['
Créateurs de contenus ! Voilà un joli vocable. C’est celui qui est choisi par les influenceurs interviewés par l’agence Reech. L’agence d’influence a mené une étude auprès d’environ\xa01 500 influenceurs fin 2020. Pour tout connaître de cette étude, j’ai interviewé\xa0Guillaume Doki Thonon, co-cofondateur de Reech, et co-auteur d’un\xa0livre sur l’influence.\xa0
\nLes influenceurs veulent être vus comme des créateurs de contenus\nOubliez les préjugés et la morgue qu’on attribue —\xa0de manière caricaturale —\xa0aux influenceurs. Pour de vrai,
ce sont des créateurs de contenus et non des panneaux publicitaires. Et ils n’hésiteront pas à vous le dire si vous essayez de les utiliser et de les manipuler ni même à refuser vos partenariats\n
Cette étude permet de mettre des chiffres sur\xa0l’influence\xa0et de rétablir quelques vérités sur les influenceurs : avant tout créateurs de contenus, ils sont certes nombreux, mais peu sont ceux qui vivent de cette activité qui correspond souvent à un appoint de revenus. Enfin loin d’être des panneaux publicitaires, ils savent refuser les partenariats qui ne mettent pas en valeur leur créativité.
\n
Dernier point et non des moindres, les blogs sont à l’honneur ainsi que le contenu long, mettant également un point final à tous les non-sens entendus ici et là sur le contenu à consommer sur le pouce («\xa0snackable content\xa0») et à la prétendue mémoire de poisson rouge des lecteurs. Autant de préjugés et de fausses idées dont les marketeurs doivent se départir et pour cela, nous les invitons à écouter ce podcast* éclairant.\xa0
\n
\nEtude Reech 2021 sur les influenceurs et les créateurs de contenus\n
Le résultat qui nous a le plus marqué dans cette étude, souligne Guillaume, «\xa0c’est le bond qu’a fait le marketing d’influence pendant la crise, puisque plus de 50% des influenceurs ont reçu plus de demandes de partenariats en 2020 qu’en 2019″.
\n
En France, on estime à 150 000 le nombre d’influenceurs, et\xa0dans le monde, il y en aurait\xa010 millions.
\nDes créateurs de contenus plutôt que des influenceurs\nInfluence marketing : le livre de Guillaume et Camille\n
«\xa0Nous avions le sentiment qu’ils n’aimaient pas être appelés influenceurs, et pour l’étude nous leur avons a posé directement la question\xa0», note Guillaume.
\n
Ils sont effectivement 67% a préférer qu’on privilégie le terme de créateurs de contenus.
\n
«\xa0Il y a un côté péjoratif dans ce terme d’influenceurs, il donne l’impression que leur rôle n’est que de faire la promotion de produits et influencer les comportements d’achat. Or, ce n’est qu’une partie de leur travail\xa0» insiste Guillaume.
\n
Le terme de créateurs de contenus, qui est d’ailleurs celui qui est le plus utilisé aux Etats-Unis (content creators), est le vocable par lequel ils préfèrent être appelés, et qui est le plus représentatif de l’ensemble de leur travail.
\nLe B2B dans l’influence marketing et parmi les créateurs de contenus\n
«\xa0Il est vrai qu’il y a davantage d’influenceurs traitant de sujets B2C, mais le B2B est bien présent dans l’influence marketing\xa0» explique Guillaume.
\n
«\xa0Nous avons fait pas mal d’opérations pour Michelin pour une cible de routiers, et nous sommes allés trouver un influenceur qui s’adresse à ces publics. Il en existe qui s’adressent à des professionnels et il y a une vraie émergence en début 2020\xa0d’influenceurs agriculteurs\xa0qui parlent de leur métier et touchent d’autres agriculteurs\xa0».
\n
\n
«\xa0Et puis, il y en a évidemment dans la communication dans le marketing. donc il existe des influenceurs qui traitent de sujets B2B, même s’il est vrai que les marques\xa0 B2B donnent encore l’impression de croire que les influenceurs sont réservés à la mode et la beauté\xa0».
\n
5% des influenceurs traitent de sujets business ou d’entrepreneuriat
\n
Il y a donc des places à prendre, car là où il y a moins de concurrence, il y a du business à faire.
