Lutter contre le sans-abrisme et le mal-logement, c'est l'un des combats à Lyon pour améliorer le quotidien des plus démunis. Et compte tenu du manque de logements, la Métropole de Lyon a décidé de la création d'une foncière solidaire.

La collectivité apporte 1,3 million d'euros en fonds propres. Ce montant est doublé par des bailleurs, des associations et d'autres partenaires.

Renaud Payre, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l'habitat et du logement. nous explique le principe de cette foncière. Ecoutez le podcast

"L'amorce c'est 2,6 millions, dont 1,3 millions apportés par la métropole, 1,3 millions apportés par d'autres partenaires. Des bailleurs sociaux, des banques. mais aussi les associations avec lesquelles nous travaillons depuis des années sur la lutte contre le mal-logement. De plus, la Métropole de Lyon a vendu à un prix très modéré, des biens dont on n'avait pas d'usage. Du patrimoine hérité du département, qui restait un peu en sommeil. On les a proposées d'abord à des bailleurs sociaux pour faire du logement social classique, mais ces biens n'ont pas trouvé de preneur. Nous les mettons dans cette coopérative. C'est la première du genre. Le président Macron avait fait une déclaration au début de son premier mandat. Il ne voulait plus de personnes à la rue. C'était un peu hasardeux quand même de le faire comme cela. Mais ça a permis quand même de nourrir un programme qui s'appelle "Le logement d'abord". La sortie de la rue par le logement, sans passer par la case hébergement. Mais le logement d'abord a beaucoup trop reposé jusqu'alors sur le parc social. Or les bailleurs ont bien d'autres choses à faire. Donc c'est pour ça que c'est innovant, même un peu révolutionnaire, que de proposer de mobiliser le parc privé. Et en plus c'est une solution pour la vacance des logements, et une solution pour des passoires énergétiques ou des bouilloires thermiques dont les propriétaires ne savent plus quoi faire".

L'ambition de la coopérative Logement d'abord est de lever 14 millions d'euros à horizon 2028 pour pouvoir acquérir, rénover et gérer des logements en faveur des plus précaires.Les biens rénovés et loués à un prix très maîtrisé offriront les conditions du rebond. Comme nous l'explique Philippe Imbert, directeur général d'Alynea.

"14 000 personnes sont en attente d'un logement sur le département. Et il faut rappeler l'existence d'un parc de logements privés, vacants ou avec une mauvaise étiquette énergétique sur le territoire. Il y avait besoin de créer un outil qui nous permettait de transformer ce parc, ces logements privés, en une offre sociale, très sociale, qui soit accessible. Le toit c'est le premier aspect pour pouvoir se stabiliser. il faut ensuite que la personne se reconstruise, suivant son parcours de vie, avec parfois des problématiques de santé, santé mentale, addiction, stabilité économique. Chez Alinea on a des éducateurs, assistantes sociales, psys, conseillers en insertion professionnelle. Tout une myriade de compétences qui viennent apporter ce qui est nécessaire à la personne pour qu'elle retrouve une vie normale".

La coopérative sera pilotée par Solidarités Nouvelles pour le Logement (SNL). Un mouvement citoyen qui oeuvre dans la lutte contre le mal-logement en Ile-de-France,

notamment à travers la gestion de sept foncières. Solidarités Nouvelles pour le Logement apportera son expertise. Tout en promettant un modèle lyonnais

inspiré mais non calqué sur les expériences parisiennes

La coopérative Logement d'abord complète la politique métropolitaine en faveur du logement.. Une pierre de plus à l'édifice... Parmi les autres mesures, le mécanisme "Louer solidaire"... Une centaine de logements par an sont mis sur le marché à prix modéré en contrepartie d'aides pour des travaux de rénovation...

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