Nouvelle série française décryptée dans Seriefonia, avec OVNI(s), la Création Originale barrée de Canal+. Nouvelle réussite ou pas ?
[Extrait Sonore « OVNI(s) –
Episode 4 »]
[« SérieFonia : Season III :
Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« OVNI(s) – Zero Gravity (Above
and Beyond Remix) » – Jean-Michel Jarre & Tangerine Dream]
Deuxième semaine « made in France » pour votre SérieFonia. Et, plus étonnant, deuxième semaine de suite à être consacrée à de la musique électronique. En effet, après La faute à Rousseau, mon deuxième sujet imposé… puisque je vous rappelle que c’est l’ami Alexandre Letren qui m’a sauvagement attaché à une chaise (façon Orange mécanique, avec appareil de torture oculaire, goutes dans les yeux et tout et tout) en me disant : « Tiens, mange-toi donc un peu de français, c’est bon pour c’que t’as »… Mon deuxième sujet imposé, disais-je donc, est OVNI(s) : la série inclassable ayant débarqué sur Canal + le 11 janvier dernier. Et, pour le coup, j’avoue que je ne m’attendais pas à ça.
[« OVNI(s) – Afterwards » – Thylacine]
Globalement encensée par la
critique, OVNI(s) raconte les enquêtes mouvementées des membres
du Gepan, un petit département du Centre national d’études spatiales,
temporairement placé sous la supervision de l’ingénieur Didier Mathure, s’attelant
à prouver ou, le plus souvent, à réfuter la présence d’objets volants non
identifiés (et donc d’extra-terrestres) aux quatre coins de la campagne
française… Et ce, en l’année disco 1978.
[« OVNI(s) – Centre atomique » – Janko Nilovic]
Alors, peut-on vraiment parler
d’un X-Files à la française ? Ou plutôt d’un Projet
Blue Book gaulois ? Absolument… pas. Quoi que. Peut-être après
tout. Au final, on n’en sait rien. La série est principalement comique.
Caricaturale parfois. Voire franchement ridicule quand elle accueille un jeune
Steven Spielberg venu observer l’équipe en vue de développer des idées pour
tourner Rencontres du troisième type 2. Mais en même temps, il
s’y passe des choses très dramatiques… Des choses humaines. C’est graphiquement
très réussi. Parfaitement joué. La réalisation est extrêmement soignée, fluide
et toujours sur le fil entre dramédie pure et fantastique, disons-le tout de
même, un peu frileux. Bref, dans le paysage audio-visuel français, OVNI(s)…
en est un. Et il était donc tout à fait logique que sa bande originale semble,
elle aussi, venir d’ailleurs.
[« OVNI(s) – Gepan » – Thylacine]
Elle a été confiée à Thylacine.
De son vrai nom William Rezé. Un jeune
compositeur de formation classique s’étant ensuite tourné vers le saxophone,
puis vers l’art de l’expérimentation électro. En quatre albums aux sonorités
directement inspirées par ses voyages à travers la Russie ou l’Argentine :
il s’est construit un univers résolument contemporain… Qui ne l’empêche pas de régulièrement
rendre à la fois hommage et justice aux plus grandes figures du passé ;
comme ici avec « Verdi », interprété en live au sein-même du château
de Versailles.
[« Verdi live » – Thylacine]
Ou encore à travers un morceau
comme « Sheremetiev » (j’espère que je l’ai bien dit… Même si ça
m’étonnerait)… Qui bénéficie d’ailleurs d’un clip de toute beauté, que je vous
encourage à aller immédiatement découvrir sur votre YouTube le plus proche…