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By ARTE Radio
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The podcast currently has 11 episodes available.
Didier Lestrade, écrivain, journaliste et cofondateur d’Act Up-Paris a signé une des pages les plus importantes du militantisme français en tant que figure majeure du mouvement LGBT. Né en Algérie en 1958, il grandit dans la campagne de la vallée du Lot avant de rejoindre Paris à 19 ans, sans le baccalauréat, à la conquête d’un nouveau monde. Un monde où l’on se sent moins seul pour partager et vivre ses désirs et ses amours. Il cultive un goût prononcé pour l’univers et l’esthétique gay qu’il concrétise en lançant à 22 ans la revue « Magazine » qui lui ouvre la voie vers le métier de journaliste, collaborant avec la presse homosexuelle de l’époque ainsi qu’au quotidien Libération où il chronique la Dance Music(1). Une culture musicale issue de la communauté gay outre-atlantique et qui fait des ravages dans les boites gay parisiennes qu’il fréquente assidument. L’époque de la libération (sexuelle) sera de courte durée. L’épidémie du Sida commence à frapper et il n’est pas épargné : en 1986, alors âgé de 28 ans Didier Lestrade apprend qu’il est séropositif. Dans un geste qu’il explique comme « le besoin de donner quelque chose en retour à sa communauté » , il co-fonde en 1989 , avec ses amis Pascal Loubet et Luc Coulavin , Act Up-Paris, association militante de lutte contre le Sida issue de la communauté homosexuelle suivant le modèle américain né deux ans plus tôt. Pour lutter contre l’indifférence générale, un âpre combat est alors livré par l’association contre l’Etat mais aussi contre l’industrie pharmaceutique pour la prise en charge des malades. Ce combat est une épopée majeure dans l’histoire de la désobéissance civile, c’est aussi une avancée décisive pour l’accompagnement des malades dont chacun profite aujourd'hui. La guerre est menée tambour battant, actions coups de poing d’un côté, recherches médicales de l’autre, comme en témoigne le magnifique film de Robin Campillo «120 battements par minute » sorti en 2017, et dont Didier Lestrade a inspiré un des personnages principaux. Rescapé, survivant de la maladie, Didier Lestrade est aujourd’hui installé à la campagne , où il vit de peu et prône la décroissance(2). Auteur de plusieurs livres dont « Act Up, une histoire » (Denoel, 2000) qui relate les premières années de l’association, Didier Lestrade est un conteur fabuleux à la mémoire précise et au verbe sincère. Toujours fidèle à la communauté qui l’a construit, il raconte avec générosité sa vie de justes combats et de passions durables.(1) Chroniques cultes sur la House Music dont une sélection a été publiée sous le titre "Chroniques du dance floor. Libération 1988-1999", Ed. Singulier, 2010.
(2) "Cheikh. Journal de campagne", Flammarion, 2007.
"I love porn" sortira le 2 septembre 2021 aux éditions du Détour.
Pourquoi ces morceaux ont compté pour Didier Lestrade :
- BRONSKI BEAT : « Need A man Blues » : "Tout le premier album de Bronski Beat (1984) est unique dans le sens où le groupe était ouvertement gay quand beaucoup d’artistes pop cachaient encore leur sexualité".
- ARETHA FRANKLIN : « Say A Little Prayer » : "Première chanteuse noire découverte dans la collection de disques de mon père".
- WINGS: « Wild Life » : "Un des premiers morceaux à aborder la condition animale et l’écologie".
- MARSHALL JEFFERSON @ TRUTH : « Open your Eyes » : "Premier disque de deep house (1988) avec un fort message spirituel et politique".
La playlist "dance music" des sons rythmant l'épisode est disponible sur Deezer et Spotify.
Aude Lavigne : Journaliste et productrice à Radio France de 1999 à 2020, elle a animé de nombreuses émissions culturelles sur France Culture et France Musique. De 2010 à 2020, elle a présenté l’émission « Les carnets de la création» consacrée à la découverte de jeunes artistes dans toutes les disciplines. En parallèle elle a réalisé des documentaires de société pour les émissions « Surpris par la nuit », « Les pieds sur terre » ou « Sur les docks » pour France Culture. Par ailleurs, elle a collaboré avec le Théâtre de la Bastille au titre de conseillère artistique. Elle mène actuellement pour le Théâtre Nanterre-Amandiers le podcast «radio amandiers - revue sonore » avec Alexandre Plank et Making Waves.
