Alors que le Wi-Fi 7 commence tout juste à s’installer dans nos foyers, l’industrie prépare déjà la suite. Le constructeur TP-Link a annoncé avoir réalisé la première transmission de données en Wi-Fi 8, aussi connu sous le nom technique 802.11bn. Une démonstration effectuée à l’aide d’un prototype développé avec un partenaire resté anonyme, qui marque une étape clé vers le futur standard du sans-fil, attendu d’ici la fin de la décennie.
Mais attention : le Wi-Fi 8 ne cherche pas à battre des records de vitesse. Son véritable objectif, c’est la fiabilité. Selon Qualcomm, l’un des acteurs majeurs du projet, ce nouveau standard représente « un pivot fondamental » : il s’agit moins d’augmenter le débit que d’assurer une connexion stable dans des environnements complexes et saturés.
Le Wi-Fi 8 fonctionnera sur les mêmes bandes que son prédécesseur — 2,4, 5 et 6 GHz — pour un débit théorique maximal compris entre 46 et 48 Gbit/s. Mais les vraies innovations se cachent ailleurs :
-la technologie Enhanced Long Range (ELR) pour améliorer la portée,
-Distributed Resource Units (DRU) pour mieux répartir les canaux entre appareils,
-et Unequal Modulation (UEQM), capable d’adapter le signal à chaque terminal connecté.
Selon Qualcomm, ces avancées permettront de réduire la latence et les pertes de paquets d’environ 25 %, un gain crucial pour le jeu vidéo en ligne, la réalité augmentée, ou encore les applications industrielles. Pour TP-Link, cette première démonstration confirme la stabilité du signal et la fiabilité du « beacon », l’identifiant propre au Wi-Fi 8. Le projet s’inscrit dans l’initiative Ultra High Reliability (UHR) de l’IEEE, qui vise à maintenir une connexion fluide même dans les zones perturbées — stades, usines, campus ou transports. Les premières spécifications sont attendues en 2027, pour une certification officielle mi-2028. Les premiers routeurs suivront sans doute peu après.
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