Process Pod

Nicolas Raimbault est un mentor en dépassement personnel. Ancien joueur professionnel, il gérait mal ses émotions, et la pression sur un terrain. Ce qui l'a poussé à creuser pour mieux se connaître, comprendre qui il était, et comment il réagissait sous pression. Pour en faire son métier.

Très tôt, il était passionné par la relation entre l'individu et le collectif. Comment ne pas s'oublier dans un collectif, sans prendre trop de place. Être joueur, pour lui, ce ne fut pas une finalité, mais bien un tremplin vers une vraie mission de vie: accompagner les autres pour qu'ils atteignent leur vrai potentiel, et ne fassent pas les mêmes erreurs que lui.

Passé par la FFBB où il fut probablement le seul DTN-joueur de l'histoire, il nous parle de la tolérance, et du besoin de faire l'effort de comprendre la position de l'autre (que ce soit entre clubs ou fédé, arbitres ou entraîneurs, etc.) en abandonnant la quête perdue de contrôle. Et puis forcément, son rôle de papa est très important, lui qui accompagne en ce moment-même sa fille Margaux dans le processus de recrutement de centre de formation. C'était très touchant.

On a fini par parler de son rôle de coach, notamment au Tango Bourges Basket, ainsi que du besoin de se faire accompagner même quand on est coach soi-même, que c'est un pilier de la performance à tous les niveaux, pas seulement dans le sport de haut niveau.. Sachant qu'on a quelques années de retard sur le sujet

Être coach de basket est un milieu difficile. Un milieu fermé, où il y a beaucoup de demande et très peu d'offre. Pour exister, il faut faire sa place. Et c'est le défi de Jade Sage: réussir, chez les garçons.

Elle a une passion pour le basket depuis petite. Tombée amoureuse de la balle orange comme joueuse perfectionniste, elle se découvre une passion pour entraîner. Mais surtout, comme elle le décrit très bien elle-même, pour transmettre !

On a discuté de comment elle en était arrivé là, de sa découverte du métier, de sa volonté de passer le flambeur, et des liens forts créés dans le métier d'entraîneur. Du rôle de l'assistant, et de ses missions différentes en fonction du coach.

Elle nous a également parlé de la loyauté pour les coachs, du besoin de combattre ensemble toutes mauvaises passes, et de l'immensité de domaines de connaissances du métiers. De la difficulté de faire sa place, de ce que fait un coach quand il est sans club, et de ses objectifs, notamment de s'imposer chez les garçons.

Leo Westermann est probablement un des joueurs les plus sous-estimés de notre ère. International, bronzé en 2015, il a sillonné l'Euroligue et a joué dans les plus grands clubs d'Europe, pour les plus grands coachs. Et il a gagné partout où il est passé.

Cela lui a demandé du courage, à 19 ans, d'abandonner une superbe position à l'ASVEL pour partir suivre son rêve, celui de jouer pour le Partizan. Depuis, il a joué au CSP Limoges, à Kaunas, au CSKA Moscou, au Fernerbahçe, à Barcelone et à Monaco, pour Saras, Obradovic, etc.

Dans cet échange, on est revenu sur tout ce qu'ils lui ont apporté, les émotions les plus incroyables qu'il ait vécu, comment le Partizan a changé sa vie, sa passion pour la compréhension de pourquoi on fait les choses, les différents championnats européens, et enfin sa future reconversion.. Vraisemblablement comme coach. Il y est tout en cas poussé !

Herve Coudray est né dans le basket, vit pour le basket, pour apprendre et pour partager. La famille entière est plongée dans ce sport, et même quand il n'entraîne pas.. Il devient responsable technique national de la Suisse !

Dans cet épisode, on est rentré dans le détail sur sa famille, et notamment sur son fils, Bryan, qu'il aurait pu choisir de coacher, mais contre qui il a finalement été pendant 2 ans. Puis ses 1ers contacts avec l'entraînement, son rôle de CTR en Bretagne, l'influence de l'université américaine dans sa carrière et sa façon d'entraîner, notamment au contact de mentors comme Mike Deane.