\nL’étude Reech sur les créateurs de contenus (cliquer pour agrandir)\nFoin des préjugés, les influenceurs sont avant tout des créateurs de contenus\n
La moyenne d’âge des créateurs de contenus est de 30 ans
\n
Derrière cette étude, explique Guillaume, on trouve la volonté de Reech de casser les préjugés communs sur le monde de l’influence marketing.
\n
«\xa0Je suis parfois convié par les médias et quand ce sont des médias grand-public, pour eux, les influenceurs\xa0sont forcément des ados. Nous avions envie de montrer que l’écosystème des influenceurs était beaucoup plus large que cela. Leur moyenne d’âge est de 30 ans. Presque 25% des influenceurs ont plus de 35 ans. Et on trouve même des influenceurs qui ont entre 50 et 60 ans. Ce sont des chiffres intéressants à montrer au marché\xa0» explique Guillaume.
\n
Ces influenceurs sont aussi des influenceuses, puisque 74% de ces créateurs de contenus sont des créatrices de contenus.
\nTik Tok le phénomène de l’année 2020\n
Tik Tok est le phénomène de l’année dernière, avec 41% des créateurs interrogés qui se sont inscrits sur cette plateforme. «\xa0C’est un raz de marée\xa0» déclare Guillaume.
\n
Ce réseau a bénéficié de la connexion permanente des utilisateurs pendant le confinement. Dans cette période, ils ont également recruté des utilisateurs plus âgés que leur cible traditionnelle.
\n
«\xa0Historiquement, [Tik Tok] a une cible très jeune et beaucoup d’utilisateurs et d’influenceurs l’ont testé pendant le confinement, et certains sont restés ; Le profil de ses utilisateurs a donc un peu vieilli\xa0», explique Guillaume.
\n
Toutefois, ce réseau ne monte pas encore sur le podium des partenariats. «\xa0Beaucoup d’influenceurs s’y sont inscrits, mais les marques restent encore un peu en retrait\xa0» ajoute Guillaume. «\xa0Elles observent, et attendent les marques pionnières, afin d’avoir des preuves de ROI et de se lancer à fond\xa0».
\n
Sur Tik Tok, les marques restent encore en retrait
\nInfluenceur : un vrai métier, mais pas pour tout le monde\n
15% des personnes interrogées par Reech sont influenceurs à temps plein, et peuvent être potentiellement\xa0amenés à vivre de cette activité.
\n
Il existe en effet un autre préjugé sur le monde des influenceurs. «\xa0On a l’impression que tout le monde gagne beaucoup d’argent avec les réseaux sociaux. Ce n’est pas le cas\xa0» précise Guillaume.
\n
On a l’impression que tout le monde gagne beaucoup d’argent avec les médias sociaux …
\n
«\xa0J’ai découvert, lors d’une émission de radio, une comparaison intéressante\xa0» explique Guillaume. «\xa0J’étais avec Philippe Vandel sur Europe 1 dans Culture médias et il disait ‘C’est comme dans l’écriture. Il y a beaucoup de Français qui écrivent, mais ceux qui en vivent se comptent en centaines’ ; Pour les influenceurs, c’est plutôt des milliers, mais la comparaison est valable\xa0».
\n
6% seulement des créateurs de contenus gagnent plus de 20 000 € par an
\n
D’ailleurs 6% de ces créateurs seulement gagnent plus de 20.000 euros par an. Sans savoir si cela est un salaire brut ou du chiffre d’affaires. Mais ce sont quand même des sommes très modestes.
\n
«\xa0Ce ne sont pas des rémunérations suffisantes pour vivre\xa0» ajoute Guillaume. «\xa0Cela permet surtout de continuer à développer sa passion. Les créateurs de contenus ont aussi besoin de matériel, de bons outils pour capter le son, d’un bon ordinateur pour faire des montages. Et quand des influenceurs vont gagner 5 000 euros par an, on se rend bien compte que ce n’est pas pour en vivre, mais pour continuer dans le développement de cette pratique\xa0».
\nBonne nouvelle : le blog est bel et bien vivant\n
C’est une confirmation. Le blog, c’est l’historique de l’influence marketing. Quand on pose la question aux influenceurs, beaucoup d’entre eux ont commencé comme blogueurs.
