Share Un café au comptoir - masterclass art, littérature et création
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By Alexis Himeros
The podcast currently has 26 episodes available.
J'ai eu le plaisir de discuter avec la chanteuse Flavia Coelho !
Elle a quitté son pays, le Brésil pour la France, au premier jour de l’été en 2006. S’il n’y avait pas grand chose à cette époque dans sa valise, elle y avait réservé une place de choix pour sa foi inébranlable dans les dieux bienveillants de la musique.
Pour autant, la voie du succès n’est jamais toute tracée telle une autoroute et c’est dans le métro parisien que la chanteuse dont je dresse le portrait a poussé ses premières vocalises. C’est donc d’abord dans les rames bruyantes de la RATP que la jeune carioca a entonné des bossa avant de rejoindre l’atmosphère plus feutrée d’un cabaret parisien oú elle a chanté de longues nuits durant perfectionnant son apprentissage du français, ainsi que celui de la guitare. C’est la aussi qu’elle rencontre Victor Vagh-Weinmann. le producteur réalisateur qui l’a aidée à créer les premières maquettes qui ont préfiguré l’album de ses débuts, Bossa Muffin sorti en 2011.
Son style, qui tient à la fois du reggae, du ragga de la bossa, et de la salsa a vite enchanté les festivals oú sa voix du nordeste brésilien séduit tous les publics. 5 albums plus tard, la plus parisienne des chanteuses bresiliennes peut s’enorgueillir d’un répertoire qui sous ses arrangements ensoleillés aborde cependant les nuages et les orages qui ont traversé sa vie. Celle dont la mère maquillait les travestis dans les cabarets de Rio de Janeiro n’a jamais oublié ses origines modestes. Ses chansons racontent une jeunesse où rien n’était jamais acquis mais aussi la maladie de sa mère, très tôt disparue, comme les conditions de vie difficiles de son père, docker, mais aussi son irréductible envie de chanter, et ce depuis toujours. Artiste engagée, elle a milité contre les idées d’extrême droite de Bolsonaro et s’est toujours attachée à tenter de faire changer les mentalités racistes, dans son pays natal comme dans celui qu’elle a choisi d’honorer de sa présence, la France.
Son dernier opus, Ginga, dont le titre évoque le jeu de jambes de la capoeira est donc un mix musical fantastique qui offre un voyage parmi toutes les influences musicales du sud, Cumbia, funk brésilien, soul, reggae, et amapiano africain. Exploitant les thèmes de la reconstruction, du courage, et de la résilience, c’est un album nostalgique que la chanteuse nous livre, pour convoquer tout ce qui compte à ses yeux, de la condition de la femme dans son pays d’origine, à l’amour qu’elle célèbre dans ses mélodies.
Et c’est pour en savoir plus sur ce qui l’inspire au quotidien que j’ai retrouvé cette autrice compositrice interprète dans le 5e arrondissement de paris, au café Bon Vivant pour prendre avec elle un café au comptoir
présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
enregistré chez BON VIVANT
https://www.bonvivant.paris
7 rue des écoles à Paris (5e)
instagram Flavia Coelho :
https://www.instagram.com/flaviacoelhobr/
Son dernier album : GINGA
https://open.spotify.com/intl-fr/album/5jcsmEGirGxS1JXYaouIq9?si=mmqB7VKAQHKxZIenPrc3rA
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
J'ai eu l'honneur de discuter avec le chanteur de TRYO, Christophe Mali, au café Les Rigoles, 334 Rue des Pyrénées à Paris (20e).
Mon invité, je dois le confesser, je l’ai détesté. Longtemps. Pour une seule et unique raison : ma petite amie de l’époque de l’université Paris III en Deug de Théâtre, était la fan absolue du groupe dont je reçois aujourd’hui le chanteur.
Parfois nous connaissions de franches disputes pour peu que je lui proposais de varier sa playlist, enfin, non, de changer de CD (car nous en étions encore là à cette époque lointaine du siècle précédent) afin de faire tourner la rondelle de Sinsemillia, ou bien celle de Louise Attaque, les Orgues de Barback ou encore Zebda. Mais non, pour elle rien ne surpassait l’Hymne de nos campagnes comme réveil matin, cette chanson qui ouvre le premier album du groupe Tryo, LE quatuor français de reggae acoustique, tendance raggamuffin.
