Qui a dit que les Flamands étaient austères ? Certainement pas nous ! La preuve, avec l'invité du jour de Place des fêtes. Cheveux blonds en bataille, yeux clairs qui pétillent, ton enjoué... difficile de ne pas craquer instantanément pour Jan Verstraeten, grand échalas originaire de Gand. On le sait la ville des 2 Many DJ's, ville étudiante, est une place forte de la musique et de la contre-culture en Belgique néerlandophone. Se destinant à une carrière de plasticien, Verstraeten a aussi écumé les cafés-concerts, les studios de répètes et les sous-sols de sa ville avec de multiples formations punk et post-rock. Pourtant, lorsqu'on l'a découvert, notamment sur la scène des Trans Musicales de Rennes en décembre 2022 avec sa coiffe et son maquillage de Mickey trash ose et blanc, il était entouré, de Lucy, son lama en peluche, Belly, un grand ours rose gonflable... et surtout d'un super groupe d'une petite dizaine de musiciens dont un quatuor à cordes. Pas exactement l'instrumentarium ou la scénographie de Bauhaus. Mais n'allez pas croire pour autant que notre joyeux Pierrot ne soit que frivolité et insouciance : la première chanson de son nouvel EP, lui est venue après le suicide de son meilleur ami, le musicien folk, Matt Watts. Dans la musique de Jan Verstraeten, tout est toujours affaire de contraste, de relief, d'ambivalence. Comme sur la pochette de Sailors get sea sick too, où un démon aussi tendre que menaçant enlace quelqu'un au beau milieu de la mer. Pour la version vinyle, l'artiste s'est même amusé à découper en pop-up, une drôle de jonque avec à son bord une confrérie des démons voguant sur les flots. Aujourd'hui, dans Place des Fêtes, on parlera agriculture et jeux vidéo avec la chronique de Juliette de Prigny qui s'intéresse au jeu Stardew Valley, mais d'abord, on plonge dans l'univers fascinant de Jan Verstraeten.

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C’est le jour du mois où on donne le micro à des critiques musicaux, des journalistes qui partagent leur opinion, entre plaidoyers enflammés, critique acerbe ou mauvaise foi sarcastique, nos plumes du jour sont ici pour vous guider dans le flot incessant des sorties. C’est une habituée de ce rendez-vous, elle est journaliste indépendante musique et société, elle écrit pour Magic ou Tsugi, et a produit le podcast T’as mal où ? avec Thérèse. C’est sa première participation au Bar Pro, elle est journaliste culture pour le site du magazine Marie-Claire, Pauline Weiss. C’est le directeur de la publication du magazine Tsugi, Alexis Bernier.

Au programme, Warm Up d’Étienne de Crécy, Mayhem de Lady Gaga, Pandemonium de Vald et choke enough d’oklou. Mais aussi Perfume Genius, Lucy Dacus et Darkside.

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Jeunes musiciens et musiciennes, attention à ne pas vous faire piquer par le virus de l'électronique... c'est ce qui est arrivé à mon invité du jour. Pianiste formé, au conservatoire, Grégoire Jokic a joué dans des groupes de rock et de jazz, mais découvrir Max Cooper et Jon Hopkins a agi chez lui comme une révélation. Daydreamer, c'est le titre du deuxième album de Grégoire Jokic construit comme un dialogue entre le piano et les machines.

Un disque lumineux, irradié par la lumière de l'aube, où les mélodies rebondissent et où le solide talent de pianiste de Jokic ravit évoquant le meilleur de la mélodie française. S'ils étaient toujours de ce monde, sans doute que Ravel et Debussy seraient tombés eux aussi dans les joies des synthés, des filtres et des textures, pour ajouter grain et profondeur à la force de leurs mélodies. Entre rêverie et mélancolie, chant et piano, Grégoire Jokic est venue à la Folie L1 du Parc de la Villette avec son clavier et ses machines pour un live exclusif avant son concert au Café de la Danse à Paris, jeudi 10 avril.

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Du 13 au 15 juin, on ira souffler les 10 ans du Biches Festival. 10 ans qu'on va se perdre dans ce petit coin de verdure dans l'Orne, pas loin de la commune de L'Aigle. Depuis quelques années, le festival plante ses tentes, déploie ses caravanes et peint ses palettes à la Ferme de Rai, un vieux corps de ferme tout mimi. Ambiance bucolique assurée, on pourrait être dans une fête d'anniversaire quand on squatte la maison à la campagne de ses darons, sauf qu'en plus on se régale avec du bon son, une programmation qui fait la part belle à la découverte, qui a déjà accueilli nombre d'artistes qui ont bien grandi par la suite, que ce soit Voyou, Yoa, Zaho de Sagazan ou November Ultra.

Comme vous le savez, cette année ce sont aussi les 10 ans de Tsugi Radio, un anniversaire qu'on va célébrer un peu partout au cours de notre tournée de festivals. Impossible de rater cette occasion de fêter avec les Biches ce double-anniversaire... on va investir la 3ème scène de Biches, une caravane, et on va vous faire danser... On l'a dit à Biches Festival, on découvre celles et ceux qui seront peut-être les stars de demain, alors ce soir, on prend les paris sur une artiste inspirée par Kate Bush et Caroline Polachek, et qui jouera vendredi 13 à Biches Festival, c'est Charlie Motto qui nous rejoint aujourd'hui à la Folie L1 du Parc de la Villette.