Le podcast Transmission
Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.
Jean-Baptiste Guillot se fait plus souvent appeler JB "Born Bad", du nom du label indépendant qu’il a lancé voici quinze ans : Born Bad Records. Ce gaillard patibulaire en surface vibre, dès qu'on le lance sur le sujet, d’une passion dévorante pour la musique (ainsi que pour la mécanique) et il travaille d’arrache-pied pour défendre ses convictions et ses obsessions. Il cultivait son look de motard rock’n’roll bien avant que la start-up nation ne s’en empare et que les ateliers de motos customisées n’envahissent Paris. Mais JB ne se la ramène pas trop là-dessus, sans doute parce qu’il a mieux à faire que de s’énerver sur la récupération d’un état d’esprit qui est le sien depuis son adolescence. Une adolescence passée entre rock garage et garage pour deux-roues, soirées binouze dans le 78 et week-ends épiques à Londres en scooter et bateau. C’est dans sa maison-bureau de Romainville qu’il nous raconte tout ça, ainsi que ses études moyennes mais efficaces, son expérience mitigée en major, et son goût prononcé pour l’archivage, la pédagogie et les artistes ingérables.
Lui qui approche aujourd’hui la cinquantaine a monté Born Bad voici quinze ans pour éditer les disques des groupes fantastiques qu’il voyait se produire sur des petites scènes parisiennes : Frustration, Magnetix, Cheveu, La Femme ou Yussuf Jerusalem. Depuis, il a sorti des albums de Villejuif Underground, Forever Pavot, Star Feminine Band, Marietta, Julien Gasc, Usé, J.C. Satan, ou du projet Wild Classical Music Ensemble, réalisé avec des handicapés mentaux. Soit des artistes pas forcément simples à vendre, des sortes de losers magnifiques, des inadaptés de génie, dont la rage et la liberté créative suffisent à le convaincre qu’il faut les soutenir et les faire connaître d’un maximum d’auditeurs. En parallèle du catalogue de nouveautés qu’il constitue, JB développe aussi une vaste entreprise d’exhumation et de rééditions de disques du patrimoine francophone, oubliés ou méconnus, sortis depuis les années 60 : les références vont du rock’n’roll primitif aux tentatives de house d’avant la French Touch, en passant par des pépites antillaises ou mauriciennes, ou par les disciples hexagonaux de Kraftwerk. On citera en vrac des anthologies de Pierre Vassiliu, Francis Bebey ou François de Roubaix, les deux volumes de Chébran, consacrés au funk et à la disco de France à l'heure du virage rap, Mobilisation générale, sur le jazz spirituel et militant post-68, Bingo, qui réunit des tentatives purement opportunistes de punk-rock, ou encore les quatre volumes de Wizzz, l'anthologie fondatrice de cette politique d'archivage, qui explore les recoins de notre pop psychédélique.
JB Guillot bosse principalement tout seul, mais son travail touche beaucoup de monde. Peu de gens transmettent aussi bien la passion, l'expérience, le désir de documenter les marges et les exceptions de notre histoire musicale. Pour nous, il tend l’oreille partout, cherche et recherche, fait le tri, édite et construit. Et le résultat, c’est qu’il offre aux auditeurs d’aujourd’hui et de demain une petite encyclopédie informelle, aussi belle à regarder qu’à écouter. Et pour Transmission il offre là une leçon de vie et d'attitude, et la preuve que le succès peut aller de pair avec une exigence autant éthique qu'artistique.
Etienne Menu est journaliste musical, rédacteur en chef de la revue Audimat et du site Musique Journal.
Le podcast Transmission
Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, nouveau podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.