Alors, parfois on s’engueulait très fort, elle me menaçait de me quitter pour partir rejoindre ce groupe qui portait mieux le pantacourt que moi, et qui sans doute – selon elle- savait bien faire pousser leur herbe, eux, aux doux sons de leurs guitares. Un jour on s’est lassés de se chanter l’un l’autre « désolé pour hier soir… » et j’ai émis « un jugement sans appel » c’était « toi et moi », on a vécu « une saison de trop », alors « bye-bye ». « Si la vie m’a mis là » ce ne sera pas « la débandade », et finalement je lui ai dit « j’ai trouvé des amis ».
Je précise pour ceux qui sont passés à côté des 13 albums de la discographie de Tryo et de leur 30 ans de carrière, que je viens de placer ici huit titres de ce groupe. À vous de jouer pour les retrouver et de vous les passer en boucle dans vos têtes.
Inspiré par Brassens Renaud Hubert Felix Thieffaine, ce compositeur interprète, est aussi fan d’Alain Souchon !
Mais ce bourreau de travail n’a pas que la scène en tête ! Ce qui lui plait, c’est aider, conseiller, transmettre son savoir scénique, et c’est ce qu’il fait depuis près de 20 ans, aux chantiers des Francos, l’antichambre du festival les Francofolies de la Rochelle. Et c’est comme ça que ce coach d’artistes émergeants a toujours su rester « in touch » avec la scène française actuelle. Preuve en est, le single « derniers humains » sorti dernièrement comme un avant-goût de son second album solo, et qui est l’occasion d’un duo avec Lucie Lebrun du groupe LEJ (Elijay), le trio féminin qui avait remporté en 2013 un concours organisé par Tryo, son groupe, actuellement « en pause » !
Aussi c’est pour évoquer sa carrière solo, son inspiration, sa vision artistique que j’ai convié ce showman sensible au café Les Rigoles dans le 20e arrondissement pour partager avec moi un café au comptoir.
présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
instagram Christophe Mali :
https://www.instagram.com/christophe_mali_tryo/
Album solo "Humain" en préparation…
Nouveau single feat. @lucielebrn
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
J'ai rencontré Simon Frankart alias le dessinateur Petites Luxures au Café Charbon, 109 Rue Oberkampf, 75011 Paris. à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Les Contes Bleu Nuit (Michel Lafon).
Mon invité est donc un artiste qui s’est fait connaître avec des dessins au doux parfum d’inachevés. Des mains baladeuses sur des membres invisibles , des corps nus aux sexes éludés s’y ébattent dans des scènes charnelles habilement suggérées. Il a fait d’un trait simple et efficace qui évoque davantage qu’il ne montre, sa signature.
Cet illustrateur aux bras recouverts de tatouages n’avait pourtant pas dessiné de plan de carrière dans l’illustration érotique. Sa vie d’avant c’était celle des agences de publicité, avec les pitchs, les réunions de créas, le monde du marketing artistique . Mais le démon du crayon venait le chatouiller de temps à autres. C’était comme s’il attendait un coup du destin pour que lui soit révélé ce pourquoi il était réellement fait. Eh bien figurez-vous que ce jour arriva. Il y a quelques années, l’homme tombe malade. Il doit garder le lit un petit moment mais continue à griffonner, le carnet de croquis coincé entre deux oreillers. Et c’est là que la magie opère, ou plutôt le sommeil, car il s’endort quelques heures sur son dessin en cours de réalisation . A son réveil, en redécouvrant son ébauche ,il se frotte les yeux, la regarde bien en détail et trouve le résultat intéressant. Mieux, il vient d’inventer son style, celui qui va rapidement susciter l’intérêt de centaines de milliers de personnes et le faire changer de vie, il devient alors le créateur d’images allusives dont les lignes de fuite offrent à leurs spectateurs le cadeau de fantasmer l’action sensuelle qu’elles suggèrent.
