On s’intéresse cette semaine à un immense compositeur qui a accompagné tant de films : Vangelis. Et en toute objectivité, on revient sur son parcours musical.
[Extrait Sonore « Alexander »– Vangelis]
[« SérieFonia : Season III : Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« Alexander – The Drums of Gaugamela » – Vangelis]
Cette semaine, je me fais doublement plaisir à travers ce SérieFonia… Tout d’abord parce qu’on va écouter du Vangelis et que, depuis toujours, j’adore Vangelis. Et ensuite parce que je vais tâcher de réhabiliter un film, à mon sens, trop facilement et systématiquement méprisé : le Alexandre d’Oliver Stone. Et puis, quand on appelle « Le Grand » un Alexandre, ça fait toujours forcément plaisir à Alexandre… Letren.
[« Alexander – Eternal Alexander » – Vangelis]
Vous n’allez tout de même pas me faire croire que vous ne ressentez rien là ?!.. Cette ampleur, cette majesté, cette émulsion… mise au service du péplum historique d’Oliver Stone qui, depuis sa sortie sur les écrans en 2004 a déjà connu pas moins de 4 versions et, donc, autant de montages différents. Et, le pire, c’est qu’ils sont absolument tous intéressant à un niveau ou à un autre… Même si, personnellement, j’ai trouvé mon bonheur avec la « ultimate cut » de 2014. Et puis, Alexander, c’est LE film pour lequel j’ai eu la chance de l’interviewer… L’occasion pour moi d’apprendre que si le film durait presque 3 heures dans sa version cinéma, la partition de Vangelis, elle, faisait plus de… 5 heures ! Car rien, absolument rien n’a été composé à l’image… Oliver Stone ayant laissé une totale liberté à son compositeur avant même le tournage, afin de pouvoir en diffuser les morceaux directement sur le plateau pendant les prises ! Bien entendu, le tout a ensuite été ajusté au moment de la postproduction, non sans certaines tensions et difficultés. Mais bon, trêve d’Alexandries pour le moment et revenons-en un peu aux origines…
[« Rain and Tears » – Aphrodite’s Child]
« Rain and Tears », le tube du groupe Aphrodite’s Child… qu’il fonda à Paris avec Demis Roussos en 1966… Et c’est juste l’un des plus belles chansons du monde… Quoi ?… Attention, le premier qui se moque, y risque de s’manger un méga champignon à la grecque ! Né en mars 1943 à Agria, Evángelos Odysséas Papathanassiou est un musicien totalement autodidacte, jazzman et percussionniste en sus de son amour du clavier. Après une courte période passée avec les membres de The Forminx au début des années 60, il rencontre donc le succès avec Aphrodite’s Child jusqu’en 1971… Suffisamment en tout cas pour faire les premières rencontres qui lui ouvriront les portes du grand écran…
[« Sex Power – Part. 9 » – Vangelis]
C’est encore rudimentaire… Mais l’ensemble de ses futurs codes sont presque tous déjà là : ample ligne mélodique, soutenue par une instrumentalisation électronique, recours à la voix et percussions à tendance expérimentale… Nous sommes en 1970, pour le film d’Henry Chapier (oui, oui, celui du divan) : Sex Power. Et c’était avec Jane Birkin et Bernadette Lafont. Après trois premiers long-métrages 100% grecques, le voici donc officiellement lancé, en son seul nom et à l’international. Et car comme on le dit souvent ici : il n’y a pas que le cinéma dans la vie… La télé ne tarde pas non plus à se l’approprier…
[« L’Apocalypse des animaux – Petite fille de la mer » – Vangelis]
Tout de douceur et de mélancolie, cet extrait est issu de la bande originale datant de 1972 pour la série-documentaire L’Apocalypse des animaux.