Née en Haïti, Marie-Denise Douyon se souvient d’une enfance charmante passée au sein de la petite diaspora haïtienne en Afrique du Nord. Tout le monde se connaissait : « Une jeunesse très heureuse, je dirais, entre valeurs haïtiennes, couscous, merguez, du riz et pois collés. »
Marie-Denise se rendra finalement aux États-Unis pour étudier l’illustration au Fashion Institute of Technology de New York. Lorsqu’elle a obtenu son diplôme, le dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier avait été destitué, et Marie-Denise est retournée dans un Haïti plein d’espoir et d’optimisme. Ça ne durerait pas. Elle a été faussement accusée de meurtre, arrêtée, détenue pendant un mois et torturée. Et, pendant ce mois, elle a commencé à dessiner les autres femmes emprisonnées avec elle.
Après sa libération, elle s’est rendue à Montréal, où elle a construit une carrière d’artiste en s’inspirant d’un large éventail d’influences diverses.
Nous rencontrons également Régine Cadet, qui a étudié le ballet classique dans son pays natal, Haïti, puis qui a rejoint une troupe incorporant des danses classiques et haïtiennes. Cadet s’est finalement rendue à Montréal pour étudier la comptabilité, dans l’espoir de devenir CPA. Et si elle a fait carrière dans l’administration des arts, elle a également cofondé une compagnie de danse à Montréal, présentant des formes de danse traditionnelle haïtienne et afro-contemporaine. Tout au long de sa carrière, Régine s’est fortement engagée en faveur de l’équité et de l’accessibilité dans les arts, un engagement qu’elle poursuit maintenant sur la scène nationale en tant que directrice du programme Explorer et créer, du Conseil des arts du Canada.
Elle dit : « Moi, j’ai envie et j’ai le goût du travail avec mon rôle actuel pour encore ouvrir les barrières à toutes ces communautés comme la mienne. »