Et c’est ainsi que commence la belle histoire . Adieu les directeurs de création, les concepteurs rédacteurs, les réflexions stratégiques autour d’une nouvelle berline familiale ou d’une campagne pour un parc d’attraction. Ses dessins, qui empruntent à la fois à l’humour et à la poésie, font mouche. Sa page Instagram Petites Luxures attire en moins de dix ans plus d’un million trois cent mille followers. De quoi donner le tournis à beaucoup ! Mais lui ne se voit pas comme un influenceur mais plutôt comme un artiste qui le choix de s’exprimer à travers des mediums et des supports différents. Il peut tout aussi bien poster des œuvres sur son compte et en réaliser d’autres sur des papiers anciens à l’aide d’encres séculaires aux teintes vieillies qu’il aime chiner en famille. S’il utilise volontiers les relais promotionnels actuels, c’est cependant le passé qui tend à l’inspirer. Ainsi est-on saisi par le petit air rétro de ses personnages, immédiatement reconnaissables, qui traduit le sentiment de nostalgie qui anime leur auteur.
Mêlant joyeusement malice et sensualité, il travaille régulièrement en collaboration avec des personnalités de divers horizons artistiques qui lui permettent de renouveler son imaginaire . Ainsi ses croquis épurés dans le livre Les Couleurs Primitives s’unissent harmonieusement aux poèmes de Jeanne Cherhal mais peuvent aussi se retrouver reproduits sur des tasses en céramique, des lames de couteau, des guitares, des planches de skate boards, des paires de tennis comme ils apparaitront tout bientôt dans un recueil de contes fétichistes qui traitent de Bédé-S* AIME.
C’ est donc pour évoquer tout cela et en savoir davantage sur ce qui motive sa création que j’ai convié cet illustrateur à la bonne humeur communicative au Café Charbon rue Oberkampf à Paris pour prendre avec lui un café au comptoir
présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
instagram Petites Luxures :
https://www.instagram.com/petitesluxures
Le livre LES CONTES BLEU NUIT :
https://www.fnac.com/a20433775/Alexis-Himeros-Les-contes-bleu-nuit
J'ai eu la chance d'interviewer la journaliste et écrivaine Dalya Daoud au Train Bleu à Paris dans la Gare de Lyon (12e)
Mon invitée du jour vient de Lyon. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, car son origine éclaire la notion de territoire. En France, il y a Paris et… il y a ailleurs, le reste, la province. Si j’ai la chance de parvenir à interviewer chaque semaine une personnalité via ce podcast c’est parce que j’habite Paris. Si j’étais un vénissian de Venissieux, septième ville d'Auvergne-Rhône-Alpes par le nombre d'habitants- à ne pas confondre avec le vénitien de Venise - si j’étais vénissian donc, je croiserais beaucoup moins facilement les artistes que je questionne au détour des cafés parisiens. Et c’est fort injuste me direz-vous ! On n’est pas moins talentueux à Vénissieux que dans la capitale ! D’ailleurs j’en veux pour preuve mon invitée , rhodanienne , dont le travail d’écriture dit comment origine et territoire jouent un rôle dans nos vies et nos destins.
Si je la reçois aujourd’hui pour la sortie de son premier roman, je n’oublie pas que c’est avant tout une journaliste de terrain que j’ai en face de moi. Ainsi en 2012, elle a co fondé le site d’information en ligne Rue 89 Lyon, né de la volonté de traiter l’actualité de la région lyonnaise à hauteur d’homme… ou de femme donc.. Elle y a occupé la fonction de rédactrice en chef pendant plus de 10 ans, le temps de voir grandir ce média indépendant plutôt engagé sur des questions de société. Son associé, a d’ailleurs été victime de menaces très sérieuses suite à la parution sur leur site d’articles traitant de groupuscules identitaires nationalistes dans le vieux Lyon.
