ESCALE POÉTIQUE

ALEPH,

Toi qui enseigne l'Unicité

Tu te retires pour créer le monde

Lettre muette

Quel est ce cri qui alerte ce crédo de mon âme?

Toi à l'image de Dieu

Tu insuffles le mystère

Tes murmures portes la voix chant céleste

Ta danse prend forme à travers tes 5 traits

Par tes multiples facettes

Par la puissance du taureau

Par la grâce de ton silence

Tu côtoies toutes les lettres

Toi, la Force qui porte toute chose

Toi, l'Unique qui fertilise l'être

Enseigne-moi la religion de l'Amour

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Le Pas Sage

Et tu jaillis de la souche des années 

Ton âme suit la voie des lignées

Tu chemines dans le couloir du temps 

Tu danses sur le fil des désirs 

A l’image d’une funambule, 

la jeunesse te fait perdre l’équilibre 

De chutes en cascades 

De roulades en promenades 

Tu apprivoises ta démarche

En quête de justesse, tisserande d’histoires 

Tu lies tes souvenirs pour offrande à la Vie

Au croisement des 4 chemins, 4 directions

4 fois dix vallées inédites 

Tu te retrouves 

Face au seuil de la porte anthracite ,

Trousseau en main, 

figés face à tes peurs face à et tes doutes 

Comme une prière 

Tu épelles dans la Terre les syllabes de la Foi

La clé de la sagesse pénètre 

Au creux de la fleur en éveil 

Quarante traces de pas 

Quarante visages dévoilés 

Quarante vies écoulées 

De passage en pas sage  

Aujourd’hui , tes ailes ont des racines  

Ton empreinte pénètre le sol d’argile 

D’un seul geste,  

Tu esquisses le croquis de l’âge fertile 

D’un seul battement, 

ton envol dessine la voie de la Promesse 

Texte et Voix : Linda Trimèche

Musique : Federico Albanese - We were there

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Les Derviches suivi du poème Étincelles

De toute ivresse orgueilleuse 

Nul n’échappe à la force de gravité 

Cet enseignement d’humilité pour toute humanité 

A l’image des derviches préparant leur tournoiement

Les deux pieds sur Terre comme pour fixer la voûte plantaire

La courbe du genou atteste la souplesse du geste  

Les tourneurs s’engagent dans cette modeste ferveur  

Où La valse des planètes se met en mouvement  

Le bal s’ouvre et m’invite dans la danse 

Me voilà pivotant sur moi-même poursuivant la cadence 

Reliée à l’axe du monde dans les confins d’un espace hors du temps 

Ma main s’offre au ciel comme l’enfant s’offre à la vie 

Nourris par le chant des oiseaux je trace le mandala de la voix céleste 

le tempo se mue en silence au rythme de mes pas

Puis se dessine le rayon de lumière à l’aurore de l’Âme exaltée 

Étincelles 

Mes yeux rivés vers la flammèche 

Mon regard pétille vers cette brûlante brèche 

Qu’a-t-il fallut pour raviver la flamme? 

J’ouvre mes écoutilles pour entendre le crépitement du désir 

Celui-ci sautillant dans le creux de l’oreille 

Tel le chant d’une reine rassemblant ses abeilles 

La divine lumière née de la joyeuse poudrière 

Est une source précieuse 

Fulgurante, scintillante et puissante 

Le jaillissement du vivant explose de ces milliers d’étincelles 

Éclaire celles qui nourrissent tes multiples potentiels 

Scintille de mille éclats de ces pépites dorées

Puis Rayonne le Soleil miel à l’image du grand feu sacré

Texte et Voix : Linda Trimèche

Musique : Max Richter - The quality of mercy

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Phénix

Il arrive un temps où l’inconscient s’enflamme au coeur de ces sentiers battus 

Comme pris au piège par ses désirs refoulés, l’embrasement du feu s’engage vers la purification de l’être 