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Il donne le coup d’envoi aux festivals du printemps, et c’est généralement l’occasion de se mettre une bonne balle dans le pied tant la fête y est belle et joyeuse… aujourd’hui dans Place des Fêtes, c’est l’ami Joran Le Corre qui vient nous présenter la nouvelle édition du Festival Panoramas qui fera trembler le viaduc de Morlaix la semaine prochaine, du 3 au 6 avril ! Dans cette émission, aussi, Antoine Gailhanou déroulera sa passion pour les instruments et les musiques traditionnelles. Et puis, ça fait longtemps, qu’on a pas un peu exploré les nouveautés du moment : une queen neo soul parisienne, une Québecoise inspirée, un Flamand déchirant, bref, dans Place des Fêtes, c’est l’heure de mettre à jour ses playlists.

ÉTIENNE DE CRÉCY & DAMON ALBARN "Rising Soul"

NKA "Hold On"

ARIANE ROY "Dogue"

SCRATCH MASSIVE "You Can’t Hide feat. Jeanne Added"

VEL & ANETHA "Ain’t We Mermaids"

NTO "Cirrus 2/3"

TAMINO "Every Dawn’s a Mountain"

LIL NAS X "Hotbox"

KELLY LEE OWENS "Dreamstate (yunè pinku remix)"

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C’est une semaine spéciale festival printaniers qui s’ouvre sur Tsugi Radio puisque demain on évoquera, Panoramas, le festival de Morlaix, mercredi, Biches Festival… mais aujourd’hui, après vous avoir parlé depuis plusieurs mois des Inouïs, il est grand temps qu’on vous parle du Printemps de Bourges Crédit Mutuel, car comme chaque année nous avons rendez-vous au bord de l’Auron du 15 au 19 avril. Barbara Pravi, Clara Luciani, Lucky Love, Miki, Piche, Yoa, Fatboy Slim, Malik Djoudi, Sophye Soliveau, Last Train, Jeanne Cherhal… Le Printemps creuse comme chaque année sa singularité en étant à l’affût de toutes celles et ceux qui font vibrer la musique en France. Depuis plusieurs années, Bourges met l’accent sur les créations, des spectacles uniques qui mettent un lumière un répertoire, un ou une artiste, une scène. Entre Vers les lueurs, les concerts acoustiques du Palais Jacques Cœur avec Yaël Naïm, Rover ou Emily Loizeau, l’hommage au cultissime Köln Concert de Keith Jarret par Édouard Ferlet, ou Toute première fois, une création qui vient célébrer les 40 ans des Inouïs orchestrée par Terrenoire…

Mais la création qui va nous intéresser aujourd’hui c’est l’hommage à l’Astre d’Orient, la diva égyptienne, Oum Kalthoum disparue en 1975. Difficile de se représenter l’aura de cette grande chanteuse née au tournant du 20ème siècle. Pour vous donner une idée, ils étaient plusieurs millions, entre 3 et 5 selon les sources, à suivre son cortège pour des obsèques forcément nationales, immortalisées par le grand cinéaste, Youssef Chahine. Tous les premiers jeudi du mois, ses nouveaux morceaux étaient jouées à la radio nationale, et la vie s’arrêtait en Égypte, car tout le monde était collé à son transistor. L’histoire d’Oum Kalthoum, c’est celle de la fille d’un imam modeste d’une petite ville du Delta du Nil qui est devenue aussi puissante qu’un chef d’état, dans une époque où l’Égypte était le phare culturel du Moyen-Orient. Les anecdotes qui viennent émailler la vie de cette star pas comme les autres sont toutes plus stupéfiantes les unes que les autres, nous allons tenter d’en raconter quelques-unes… Dans Place des Fêtes aujourd’hui, nous avons aussi rendez-vous dans l’espace littéraire avec notre libraire Nicolas Jalageas, mais d’abord, avec le musicien libanais Zeid Hamdan et la chanteuse, Natacha Atlas, on parle de La Voix des Femmes, la création hommage à Oum Kalthoum qui aura lieu le jeudi 17 avril à la maison de la culture de Bourges.

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Dernière soirée de Babel Music XP et dernière émission de Tsugi Radio en direct du Dock des Suds qui fermera ses portes définitivement lundi prochain le 31 mars, avec une dernière soirée, Point Final, dont on reparlera. Le Dock des Suds, Babel Music XP et la Fiesta des Suds ont beaucoup compté dans mon histoire et dans celle de Tsugi Radio, et jusqu’à la dernière minute, les équipes de Latinissimo vont faire vibrer les murs de cet entrepôt de la zone portuaire de Marseille. Ce fut le cas hier bien sûr avec les concerts des artistes de Babel Music XP.

Beaucoup de live au programme de cette émission avec le groupe ukrainien Ragapop, les Béarnais de Trucs et leur sonnailles, ces cloches qui pendent au cou des vaches et des moutons dans les alpages, mais aussi le rap inspiré de la Sud-Africaine Yugen Blakrok, dans la grande salle des sucres hier…

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