Pour autant, cette autrice, bien que très à l’aise avec les sujets d’actualité, a choisi d’explorer , le souvenir et les racines, dans un premier roman intitulé Challah la danse. Le lecteur y découvre qu’il ne faut pas juger un livre à sa première de couverture car point question de danse ici, mais plutôt évocation de vies passées , celles d'un passé encore assez proche : ce passé qui nous aide à comprendre aujourd’hui , le quotidien. Cette mémoration passe par la langue dans laquelle est écrit ce roman qui unit le français le plus soutenu au parlé vivant de personnages aux mots importés depuis d’autres territoires comme Hamdoulah, chaâba , yelli on y trouve même du javanais !
Et puis il y a cette histoire de France, celle qui ne se déroule pas à Paris, celle souvent montrée sous un jour misérabiliste, celle des populations immigrées d’afrique du nord et leur intégration dans un hexagone peu accueillant, voire hostile. Dans ce livre, les quartiers sont débarrassés de leurs représentations caricaturales habituelles, y est dépeint un petit monde vu par qui y a vécu, un petit monde non exempt de poésie
Et c’est pour discuter avec l’autrice de ce roman évoquant tout aussi bien le déclin du textile en France que le mariage de Lady Di, que je l’ai retrouvée Gare de Lyon, cela de s’invente pas, au train Bleu pour prendre avec elle Un café au comptoir
Découvrez Dalya Daoud !
Emission présentée par Alexis Himeros
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instagram Dalya Daoud :
https://www.instagram.com/dalya.daoud/
Son livre Challah la Danse ;
https://www.seuil.com/ouvrage/challah-la-danse-dalya-daoud/9782493213846
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
avec ARTHUR HINNEWINKEL et GABRIEL DURLIAT au Festival de Pâques / Août musical à Deauville
Enregistré à l’Hôtel du Golf à Deauville .
Mes invités du jour sont deux artistes de 21 et 23 ans qui ont en commun le gout, la passion et la maitrise d’un instrument aussi courant que fantastique, le piano. Mais ils ont également ceci de comparable : ils excellent en leur domaine. Mieux : ils font partie de l’élite des musiciens français catégorie poids plumes. Bien sûr, je ne fais pas allusion à leur masse musculaire mais au fait qu’ils incarnent la relève tricolore des virtuoses dans le milieu de la musique classique. Certains lui préfèreront le terme de « musique savante », nous nous accorderons donc pour dire qu’ils « pèsent dans le game » de ceux pour qui Fauré n’est pas seulement le bois où l’on se promène , Berlioz un personnage des Aristochats, Bellini un cocktail et pour qui Lili Boulanger n’a rien à voir avec la pâtisserie.
Si ces pianistes d’exception ont poursuivi le cursus d'études musicales d'usage , tous deux passés par le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, ils ont néanmoins chacun une approche personnelle et atypique de la musique.
Le premier s’intéresse à la construction mathématique de la justesse, jusqu’à la nature métaphysique du son, le second loue la magie de son instrument et sa capacité de suggestions et d’illusions qu’il juge quasi infinie. L’un s’intéresse beaucoup au jazz, ainsi qu’aux musiques indiennes et de l’Asie du Sud-est. L’autre, aime travailler l’harmonie, conduire des orchestres et même composer.
C’est à la faveur d’un festival normand de musique classique que la réunion de ces deux talents peut se réaliser. En effet le Festival de Pâques de Deauville, véritable résidence artistique, offre cette rencontre entre public et artistes depuis 1997.
ici se retrouvent les meilleurs musiciens de chambre de leur génération, choisis par leurs aînés présents au festival depuis son origine. En effet cette année, une dizaine de jeunes chambristes rejoindront leurs collègues et amis déjà présents à Deauville pour un cycle de travail programmé jusqu’au trentième anniversaire du festival en 2026. Y’a du boulot.