\n
L’arrivée des réseaux sociaux a surtout fait que tout le monde pouvait devenir influenceurs.
\n
Les blogs étaient assez difficiles à tenir, du fait des difficultés techniques. Avec les réseaux sociaux, ces difficultés techniques ont disparu, il devenait facile pour tout le monde de créer un compte Instagram et de commencer à créer du contenu.
\n
Les annonceurs restent attachés aux blogs dont le contenu est pérenne
\n
Pourtant, les annonceurs restent assez attachés aux blogs parce que leur contenu est pérenne, et de haute qualité. «\xa0Il s’agit d’articles longs, les visiteurs peuvent y revenir, et le trafic sur les blogs peut continuer d’augmenter à travers le temps. Il y a donc beaucoup d’avantages liés aux blogs et les annonceurs leur restent attachés\xa0».
\nCes créateurs de contenus qui savent refuser un partenariat\n
3 créateurs de contenus sur 4 ont refusé un partenariat avec une marque cette année
\n
«\xa0Certaines fois, nos créateurs de contenus n’hésitent pas à dire non à un partenariat\xa0» ajoute Guillaume.\xa0»3 créateurs sur 4 ont refusé au moins un partenariat avec une marque cette année, c’est un chiffre intéressant\xa0».
\n
C’est peut être aussi un renversement de tendance en termes de rapports de force entre les marques et les influenceurs.
\n
«\xa0Les créateurs de contenus sont sélectifs. Ce ne sont pas des panneaux publicitaires\xa0» explique le co-fondateur de Reech. «\xa0Les bons créateurs de contenus vont passer beaucoup de temps à regarder la marque, le produit, leurs valeurs et se poser la question de savoir s’ils ont envie de bosser avec cette marque ou non\xa0».
\nLes créateurs de contenus empreints de liberté\n
Le point central dans la conclusion de l’étude Reech, c’est que pour qu’un partenariat se passe bien entre un créateur de contenu et une marque, il faut leur lâcher la bride. Car les créateurs de contenus désirent avant tout garder leur liberté de création.
\n
Les marques doivent changer la manière dont elles travaillent avec les influenceurs
\n
«\xa0Quand je discute avec les annonceurs, je leur dis il faut changer de paradigme. Aujourd’hui, l’annonceur passe 30% de son temps à identifier les influenceurs avec qui il va travailler. Puis il passe 70% de son temps à le cadrer, à lui dire, ‘ça ne plaît pas la manière dont le contenu est fait, j’aurais plutôt fait comme ci, ou comme ça’. En fait, c’est l’inverse qu’il faut faire ! Il faut passer beaucoup plus de temps à analyser l’influenceur, à regarder comment il a l’habitude de tisser ses partenariats, comment il prend la parole et à partir du moment où on a analysé tout ça, forcément, on sait comme cela va se passer\xa0».
\n
C’est comme cela, selon Guillaume, et nous ne pouvons que lui donner raison, que les bons partenariats avec les influenceurs s’établissent.
\nPour tout savoir sur l’étude Reech sur les créateurs de contenus en un coup d’œil\n
Une fois n’est pas coutume, nous pubions tel quel le CP de Reech sur leur étude annuelle 2021 sur le sujet de l’influence. Il faut dire qu’il est très bien construit — le fait est suffisamment rare pour être souligné — et qu’il permet de mémoriser les éléments principaux de l’étude en un coup d’oeil.
\n
https://visionarymarketing.com/wp-content/uploads/2021/01/cp-etude-2021-reech-infleunce.pdf
\n
télécharger l’infographie de l’étude\xa0en format pdf
\n
\n
*nous présentons nos excuses pour la mauvaise qualité de certaines parties de ce podcast, due à une erreur de manipulation. Cela arrive même aux meilleurs créateurs de contenus !\xa0
\n
The post Ne les appelez plus influenceurs mais créateurs de contenus appeared first on Marketing and Innovation.
', '
Quelques conseils pour votre stratégie de contenus en vente complexe. Tel est le titre de ma courte présentation du 2 décembre au Social Selling Forum des Hauts de France (quand j’y habitais on appelait ça le Nord Pas de Calais, mais ça devait être trop dur à prononcer) organisé par Loic Simon.\xa0Une occasion pour moi de revenir sur un bon nombre de points qui me semblent importants, issus de notre expérience de terrain de 7 ans, un chiffre comme chacun sait, propice à la réflexion.
