Depuis quelques années, Christian Saint-Germain s’est engagé dans une chronique assassine contre le souverainisme québécois. D’un pamphlet à l’autre, il travaille à sa déconstruction. Sa conviction est la suivante : le souverainisme moderne n’a pas dérivé, il était dès ses origines une dérive, condamnée à l'échec, condamné aussi à trahir l'indépendance. Rien n’échappe à sa critique. À travers cela, c’est un terrible portrait du Québec de la Révolution tranquille qui ressort. Inversement, il témoigne d’une immense tendresse envers la culture populaire du Québec d’hier, comme si la vérité existentielle du peuple québécois s’y trouvait. Il publie cette semaine Québec circus aux éditions Liber, le nouveau chapitre de son entreprise de démolition. Rencontre avec un intellectuel iconoclaste.