Si je rencontre aujourd’hui ces deux jeunes musiciens, c’est pour comprendre leur rapport à l’instrument, à la musique qu’ils font intensément vivre, et à l’époque qu’ils traversent en héritiers d’une très ancienne tradition artistique
C’est donc à la terrasse de l’Hôtel du Golf à Deauville que j’ai invité ces deux étoiles de l’instrument aux 88 touches pour prendre avec eux un café au comptoir
Festival de Pâques / Août musical :
https://musiqueadeauville.com
Billetterie : https://musiqueadeauville.com/renseignements-et-reservation/
instagram Arthur Hinnewinkel :
https://www.instagram.com/arthurhinnewinkel/
instagram Gabriel Durliat :
https://www.instagram.com/gabriel.drlt/
présenté par Alexis Himeros :
https://www.instagram.com/alexishimeros/
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
J'ai eu la chance d'interviewer la journaliste féministe Giulia Foïs au café Wanted Paris 46Bis Rue de Meaux, 75019 Paris
Mon invitée du jour est journaliste, productrice de radio, chroniqueuse et… féministe.
Et en plus ce n'est même pas un gros mot.
Moi je suis super content de l’accueillir parce que sa voix a rythmé un bon nombre de mes réveils quand elle officiait dans les matinales de France Inter, une époque où je ne connaissais pas vraiment le mot que j'ai cité un peu plus haut , celui de… féministe.
Vous trouvez que j’insiste ? Attendez un peu pour juger ...Ainsi mon invitée a tenu pendant quelques années une chronique dans le magazine Marie Claire, une chronique appelée… FÉMINISTE TA MÈRE.
Si vous pensez qu’on parle trop du féminisme, peut-être allez vous devoir changer de podcast, parce que le sujet le plus souvent traité par la personne que je reçois est celui du .. féminisme
Dans Allo Giulia pour le magazine ELLE, cette spécialiste des questions de genre s’est attaquée à celles que se sont posées les femmes de la génération Me Too et pas seulement les femmes d’ailleurs mais toujours sous un angle… féministe.
Parfois quand elle se présente, elle se décrit comme vivante, survivante et supervivante. Pourquoi ? On trouvera peut être la réponse dans les deux livres dans lesquels elle a raconté ce que c'est que de vivre le patricarcat dans sa propre chair, en deux mots, et sans tergiverser, le viol.
Féministe donc, solidaire du mouvement metoo elle se lève, engage le combat, celui d’une lutte nécessaire pour une société plus juste et pour cela elle prend la parole. D’ailleurs selon elle « la parole est la seule arme qu’elle ait ». Et croyez-moi, elle sait s'en servir et viser juste. Du reste Vous l'avouerai je , j’ai même un peu peur de l’interviewer tant son expérience en la matière est impressionnante mais surtout tant son engagement féministe me fait sentir merdeux. Oui merdeux comme quelqu’un qui a un jour merdé, par un geste, une parole, une réflexion ou une blague sexiste qu'il aurait adressé à une personne du genre féminin sans même en percevoir la dimension problématique, ce qui est presque plus grave. Heureusement, dans son dernier ouvrage ce que le féminisme m’a fait » qui vient compléter le précédent intitulé « je suis une sur deux » - j’y ai lu que les hommes ont leur place dans les combats pour une société égalitaire. De plus, en interview elle dit que les mecs ont le devoir de s’engager davantage… pour eux-mêmes !
Alors je vais essayer d’être à la hauteur de l’être humain que je veux être et partir à la rencontre de celle qui se présente parfois avec humour comme « Journaliste – Société, intimité, féminité, virilité, liberté, égalité, sexualité, et plein d'autres trucs en ité. Sauf Nativité »
bonne écoute !
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Giulia Foïs
https://www.instagram.com/giuliafois75
merci au Wanted Paris
https://www.facebook.com/WantedParisHalleSecretan/
https://www.instagram.com/wanted_paris/
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
J'ai interviewé le comédien et metteur en scène qui remet en question la virilité masculine au théâtre, le talentueux Mickaël Delis au café La Requinque 33 Rue Désiré Préaux à Montreuil (93).
Mon invité du jour était tellement engagé dans la question du féminisme qu’il aurait pu passer à côté de son propre sujet si une metteuse en scène ne lui avait pas expressément conseillé de s’occuper du discours critique et analytique de son genre à lui, en gros, de s’occuper de sa bite.