Abandonne en ce lieu de finitude toute forme d’habitude 

Aucune Notion de limite ne détermine l’espace qui t’habite

Déleste-toi de ces chaînes assombrissant les pas de ta marche engagée

Ni ton silence, ni tes pleurs, ni ton cri 

ne laisseront trace de ce passage 

Seul le grand vent soufflera sur la poussière  pour y fixer le chemin 

Telle une prière,

Les cendres de l’expérience se disperseront dans la Conscience 

Pour y voir naître le Grand oiseau aux couleurs flamboyantes de la Renaissance  

Vis, Meurs, Vis

Et ne cesse jamais de mourrir 

Texte et Voix : Linda TRIMÈCHE

Musique : Max RICHTER - Mercy

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LA SOLITUDE - Escale poétique #32

Elle le saisit dans le fond de son silence 

Elle se confond dans ces eaux liquides 

Par son don de l’abandon 

Par sa grâce de l’absence 

Par le comble du manque 

Celle-ci s’insère au coeur de ses entrailles 

Et le voilà, persuadé que plus rien ne vaille 

Les larmes de l’ours blanc abondent ce torrent

Ses pattes griffantes s’agrippent au temps 

Comme pour retrouver la douceur d’antan 

Se délecter de son miel au couleur du soleil 

Émanant de la danse du bûtinement des abeilles 

Ô La valse estivale bouscule l’amoureux en sommeil 

Entre rêves et éveil 

L’animal apprivoise sa beauté

Pure et brute 

La solitude est aussi cinglante

Que la fonte des glaces

La solitude est aussi bienfaisante

Que la Grande Ourse luisante

Texte Voix Montage - Linda Trimèche

Musique - Joanna Goodale Bach in circle "After Yavaran Masem"

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Lettre à ton coeur naufragé

Le chagrin t’a submergé 

Tu t’es laissé surprendre 

Par cette vague te plongeant 

Dans les profondeurs de ton âme 

Persuadé que L’amour t’avait délaissé 

Le naufrage a ralentit les claquements de tes rames

Abandonné, puis pris au piège par la rafale des peines en cascade

La dégringolade t’a mené dans ces coraux inexplorés  

Toi, le joli coeur chamboulé 

Tu te retrouves dénudé et fragilisé 

Dans ce tourbillon infini 

N’oublie pas

Joli cœur endeuillé 

Que les circonvolutions spiralées 

Ne viennent que pour étreindre tes doutes  

Pour sentir la solitude des eaux du fond 

Pour entendre le silence vibrant de tes battements  

Pour ressentir le souffle étouffé de la vague réprimée 

Et pour que tes larmes épousent le creux de l’océan

Joli coeur éprouvé 

Lorsque tu auras traversé ce passage

Le courage reprendra sa nage 

Puis tu échoueras en plein corps 

Pour faire résonner à ton tour 

L’écho des sirènes 🧜‍♀️ 

N'aies crainte, joli coeur naufragé

Si tôt tu vibreras l’Amour

Par dessous ce corsage 

Texte Voix : Linda Trimèche

Musique : Ludovico Einaudi- Onde

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Escale poétique #30 LE PREMIER CRI

Au premier Cri 

L’être dit Oui 

Il signe son entrée  

Comme un gisement de gemmes 

s’offre à la Vie 

Tel un saphir azur

Le son jaillit d’un bleu pur 

Sans politesse

Sans faux semblant

Il prend place dans ce nouvel espace

La mélodie de l’âme s’affirme 

Le chant de l’esprit s’aligne 

Les chœurs des anges sillonnent le passage 

La sonorité vibrante s’engage 

L’identité s’inscrit, puis marque sa singularité

Le hurlement abonde les lieux 

L’instrument s’est forgé de ses aïeux 

Le souffle est le prélude de son vivant  

Les cordes frétillent de joie et activent   

Ce nouveau corps d’un demi mètre 

Pour laisser résonner la Voix de l’Être

Textes voix montage : Linda TRIMECHE

Musique : Rodrigo Rodriguez Cross of Light (Shakuahachi)

