Radio Campus Angers | Murmures

Sous le mot d’ordre « Transidentités, stop à notre psychiatrisation forcée« , environ 3000 personnes ont fièrement marché dans le centre-ville d’Angers à l’occasion de la Pride 2022. La journée de manifestation et de sensibilisation aux droits de la communauté LGBTQIA+ a été organisée par l’association Quazar et ses partenaires, dont le Collectif Lucioles de l’Université d’Angers.

Fondé en 2018, le collectif a le but de garantir de bonnes conditions de vie aux étudiant.e.s et au personnel LGBTQIA+ de l’Université d’Angers. Cela passe par des actions de sensibilisation et de prévention au sein des campus, mais aussi par d’évènements festifs et culturels organisés dans plusieurs lieux de la ville. Par cet ancrage au territoire, les Lucioles renforcent les liens existants au sein de la communauté LGBTQIA+ angevine et collaborent à ce que la lutte contre l’homophobie et la transphobie soient analysées sour le regard de l’intersectionnalité.

Les Lucioles ont éclairé la Pride d’Angers à travers une prise de parole Place du Ralliement et leur rosalie colorée qui a arpenté les rues d’Angers pendant le cortège. Dimitri, trésorier du collectif, explique le projet associatif et les revendications de la Pride, accompagné d’Amélie, membre de la team trans de Quazar.

Sous le coup franc du marteau, le tube de cuivre résonne. L’air vibre de la chaleur électrique du chalumeau. Un long « pssssch » remplit l’atelier alors que l’outil brûlant se refroidit dans l’eau.
C’est dans ce brouhaha quotidien que Perrine Blain apprend à devenir technicienne/chauffagiste.

Perrine Blain est en Bac Pro TMSEC, futur Bac Pro MEE : maintenance et efficacité énergétique. Elle réalise sa formation en un an, en alternance, à l’Eurespace, le site choletais de la CCI.

Ce sont les expériences en entreprises qui lui ont ouvert les yeux sur la profession de technicien/chauffagiste, stigmatisé et considéré comme non pour les femmes.

Centre Pierre Cointreau. Ce campus est le site angevin de la CCI du Maine-et-Loire. Sa particularité : être un centre de formation des apprentis (ou CAF pour quiconque aime les acronymes). Ce qui veut dire que l’apprentissage s’y fait en classe ET en entreprise, par la théorie ET la pratique.

Maëlle Duperon suit un BTS en support à l’action managériale au centre Pierre Cointreau.
Elle raconte ce qui l’a séduite dans cette formation en alternance. Maëlle Duperon se laisse réfléchir aux débouchées qui lui sont à présent possible, et ses aspirations personnelles.

Son BTS appartient à la filière administration, gestion, RH et services à la personne. Rencontre avec son responsable, Sébastien Grégoire.

Lisa, 21 ans, étudiante en alternance en BTS Management commercial Opérationnel n’a pas un parcours classique. D’abord employée puis volontaire en service civique, elle a finalement opté pour une formation sur le site d’Angers du CFA de la CCI du Maine et Loire. Elle ne se sentait pas manageuse dans l’âme mais grâce à cette formation, elle arrive à trouver ses marques lors de ses séjours en entreprise.

Sulyvan Sauvêtre est un jeune homme au parcours scolaire déjà bien rempli : décrochage scolaire, apprentissage du service en salle, CAP cuisine, projection en brevet professionnel arts du service…

S’il a su transformer l’essai après son décrochage, c’est grâce à l’apprentissage.
Il déambule dans les couloirs qu’il connait désormais par coeur de l’Espace de formation saumurois de la CCI.

Sulyvan Sauvêtre est aujourd’hui en 2e année de CAP Cuisine. Il revient avec plaisir sur ce que lui a apporté l’apprentissage.

Les percussions sont de sortie. Derrière, une batterie. A droite, un synthé. Et en face, pour lui répondre, maracas et saxo.
Les micros en première ligne ne sont pas investis – pour le moment. Car ça ne durera pas en ce vendredi soir de jam session au 122, le tiers-lieu culturel angevin.

Il est 21h, et le public est déjà incapable de tenir droit sur les chaises, tout embarqué qu’il est dans les pulsations de la musique.

Le plus intenable, c’est l’homme debout devant la scène. Il n’arrête pas de faire des gestes dans tous les sens. Il s’appelle Antoine Aupetit. En réalité, il est le chef d’orchestre de la jam. Et s’il bouge autant, c’est qu’il donne le rythme à suivre aux instruments. C’est ce qu’on appelle « le rythme signé« .

Le rythme signé est un langage musicale créé par Santiago Vazquez, en Argentine, en 2006. Son objectif : permettre la création rythmique grâce à un langage gestuel concis.
Alors en voyage en Argentine, Antoine Aupetit découvre ce nouveau langage. Passionné, il se forme et le ramène en France, à Angers. On est en 2009, et l’association Orange Platine nait.

A Orange Platine, l’improvisation sous toutes ses formes est mise à l’honneur : musicale, dansée, théâtrale… Pour tous les âges, les publics et les compétences. Ancrée dans l’instantané, Orange Platine se définit comme « générateur d’imprévu« . Notamment grâce au rythme signé. Sa quarantaine de signes universels rendent ce langage professionnel facilement accessible aux novices.

