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By Choses à Savoir
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Et si la révolution de l’industrie textile passait par une goutte d’encre ? La startup britannique Alchemie, implantée à Taïwan, a peut-être trouvé la solution pour réduire l’empreinte écologique d’un secteur connu pour ses excès. Chaque année, la teinture des tissus engloutit 5 000 milliards de litres d’eau et génère 20 % de la pollution industrielle mondiale, selon le World Resources Institute. À cela s’ajoutent 10 % des émissions globales de gaz à effet de serre.
Avec son procédé Endeavour, Alchemie promet une révolution verte : une machine qui teinte les tissus de manière ultra-précise, à l’image des imprimantes à jet d’encre. Grâce à 2 800 têtes d’impression projetant 1,2 milliard de gouttelettes par mètre linéaire, cette technologie réduit la consommation d’eau de 95 % et celle d’énergie de 85 %. Mieux encore, le processus serait trois à cinq fois plus rapide que les méthodes actuelles. Pour le fondateur d’Alchemie, le Dr Alan Hudd, cette innovation répond à un défi de taille : "Placer chaque goutte de colorant exactement où elle doit être, avec une précision millimétrée." Mais tout n’est pas rose. L’adoption massive de cette technologie nécessiterait des centaines de machines pour répondre aux besoins des géants de la mode comme Inditex, propriétaire de Zara.
D’autres solutions émergent. Des startups suédoises et chinoises expérimentent la teinture sans chaleur ou la pulvérisation numérique, tandis que des chercheurs explorent l’usage de bactéries productrices de pigments naturels. Pour Kirsi Niinimäki, professeure à l’université Aalto, ces alternatives sont prometteuses : "Réduire l’eau et les produits chimiques, c’est déjà une immense avancée." Mais le défi reste de taille, car ces innovations doivent s’adapter à des climats variés et à une production de masse. Une révolution en marche, mais encore loin d’être portée sur tous les étendards.
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Avec six millions de tonnes exportées en 2021, la France est le plus grand exportateur net de déchets métalliques en Europe. Mais ce potentiel est sous-exploité. Selon un rapport du cabinet Oliver Wyman, des "mines urbaines", comme le recyclage du cuivre, pourraient transformer cette situation en avantage économique et environnemental.
Le cuivre, essentiel à la transition énergétique, illustre bien l'enjeu. Chaque année, la France industrielle consomme 257 000 tonnes de ce métal pour des applications clés, comme les câbles électriques. Pourtant, sur les 218 000 tonnes de déchets de cuivre collectés dans le pays, seulement 66 000 tonnes sont recyclées localement. Le reste, soit 206 000 tonnes, est exporté vers des pays comme la Belgique ou l’Allemagne, où des géants comme Umicor et Aurubis en tirent profit. Pour Éric Confais, associé chez Oliver Wyman, il y a là un levier économique majeur. "Doubler le recyclage du cuivre en France pourrait réduire de 3 % le déficit commercial", estime-t-il. Cela nécessiterait cependant des investissements dans des infrastructures comme l’hydrométallurgie pour traiter les alliages et mâchefers.
La réglementation pourrait aussi jouer un rôle clé, en imposant des taux minimaux de matières recyclées, comme c’est déjà le cas pour le plastique, ou en limitant les exportations de déchets métalliques. À ce jour, seule l’usine Nexans de Lens (Pas-de-Calais) recycle du cuivre en France. Le site, en partenariat avec Suez, prévoit d’augmenter sa capacité de 50 % d’ici 2026, pour atteindre 80 000 tonnes par an. Une avancée prometteuse, mais encore insuffisante face à l’ampleur des besoins. Au-delà de l’économie, développer ces filières contribuerait aussi à la décarbonation d’un secteur des déchets encore à la traîne. Un défi stratégique pour l’avenir industriel et écologique de la France.
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Et si l’intelligence artificielle devenait la meilleure alliée des insectes ? À Montréal, des entomologistes, épaulés par des ingénieurs, ont lancé le projet Antenna, une initiative audacieuse qui utilise l’IA pour documenter le déclin alarmant des insectes à travers le monde. Leur objectif : combler le vide colossal de données sur ces espèces essentielles à nos écosystèmes. Le fonctionnement est ingénieux. Des bornes solaires, installées du Grand Nord canadien jusqu’aux forêts tropicales du Panama, capturent une photo toutes les 10 secondes des insectes attirés par une lumière UV. Ces clichés sont analysés par un algorithme capable d’identifier les espèces. En seulement deux à cinq ans, Antenna ambitionne de doubler les données accumulées sur la biodiversité depuis 150 ans.