Et c’est précisément ce qu’il a fait dans le lieu qu’il connaît le mieux, dans son temple sacré, le théâtre. C’est en effet à la suite d’une carte blanche sur le féminisme que ce travailleur hyperactif a eu l’idée d'écrire , de mettre en scène et de jouer une certaine trilogie... son thème ? le sexe masculin, vu par le prisme de son expérience personnelle . Ainsi sur scène cet auteur interprète ne cache en apparence rien de ses turpitudes, de ses obsessions , ou de son corps. C'est sans compromis, dans une mise à nu totale de lui-même et de ceux qui l’entourent , qu’il s'engage avec son spectacle .
Ce quadragénaire, ancien kâgneux originaire du Cap Ferret développe sur scène une réflexion sur la masculinité, démantèle le système patriarcal autour du culte de la virilité, et analyse joyeusement sa propre addiction au sexe .
Lui, se présente parfois comme un bavard qui digresse allègrement. Cependant c'est plutôt à cause de sa volonté d'aller toujours plus loin dans la déconstruction des points de vue simplistes sur la sexualité qu'il se laisse entraîner dans des circonvolutions mentales absolument maîtrisées. L'exercice de voltige pour ne pas tomber dans la vulgarité ou la grossièreté nécessite d'être agile surtout quand on a décidé , comme lui, de traiter le sujet sous l'angle de l’humour. Mais l'homme est un excellent acrobate! Car oui, ses spectacles sont drôles sans etre vulgaires. Les idees fixes relatives à la taille ou la forme des sexes masculins y sont tournées en dérision, tandis que son propre goût obsessionnel pour la bagatelle y est moqué. De plus il utilise une langue libre qui , elle, donne beaucoup du plaisir !
A l’heure où la parole des femmes se libère en faisant sauter un à un les verrous qui la tenaient muselée, cet épicurien choisit à son tour de parler avec sincérité de la prison dans laquelle la toute puissance érectile enferme les deux sexes .
« on ne naît pas homme, on le devient ». Cette phrase d’Erasme qui avait inspiré le premier opus de sa trilogie sied particulièrement à cet homme qui raconte qu’enfant, on le prenait pour une petite fille. Ses spectacles semblent dessiner un chemin qui dissèque le champ politique et social de la sexualité en général et de la sienne en particulier afin de mieux définir le genre de son genre.
Et c’est pour discuter avec lui de jouissance libérée, mais pas uniquement, que j’ai rejoint ce spécialiste de la critique de la raison dure au café La Requinque à Montreuil pour prendre avec lui un café au comptoir
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Mickaël Delis
https://www.instagram.com/delismickael/
https://mickaeldelis.book.fr
Les dates et lieux pour voir ses spectacles :
Du 3 au 21 juillet à Avignon : Reine Blanche avec Le Premier Sexe ou Al grosse arnaque de la virilité à 20h15 puis la Fete du Slip ou le pipo de la puissance a 21h45 (relâches les lundis),
Du 17 Septembre au 27 Novembre reprise du Premier Sexe à La Scala Paris les mardis et mercredis a 19h15,
Mai et juin 2025. création du 3eme volet Les paillettes de leurs vies, à la Reine Blanche Paris
merci au café La requinque
https://www.facebook.com/p/La-Requinque-100063704876839/
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un café au comptoir avec Richard Orlinski au restaurant Kunigawa Matignon, 1bis rue Jean Mermoz Paris (8e)
Mon invité du jour est inclassable. Être artiste consiste bien souvent à outrepasser les limites de son art mais dans son cas il a pulvérisé les frontières de toutes les disciplines . Imaginez plutôt : sculpteur, designer, auteur, DJ, comédien de one man show, présentateur de documentaires, ce roi de la culture pop mondiale est passé rapidement de l’anonymat le plus complet à une reconnaissance universelle .
On dit qu’il serait l’artiste français qui se vend le plus à l’étranger. Tout cela a été obtenu grâce a sa profonde remise en question au milieu des années 2000. L’homme, constatant que sa vie manquait de sens, cherche avec une première œuvre, un crocodile en résine rouge vif , à lui en donner un (de sens). Suivront d’autres sculptures d’animaux qui deviendront vite célèbres, notamment ses WILD KONG, ses gorilles stylisés impressionnants, à mi-chemin entre les créations de Pompon et celles de César.
