Je te le dis sans détour : cette rencontre m’a renversée.
Parce qu’au fond, ce soir-là, c’est eux qui m’ont appris.
Les jeunes ne manquent pas de règles, ils manquent d’adultes présents.
➡ Ils veulent juste être dehors avec leurs amis.
Résultat ? Quelqu’un appelle la police à 20 h parce que “il y a du bruit”. La police arrive avant même qu’eux arrivent. On leur dit “c’est le temps de partir”.
➡ Ils essaient d’organiser des rassemblements dans un parc ou une cour d’école.
Mais au lieu d’avoir des adultes stables, formés, présents… c’est tolérance zéro tout de suite.
➡ Les Maisons des jeunes ferment tôt ou ne sont pas accessibles à tous selon ce qu’ils ont consommé. Donc si tu ne rentres pas dans la bonne case, tu restes dehors. Mais dehors, on ne veut pas de toi non plus.
Tu la vois, la boucle ?
On dit aux jeunes : “Bouge. Va jouer dehors. Sors de tes écrans.”
Mais dès qu’ils sortent, on leur dit : “Ok non, pas là. Pas ici. Pas si fort. Pas si tard. Allez-vous-en.”
Rose le dit clairement : “On a l’impression qu’on n’a pas de place.”
Un aller-retour en bus : 8 $.
Un repas au centre d’achats : 30 $.
Juste aller voir ses amis peut coûter 40 $.
Et quand le transfert d’autobus dure 90 minutes, un seul retard t’oblige à repayer.
Pendant ce temps, un trajet de 15 minutes en auto leur prend 1 h 15 en bus.
Ils disent : “On veut des adultes de confiance qui checkent si ça va bien, qui amènent de l’eau, qui calment le jeu s’il y a dérapage.”
Ils veulent être encadrés, pas expulsés.
Ils comprennent qu’il y a parfois des débordements.
Ils comprennent qu’il y a des jeunes qui testent les limites.
Mais ils refusent qu’on punisse tout le groupe pour trois qui cherchent la bagarre.
Et là, je vais être transparente avec toi.
Je suis une adulte. Je suis une mère.
Je me pensais “encore jeune dans ma tête”.
Et en parlant avec eux, je me suis rendu compte que j’étais déconnectée de leur réalité. Et ça m’a frappée.
Parce que moi, à leur âge, on avait des spots loin des maisons.
Des coins de boisé. Des caps où on pouvait faire un feu, chiller, rire, essayer des affaires sans réveiller Madame Louise du bloc 201.
Eux, aujourd’hui, ils n’ont plus ça.
La ville est pleine, dense, habitée.
Chaque parc touche une rue résidentielle.
Chaque rassemblement devient “un problème”.
Alors, la vraie question, c’est : où est la place des jeunes à Québec ?
Dans cet épisode, on explore cette réalité crue, mais essentielle.
– Créer des zones tolérées où les jeunes peuvent se rassembler le soir, avec présence adulte (travailleurs de rue), plutôt que d’envoyer la police.
– Investir réellement dans les Maisons des jeunes : horaires réalistes, matériel en bon état, équipements pensés pour eux.
– Adapter le transport en commun aux besoins réels des jeunes : tarifs abordables, trajets directs, horaires du soir et de fin de semaine.
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🗳️ Le 2 novembre, tu ne votes pas juste pour toi.
Tu votes aussi pour quelqu’un qui, aujourd’hui, n’a pas encore l’âge d’entrer dans l’isoloir.
Ce podcast est notre outil pour expliquer ces solutions, partager des témoignages de citoyens et te montrer qu’il est possible de gérer Québec autrement. À travers chaque épisode, on veut te donner les moyens de t’informer, de participer et de croire qu’un changement est possible.
Respect Citoyens – Élections municipales de Québec 2025.
Autorisé et payé par l’agente officielle Cinthia Morris.
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