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By Périple Humanitaire
The podcast currently has 21 episodes available.
J’ai eu le privilège d’interviewer Pierre Micheletti, figure incontournable de l’humanitaire en France. Ancien président de Médecins du Monde et d’Action contre la Faim, Pierre Micheletti a partagé son riche parcours et les enseignements tirés de ses nombreuses années d’engagement sur le terrain.
De ses débuts en tant que médecin jusqu’à son rôle à la tête de grandes organisations humanitaires, Pierre Micheletti nous raconte son parcours face aux défis complexes des crises humanitaires. Son expérience en Afghanistan, notamment lors de la prise de pouvoir des talibans l’a confronté à des dilemmes en tant que président d’Action Contre la Faim. Dans l’interview, il revient sur cette période délicate, expliquant les dilemmes qu’il a dû gérer : comment continuer à fournir de l’aide humanitaire sans compromettre les valeurs fondamentales d'indépendance et de neutralité de l’organisation ? Cette situation reflète les défis moraux et pratiques auxquels il a souvent été confronté dans son travail.
Pierre Micheletti a également abordé les responsabilités d’un président d’ONG. Son rôle consiste non seulement à piloter l'organisation et à assurer la bonne gestion des projets sur le terrain, mais aussi à réfléchir constamment aux enjeux éthiques qui accompagnent l’action humanitaire. Être président d'une ONG, pour Micheletti, c'est veiller à ce que les actions soient toujours guidées par les besoins des populations tout en respectant des principes forts, comme l'impartialité. Il a souligné l'importance de la transparence, du dialogue et de la cohérence stratégique pour garantir la pérennité et la pertinence de l’action humanitaire.
Au-delà des responsabilités institutionnelles, l’interview de Pierre Micheletti dévoile un engagement profondément personnel. Marqué par les crises et les souffrances qu’il a pu observer tout au long de sa carrière, il rappelle que l’humanitaire est avant tout une démarche d’empathie et de solidarité. Son parcours est celui d’un homme qui n’a jamais cessé de remettre en question ses pratiques pour mieux répondre aux besoins des populations vulnérables.
Linda Rieu est une ingénieure agronome qui a eu l'occasion de collaborer à de nombreuses reprises dans des programmes de développement dans différents pays d'Afrique. Il y a 10 ans, elle a décidé de se former dans le secteur humanitaire. Elle suit une formation pour être coordinatrice de projet en Eau Hygiène et Assainissement à l'Institut Bioforce en France. Linda devient alors WATSAN ! Cette formation lui permettra de réaliser une première mission avec Médecins sans Frontières en Guinée lors de l'épidémie d'Ebola.
Cette première mission sera un véritable choc pour elle. Linda enchaine différentes missions avec MSF. Dans cette interview, elle nous raconte son parcours, ses missions, etc. Un parcours très riche qui permet de comprendre les enjeux de la gestion de l'eau en mission humanitaire, mais également les impacts psychologiques de ces missions très intenses.
En 2023, Linda a créé une conférence gesticulée intitulée "Je ne suis plus un héro" qui retrace ses interrogations, ses connaissances et ses critiques vis-à-vis du secteur humanitaire. Une conférence gesticulée, c'est une représentation qui mélange :
Les humanitaires ont-ils le droit de prendre des vacances ?
Voici la version longue d’une chronique réalisée pour l’épisode 8 du podcast l’Émission Humanitaire. Je suis allé à la rencontre de 2 spécialistes des ressources humaines et de la psychologie du travail pour pouvoir répondre à cette question.
Estelle Robert, qui a fondé le cabinet de conseil Humanitalent en 2017, a 15 ans d’expérience humanitaire de terrain dans les ressources humaines. À mon micro, elle nous explique le cadre qui permet aux humanitaires de prendre des vacances.
Mejda Ben Salma est psychologue du travail, référente en Qualité de Vie au Travail au siège d’Action Contre la Faim. Ses réponses à mes questions permettent de mieux comprendre les facteurs de risques psychosociaux (RPS) auxquels sont soumis les humanitaires.