\n
\n14 Conseils pour votre stratégie de contenus en vente complexe\nLors du Social Selling Forum du 2 décembre 2020, je partagerai mes conseils pour votre stratégie de contenus en vente complexe\n
Lors de cette présentation flash (15 minutes) j’ai donné 14 conseils (ça fait presque un conseil par minute en comptant les respirations), dont 8 conseils sur le fond de vos contenus et 6 sur la forme. Ici j’occulte volontairement les questions d’organisation du travail de contenu ou d’ABM du fait de la forme impartie.
\n
\n
Vous pouvez retrouver cette présentation en vidéo ci-dessus.
\n
\n8 conseils sur le fond de votre stratégie de contenus en vente complexe\n
\n
\n- Une stratégie de contenus est un ultra trail, une «\xa0campagne » est un sprint (de pub). Les véritables praticiens du content marketing n’emploient jamais le terme de « campagne ». En dehors du fait que ce mot soit lié à un vocabulaire militaire, antinomique de l’esprit-même du content marketing, l’erreur commune qui se cache derrière ce vocable est l’attente d’un résultat immédiat. Le content marketing se travaille sur la durée. Regardez John Deere et son Sillon (The Furrow) qui existe encore après 125 ans d’exercice !
\n- Stratégie de contenus vs contenus sans stratégie :\xa0le terme de stratégie de contenus n’est pas neutre. Si l’on parle de stratégie, c’est que l’on a un objectif. Certes, en vente complexe l’objectif est de vendre, cela va de soi. Les vendeurs en vente complexe savent également qu’une vente y prend un certain temps. Avec l’expérience, un bon vendeur sait même évaluer, en moyenne, le temps moyen pour signer une affaire. Dans tous les cas, un bon conseil consiste à savoir à l’avance ce qu’on cherche à obtenir à terme avec son contenu, ce qui vous évitera d’en produire sans réfléchir.
\n- Expliquer : \xa0Qui dit vente complexe, dit explications. Par définition, la vente complexe se réfère à des produits ou des services qu’il est difficile d’expliquer simplement en deux phrases. Il est donc nécessaire de créer un corpus autour de la vente complexe, qui va permettre de faciliter le travail des vendeurs en fournissant des explications étoffées aux clients. Ces explications sont le plus souvent éloignées du produit, mais il ne faut pas non plus négliger les contenus liés aux produits et à l’utilisation.
\n- Soyez leaders : L’objectif ultime du vendeur en vente complexe est d’être acheté et de ne plus avoir à souffrir pour vendre. Comme l’explique Jeffrey Gitomer dans le petit livre rouge de la vente. \xa0Pour cela, il faut être leader, et pour être leader il faut être capable de proposer des points de vue qui sont un cran au-dessus de ce que font vos concurrents.
\n- Moins vous vendez … : le point suivant est un paradoxe bien connu des vendeurs de vente complexe. Plus vous poussez la vente comme Joe Isuzu, plus vous risquez de la perdre à terme. En content marketing, la règle qui prévaut est le «\xa0lâcher prise\xa0». Il faut absolument éviter de vendre ses produits pour mieux les vendre.
\n- Veille, curation et doxographie : Veiller est une bonne chose, mais citer sans avis n’est pas utile ( la doxographie, en philosophie, est le fait de citer des auteurs sans jamais donner son point de vue).
\n- Mes conseils pour le contenu multilingue : \xa0En tant qu’ancien traducteur interprète, et ancien client de traductions pour sites Web, je suis particulièrement sensible à ce point. La justesse de la langue est très importante. Combien de start-ups se lançent en Grande-Bretagne avec des contenus écrits en Globish ?! De même, il nous est arrivé souvent de réécrire des livres blancs qui étaient traduits de l’américain et qui n’avaient strictement aucun sens quand ils étaient lus de ce côté-ci de l’Atlantique. Traduire, c’est bien, adapter c’est mieux. Et surtout, évitez les contenus américains superficiels qui passent très mal d’un point de vue culturel en France. Il faut s’adapter à la langue et au pays. Cela demande du travail et du savoir-faire, on n’a rien sans rien.