Pourquoi cette initiative est-elle cruciale ? Les insectes représentent la moitié de la biodiversité mondiale. Pollinisateurs, recycleurs naturels ou base de la chaîne alimentaire, ils jouent un rôle vital pour l’équilibre de la planète. Pourtant, 90 % des espèces restent à découvrir, selon le chercheur David Rolnick, qui décrit ce projet comme "la prochaine avancée majeure dans l’observation de la biodiversité". Les premiers résultats sont prometteurs : une station au Panama a déjà permis d’identifier 300 espèces nouvelles en une semaine. À terme, le modèle open source pourra reconnaître davantage d’insectes et même s’étendre à d’autres écosystèmes, comme les grands fonds marins ou les zones agricoles.
À Montréal, l’Insectarium utilise déjà cette technologie pour sensibiliser le grand public. Les visiteurs peuvent photographier des papillons et découvrir leur espèce grâce à une application. "L’IA au service de l’écologie, c’est une bonne chose si on l’utilise avec soin", souligne Camille Clément, une touriste émerveillée par l’expérience. Avec Antenna, une nouvelle ère s’ouvre pour la biodiversité, mêlant technologie et écologie pour sauver nos précieux alliés ailés.
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Dans les déserts de l’Utah, une révolution énergétique discrète mais ambitieuse se joue sous terre. Tandis que le solaire et l’éolien dominent la transition énergétique, des foreuses s’enfoncent à des kilomètres de profondeur pour exploiter une source de chaleur aussi ancienne que la Terre : la géothermie.
Cette énergie renouvelable, issue de la chaleur interne de notre planète, séduit de plus en plus les géants du numérique. En octobre dernier, Fervo Energy, une start-up texane, a obtenu le feu vert pour une centrale géothermique de 2 000 MW dans le comté de Beaver. C’est l’équivalent de deux réacteurs nucléaires. Si tout se passe comme prévu, cette centrale alimentera les data centers de Google dès 2028. Meta, de son côté, a signé un partenariat avec Sage Geosystems pour garantir 150 MW d’ici 2027.
Les avancées techniques bouleversent ce secteur. Le projet Utah FORGE, soutenu par le Département américain de l’Énergie, montre des progrès impressionnants : les coûts de forage ont été réduits de moitié, grâce notamment à des techniques de forage horizontal. La start-up canadienne Eavor innove avec un système sans fracturation, utilisant des boucles souterraines fermées pour collecter la chaleur. Cette approche pourrait rendre la géothermie compétitive face au nucléaire dans l’ouest des États-Unis, comme l’a révélé une étude récente publiée dans Nature Energy.
Malgré des coûts initiaux élevés, la géothermie présente un atout majeur : une production stable, idéale pour compléter les énergies intermittentes comme le solaire et l’éolien. Reste à relever un défi clé : adapter la production à la demande sans dégrader les installations. Si ce défi est surmonté, la géothermie pourrait bien devenir un pilier incontournable de notre mix énergétique, répondant aux besoins croissants d’une économie toujours plus numérisée et électrifiée.
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Chaque année, des millions de capteurs de pression de pneus (TPMS) arrivent en fin de vie, générant une montagne de déchets électroniques. Le géant allemand Continental a décidé d'agir en profondeur pour répondre à cet enjeu environnemental. Son objectif : transformer ces dispositifs en produits 100 % réutilisables et recyclables d'ici 2030, s’inscrivant ainsi dans une démarche ambitieuse d’économie circulaire.
Au cœur de cette initiative se trouve le projet européen **Circ-Uits**, soutenu par l’Union Européenne via le programme Horizon Europe. Doté d’un financement de 6 millions d’euros, le projet vise à développer des procédés industriels permettant de récupérer et réutiliser les composants des TPMS, qu’il s’agisse des capteurs, valves, boîtiers, ou encore des batteries au lithium. Continental prévoit ainsi de recycler chaque année 70 tonnes de batteries et 200 tonnes de matériaux. L’impact pourrait être significatif : en réintégrant ces composants dans la production locale, l’entreprise réduirait non seulement le gaspillage mais aussi la dépendance aux matières premières neuves, une stratégie cruciale face à la crise des semi-conducteurs et aux tensions sur les marchés internationaux.
