Les anciens Premiers ministres français bénéficient, après leur mandat, de divers avantages financés par l'État, tels que la mise à disposition de véhicules avec chauffeurs et de collaborateurs. Ces privilèges, bien que réglementés, engendrent des coûts significatifs pour les contribuables. En 2023, les dépenses associées à ces avantages ont atteint 1,42 million d'euros, marquant une augmentation de 11 % par rapport à l'année précédente.
Classement des anciens Premiers ministres selon les coûts engendrés en 2023 :
1. Bernard Cazeneuve : Avec des dépenses totalisant 218 658 euros, Bernard Cazeneuve, qui a occupé le poste de Premier ministre de décembre 2016 à mai 2017, est l'ancien chef de gouvernement le plus coûteux pour l'État en 2023.
2. Dominique de Villepin : Ses dépenses s'élèvent à 197 539 euros, le plaçant en deuxième position.
3. Jean-Pierre Raffarin : Avec 167 467 euros de dépenses, il occupe la troisième place.
4. Lionel Jospin : Ses dépenses atteignent 162 012 euros, le positionnant en quatrième place.
5. François Fillon : Les dépenses associées à ses avantages s'élèvent à 140 039 euros.
À l'opposé, certains anciens Premiers ministres ont généré des coûts moindres. Par exemple, Jean Castex n'a dépensé que 3 607 euros en frais automobiles en 2023. De plus, Édouard Philippe et Laurent Fabius ne bénéficient pas de ces avantages en raison de leurs fonctions actuelles respectives de maire du Havre et de président du Conseil constitutionnel.
Il est important de noter que depuis un décret de 2019, les avantages en nature pour les anciens Premiers ministres sont limités à une durée de dix ans et cessent lorsqu'ils atteignent 67 ans. Cependant, cette réglementation ne s'applique qu'aux Premiers ministres ayant quitté leurs fonctions après la promulgation du décret, laissant les précédents bénéficiaires sans ces restrictions.
Face à l'augmentation des dépenses liées aux anciens Premiers ministres, des voix s'élèvent pour appeler à une réduction de ces avantages. La députée Marie-Christine Dalloz a notamment souligné la nécessité d'une plus grande exemplarité, surtout dans un contexte de contraintes budgétaires accrues.
En conclusion, bien que les avantages accordés aux anciens Premiers ministres visent à reconnaître leurs services rendus, ils engendrent des coûts notables pour l'État. La mise en place de réglementations plus strictes et une prise de conscience accrue de la part des bénéficiaires pourraient contribuer à une gestion plus équilibrée de ces dépenses publiques.
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