Pulvériser. Réduire quelque chose en miettes, mais aussi projeter un liquide en très fines gouttelettes, nous dit Le Larousse. Poèmes Pulvérisés, le nouvel album de Léonie Pernet ne tranche pas vraiment entre ces nuances. La musicienne préfère comme à son habitude puiser dans ces deux énergies, la rage contre un monde violent et intolérant qu’on a envie de mettre à terre, et la délicatesse de mélodies et d’assonances enivrantes. Ce qu’on retient de ces 11 titres entre intimité amoureuse, percussions ternaires, voyage initiatique, rassemblement anti-raciste, et dancefloor acid, c’est bien la certitude que le monde est plus supportable avec la poésie.
Nous on rêve d’amour, chante Léonie sur ce 3ème album qui sortira vendredi de la semaine prochaine comme une incantation, une prière, où elle rassemble tout ce qui fait d’elle l’artiste qu’elle est aujourd’hui : Philip Glass, la musique électronique, la chanson, la poésie de René Char. Et si ces Poèmes Pulvérisés nous présentaient finalement toutes les facettes iridescentes d’une musicienne qui sait si bien accorder sa plainte au tempo de nos émotions ?
Je me saisis du jour où tu m’as dit Léonie sois sans crainte… entend-on sur l’album de Léonie Pernet. Si, comme elle, on n’est pas sans crainte, on se sent bien plus fort après avoir entendu ses Poèmes Pulvérisés.
Aujourd’hui dans Place des Fêtes, pour la dernière de la saison, c’est Antoine Gailhanou, notre spécialiste en instruments traditionnels qui viendra nous parler du charango, mais d’abord, c’est Léonie Pernet qui est assise en face de moi.
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