Patrice Leconte a réalisé "Les Bronzés" et "Les Bronzés font du ski ". Rien que pour ça, il a sa place dans notre petit panthéon de poche. Il a déjà gagné l'immortalité de la rigolade, des dialogues cultes mille fois répétés et des rediffusions éternelles à la TV. Mais son origine, la marge où il a éclos, c'est la bande dessinée et l’humour : Patrice Leconte fut dessinateur au journal "Pilote", marmite de la culture ado des années 60 et 70, et compagnon de route du café-théâtre. C’est pourquoi les génies comiques Gotlib et Coluche sont à l'affiche de son premier film fauché, "Les vécés étaient fermés de l’intérieur" . Aujourd'hui, les humoristes sont au centre du jeu, on les calcule en millions de vues. Il avait ce temps d'avance.
Le monde de Patrice Leconte, fasciné pour toujours par Tintin et Groucho Marx, va de Dubillard à Simenon, du buddy movie à l'étrangeté douce, du rire franc à l'angoisse froide. Attentif aux couleurs, au rythme, à l'humeur, il a réussi à mener sa barque de créateur en choisissant ses courants : jamais deux fois dans le même fleuve. La variation comme secret de son endurance ? Peut-être. Il a connu les grands succès (Ridicule, Les Spécialistes...), a su (se) surprendre (Tandem, Le Mari de la coiffeuse...). Cela fait plus de 40 ans qu'il accompagne les spectateurs, avec cette constance dans le slalom d'un genre à l'autre. Cela valait bien un épisode de Transmission.
Thomas Baumgartner
Jeune homme de radio, il a travaillé à Radio France et ARTE Radio avant d’animer plusieurs émissions sur France Culture (Les passagers de la nuit, L’atelier du son, Supersonic). Rédacteur en chef de Radio Nova (2016-2018) il a depuis créé son propre studio de podcasts, wave.audio, qui produit notamment pour le journal Le Monde.
Le podcast Transmission
Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, nouveau podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.
Une coproduction ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b.
Il a interviewé James Brown, Bashung et Biggie. Il possède une collection de disques faramineuse et a écrit une vingtaine de livres sur la musique. Surtout, il a imposé le rap à la télé et dans les kiosques à journaux, à une époque où la majorité des médias nationaux considérait le genre comme une abjecte sous-culture de banlieue.
Moqué voire haï par certains pour son éternel costume-cravate, Olivier Cachin cultive son style, mélange de rigueur et d’enthousiasme. Il dirige le magazine "L’Affiche" à partir de 1988, puis l’émission TV Rapline sur M6 en 1990 dans laquelle il réalise et diffuse les premiers reportages sur Suprême NTM, IAM, Ministère A.M.E.R., Solaar… C’était un autre siècle où il fallait attendre le vendredi soir à minuit pour espérer voir le moindre clip de rap ! Toujours pas blasé ni aigri en 2021, ce puits de science musicale et d’anecdotes nous régale avec son histoire du hip-hop et des médias, et son analyse de l’évolution du rap français, passé de l’underground revendicateur hier à la nouvelle variété commerciale aujourd’hui.
David Commeillas
Producteur, réalisateur, journaliste, directeur artistique, David Commeillas navigue dans le monde de la musique au fil de ses coups de coeur. Il a été rédacteur en chef adjoint du mensuel Vibrations et publie depuis vingt ans de nombreux articles et reportages dans Libération, Le Monde Diplomatique, France Inter, France Culture et Radio Nova. Il a également réalisé des documentaires pour la télévision, dont « Kadans Kreyol » (2017) sur la musique antillaise des années 70 et 80, ou encore « Arte Rock Kingston » (2013), immersion dans les concerts et les clubs de la capitale jamaïquaine pour ARTE.
Depuis deux ans, il travaille comme directeur artistique chez Chapter Two, un label du groupe Wagram Music, et a donc suspendu toute activité journalistique sauf pour son média favori : ARTE Radio (la série Beatmakers, les docs "Eugène Mona : le nègre debout" et "Alain Peters : le clochard céleste").
Le podcast Transmission
Brigitte Fontaine, Marsu (manager des Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.
Une coproduction ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b.
