Cʹétait il y a une année: le grounding des stations de ski, en raison de la pandémie. Des portes fermées dʹun jour à lʹautre et beaucoup dʹinquiétudes pour la suite. Cette année, contrairement à dʹautres lieux, nos stations sont restées ouvertes, tels des symboles nationaux. Comment se portent-t-elles? Et comment peuvent-elles envisager lʹavenir, partagé entre incertitudes sanitaires et climatiques? Antoine Micheloud, patron de la station de Moléson dans le canton de Fribourg, est lʹinvité dʹAltitudes pour en parler. Lʹémission accueille également la française Armelle Solhelac, spécialiste du management et du marketing des stations de montagne. Son propos est très clair: il va falloir un changement rapide qui impliquera de casser le modèle actuel des stations de montagne!

Photos et commentaires fleurissent sur le web pour parler ski de randonnée. Des groupes spécialisés fédèrent des pratiquants, souvent novices, en quête de bons tuyaux. Notre chroniqueur François Modoux a navigué sur Facebook et épluché les posts sur la toile. Il a trouvé de tout… Quelques perles mais aussi des coups de gueule déplacés, des avis bien intentionnés mais aussi parfois des sottises. Le réseau, constate-t-il, est un bon support pour trouver une compagne ou un compagnon de course. En revanche, les infos sont à trier, lʹhumour et la poésie sont des denrées rares, et les donneurs de leçon ne sont jamais loin.

Cʹest la plus ancienne du monde: la Compagnie des guides de Chamonix célèbre cette année ses 200 ans. Elle fut à lʹorigine dʹun métier et même du développement dʹune magnifique discipline quʹon nommera ensuite "alpinisme". 1821-2021: Altitudes vous raconte lʹhistoire avec Tristan Knoertzer, jeune guide chamoniard de 31 ans. Cʹest lui qui est en charge des festivités du 200ème au sein de la compagnie.

Au vu du degré 4 qui règne actuellement en montagne, Caroline Christinaz aborde ce dimanche la thématique des avalanches en évoquant ses expériences personnelles.

Rebecca Gugerli, météorologue et glaciologue est lʹinvitée dʹAltitudes ce dimanche. Elle vient de finir sa thèse de doctorat à lʹUniversité de Fribourg avec comme objet de recherche Le Glacier de la Plaine Morte. Elle participe ainsi, aux côtés de Matthias Huss, au monitoring du réseau des relevés glaciologiques suisse (GLASMOS) qui documente et surveille systématiquement les changements à long terme des glaciers dans les Alpes suisses.

Dans les Préalpes suisses, il est possible de pratiquer une activité alpine hivernale tout à fait originale, l'escalade de mottes. Armés de piolets et chaussés de crampons, des passionné.e.s gravissent des parois raides couvertes de touffes d'herbes. Mais attention, si la dénomination de cette activité peut porter à sourire, il s'agit en réalité d'une pratique engagée. Les itinéraires peuvent atteindre jusqu'à 400m de dénivelé positif, dans un décor toujours fabuleux!

Cʹest un exploit qui restera dans lʹhistoire de lʹalpinisme: le 16 janvier dernier, 10 grimpeurs népalais atteignaient ensemble le sommet du K2 (8611 mètres), deuxième plus haut de la Terre, réalisant ainsi sa première ascension hivernale. Depuis plus de quarante ans toutes les autres expéditions sʹétaient cassées les dents sur ce problème. Que cette première revienne à des Népalais, des quasi locaux, nʹen a que plus de saveur. Enfin ces sherpas ont la reconnaissance quʹils méritent, la première place sur la photo. Sophie Lavaud, la femme aux onze 8'000 est lʹinvitée dʹAltitudes pour parler de ce K2 quʹelle a gravi en 2018, de ces sherpas quʹelle aime tant, et du Népal quʹelle connaît bien, notamment en tant quʹambassadrice pour Terre des Hommes.

Quel est le lien entre lʹalpinisme et la physique quantique? Le rapport au vide, forcément. Cʹest à cheval sur cette arête effilée que nous emmène Etienne Klein, physicien, philosophe des sciences et alpiniste amateur passionné. Il fait paraître en ce début dʹannée un livre dʹentretiens intitulé "Psychisme Ascensionnel", publié chez Arthaud, dans lequel il nous raconte comment la montagne, quʹil pratique depuis plus de quarante ans, lui a élevé le corps en même temps que lʹesprit.

Il était bon dernier du Vendée Globe, encore au sud de la Tasmanie alors que les premiers avaient depuis longtemps passé le Cap Horn, Sébastien Destremau a dû finalement admettre que son rêve de finir le Vendée Globe ne deviendrait pas réalité. Admettre que son projet sous-financé, son bateau mal préparé et les ennuis techniques multiples qui en découlaient, l'obligeaient à une prise de risque totalement exagérée. Malgré la frustration, malgré la pression médiatique il a décidé, non pas d'abandonner, mais de "se retirer du Vendée Gobe". Une décision difficile qui pourrait résonner dans le milieu de l'alpinisme: Savoir reconnaître ses limites, savoir renoncer malgré la peur du ridicule. Le retrait de Sébastien Destremau est une belle parabole.

Cʹest une ode à la neige et à lʹart dʹy faire sa trace, de préférence en glissant sur des skis de randonnée. Cette ode est celle dʹun passionné, dʹun écrivain montagnard qui adore mettre des mots sur ses perceptions, sensuelles, physiques, sociologiques de ses aventures dans la pente. Altitudes reçoit le français Cédric Sapin-Defour, établi dans le Beaufortain, et qui publie "LʹArt de la trace" aux Editions Transboréales.