Il aurait pu en rester là, et se contenter d'etre acheté aussi bien par des célébrités qui vont de David Guetta à Sharon Stone, en passant par Justin Bieber ou Andy Garcia, que par le grand public. Mais ce passionné n'adore rien de plus que casser les codes. C’est d’ailleurs sans doute ce que les professionnels de l’art contemporain lui reprochent, sa conception tant marketing que philosophique de ce qu’il produit. Mais lui n’a cure de ces critiques et suit son instinct et ses envies. Et Celles-ci peuvent tour à tour l'entraîner à écrire un livre s’inspirant de sa vie et de son parcours ou à jouer sur scène un one man show sur les conseils de son ami Laurent Baffie, ou pourquoi pas à sortir des singles sculptés pour les pistes de danse afin d électriser les festivals de musique électronique internationaux en tant que DJ, car il est également reconnu en tant que tel. On ne compte plus les collaborations entre ce créateur et de multiples grandes marques qui l’entrainent à réfléchir sur des designs pour des montres, des t-shirts, des stylos, des narguilés, des cosmétiques, des voitures, des lunettes... rien ne l’arrête.
Ce qui surprend quand on s’intéresse à ce phénomène, c’est l’extrême simplicité du personnage. C’est sans doute ce qui doit déconcerter nombre de ses détracteurs qui le préfèreraient cultivant l art du mystère et privilégiant la fréquentation de milieux élitistes à celui du show biz. Mais lui, assume ses choix, n'en fait qu à sa tête et tourne encore une fois tout ce qu on dit sur lui en dérision, convaincu que « en France on n’aime pas le succès ». Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres il s’emploie également à rendre l’art compréhensible comme par exemple dans des séries documentaires sur TV5 monde, ou accessible comme avec cette sculpture à croquer pour le Salon du Chocolat ou encore visible par un large public en mettant à disposition des exemplaires de son bestiaire de résine pour des émissions de télé réalité.
C’est pour tenter d’en savoir plus sur les inspirations et les envies de ce fan d’Andy Warhol, de Jean-Michel Basquiat, et de Tom Wesselmann, que j’ai proposé à cet artiste populaire et accessible de le retrouver au restaurant Kinugawa Matignon pour prendre avec lui un café au comptoir
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Richard Orlinski
https://www.instagram.com/richardorlinski/
merci au Restaurant Kunigawa Matignon
https://www.instagram.com/kinugawaparis/
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Un café au comptoir avec Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri, 44 boulevard de la Villette à Paris (19e)
Mes invitées du jour sont deux femmes qui ont au moins 3 points communs : Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet , et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou mais parfaitement universel du cul.
Cependant leurs ressemblances s'arrêtent là car elles sont toutes deux des autrices aux parcours et aux goûts très différents. Quand l’une se passionne pour des films de Kung fu l’autre tourne des plans dans les friches industrielles berlinoises .
La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire, et la seconde un journal dénombrant ses partenaires sexuels, dévêtus donc. De même la plus grande des deux a d’abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon avant de s’emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français
Tandis que La plus petite a fait l’inverse, d’abord squatté les studios d’enregistrement sonores pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polissonne avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du X de Canal+.
Dès 2021 , ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché sur le papier leurs mots, justes, droits, puissants dans le livre Jouir est un sport de combat, sous-titré « journal d’une pornographe féministe ».
Leur crédo d'alors, faire exister le regard féminin dans l’univers du sexe malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l’hétéronormativité pour l'une et créé une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps pour l’autre , le duo s’est reformé pour Sex Talk, un livre qui n’est pas qu’un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant de la part de spécialistes les bons éclairages .
Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe . On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche aux corps. Comment le féminisme peut il composer avec des désirs hérités d’un formatage patriarcal ? Mes deux invitées questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels . Dans ce livre à la couverture très attrayante, on discute pêle mêle de polyamour, d’injonctions sociales et sociétales, de l’IVG, de labiaplastie, de dirty talk, du monde du X, de rencontres en ligne mais aussi d’égalité, d’inclusivité et d’épanouissement tous genres confondus. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses, se sont lancées dans ce qu’elles appellent avec humour, car il y en a également dans Sextalk, une HotDyssée.
ET c’est alors un peu pour me mettre à l’épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d’une société idéale égalitaire sexy et jouissive que j’ai soumis à ce duo l’idée d’un plan à 3 autour d’une table de bistro.
C’est donc au café cheri, boulevard de la Villette à Paris que j’ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n’ont rien de conventionnel pour prendre avec elles un café au comptoir
Emission présenté par Alexis Himeros
https://instagram.com/alexishimeros
Avec Olympe de Gê
https://www.instagram.com/olympedege/
et Stephanie Estournet
https://www.instagram.com/stfestournet/
Leur livre SEX-TALK:
https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378804442-sex-talk-cconversations-entre-amies-olympe-de-ge-stephanie-estournet/
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un café au comptoir avec Jean d'Amérique, enregistré au Café Floréal Belleville, 43 rue des couronnes à Paris (20e)
Mon invité du jour fait pleuvoir les mots comme les larmes d’un ouragan meurtrier. S’il les manipule avec précaution, c’est qu’ils ne sont pas chargés à blanc. Son écriture n'a jamais pour but de jeter de la poudre aux yeux mais elle est toujours explosive . Elle est enragée tumultueuse, sur elle souffle le vent violent de sa révolte.
Haïtien. Poète. Mais pas poète haïtien. Ce serait trop simple. Lui ne tient sans doute pas à être enfermé dans un statut défini, rangé dans une boite au confort de cercueil, qui enterrerait sa parole en ne lui permettant pas de l'exprimer en dehors du cadre de l'auteur caribéen. Il est donc plus que cela.
Mais qu'est il réellement ? Poète ? Ça, oui, c’est certain. En revanche il a rayé les noms de dramaturge et romancier de sa biographie officielle. Mais on pourrait aussi le qualifier de slammer, car il a posé sa voix sur des musiques trap. Il est egalement responsable d'un festival de poesie, et qui sait si un jour on ne pourra pas lui attribuer aussi le titre de peintre ?
Cet artiste né en Haiti est venu à l’écriture grâce au rap qui l’a inspiré quand il avait 12, 13 ans, lui donnant envie de coucher sur le papier ses propres textes. Grace à ses professeurs il découvre le plaisir de la lecture puis celle de la poésie, un genre littéraire extrêmement dynamique dans son pays. Celle qu'on appelle la perle des Antilles a vu naître Franketienne qu'il lit, comme il lit le martiniquais Aimé Césaire. Puis à 18 ans, à la faveur d’un livre d’occasion, il tombe sur les textes de Toni Morrison, romancière et première femme afro américaine a avoir reçu le prix Nobel de littérature. Depuis il n'a plus de doute, puisant dans la douleur Haïti au fond de lui, il crache les vers et les mots pour dire les blessures de son âme mais aussi celles des autres.
Chansons , poèmes, slams, romans, pièces de théâtre, son oeuvre prolifique quelqu'en soit la forme , exprime l'urgence de ses sentiments .
Il impressionne et c'est bientôt loin de son île, en France , qu on lui décerne de nombreux prix notamment le Prix Heredia de l'Académie française pour Rhapsodie rouge, en 2022.
Celui pour qui « Etre haïtien, c’est attendre sa balle. » a le talent nécessaire pour vous emmener loin, dans les vagues chaloupées du kompa de Carimi ou Tabou Combo quant à ses poèmes , ils sauront vous faire chavirer.
Et c’est pour évoquer toutes les nuances de son inspiration nomade, celle qui l'a conduit de de Port au Prince, à Paris, que j’ai retrouvé ce poète sans frontière au Café Floreal à Belleville pour prendre avec lui un café au comptoir !
Emission présenté par Alexis Himeros
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Avec Jean d'Amérique
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