Dans cet épisode, je vous propose de découvrir le parcours de Hakim Kahldi, un humanitaire passionné, spécialiste du Moyen-Orient et des groupes armés non-étatique. Hakim est chargé d’étude pour Médecins sans Frontières et il a travaillé dans différents pays : Irak, Tchad, Haïti, Gaza, Pakistan, Yemen et la Syrie. Il a d’ailleurs produit un article très intéressant : https://books.openedition.org/editionsmsh/30448
Hakim a également témoigné dans le podcast de MSF, Premières Lignes, sur une opération clandestine conduite en Syrie : https://www.europe1.fr/emissions/premiere-ligne/operation-clandestine-dans-le-chaos-syrien-4041975
Un épisode que je vous recommande d’aller écouter !
Au travers de son interview nous présentons les différentes parts d’ombres et de lumières qui recouvrent le secteur de l’humanitaire. Le financement, la sécurité, les programmes… Hakim nous fait part sans retenue de son expérience.
Frantz Fructus est un jeune humanitaire spécialisé dans les projets d'eau, d'hygiène et d'assainissement (EHA). Il revient d'une mission à Madagascar où la situation est critique. En effet, le pays est en proie à un crise alimentaire majeure ! Le directeur executif du Programme Alimentaire Mondial (PAM) David Beasley a déclaré cette année que Madagascar était le premier pays dont la situation humanitaire est directement causée par le dérèglement climatique.
Au travers de son parcours, Frantz nous raconte comment les humanitaires interviennent sur place.
J’ai toujours voulu faire de l’humanitaire, partir sur le terrain, parcourir le monde et aller aider là où il y a de vrais besoins !
Mais la réalité est plus complexe et j’ai dû beaucoup me renseigner pour comprendre plus en détail ce secteur.
Le problème c’est que j’ai réalisé que certaines formes d’engagement étaient plus du volontourisme et était assez éloigné de la réalité de l’action humanitaire.
En réalité, il est très difficile d’avoir des informations sur le monde de l’humanitaire car c’est un sujet qui n’est traité que ponctuellement par les médias lors de grandes crises humanitaires ou par les ONG elles-même pour leur communication pour lever des fonds.
Les témoignages des véritables acteurs de terrain sont rares et pour cause ! Ils se trouvent très souvent sur dans des pays en guerre ou dans des territoires difficiles d’accès !
C’est pourquoi j’ai décidé de vous proposer d’entendre leurs histoires, de découvrir leurs parcours et ainsi de mieux comprendre le monde de la solidarité internationale grâce aux professionnels de l’humanitaire.
Je suis Bertrand Groussard et vous écoutez le podcast de Périple Humanitaire. Toutes les interviews et les articles sur l’humanitaire sont à retrouver sur le site internet periplehumanitaire.com
Les catastrophes humanitaires peuvent avoir des conséquences désastreuses sur les populations et particulièrement sur les enfants. Lorsque des familles sont obligées de se déplacer pour fuir une guerre par exemple, il arrive parfois que les enfants soient séparés de leurs parents. Dans certains cas, ces enfants sont recrutés par des milices armées qui en font des enfants soldats. Vulnérables et isolés, les plus jeunes ont plus que quiconque besoin d’aide lorsqu’une catastrophe humanitaire survient.
Originaire de la République Démocratique du Congo, Jerry Abdala Kulelemba est aujourd’hui responsable de programme de protection de l’enfance et formateur pour Bioforce Dakar. Après des études en Droit, Jerry travaille sur le terrain en tant que travailleur social pour aider ces enfants à retrouver leurs famille, reprendre des études et envisager un avenir meilleur. Il poursuit sa carrière avec différentes ONG pour devenir responsable de programme. Aujourd’hui il transmet ses connaissances aux futurs humanitaires qui souhaitent, comme lui, venir en aide aux plus jeunes.
Dans cette interview vous découvrirez l’enjeu de la protection de l’enfance dans l’aide humanitaire, le parcours qu’il est possible d’avoir en tant que travailleur humanitaire et les difficultés que cela engendre. Au détour de quelques anecdotes, Jerry nous rappelle la nécessité de se former correctement aux métiers de l’humanitaire afin de pouvoir s’adapter au mieux et tenir dans la durée.
Quelle est la motivation des personnes qui quittent leur métier pour s’engager dans l’aide humanitaire ? Comment peut-on passer du secteur privé à celui de la solidarité internationale ? Quelles sont les formations nécessaires ?