Elle est unique. Hollywoodienne punk, lyrique concrète, souffrante polie, elle nous "encule avec son look de libellule" (citation de la poète). Brigitte Fontaine est un phénomène malgré elle. On l'a crue folle à la télé, alors qu'elle est rimbaldienne et n'en a rien à faire de tout ça. Les mots oui, la musique oui, la vie quoi. Pour le reste, on sera prié de s'adresser à un autre guichet. Amoureuse de sons (rôle essentiel en la matière de son compagnon Areski Belkacem), chercheuse de rimes, elle a signé quelques pièces marquantes de la chanson française de ces 50 dernières années (Le Nougat, Comme à la radio, Cet enfant que je t'avais fait, Ah que la vie est belle, Les filles d'aujourd'hui...), titres à tiroir (souvent) faussement brindezingues.Passée de l'underground français (ou French souterrain) de la fin des années 60 à la reconnaissance artistique et publique complète depuis une vingtaine d'années, Brigitte Fontaine a sorti il y a quelques mois un nouvel album, "Terre neuve". Toujours des arrangements soignés, toujours des textes au millimètre : il y a de la constance dans l'excellence différente de Brigitte Fontaine.Si vous voulez en lire plus, voyez l'excellente bio qui lui est consacrée par Benoît Mouchart (aux éditions Castor Astral). Lisez aussi tous les livres de BF, poèmes et proses, dont certains extraits sont lus ici par la chanteuse Barbara Carlotti. Transmission, quoi.
Thomas Baumgartner
Jeune homme de radio, il a travaillé à Radio France et ARTE Radio avant d’animer plusieurs émissions sur France Culture (Les passagers de la nuit, L’atelier du son, Supersonic). Rédacteur en chef de Radio Nova (2016-2018) il a depuis créé son propre studio de podcasts, wave.audio, qui produit notamment pour le journal Le Monde.
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Brigitte Fontaine, Marsu (manager des Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.
Une coproduction ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b.
Martin Meissonnier a sorti en 2019 un incroyable album intitulé « Kinshasa 1978 », pour l'historique label bruxellois Crammed, où il proposait des remix, ou plutôt des reconstructions de musiques urbaines zaïroises. Cela faisait un moment que ce fringant touche-à-tout de 64 ans n'avait pas vu son nom apparaître sur un disque, lui qui a commencé à jouer au tout début des seventies. C'est que Meissonnier a souvent préféré rester modeste et s’illustrer en tant qu’homme de l’ombre. Mais il n’est pas non plus un requin des studios, même s’il y a passé un temps fou : il est avant tout un artiste des sons, des rencontres et des mélanges, au flair incomparable et à la curiosité insatiable.En cabine, en coulisses ou sur scène, il a accompagné des figures aussi immenses que Don Cherry, Fela Kuti, King Sunny Adé, Amina ou Cheb Khaled. Ambassadeur en Europe des musiques africaines, du raï à l’afrobeat, il est aussi l’un des premiers Français à s’être intéressé de près aux machines, aux musiques électroniques et plus largement aux nouvelles technologies. Puis il s'est plongé dans ce qu'on appelle la musique pour l'image, composant aussi bien la bande-son de la cérémonie d'ouverture des JO d'Albertville que le générique des Guignols de l'info.Il a aussi été, en parallèle de sa carrière musicale, journaliste et documentariste pour des médias défricheurs : Libération dans les années 70, Radio Nova dans les années 80, et ARTE avec l’émission culte « Megamix » dans les années 90 et 2000. Aujourd’hui, il est surtout DJ sous le nom de Dox Martin, et artiste sous son propre nom, même s’il continue d’offrir ses services à de jeunes talents venus d’horizons variés.Des squats post-68 aux studios londoniens, en passant par le Paris afro, l’Eurovision ou les débuts d’Internet, le parcours de Martin Meissonnier raconte tout un pan de notre pop culture, dans ce qu’elle a de plus ouvert et aventureux, et de moins franco-français.
Etienne Menu est journaliste musical, rédacteur en chef de la revue Audimat et du site Musique Journal.
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Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, nouveau podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.