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Escale poétique #29 LES GUERRIERS DE LUMIÈRE

Texte inspiré des méditations de Marion Lescoche

Podcast disponible Escale Poétique sur Apple Podcast, Podmust, Google Podcast et sur le site https://www.artdsens.com/podcast

Il y a bien longtemps que je rêve

De cette sève s’écouler par dessous nos peaux

Dont tous les sages parlent à travers les âges

Cette verdeur qui traverse les vaisseaux des coeurs

Cette force qui s’éprend des corps dormeurs

Soyez prévenus

Les guerriers de lumière

Se relèvent de l'ensommeillement

Les deux genoux à terre

La léthargie se dissipent de cet ère

Les guerriers de lumière se réveillent

De leurs deux oreilles ils entendent le signal

De leurs deux pieds ils se relèvent

De leur deux mains ils se relient

De leur deux yeux ils voient plus clairs

De leur seul bouche il souffle l’air du jour

Ces âmes de chair n’ont pas de frontières

Les sexes s’unissent dans un immense cortex

Les classes sociales se fondent dans la gigantesque toile

Tout âge forme un alliage de lumière en spirale

Ils sont multiples, Ils sont denses

Ils sont ces lucioles qui arborent les terres

De leur folle présence

Les guerriers de lumière défient l’inconscience

Les guerriers de lumière s’arment de patience

Ils se parent de leur plus belle armure faite d’un tissu de lin pur

De par leurs os, les piliers s’ancrent dans le sillage du courage

De par leur sang coulant , le mouvement s’engage dans les voies de l’amour

Ils sont prêts, déterminés

Les guerriers de lumières

Sont ici et ailleurs

De par leur coeur unique,

ils chantent ce cri archangélique

Soyez prévenus

Les guerriers de lumière

Marchent d’un pas charismatique

Texte Voix Montage - Linda Trimeche

inspiré par les méditations de Marion Lescoche

Musique Luminescense The Many River Ensemble (feat Hang Massive)

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Escale poétique #28 LE TERREAU

Le ciel a arrosé son terreau d'une pluie qui se laisse boire par cette terre fertile

Les plumes blanches semées dans toutes les villes se mirent à croître

Dans ces champs animés

Peuplés d'habitants en exil

Confinés au coeur de leurs entrailles

Tous entrevoient ce héron invisible

L'oiseau laisse trace de son passage

Comme pour dessiner la trajectoire de sa cible

Puis,

Il dépose ces graines du Nouvel Âge

Il ancre aux racines du ciel sa semence

Il plante dans le coeur des hommes la patience

La danse du vivant s'harmonise

Entre rêves et utopies

Tout est de mise

Pour y voir naitre l'Espérance

Texte Voix. : Linda Trimèche

Musique : Catrin Finch & Seckou Keita Les Bras de Mer (Harpe et Kora)

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Escale Poétique #25 LES BATISSEURS DE CONSCIENCE

On empile des briques pour nous murer dans notre silence

On édifie des lois qui dérobent notre insouciance

Nos espaces sont limités

Nos territoires sont fermés

Nos frontières plantent des barrières

Les distances de sécurité sont imposées

Tous les fils barbelés sont érigés

Dans un espace d'un mètre carré

Est-ce pour nous sauver ?

Est-ce pour nous protéger ?

Serait-ce pour nous toucher?

Pas ce toucher qui nous effleure

Pas ce toucher qui nous caresse

Pas ce toucher qui nous étreint

Mais celui qui nous piquent dans ces lieux étriqués par ces limites

Entre verticalité et horizontalité

Les bâtisseurs de conscience

Emprisonnent ces héros

Illusionnés par leur égo

Par ces murs, ils nous incitent à nous échapper de l'ignorance

Ils nous invitent à dépasser nos carences

Ils nous conjurent de briser ce plafond de verre

Et de laisser émerger les joyaux de la Terre

Texte Voix Linda Trimèche

Musique Reinhardt Buhr

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