Vendredi 8 novembre n’était pas une bonne journée. 400 mails en retard, un temps maussade, les travaux de peinture à la maison qui s’éternisent, 5 appels en absence de mon banquier, l’élection de Donald Trump… bref, pas la grande forme. Mais le nuage au-dessus de ma tête s’est rapidement dissipé lorsque Zouzou est entré dans ma vie. Zouzou, c’est le nouvel album de Philippe Katerine dont l’écoute nous apprend que Zouzou, c’est aussi la chienne de Philippe Katerine qui exhibe sur la pochette un ventre qu’on a une irréprissible envie de gratouiller. Un nouvel album de Philippe Katerine c’est toujours une aventure. Difficile de savoir à l’avance où on va atterir, tant le Vendéen a revêtu différentes peaux musicales depuis
Les mariages chinois en 1991. Mais ce qui ne change pas au fil des années, c’est sa façon incomparable de narrer la comédie humaine. Dans Zouzou, on retrouve sa compagne, ses enfants, sa chienne, donc, sa verge, même, et on est étourdi par la virtuosité de la poésie katerinesque qui sait transformer chaque moment du quotidien - même le sac à caca de Zouzou – en poésie surréaliste. Dionysos est descendu de son Olympe, a retiré la peinture bleue sur sa peau, et il pose son regard tendre et malicieux sur l’intimité de la vie de famille et c’est drôle, émouvant, inspirant et rassurant. Philippe Katerine a déclaré à Franck Vergeade des Inrockuptibles : “On a souvent du mal à me prendre au sérieux parce que les apparences sont trompeuses.” Pourtant faire du bien aux autres, c’est une affaire très sérieuse. Alors ce soir sur Tsugi Radio, on va se faire du bien, se dorlotter, se chouchouter, et on va même, puisque Météo France annonce de la neige pour demain, rester sous la couette.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.