Une coproduction ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b.
Journaliste curieux de tout, homme de radio et de télévision, enfant du jazz et père des Enfants du rock, Pierre Lescure naît en 1945. Issu d’une famille communiste, il grandit avec deux parents journalistes. Au lycée il fait des journaux, et admet lui-même qu’il n’a « jamais rêvé d’être pompier, mais journaliste. » Il découvre la radio avec Jean-Michel Desjeunes et entre à ce qui s’appellera bientôt RTL. Il continue à naviguer dans les différents médias radio et télé : Antenne 2, Radio Monte Carlo, Europe 1. Avec son équipe, il invente progressivement « l’infotainement » : « tout était bon pour vendre le mieux possible l’info, dès lors que l’information dans son sérieux n’est jamais en dessous de 51% ». Lors de la création de Canal + au début des années 80, André Rousselet lui propose de rejoindre la chaîne en patron d’antenne. Voyant dans le projet une ambition de devenir le HBO français, Lescure accepte en seulement 20 minutes d’entretien. Il a carte blanche pour créer ce qui sera appelé à postériori « l’esprit canal ». Il appelle Alain Chabat, Antoine de Caunes, Michel Denisot et d’autres de ses amis pour le rejoindre. Il leur transmet son enthousiasme pour la création d’un nouveau ton. Il se définit lui-même comme un « accélérateur », ce qui donne en version non cryptée : « On accélérait la naissance et le déploiement des hommes et des femmes avec qui on avait envie de bosser, et c’était notre plus grand orgueil, notre plus grande fierté. » Déconner en bande organisée, inventer, transmettre de la nostalgie aux boomers et des envies à la jeune génération, c’est le pari de « Transmission ».
Alain Kruger : auteur, journaliste, producteur , A.K. est un passionné de cinéma, commissaire de l’exposition Louis de Funès à la Cinémathèque Française. Fin gourmand, il a créé sur France Culture l’émission « On ne parle pas la bouche pleine ». Homme de presse il a été le directeur-rédacteur en chef des magazines 7 à Paris, L’Autre Journal et Première et à l’origine du parodique Infos du Monde.
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Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, nouveau podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.
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Dans le Paris en mutation des années 80, le jeune Picard Marsu se retrouve au cœur du mouvement punk et du rock "alternatif". Des squats à la musique, tout est politique. Les squats sont encore teintés des modes opératoires de la lutte armée. La musique, elle, Marsu la conçoit comme un vecteur d’éducation populaire, comme une démarche globale qui propose une façon de vivre et un rapport au monde différent, à une époque où la jeunesse étouffe. C’est bien pour cette raison que l’alternatif va exploser, alors qu’il ne peut compter ni sur l’aide de l’Etat, ni sur celle des médias. Il débarque au bon moment, au bon endroit, tout comme Marsu.
De la « bande du Luxembourg » à Lucrate Milk, des squats de l’Est parisien à l’incroyable succès de Bérurier Noir hors de tout circuit de production et de médiatisation traditionnel, de Bondage Records à Crash Disques, Marsu a été acteur et témoin de la transformation totale des scènes musicales françaises et de leurs publics, des années 80 à aujourd’hui. Et plus particulièrement des scènes militantes, au sein desquelles l’art ne peut jamais, ne doit jamais se dissocier de l’engagement politique. Directement impliqués ou gravitant autour, des plasticiens, des vidéastes, d’innombrables artistes encore en activité aujourd’hui, ainsi que des musiques qui sont apparues à sa suite comme le hip-hop ou la musique électronique, ont eu cette scène alternative pour terreau. Et Marsu est leur archéologue : Indiana Jones au pays d’Orange mécanique, toujours en quête de l’arche perdue d’une contre-culture radicalement antifasciste. Sur une B.O. qui déchire.
Guillaume Podrovnik a réalisé pour ARTE « Pif, l’envers du gadget », « Lucky Luke, la fabrique du Western européen », « René Goscinny, notre oncle d’Armorique » et « On verra demain : excursion en Procrasti-Nation ».