En plus d’ateliers hebdomadaires, Orange Platine s’associe avec le 122 pour des jam sessions une fois tous les deux mois.
Avant la jam : cours d’initiation au rythme signé pour les curieux et les curieuses.
Pendant la jam : scène libre pour quiconque connaissant le rythme signé ou non.
Après une musique : bonne humeur grâce à l’instantanéité intrinsèque du rythme signé.

Des chanteurs et chanteuses se joignent à la jam. Antoine et les autres moniteurs de rythme signés s’éclatent. Fin de la chanson. Applaudissements.

Rencontre avec Antoine Aupetit, co-fondateur d’Orange Platine, et Pauline Moisan, chargée de communication.

« Witch Out », une expression qui pourrait à peu près se traduire par « sortez les sorcières », comme l’explique Maïa. Avec Mélodie, elles ont fondé l’association Witch Out Production en mars 2021, afin de donner de la visibilité aux « sorcières » de notre époque : les femmes, les minorités de genre, les personnes handicapées ou racisées.

Toutes les deux issues du milieu de l’audiovisuel, elle promeuvent l’inclusivité et la diversité dans ce domaine, mais aussi, plus largement, dans l’art et la culture. Witch Out œuvre actuellement à la production d’un documentaire qui donne la parole aux personnes issues de minorités, et organise également des évènements festifs et solidaires, tels que la Witch House.

Pour sa deuxième édition en 2022, La Witch House II s’est tenue au Héron Carré, où tout au long de la journée s’est tenu un marché de créateur.ices (en collaboration avec le collectif Ardentes Club), ainsi que des spectacles et exhibitions d’artistes du territoire, comme Crénoka et TrampQueen.

Pour en savoir plus sur l’association, visitez la page Facebook ou écrivez un mail à [email protected].

Pas Sans Nous se revendique le « syndicat des banlieues ». Son objectif : être le porte-voix des habitants et habitantes des quartiers prioritaires de la ville (QPV).
Depuis 2014, il permet « aux habitants de pouvoir exprimer leurs problématiques. Et ne pas décider pour eux, ce qui est bon pour eux », affirme Marie-Paule Diallo. Elle est militante à Pas Sans Nous 49 depuis sa création en 2016.
A ses côtés, Djamel Blanchard est motivé par son expérience précédente à l’Association des Jeunes de La Roseraie.

Le local de Pas Sans Nous 49 est au 44 avenue Jean XXIII, à La Roseraie. Marie-Paule Diallo et Djamel Blanchard y tiennent des permanences tous les lundis après-midis.
Il est question d’expulsion, de jeunes en échec scolaire, une réunion anti-raciste, des tables rondes de quartiers… Pas le temps de s’ennuyer !

La Roseraie est l’un des plus grands quartiers prioritaires angevins. Pas Sans Nous 49 y soutient une multitude de projets. Preuve de la détermination d’habitants et habitantes d’un quartier presque entièrement construit avant 1977. La moitié des logements sont d’ailleurs des HLM. Et si on parle revenu médian, il y serait en moyenne 200€ plus bas que dans le reste de l’agglomération angevine.
La mairie d’Angers engage un plan de rénovation urbaine – décrié, notamment par Djamel Blanchard.

L’agglomération angevine compte huit quartiers prioritaires de la ville. En tout, cela représente plus de 32 000 habitants.

Dans la galaxie, les quasars sont les éléments les plus lumineux de l’univers. Mais avec un « Z », c’est un rayon de lumière pour les personnes LGBTQIA+ de l’Anjou.

Le centre Quazar redore un volet de son éventail d’actions de sensibilisation : le Pôle 15-25 ans. Un espace entièrement dédié aux jeunes en questionnement sur leur genre et leur sexualité.

Katell et Alex sont les jeunes à l’initiative de cette remise sur roues du Pôle. En effet, celui-ci avait été arrêté pour cause de pandémie. Mais pandémie oblige, justement, Quazar s’est vu super-sollicité par des jeunes en besoin de réponses et d’écoute.

Ce sera avec bienveillance qu’Alex et Katell les accueilleront au 15 rue de Jérusalem (Angers) pour discuter, partager, poser des questions, témoigner… L’objectif : sentir qu’on n’est pas seul.e.
C’est pourquoi le Pôle 15-25 ans organisera des entretiens individuels, mais aussi et surtout des permanences collectives pour apprendre des histoires de chacun et chacune.

Et question histoires, les locaux de Quazar en regorgent. En effet, bibliothèque et vidéothèque sont mises à disposition.

Le Pôle 15-25 ans de Quazar aura lieu le samedi, tous les quinze jours, de 14h30 à 17h. Tout le monde est le bienvenue, membre de la communauté LGBTQIA+ comme personne indirectement concernée.
Inscription et bienveillance requises.
Top départ des permanences : samedi 9 avril 2022.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de Quazar ou sur leur site internet.

Cette garantie est une initiative écologique de la Fondation Nature et l’Homme. Le Crous de Nantes Pays de la Loire a souhaité s’engager dans cette démarche de développement durable au sein de ses restaurants universitaires.

En reportage au restau U Ricordeau de Nantes, Marion Redureau
– responsable du service développement durable – et Alexandre Duteil
– chef cuisinier du restaurant universitaire – nous présentent « l’assiette responsable ».