\n- Contenu\xa0ou contenu pour vendre : \xa0C’est toute la difficulté du content marketing en B2B et en vente complexe en particulier. Les bons blogueurs seront capables de vous l’expliquer : c’est une difficile alchimie entre écrire un pitch de vente et écrire un article sans jamais vendre le produit (ou le service), tout en sachant qu’un jour vous le vendrez. Ainsi, je pourrais vous montrer les articles de ce blog (il y en a près de 3000 !) Qui ont mené à une mission ou une proposition, ou une idée ou une vente. Et pourtant, aucun de ces articles n’est un article de vente.
\n
\n6 conseils sur la forme de votre stratégie de contenus en vente complexe\n
\n- Sortir du lot : Évitez à tout prix les livres blancs tout blancs. Il ne sert à rien de réécrire la même chose que ce que l’on trouve déjà partout. Il n’y a rien de pire que de télécharger un livre blanc de 20 pages, de le lire en 30 secondes, car il est superficiel, et de s’apercevoir, en fin de compte, qu’on n’y a rien appris. Et que finalement ce n’était juste qu’un appât pour recevoir votre précieuse adresse e-mail et vous spammer. Mais même si vous me spammez pendant 100 ans, vu que vous ne m’avez rien appris avec votre livre blanc, je ne serai pas à l’écoute en tant que client. Il faut donc sortir du lot et proposer des choses originales et travailler le fond de vos livres blancs.
\n- Ne pas s’épuiser : \xa0Un problème que je vois souvent dans les entreprises est l’épuisement à tenter de produire du contenu. En général, ceci va de pair avec le manque d’expérience dans le domaine : moins on connaît et on maîtrise le marketing de contenu et plus on est obsédé par la production du contenu lui-même. J’ai même vu des TPE s’épuiser littéralement à essayer de produire des contenus au point d’en oublier complètement d’aller vendre. Il va de soi que c’est une très mauvaise méthode. Il faut au contraire s’organiser pour dépenser le moins d’énergie possible à produire, afin d’utiliser le contenu au mieux dans une logique de vente. Dans cette présentation, je n’aborde pas l’organisation du travail autour du content marketing, donc je m’arrêterai ici. Mais il va de soi qu’il y a des techniques et que cela demande du métier.
\n- Faire travailler les autres : \xa0C’est-à-dire les experts, les marketeurs, les externes … \xa0de façon également à ne pas s’épuiser. La meilleure solution est de travailler en groupe et non tout seul. Après tout, le but d’un vendeur est de vendre, pas forcément de produire du contenu. Même si les meilleurs vendeurs seront ceux qui seront capables également, en vente complexe, d’apporter leurs points de vue personnels.
\n- ABM et contenus personnalisés : \xa0Je suis un grand promoteur, et praticien, de l’ABM. Mais attention aux théories trop poussées qui sont lues au premier degré. Un des principes de l’ABM est la personnalisation du contenu à outrance, ce qui a un sens quand on est une très grande entreprise et qu’on a beaucoup de ressources et de budgets, mais qui en a beaucoup moins si on est une PME. Il faut donc dans ce cas adapter la méthode et non pas rester psychorigide avec le livre dans la main à chaque fois qu’on veut produire un contenu. Soyez malins, personnalisz les contenus par leurs sujets, et évitez la micro personnalisation, le mieux est l’ennemi du bien.
\n- Adoptez le content «\xa0repurposing\xa0»\xa0: \xa0Un contenu peut donner lieu à plusieurs formes. En général, notre pratique est de partir du multimédia, car celui-ci va nous permettre, à partir d’une seule interview d’experts par exemple, de publier X fois à la suite : un podcast, une vidéo, une transcription, un article de fond, un Webinaire etc. \xa0là encore, le but est de se fatiguer le moins possible pour obtenir le meilleur résultat.
\n- Le contenu ne s’arrête pas à l’écriture : souvent, je vois des clients bloquer\xa0sur deux formes de contenus majeurs, qui certes sont importantes. Le blog d’une part, et le livre blanc d’autre part. C’est manquer d’imagination cependant, car bien d’autres formes de contenus existent. Commencez par les démonstrateurs, les didacticiels, mais aussi les contenus produits qui sont souvent très largement négligés et qui requièrent des techniques très différentes de l’écriture des blogs et des contenus profonds. Il faut être capable de faire la part du feu entre contenus didactiques \xa0autour de ses produits et services et contenus de fond qui doivent susciter l’inspiration. Il n’y a pas de contenu idiots il y a juste des contenus bien faits et qui sont adaptés à leurs lecteurs.