Au-delà des chiffres, cette démarche place Continental parmi les précurseurs de l’éco-conception dans l’industrie automobile. Le défi est de taille, mais l’entreprise espère inspirer d’autres équipementiers à suivre son exemple. Alors que le secteur est contraint d'accélérer sa transition écologique, ce projet pourrait bien redéfinir les standards de fabrication. Si Continental parvient à relever ce défi, la réduction de l’empreinte environnementale des véhicules sera plus qu’une ambition : elle deviendra une réalité, et un modèle à suivre pour toute l’industrie automobile.
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Après des années d’attente, la France amorce enfin la création d’une filière nationale du lithium, essentielle pour sa transition énergétique. Le gouvernement vient d’annoncer l’installation de trois entreprises au Havre, dont une raffinerie de lithium construite par Livista Energy. Opérationnelle d’ici 2028, cette usine devrait raffiner 40 000 tonnes de lithium par an, soit de quoi équiper 750 000 voitures électriques, selon Les Échos.
Pourquoi Le Havre ? Outre les subventions et l’accompagnement de l’État, le port en eau profonde offre des infrastructures logistiques idéales pour l’importation des matières premières et l’exportation du lithium raffiné. Par ailleurs, les coûts compétitifs de l’électricité en France ont pesé dans la balance, écartant l’Allemagne, un temps envisagée par Livista. Ce projet représente un véritable rattrapage face à la domination chinoise, qui raffine aujourd’hui plus de 60 % du lithium mondial, selon un rapport australien. Philippe Chalmin, expert en matières premières, souligne : « On aurait peut-être pu agir plus tôt. »
Cependant, la filière devra composer avec un marché instable. Après une flambée des prix du lithium en 2022, les cours se sont effondrés cette année, une volatilité que certains attribuent aux manœuvres chinoises pour limiter la concurrence. En réponse, Livista prévoit d’adapter ses produits à l’évolution du marché, notamment face à l’essor des batteries LFP, moins coûteuses mais moins performantes que les batteries NMC. Le projet ne se limite pas au lithium : Le Havre accueillera également un site d’importation d’hydrogène renouvelable par Air Products (1,1 milliard d’euros, 270 emplois) et une unité de production d’hydrogène et de méthanol verts pour le maritime par Qair (500 millions d’euros, 150 emplois). Avec ces initiatives, Le Havre pourrait bien devenir un pilier de la transition énergétique en France.
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Gavin Schmidt, climatologue en chef de la NASA, a admis que 2023 a surpris les experts avec des températures exceptionnellement élevées, parfois impossibles à expliquer. "2023 nous a rendus plus humbles, mais surtout, beaucoup plus inquiets. Cette année a défié toutes nos prévisions," confie-t-il. Selon Schmidt, les températures ont dépassé les estimations de 0,2 °C – un écart considérable dans le domaine climatique. Les causes principales du réchauffement sont bien connues : les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, le phénomène El Niño (actif entre juin 2023 et mai 2024), la pollution émise par les navires, l’augmentation de la vapeur d'eau due à l'éruption du volcan Hunga Tonga, et l’intensification du cycle solaire. Pourtant, selon Schmidt, ces éléments n'expliquent pas entièrement ce pic de réchauffement.
Alors que le rôle des émissions humaines reste central, les autres facteurs comme la pollution des navires et l’éruption du volcan Tonga ne contribuent qu’à une faible part du réchauffement observé. Les dernières études montrent même que l’impact refroidissant du volcan aurait surpassé son effet réchauffant. Schmidt souligne que la situation actuelle pourrait s’expliquer par deux hypothèses : soit les scientifiques ont sous-estimé la vitesse du réchauffement climatique, soit un phénomène inconnu agit en parallèle. Une étude récente dans le journal *Science* révèle que l’effet réchauffant d’El Niño a été bien plus intense que prévu, rappelant un bond similaire des températures en 1977.
Avec une franchise saisissante, Schmidt reconnaît que l'évolution du climat devient de plus en plus imprévisible. "Les choses sont plus erratiques que ce que nous pensions, et cela signifie que nos prévisions futures pourraient être largement erronées," conclut-il. Une incertitude qui pousse à repenser nos modèles climatiques pour mieux anticiper les défis à venir.
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La réélection de Donald Trump pourrait peser lourd sur le climat mondial. Selon les prévisions de Carbon Brief, les décisions de sa future administration pourraient générer jusqu’à 4 milliards de tonnes de gaz à effet de serre d’ici 2030, un volume équivalent aux émissions annuelles cumulées de l’Europe et du Japon ou encore de 140 pays en développement. Et cette hausse des émissions entraînerait une facture environnementale colossale pour l’économie américaine, atteignant les 900 milliards de dollars, alors que nombreux sont ceux qui ont soutenu Trump pour des raisons économiques, face à une inflation persistante.
