Quand l'école héberge le racisme

Mona a 25 ans. Pur produit du 93, elle est devenue institutrice à un très jeune âge et a choisi le statut de remplaçante lui permettant de voir le fonctionnement de plusieurs établissements de sa ville. Malgré sa vocation, elle a du mal à comprendre ses collègues non-éveillés aux problématiques que vivent ses élèves. Elle nous raconte ce gap générationnel, des jugements sur sa prétendue pratique religieuse et surtout la stigmatisation des élèves et des parents racisés.

Bouchra, 31 ans est enseignante d'anglais et depuis son entrée dans l'éducation nationale le harcèlement de ses pairs la poursuit malheureusement. A l'intersection de plusieurs discriminations, racisme, sexisme, islamophobie, son témoignage poignant souligne l'impact de la salle des profs sur la santé mentale des enseignants issus des minorités.

Sirine est une jeune prof d'histoire en contractuel. A 25 ans, après à peine trois années d'expérience dans l'éducation nationale en tant qu'assistante d'éducation puis en tant qu'enseignante d'histoire, c'est la désillusion. L'enseignement n'apporte pas l'ouverture d'esprit qu'elle s'imaginait... au contraire on impose à l'enseignante comme à ses élèves de constamment dissimuler leurs identités s'ils ne veulent pas s'attirer des ennuis.

Sophie est une jeune prof d'anglais. A 24 ans, lors de sa première année en tant que professeur titulaire, elle a subi un harcèlement raciste de la part d'élèves, un burn out. Et surtout, elle regrette le manque de soutien de la part de sa hiérarchie.