On a également parlé de l'Équipe de France qui a eu la chance de coacher, avec la génération dorée (bien que décimée) 98 face à RJ Barrett, et un 1/4 de finale encore difficile à accepter. Puis de Mondeville, des choix de vie, liés aux rencontres, de son expérience à Caen, du public, et enfin de son nouveau poste en Suisse !

Vincent a réussi une magnifique carrière de joueur, mais il a également réussi sa reconversion. Plein de fougue à Levallois, il a énormément appris à Pau, comme valeurs. Un vrai tournant dans sa carrière. Puis il a choisi de faire le travail de l'ombre, celui que les autres ne voulaient pas faire, pour continuer de gravir les échelons.

Puis, lessivé par une carrière, il a décidé de prendre la mer. Suite à la lecture de la biographie de Bernard Moitessier, il se lance dans un défi: celui de devenir skipper professionnel. Ce qu'il fait, pour réussir son second rêve: traverser l'Atlantique pour aller en Polynésie.

Rentré à Hyères Toulon, son pied à terre en France, il a créé une entreprise de voiliers, mais est surtout devenu le président du HTV Basket de manière spectaculaire l'année dernière, sauvant le club en épongeant 450.000€ de dettes. Et devenant président de club, celui qui avait juré de ne pas se mêler de ce monde du basket français.

On a évidemment terminé par les richesses du voyage, l'écologie, l'écologie dans le sport.. Un homme sage, et passionnant, à écouter sans modération.

Adeniyi Amadou est un coach à part. Originaire de banlieue parisienne, il a commencé le basket sur le tard, son éducation ne laissant que peu de place à autre chose que les études. Mais il est tombé sous le charme de la culture américaine.

Après une année au MSB, il s’envole pour les USA, dans le but de trouver une fac américaine. Ce qu’il réussit brillamment après 2 ans de prep school, et pas dans n’importe laquelle. C’est à West Point, le St-Cyr français, formateur de milliers de leaders américains, qu’il atterrit, sous Jim Cruz, le disciple de Bobby Knight.

Après un transfert en NCAA-II pour jouer plus, on lui offre un master à Syracuse, et de rentrer dans le staff, masculin puis féminin. Tombé amoureux de l’enseignement, et du basket féminin, cela fait désormais 12 ans qu’il a enchaîné les postes, entre Dayton et Rhode Island.

Responsable du recrutement, mais également du développement individuel et d’analyse tactique, il est venu échanger avec nous sur les relations entre la France et la NCAA. Une relation contrastée, avec des expériences ratées pour certains étudiants, mal conseillés, et une grosse méfiance générale envers les gens comme Adeniyi. Qui offrent beaucoup plus qu’une expérience basket, sinon une expérience de vie à tous ces jeunes qui rêvent de découvrir l’American Dream, veulent découvrir et croquer la vie à pleines dents.

On a pu discuter de son éducation, de l’adversité, du process, de l’éthique de travail, des notions de respects et d’éducation, de l’enseignement, de la soif de comprendre les gens, la psychologie, et la capacité d’écoute.

Un échange passionnant sur le fond, de la part d’un français au parcours extraordinaires.

Westbrook est-il un meneur ? Simmons un pivot ? Jokic autre chose qu'un pivot ? Ces questions alimentent des débats sans fin sur internet. Et c'est voué à l'échec, puisque ces positions ne peuvent pas représenter ces joueurs atypiques.

Tout le monde est à peu près d’accord pour dire que les positions actuelles ne sont plus adaptées, puisqu’on n’arrive même plus à situer les joueurs. Elles ont été définies il y a plus de 80 ans. D'ailleurs, on en a tous des définitions différentes.

Aujourd'hui, on révolutionne les postes de jeu ! On décrypte un article, que l'on a intériorisé et développé, afin de vous donner 9 nouvelles positions qui s'adaptent beaucoup mieux à notre ère. On rentrera dans les détails, qu'est ce qui les caractérise, quels joueurs les exprime les mieux, etc.

Dites nous en commentaires les joueurs qui selon vous, ne rentrent pas des ces nouvelles positions.

