À l'intersection accueille la sociologue et écrivaine Kaoutar Harchi pour discuter d'intersectionnalité, de blanchité, de privilège blanc ou encore de race. Quels sont ces termes qui animent tant les débats en France depuis plusieurs mois ? Pourquoi font-ils peur ? Réponses dans ce nouvel épisode, co-produit avec Bessma Sikouk.

Racisme dans la cour de récré, préjugés entre communautés racisées en France, combats de nos parents et grands-parents immigrés, intersectionnalité... Cet épisode tourne autour d'une discussion sans filtre entre Anas, créateur d'à l'intersection, et Prisca, co-créatrice du podcast Les enfants du bruit et de l'odeur. Un bilan de deux générations différentes qui regardent en direction des questions raciales en France.

"J'aime trop les blacks", "je veux une beurette", "je sexualise pas les asiatiques"... sont des phrases d'apparence anodines mais qui participent à une déshumanisation symbolique des personnes racisées. On appelle ça du fétichisme racial, et les personnes concernées par la question viennent nous raconter leurs expériences, les conséquences sur leur vie et livrent une analyse sans concession ni filtre sur un phénomène aussi vieux que les premières expéditions coloniales.

Entre 2009 et 2012, sur Facebook, de jeunes filles des quartiers populaires écrivent des histoires d'amour qu'on appellera très vite chroniques. Les intrigues, bien souvent similaires, en disent beaucoup sur la vie en cité, le couple hétéronormé, la domination masculine ou encore l’intersection classe, race et genre. Pour comprendre ce phénomène qui a marqué toute une génération de jeunes de quartiers, des lectrices et autrices de ces chroniques reviennent dessus dans ce second épisode interlude.

Depuis le tragique meurtre du professeur Samuel Paty, les discours sur l’Islam ont été multipliés sur les médias et sur les réseaux sociaux. Les grands absents sont les français et les françaises de confession musulmane, rendus coupables d’un acte qu’ils n’ont pas commis et souvent privés d’un droit de réponse face aux nombreuses attaques verbales. Dans cet épisode interlude d’à l’intersection, les premiers concernés donnent leur avis sur cette période post-attentat, sur la remise en cause de leur place en France, de leur citoyenneté et de leur fidélité à la République.

En août 2020, la LICRA a dénoncé l'existence d'une liste de médecins noirs sur les réseaux sociaux en parlant de communautarisme, au lieu de comprendre les raisons pour lesquelles des personnes racisées cherchent des médecins de leur même groupe culturel. Dans cet épisode, patients et professionnels du monde médical et biologique interrogent le racisme dans la médecine à travers des témoignages et des analyses.

"T'es belle pour une noire", "tu parles bien pour un arabe", "y'a quoi sous ton voile"... Des réflexions en apparence anodine mais qui révèlent un racisme sous-jacent. De nombreuses personnes racisées sont venues témoigner de leurs expériences en matière de micro-agressions et de racisme ordinaire. Ils discutent ces notions, ses conséquences (santé physique, mentale) et son ancrage socio-historique.

Le 2 juin 2020, des milliers de personnes se réunissent en soutien à l'affaire Adama Traoré et contre les violences policières devant le tribunal de grande instance de Paris. Suite à cela, peu de médias ont donné la parole aux manifestants. Dans cet épisode, ils racontent cette journée historique, parlent de racisme systémique, de privilège blanc, de leurs perspectives d'avenir en tant que personnes racisées dans un pays qui a du mal à faire son examen de conscience.

Les concernés par les violences policières, les contrôles

au faciès et autres abus de la police dans les quartiers et les

banlieues sont les grands oubliés des débats médiatiques.

Dans cet épisode du podcast, ils ont été nombreux à venir

témoigner de leurs sentiments et leurs expériences face aux

forces de l'ordre pour libérer leur parole et se faire enfin

entendre.

Entre 2009 et 2012, des adolescents de 15 à 18 ans issus des banlieues et des quartiers populaires de Paris cultivent une popularité en ligne aussi fascinante que nocive : on les appelle les cybers. Suivis par des dizaines de milliers de personnes, repérables à Châtelet ou Gare du Nord, ces jeunes défrayent la chronique et alimentent les "info cybers", des Gossip Girl du "tieks", qui font régner leur loi virtuelle. Retour sur un phénomène qui a marqué toute une génération.