Cinéma de patrimoine, classique de l’histoire du cinéma, films cultes et populaires, on revient sur le cinéma qui nous fait vibrer. Aujourd’hui Pulp Fiction de Quentin Tarantino…
Alors Pulp Fiction c’est quoi ? L’odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Hollywood à travers trois histoires qui s’entremêlent.
Parfois le style ne suffit pas.
S’il ne raconte rien, si il est au service du vent et du vain, un style, aussi
brillant soit-il se dégonfle très vite comme un ballon de baudruche. Et parfois
un style séduisant accompagné de panache, une véritable identité au service
d’un récit cohérent et prenant vous classent un cinéaste. Et du style, Quentin Tarantino
en a toujours été pourvu, de ses scénarios pour les autres comme Tueurs Nés ou True Romance jusqu’à
à son premier film de réalisateur Reservoir
Dogs qui l’ont d’emblée fait monter sur les plus hautes marches de
la Tour de Babel Hollywoodienne. Avec
son second long métrage, Pulp
Fiction, il va démontrer une maturité, une excellence et un
enthousiasme communicatif qui vont lui permettre de grimper sur le toit de
l’Olympe et de signer un film exceptionnel et virtuose que le temps n’altère en
rien. En s’inscrivant à nouveau dans la lignée du polar de série B, il livre
une œuvre ambitieuse et exigeante à la construction narrative brillante,
faisant s’imbriquer et se répondre trois histoires les unes avec les autres,
amenant la forme à ébullition grâce à une sophistication étourdissante. Pulp Fiction c’est un
pur plaisir de cinéma qui se savoure et qui se déguste avec un appétit d’ogre, Tarantino offrant un spectacle d’une générosité sans limites
permettant au spectateur de prendre un pied gigantesque sans qu’il soit
uniquement caressé dans le sens du poil. Le film, au fil de ses scènes devient
grisant et se transforme en une expérience réellement jubilatoire.
Car Pulp Fiction regorge d’inventivité, chaque plan révèle une surprise, les dialogues sont un régal pour les oreilles et la manière dont les idées sont agencées ravissent, sans pour autant que le forme prime à tout prix sur le fond. Le film sait constamment où il va, Tarantino pratique un zapping extrêmement cohérent et amène l’ensemble à bon port avec une énergie et une méticulosité exemplaires. Mais au-delà de cette écriture millimétrée, de cette mise en scène au cordeau, ce sont les personnages, leur caractérisation, leur densité, qui interpellent. Le film fonctionne par chapitres et la plupart du temps autour de binômes (Pumpkin et Honey Bunny, Jules et Vincent, Marcellus Wallace et Butch, Mia et Vincent …), et se permet des digressions avec un festival de personnalités dont les passages deviennent mythiques que ce soit avec Mr Wolf, le Capitaine Koons ou avec La Crampe provoquant un enchainement de séquences tantôt drôles, tantôt dramatiques mais toujours excitantes et enthousiasmantes du twist endiablé au shoot d’adrénaline, de la séquestration dans la cave du prêteur sur gages au nettoyage de la voiture, on en passe et des meilleures le tout formant un ensemble d’une cohérence esthétique et narrative absolument bluffante.
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