\n
\nEn conclusion\n
En conclusion et pour les gens pressés, je vous conseille de retourner à la définition du content marketing par Joe Pulizzi dans son livre fondateur «\xa0Epic Content Marketing\xa0». Elle vous permettra, si vous la lisez bien, d’éviter de faire des erreurs.
\n
\n
The post 14 Conseils pour votre stratégie de contenus en vente complexe appeared first on Marketing and Innovation.
', '
Dans la famille «\xa0content marketing\xa0», je nomme la «\xa0méthode américaine\xa0», le nouveau livre de Karine Abbou, venue spécialement de Floride pour nous parler de son livre et de sa philosophie du marketing de contenu. Je l’ai interviewée dans ce podcast où elle remet, à juste titre, l’Inbound marketing à sa juste place, pour mieux mettre en valeur le marketing de contenu proprement dit. Retour aux sources avec la méthode américaine, décrite dans son livre, préfacé par Joe Pulizzi himself. Notons également que Karine sort également une newsletter pour servir de «\xa0source d’inspiration aux marketeurs français\xa0».\xa0
\nContent marketing, la méthode américaine avec Karine Abbou\nContent marketing : la méthode américaine, le nouveau livre de Karine Abbou\nContent marketing ou Inbound marketing ? La méthode américaine\n
C’est une bonne question ! Ceci est laissé un peu à la discrétion des professionnels du marketing en général, qui décident sous quelle bannière ils ont envie de se marketer.
\n
Si on pose la question, c’est que l’on considère qu’il peut y avoir des différences. J’ai toujours considéré qu’il y en avait une, subtile, de vocabulaire, mais les mots ayant un sens, si on veut appeler un chat un chat, c’est mieux pour essayer de savoir ce qu’on vend et comment on le fait.
\n
Content marketing pour moi traduit la tendance économique d’utilisation d’un contenu pour aider à la transformation digitale d’une marque
\n
\n
L’Inbound marketing, il faut quand même le rappeler, c’est l’expression marketing choisie par deux géniaux fondateurs d’HubSpot pour marqueter leur plateforme techno. Mais finalement, en choisissant le terme Inbound ils ont fait du content marketing pour développer et pour commercialiser leur plateforme.
\n
Ce qu’ils font à merveille, c’est une référence, la plateforme est fantastique.
\n
Je ne dis que du bien d’HubSpot, mais, et j’en parle dans mon livre, c’est un peu l’arroseur arrosé.
\n
L’Inbound marketing reste quand même ce concept inventé par les fondateurs de HubSpot. Et c’est aussi, je trouve, très marqué SEO.
\nEn France, il y a confusion entre tous les termes\n
Aux États-Unis, si vous faites un rapide Google Trends sur les trois termes, celui qui explose et que toutes les entreprises et agences font, c’est du content marketing. Ils recherchent des chief content officer, des content marketing officer, etc. C’est clairement la tendance.
\nrecherches sur les termes du content marketing aux USA du 13 au 19\xa0oct. 2020 – ceci donne déjà une idée de la méthode américaine\n
Qu’ils utilisent ensuite d’HubSpot pour appliquer et mettre en œuvre leur stratégie de content marketing, c’est sûr aussi. Ça marche très bien et ça cartonne. Mais la vraie tendance qui définit l’usage du contenu pour effectuer une stratégie marketing globale, digitale et offline, c’est le terme content marketing.
\n
Pour cette même recherche Google trends en France, le résultat change toutes les semaines. Et l’expression Inbound marketing, récemment encore, avait clairement beaucoup plus le vent en poupe.
\nrecherches sur les termes du content marketing en France du 13 au 19\xa0oct. 2020\n
C’est aujourd’hui ce que vendent les agences de marketing digital françaises, majoritairement. Du content marketing réduit à de la rédaction de contenu, avec un petit vernis SEO, mais pas trop. Et reste toujours une importance substantielle du brand (ed) content.