Les projections montrent cependant que même avec Donald Trump, les émissions des États-Unis continueraient à baisser. Cette baisse serait toutefois bien plus lente que sous un mandat de Kamala Harris, dont la politique climatique aurait permis une réduction de 43 % des émissions d’ici 2030, contre seulement 28 % selon les prévisions pour Trump. Or, les objectifs de l’Accord de Paris exigent une réduction de 50 à 52 % d’ici là.
Avec son slogan « Drill, baby, drill » – littéralement, « Fore, bébé, fore ! » – Trump semble prêt à relancer l’exploitation intensive des énergies fossiles, une perspective qui inquiète les écologistes. On se souvient qu’au cours de son premier mandat, il a supprimé de nombreuses régulations environnementales mises en place par son prédécesseur, Barack Obama, et freiné le développement des énergies renouvelables. Une réédition de ce programme pourrait freiner sérieusement les efforts américains pour lutter contre le changement climatique, avec des répercussions mondiales.
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Lutter contre le CO2, voilà un défi auquel certains répondent avec des arbres, d'autres avec des solutions high-tech. Mais des chercheurs américains et italiens misent sur la vie elle-même. Ils ont identifié une cyanobactérie, découverte près de l’île de Vulcano en Sicile, qui pourrait jouer un rôle majeur dans la réduction du CO2 atmosphérique. Baptisée *Utex 3222*, et surnommée "Chonkus" pour ses performances étonnantes, cette cyanobactérie semble capable de croître rapidement et de capturer d’importantes quantités de carbone.
Dans des conditions optimales — chaleur, lumière et CO2 abondant — *Chonkus* forme des colonies et cellules bien plus grandes que les autres souches connues. Et, fait notable, elle s’agglomère en boulettes denses qui coulent, stockant le carbone de manière prolongée au fond de l’eau, ce qui pourrait ouvrir des portes à un usage industriel. Au-delà de la séquestration, ces cyanobactéries ont aussi des applications pratiques : elles pourraient produire, à partir de leurs cellules, des composés comme les oméga-3 et la spiruline, tout en capturant le CO2 environnant. Ce processus de "biofabrication" pourrait être une solution durable pour développer des produits tout en absorbant du carbone.
Les chercheurs ont partagé leurs échantillons de *Chonkus* pour encourager des recherches plus larges et poursuivent eux-mêmes leurs explorations dans des environnements naturels riches en CO2 — sources chaudes du Colorado, mers Tyrrhénienne et Rouge, pour ne citer qu'eux. Leur constat ? Au lieu de modifier des bactéries en laboratoire, il est plus efficace de repérer des micro-organismes déjà adaptés aux milieux pertinents. Une piste prometteuse dans la lutte contre le réchauffement climatique.
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Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole, certains écologistes militent pour une réduction drastique de la production de viande. Cette approche, toutefois, divise, notamment dans les pays en développement où l'accès à la viande est limité. Les dernières recherches, publiées aujourd’hui dans les *Proceedings of the National Academy of Sciences*, offrent une alternative : réduire de 13 % la production mondiale de bœuf, mais en se concentrant sur les pays à revenus élevés. Cette réduction, bien que modeste, pourrait éliminer 125 milliards de tonnes de CO₂, soit l’équivalent de trois ans d’émissions fossiles mondiales.
Matthew N. Hayek, de l’Université de New York, et son équipe proposent une solution simple : restituer des terres de pâturage à des forêts dans les régions où elles existaient autrefois. Ainsi, les écosystèmes naturels – forêts et sols – pourraient recommencer à absorber le CO₂. Plus ambitieux encore, supprimer les pâturages dans toutes les zones forestières indigènes potentielles permettrait de séquestrer jusqu’à 445 milliards de tonnes de CO₂ d'ici 2100, soit plus de dix ans d'émissions actuelles de combustibles fossiles.
Les cartes créées par ces chercheurs montrent les régions prioritaires pour réduire la production de bœuf et accélérer la régénération forestière, maximisant ainsi les bénéfices climatiques. En fin de compte, ce plan pourrait permettre une décarbonation significative sans toucher plus de la moitié de la production mondiale de viande de pâturage. Un compromis, donc, entre transition écologique et réalités économiques, qui pourrait aider à concilier alimentation et lutte contre le changement climatique.
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