Dans le 2e épisode des chroniques de la cité nous allons nous rendre au Sénégal pour parler des événements survenus au début du mois de mars.
Pour rappel ou pour ceux qui ne le savent pas, une jeune fille de 20 ans, travaillant dans un salon de massage au nom évocateur de Sweet Beauté a accusé le principal leader de l'opposition, M. Ousmane Sonko, de viol, et a porté plainte. Le mis en cause nie tout. L'opinion publique s'en mêle, les médias locaux et internationaux titrent à gogo sur l'affaire. Les Réseaux sociaux s'enflamment, pro-Sonko et Mackyistes s'y affrontent. Le jeune leader, qui semble incarner l'espoir de beaucoup de Sénégalais, des jeunes surtout, déçu du président actuel Macky Sall, est convoqué et, de là tout part en vrille. Ce qui devait être une affaire purement civile, vire en tragédie. Des manifestations éclatent, une réponse incroyablement violente y est opposée et au final de jeunes vies fauchées. On parle de 13 victimes. Sans compter les blessés, les personnes arrêtées, les dommages matériels et moraux.
On a parlé de vitrine de la démocratie qui s'écroule mais à mon avis cela tient, depuis plus de 2 décennies, du bâtiment entier fissuré, qui menace de s'effondrer maintenant.