Mais le graal ultime, c'est bien de pouvoir définir quels postes sont compatibles, afin d'aider dans le recrutement, et construire un 5 majeur idéal. Et c'est ce qu'on a fait ! On terminera aussi par se poser la question: est-ce que ces postes sont adaptables en Europe ? Et si oui comment ?

Julien Monclar est manager général du club de Blois. Et il a réussi magnifiquement un double cursus de joueur-étudiant pourtant si difficile à manoeuvrer, particulièrement en France. Ayant joué en Pro B, il a petit à petit mis entre parenthèses sa carrière pour pouvoir suivre des études de droit, avant une spécialisation en juriste du sport. Et son 1er travail, celui de responsable marketing pour l'ADA Blois, un club prometteur mais pas encore bien structuré, allait tout changer.

 

13 ans et quelques péripéties plus tard, le voilà Manager Général du club le plus régulier de l'histoire de la Pro B. Qui, enfin, goûte aux plaisirs de la Betclic Elite, avec mesure mais aussi ambition. Pas question de changer une recette qui gagne.

 

Avec Julien, on a parlé de ce club si particulier, en particulier dans le Loir et Cher, un terroir culturel mais pas sportif à première vue. De ce combat permanent, de la construction de partenariats de confiance, de relations parfois conflictuelles avec les collectivités, de la relation avec le président mais aussi avec le coach. Avec des anecdotes, du franc parler, mais surtout de la compétence. Et de comment exister dans un environnement si compétitif pour un club comme Blois. En soit, de la création d'un projet

On a ensuite parlé de ce qui fait du basket un sport si passionnant, de comment mieux le promouvoir, nos lacunes, mais également des investisseurs, et de l'uniformisation des règles. Un échange passionnant, avec un homme passionnant.

Bryan George a un parcours démentiel. Né en Bretagne mais élevé en Guyane, son parcours basket est né sur les terrains de street. De son propre aveu, sa connaissance basket était très limitée. À son arrivée en métropole, il a dû se former et tout apprendre, commencer de zéro avec beaucoup de retard (ce qui lui doit un syndrome de l'imposteur toujours présent aujourd'hui). Et il est pourtant au scouting vidéo des 2 postes les plus prisés du basket français: l'Équipe de France, et l'ASVEL.

 

Avec Bryan, on est surtout revenus sur le parcours de l'Équipe de France à l'Eurobasket, par rapport aux différentes campagnes, à sa vision des choses, et bien sûr à la finale face à l'Espagne. On a ensuite parlé de son travail, de ce qu'il fait au quotidien, de l'influence de Vincent Collet, de son parcours, et de sa volonté de toujours en apprendre plus. Un échange pour en savoir plus ce qu'on fait derrière un ordinateur, pour préparer au combat ses joueurs.

Aujourd'hui on détruit un préjugé à la dent dure: le mythe de l'électrochoc du limogeage de l'entraîneur.

 

Pour cela, on se base sur 3 grands aspects:

- analyse de la longévité dans une équipe du coach titré des plus grand championnats

- analyse du pourcentage de victoires par rapport au nombre de coachs sur une période

- l'impact direct d'un coach sur une équipe, et pourquoi il augmente avec la durée dans une équipe C'est un thème à la mode.

 

Dès que 2 matchs sont perdus, on entend vite qu'il faut virer l'entraîneur, le fusible de tous les problèmes de l'équipe. Or il est prouvé scientifiquement que cet électrochoc n'existe pas. On s'est donc intéressés aux raisons qui peuvent mener au limogeage d'un entraîneur, au temps qu'il faut laisser agir (comme ce fut le cas pour des coachs aujourd'hui légendaires), à l'importance de la sélection d'un entraîneur, et l'importance d'un soutien public dans un environnement souvent toxique.

 

L'étude de Chance: https://chance.amstat.org/2016/11/coaching-tenure/

L'étude de Hoopshype: https://hoopshype.com/2019/05/05/nba-coaches-fired-hired-20-season-study-spurs-winning-percentage/

L'article des cahiers du football: https://www.cahiersdufootball.net/article/on-11-virer-un-entraineur-1304