Que faisaient-ils ? Où étaient-ils le 28 septembre 1991, lorsqu’ils ont appris la disparition de Miles Davis, « le Prince of Darkness », à l’âge de 65 ans ?
On va poser la question à nos invités…Et je vais vous dévoiler leur nom d’ici une poignée de secondes.
On commémore évidemment ce midi dans Deli, le génie, la révolution Miles Davis, trente ans après sa mort.
Il y avait des dizaines et des dizaines de facettes à explorer, le trompettiste ayant accompagné ou même initié tellement de révolutions musicales…
Ses débuts, à même pas 20 ans, dans le groupe de Charlie Parker, l’oiseau de feu du be-bop.
Les sessions « Birth of the Cool », qui ont donné naissance au cool jazz, à la fin des années 40.
Le quintet avec Coltrane, au milieu de la décennie suivante…
Ou celui des sixties qui reste encore un sommet indépassable pour nombre de musiciens d’aujourd’hui, avec Herbie Hancock, Wayne Shorter, Ron Carter & Tony Williams.
Miles Davis et son amour de la boxe…Miles et la peinture…Miles et les bagnoles. J’en passe…
Il y avait donc des dizaines de facettes à explorer…
Mais nous ce midi, on se concentre sur « le Miles électrique » !
Celui qui à partir de la fin des sixties se plugg à la fée électricité, et donne naissance à un jazz hybride, empruntant au rock et au funk, étirant les groove à n’en plus finir et recourant à toutes les technologies les plus modernes offertes par des studios d’enregistrements…éditant, déconstruisant, malaxant la musique, avec l’aide du producteur Teo Macero…
Avec aussi le concours d’une nouvelle génération de musiciens, à commencer par Joe Zawinul, John McLaughlin, Chick Corea, Dave Holland, et tellement d’autres…
A partir de l’album « In A Silent Way », en 69, le trompettiste va redessiner les contours du jazz, ouvrir de nouveaux horizons, donner naissance à tout un mouvement…Et tellement changer les règles du jeu, que je ne suis pas sûr qu’on ait encore pris toute la mesure de la révolution électrique de Miles Davis.
Pour en parler, nous sommes ravis d’avoir à nos côtés, le directeur de la rédaction de Jazz Magazine, Frédéric Goaty…
Frédéric, vous consacrer 30 pages à Miles dans votre nouveau numéro, et pour l’occasion, vous avez ressorti de vos archives, de vieux extraits d’interviews, de Miles et d’anciens partenaires…Vous republiez aussi des anciennes chroniques d’albums.
Également avec nous ce midi, le guitariste Yarol Poupaud…En tant que membre fondateur de FFF, vous êtes l’un des nombreux rejetons de cette révolution électrique initiée par Miles…Le côté rock star du trompettiste ne vous a forcément pas laissé indifférent !
Crédit photo de Une : Don Hunstein