Pour ce dernier numéro Sériefonia de 2020 avant la spéciale de Noël, on vous invite à survoler les nombreuses facettes musicales de Howard Shore.
[Extrait Sonore « Cosmopolis »]
[« SérieFonia : Season III :
Opening Credits » – Jerôme Marie]
[« The Fellowship of the Ring – Prologue » – Howard Shore]
Pour ce dernier SérieFonia de
2020, avant l’émission XXL « Spécial Noël » que je vous prépare pour
la semaine prochaine, je vous invite à survoler quelques-unes des nombreuses
facettes musicales de celui que vous connaissez avant tout pour ça…
[« The Two Towers – Theoden King / The Funeral of Theodred » – Howard
Shore]
Et surement aussi pour ça…
[« The Silence of the Lambs – Lecter Escapes » – Howard Shore]
Le Seigneur des Anneaux, suivi du Silence des
Agneaux… Deux récits littéraires et cinématographiques aux antipodes.
Et pourtant. Ils partagent bel et bien le même compositeur. Howard Shore… A la
fois l’un des plus grands… Et l’un des plus discrets. Et, pour avoir eu la
chance de le rencontrer un bon p’tit paquet de fois, je peux me permettre
d’ajouter l’un des plus gentils et passionnants qui soit. Fidèle collaborateur
de David Cronenberg et de Martin Scorsese, il a également travaillé avec David
Fincher (Seven, c’était lui) et Tim Burton (bah oui, Danny Elfman
n’était pas dispo pour Ed Wood)… Sans oublier Sidney Lumet, Joel
Schumacher et même Tom Hanks (qui réalisait lui-même That Thing You Do
en 1996). D’ailleurs, avant d’aller plus loin, restons un instant en compagnie
de Tom Hanks… Encore presque débutant lorsqu’on le découvre dans Big,
de Penny Marshall, en 1988.
[« Big – Goodbye and End Title » – Howard Shore]
Sympathique comédie où un
jeune ado se réveille soudainement dans le corps d’un adulte : Big
est le douzième long-métrage mis en musique par Howard Shore. Et bien qu’il ait
fait « fait ses classes » avec la troupe de Saturday Night Live,
en tant que directeur musical de l’émission entre 1975 et 1980, il peut
paraître étonnant d’avoir fait appel à lui à ce moment précis de sa carrière.
Car avant même de s’émanciper de ses années télé, c’est par le biais du
thriller et de la terreur qu’il s’empare du grand écran. Après le très
confidentiel I Miss You, Hugs and Kisses en 1978, il signe dès
l’année suivante son premier Cronenberg : Chromosome 3… et
enchaîne Scanners, Videodrome et La Mouche :
tout cela avant d’en arriver à Big et, un an plus tard, à She-Devil,
la diable… Une comédie à l’humour noir signée Susan Seidelman ;
avec Meryl Streep dans le rôle principal.
[« She-Devil – She-Devil’s Rage » – Howard Shore]
En à peine 10 ans, le futur
porteur musical de l’Anneau a déjà prouvé qu’il pouvait tout faire… Du grand
frisson à la plus vive des émotions, en passant du rire franc au rire jaune…
Mais rien de si étonnant finalement… Car Howard Shore est avant tout un
jazzman. Au sortir de ses années d’études, d’abord à Toronto puis à Boston, il
intègre le groupe de rock/jazz fusion Lighthouse en 1969 et y jouera du saxo
alto jusqu’en 1972. Conjointement, il se voit proposer la direction musicale de
l’émission The Hart & Lorne Terrific Hour sur CBC ; soit
5 ans avant l’arrivée du Saturday Night Live. Mais revenons-en au
cinéma. En 1993, après trois autres Cronenberg (Faux-semblants, Le
festin nu et M. Butterfly), il récidive avec l’art de la