\n
Alors qu’aux États-Unis, le brand content n’existe quasiment pas, l’expression n’est quasiment pas utilisée. Quand elle l’est, tous les marketeurs diront «\xa0mais c’est de la pub«\xa0.
\nEn France, cette confusion ne rend pas service aux professionnels\n
Je ne me permettrais pas de dire qu’on se trompe de voie parce que chaque voie est spécifique et il faut des particularités à chaque pays avec sa culture et le reste. Je dis juste qu’il y a une confusion qui ne rend pas service à chacun des professionnels de ces trois expressions pour vendre ce qu’ils ont à vendre.
\n
Je pense que quand les choses ne sont pas claires, quand on n’a pas adopté un terme clair et unique à un moment donné, brand content, Inbound marketing ou content marketing, c’est compliqué pour un client de savoir ce qu’il achète, et c’est compliqué à vendre
\n
C’est un frein majeur au développement de manière générale, de cette grande discipline qui demande qu’on place le contenu au service de la création de valeur pour la génération de leads.
\n
Valeur informationnelle, valeur satisfaction de besoins. Il faut que ton contenu soit utile pour que tu puisses rendre service à tes futurs clients.
\n
Sinon, on est d’accord pour dire que content marketing ou Inbound marketing, c’est la même chose.
\n
Avec une coloration différente quand même pour le brand content, puisque de l’aveu même des gens et des très bons professionnels qui existent en France sur le sujet, c’est presque de l’Entertainment. J’ai appelé ça de la publicité 3.0. Mais quand j’ai dit ça, on m’a repris sèchement, alors je ne le dis plus !
\n
Les Américains vous diront que quand vous faites du brand content vous parlez de la marque. La marque est très présente dans les contenus qu’elle propose, donc elle ne s’efface pas au profit de l’utilité et du client.
\n
Elle fait toujours passer quand même ses besoins en premier, où son potentiel de marque, son territoire de marque.
\n
L’utilisateur final tant mieux s’il passe un bon moment en regardant la belle opération de brand content de Coca-Cola, mais on n’est pas sûr que ça ait beaucoup renseigné sur les valeurs énergétiques du produit, autant de contenu qui pourrait servir une stratégie de content de marketing de longue traîne, de longue haleine, mais qui pourrait aussi placer la marque sur d’autres sujets.
\nAvec l’œil américain, c’est là qu’on observe une grosse différence\n
Aux États-Unis, le content marketing est devenu une discipline majeure, peut-être même la discipline majeure du marketing, et quelque chose qui se fait dans la durée
\n
À mon sens, je parle de ce que j’ai pu voir en sept ans en travaillant pour des entreprises, des marques, des agences, en faisant du consulting, du benchmark, etc., aujourd’hui c’est devenu plus qu’une discipline majeure aux USA, c’est fondu avec la discipline marketing.
\nTous les directeurs marketing américains ont le contenu au centre de leur job\n\nLe contenu est une partie intégrante de la mission den tous les directeurs marketing aux USA, que ce soit dans les\xa0TPE, PME ou les grosses entreprises\n\n
C’est comme ça que je le vois. Alors je ne dis pas qu’il n’y a pas des entreprises américaines qui n’en font pas, mais précisément, elles se disent qu’elles doivent recruter un directeur marketing, parce qu’il faut faire du contenu.
\n
Les entreprises pour lesquelles j’ai pu travailler, ce n’était pas pour une mission de chief content officer, c’était presque une mission marketing, mais qui intégrait pour part entière la stratégie de contenu. Comment se positionne-t-on ? Quel contenu écrit-on ? Sur quoi va porter le blog ? On ne se demande même pas si on va avoir un blog.
\n
Après, on s’intéresse à différents types de contenus, mais pour toutes les personnes qui, à un moment donné, considèrent qu’elles ont un besoin marketing, c’est une symbiose totale avec la production de contenus, la création de contenu, la stratégie de contenu, etc.
\n
Donc, le SEO, et y compris les adwords, toute la partie payante de Google est complètement fondue aussi à la stratégie de contenu, parce que les agences proposent naturellement les deux. Vous allez optimiser votre stratégie d’adwords sur la base d’une stratégie de contenu qui sera pertinente.