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Une femme double : Lio est à la fois la nymphette qui dandine du derrière et la féministe qui parle trop fort, la colère et la solaire, la libertaire et la fausse légère. Lio la pop sur la face A, Wanda la saudade sur la face B.
Né au Portugal, Lio grandit à Bruxelles avant de se faire connaître en France comme la lolita sexy qui cartonne avec des tubes pop comme "Banana Split" et "Amoureux solitaires". Mais elle s’impose rapidement en tant qu’artiste rebelle face à l’industrie du disque et refuse de devenir un produit marketing « Moi je paye très cher cette liberté de parole. Alors que moi je veux rien détruire, je veux juste qu’on se parle en égalité réelle. Ça n’existe pas, le métier est celui qui veut prendre le pouvoir et l’artiste doit se modeler à ce que veut le métier, à ce que veut le pouvoir. Donc y’en a qui y arrivent assez bien, moi je suis assez peu malléable. » Elle loue les refrains qui rassemblent et chante pour un optimisme alerte d’un monde qui change, des enjeux du féminisme et de l’agisme dont elle est aussi victime.
Laurence Garcia
Journaliste productrice éclectique à France Inter, Sud Radio, France Culture, RFI, et le magazine Causette. Auteure des essais Cabu 68 et La Retirada chez Actes Sud, et L’Isoloir des illusions et du roman Je te vengerai Maria Schneider aux éditions Michalon. Commissaire radio à la Scam.
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Jackie Berroyer est un homme de mots, de musique et d’un peu des deux. « Chez moi les choses sont venues des oreilles […] Je sens le rythme. Si c’est pas bien rythmé c’est que j’ai été paresseux. Je dois faire attention à ça, à sentir la musicalité de l’écriture. »
Jackie Berroyer, ainsi noté à l'état civil, grandit dans le quartier populaire de Maison Blanche à Reims. Il n’a pas le goût de la bagarre, il devient vite le pitre de la bande. Un peu par hasard, le dilettante mélomane devient critique de rock pour le jeune journal Charlie Hebdo puis pour Hara-Kiri. Il signe bientôt chroniques, scénarios bandes dessinées, livres, films et pièces de théâtre. Acteur dans un film qu'il a co-écrit, "Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel", de Laurence Ferreira Barbosa, on se souvient aussi de lui pour son unique et hilarante scène dans "Le péril jeune" de Cédric Klapisch. Depuis, le cinéma français se l’arrache. Au milieu des années 90, à l’âge d’or de Canal+, il est le faux standardiste de l’émission « Nulle part ailleurs. » Incorrigiblement libre, il raconte dans Transmissioon comment il est devenu Berroyer. Mais avait-il le choix ?
Thomas Baumgartner
Jeune homme de radio, il a travaillé à Radio France et ARTE Radio avant d’animer plusieurs émissions sur France Culture (Les passagers de la nuit, L’atelier du son, Supersonic). Rédacteur en chef de Radio Nova (2016-2018) il a depuis créé son propre studio de podcasts, wave.audio, qui produit notamment pour le journal Le Monde.
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Brigitte Fontaine, Marsu (Bérurier Noir), Patrice Leconte, Pierre Lescure, Lio… Musiciens, écrivains, producteur ou directeur de chaîne, ils ont bousculé l'écriture, dynamité le rock, émancipé la chanson ou oxygéné la télé. Seuls ou en bande, dans une galaxie alors privée d'Internet, ils ont remué la France avec des rythmes nouveaux et des styles audacieux. Leurs trajectoires illustrent le bien-fondé de la révolte et de la quête de nouveauté. Ces pionniers de la pop culture se racontent dans Transmission, nouveau podcast mensuel coproduit par ARTE Radio et La Fab. – fonds de dotation agnès b. Archives et musiques originales enrichissent ces récits à la première personne, menés par des intervieweurs complices, mais pas trop, tels que Thomas Baumgartner, Laurence Garcia ou Étienne Menu. Un tête-à-tête d'une heure avec des parcours singuliers, défricheurs et inspirants pour réconcilier boomers et millennials.
En coproduction avec La Fab. – fonds de dotation agnès b.
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