dans la rue, les lesbiennes sont invisibilisées.
Volontaire ou non, ce manque de représentation nous fait du mal, touche nos existences et nous empêche de vivre libres et sereines.
Pourtant nous sommes présentes, nous sommes vivantes, nous sommes fortes, belles, intelligentes, mais surtout, nous sommes partout et tout le temps. Nous sommes la voisine du 1er, la boulangère au coin de la rue, cette femme à côté de moi sur la ligne 1, ou encore cette fille qui tous les jours s’installe lire au bord du canal. Rien d’étonnant, nous sommes comme tout le monde.
Les mentalités évoluent, mais il reste encore compliqué de se dire lesbienne et de vivre librement sans redouter le regard, l’exclusion, la discrimination, les violences. Se dire lesbienne, c’est revendiquer le droit d’être et d’être heureuse, et je rêve d’un monde dans lequel nous n’aurons plus à revendiquer nos existences.
Je crois au pouvoir des représentations, et je crois que plus nous serons visibles, plus nous serons nombreux·ses, plus nous serons accepté·es. Plus encore, je crois en la force du collectif et du partage, je crois que nos histoires peuvent en aider d’autres.
C'est donc nourri par cette idée qu'est né Paroles lesbiennes, un projet de témoignages initialement sous format vidéo, de personnes qui quelque part, en elles, se sentent une part lesbienne. C'est un projet de visibilisation, et j'ai très hâte de partager avec vous ces petits bouts de vies sous format podcast.
Musique : Poison, par Ona