\n
On va avoir plus de mots clés sur lesquels travailler, plus de niches à découvrir avec des opportunités d’achat moins onéreuses, toutes ces choses-là. C’est ce que j’ai pu observer. Je n’ai pas de chiffres précis à donner sur le sujet, mais je le constate et je le vis comme tel, parce qu’aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est la même chose.
\nJoe Pulizzi a créé une vraie véritable industrie du content marketing\n
Absolument. Et c’est là que j’ai dû sans doute me tromper pas mal dans mes prévisions. J’avais créé l’Académie Content Marketing en 2014-2015 en prenant le pari que ça exploserait rapidement en France, comme ça l’a fait aux États-Unis.
\n
Parce qu’en 2015, aux États-Unis, ça avait le vent en poupe. En 2019-2020, c’est aujourd’hui un incontournable comme je l’ai expliqué.
\n
En France ça prend auprès d’un certain type de professionnels qui sont très bons, qui font ça depuis très longtemps parce que ces agences avaient senti le vent venir il y a déjà une quinzaine ou une vingtaine d’années.
\n
S’il n’y a pas une sorte de fédération des professionnels en général, on ne peut pas créer une tendance, et créer une industrie quand on est 2 ou 3.
\nPourquoi ne pas créer un syndicat des fournisseurs de contenus français ?\n
Il y a des initiatives, des salons, et j’ai entendu qu’il y a une initiative Inbound qui a été faite, et qui est en train de percer. Je pense que l’Inbound est souvent sous-tendue par HubSpot, c’était ma remarque du début, c’est-à-dire que finalement, on utilise la techno qui a permis de créer le contenu. Et réciproquement.
\n
Je ne connais plus assez le marché français pour savoir comment ça évolue. Ce que je sais simplement de l’avis des personnes que je continue à fréquenter dans ce milieu de grosses agences, l’Inbound a vraiment percé dans les agences. Bien souvent parce que c’est en fait la façon dont ils ont réussi aussi à faire évoluer feu leur département SEO, en y ajoutant une brique création de contenu qu’ils ne délivraient pas forcément avant.
\n
Je pense que ça passe bien parce que ça lève la difficulté à vendre du content marketing par rapport à l’Inbound : les gens aiment bien acheter quelque chose de concret. Ils n’aiment pas payer pour de la stratégie, pour du vent, alors que pourtant, je pense que c’est fondamental et que c’est beaucoup d’argent dépensé pour rien souvent, quand on ne passe pas le temps nécessaire à faire cette phase en amont, mais c’est un autre sujet.
\n
Le content marketing est relégué beaucoup à de la création de contenu pure et simple ici en France, alors que dans l’Inbound, vous achetez quelque chose de tangible qui, avant toute cette tendance du contenu, s’appelait du SEO pur et dur.
\n
Donc on continue quand on va acheter de l’Inbound à acheter du SEO, des comparatifs de mots clés, etc. C’est toujours très appuyé là-dessus parce que les technos d’Inbound sont beaucoup basées là-dessus aussi. C’est concret et tangible. Vous achetez un truc, vous savez ce que c’est. Et en bout de course, les agences qui veulent fournir le service proposent de la création de contenu, parfois même entre nous, le sous-traitent à des créateurs, mais elles vendent sous l’étiquette de leur agence.
\n
Également sur le brand content, tous les médias vendent finalement plutôt des opérations spéciales. Dans ce que je vois du brand content, c’est du one shot.
\nEn résumé, en France on achète ce qu’on comprend, mais pas forcément ce qu’il faut.\n
Pour en savoir plus, je suggère aux auditeurs et lecteurs de se diriger vers mon livre de 350 pages (préfacé par Joe Pulizzi lui-même !) : «\xa0Content marketing, la méthode américaine\xa0» disponible sur mon site, sur Amazon, et aussi en version Kindle.
\nLa méthode américaine du content marketing en newsletter\n
Je sors également à la rentrée une newsletter où je proposerais, l’ayant actualisée, toute l’information méthodologie du content marketing, des cas pratiques, des études de cas très précises et très personnalisées. Et je l’agrémente aussi tous les 15 jours de 10 exemples de content marketing de grosses et petites entreprises, personal branding, en direct des US et détaillées, analysées pour que ça puisse être une source d’inspiration à l’attention des marketeurs français.
\n
The post La méthode américaine du content marketing avec Karine Abbou appeared first on Marketing and Innovation.
']