Yakpaoro Konomou est né en Guinée Conakry et a d’abord travaillé pendant 15 ans dans le domaine de la comptabilité et de l’administration pour un grand groupe international. Grâce à ce travail il avait une position très confortable et il a pu voyager un peu partout en Afrique et dans le monde. Mais en 2015 la Guinée, son pays, est touchée par l’épidémie d’Ebola. Cet événement va être le déclencheur de sa reconversion professionnelle.
Yakpaoro décide alors de retourner sur le continent africain mais cette fois pour se former. Il intègre une formation à Bioforce Dakar dans laquelle il va apprendre à gérer les aspects administratifs d’une mission humanitaire. Grâce à son expérience et à sa formation, il se fait embauché par Médecins sans Frontières. C’est alors que commence une toute nouvelle vie.
Après nous avoir présenté son parcours, Yakpaoro nous raconte la formation à Bioforce, sa première mission avec MSF et sa découverte du métier d’administrateur de la solidarité internationale.
Les humanitaires interviennent dans différents contextes et types de mission. En fonction de la crise humanitaire du pays, plusieurs programmes peuvent être mis en place pour venir en aide à la population. La problématique de la nutrition est particulièrement prégnante sur le continent africain et c’est pourquoi de nombreux programmes en lien avec la sécurité alimentaire sont déployés sur le terrain.
Daniel Bikele Onana est Camerounais et est spécialiste des programmes de nutrition et de sécurité alimentaire. Après des études dans le biomédical, il se spécialise sur les questions de médecines communautaires avant de suivre une formation à Bioforce Dakar pour devenir responsable de programmes nutrition. Grâce à ses connaissances et son expérience de terrain, Daniel nous décrit avec précision son rôle et l’importance d’apporter une réponse d’urgence aux populations qui souffrent de malnutrition et particulièrement aux femmes enceintes et aux enfants. En effet, les conséquences de la malnutrition chez les plus jeunes peuvent engendrer des séquelles à long terme sur le plan physique et cognitif.
En janvier 2021, le Cameroun est en proie à plusieurs crises humanitaires qui engendrent des problématiques de sécurité majeures. Frontalier avec deux pays fortement déstabilisés, la République Centrafricaine (RCA) et le Nigéria, le Cameroun doit faire face à un afflux important de réfugiés qui fuient les conflits. De plus, depuis 2016, la situation intérieure se dégrade avec des revendications séparatistes entre la partie anglophone et la partie francophone du pays. Cette crise provoque à son tour des mouvements de populations importants à l’intérieur du Cameroun, les déplacés internes.
C’est au cœur de cet environnement instable et complexe que Daniel doit opérer. Il nous raconte son parcours, son pays et son engagement pour l’action humanitaire.
Faire du journalisme d’investigation, réaliser des enquêtes de terrain, dénoncer des affaires politiques… cette expérience peut-elle amener un journaliste à se lancer dans l’humanitaire ? Abandonner le confort des réunions avec les diplomates, les voyages en avion et la stabilité de son emploi pour faire partie de ces « baroudeurs » que constituent le monde de l’humanitaire. Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Ce pari, Serge Xavier Francis OGA a décidé de le faire en s’engageant dans son pays, le Niger, auprès de Caritas. Son engagement bénévole commence dans la communication avant qu’il ne se fasse embaucher et que sa polyvalence lui permette également de travailler dans les services généraux et sur de la gestion de projet. Cette première expérience lui donne envie de se former et s’investir plus dans le milieu de l’humanitaire. Il décide alors de suivre la formation à Bioforce à Dakar et de se former à la logistique humanitaire.
Après ce parcours réussi, Serge rejoint différentes organisations internationales et travaille en expatriation au Congo et au Nigéria entre autres. Sa formation lui permet d’être efficace sur le terrain, mais son expérience de journaliste lui sert également dans ses relations humaines et dans son travail pour communiquer efficacement. De plus, sa connaissance des enjeux géopolitiques ainsi que ses travaux d’investigation sur le thème de la corruption font de lui un humanitaire perspicace qui évite de tomber dans les écueils du terrain.
Un parcours très inspirant qui fait une passerelle très intéressante entre l’information et l’action humanitaire sur le terrain.
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