Le curcuma cette épice exceptionnelle, est jaune vif au goût légèrement amer. C’est un ingrédient culinaire rehaussant les saveurs des currys et des moutardes qui suscite aujourd’hui un intérêt croissant à travers le monde.

La multitude de documents scientifiques confirme sa richesse thérapeutique. Ses atouts résident dans la synergie de ses composés actifs . Et plus particulièrement la curcumine, qui lui confèrent une action protectrice précieuse pour l’organisme.

Dans cet article, je vous invite à découvrir comment on peut le cultiver chez soi, quelques unes de ces propriétés médicinales, et surtout, les meilleures façons de le consommer pour en tirer le maximum de bienfaits.

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1. Culture du curcuma dans son pays natal
   • Envie de faire pousser du curcuma au Québec ?
2. Curcuma frais ou en poudre ?
   • Mon choix
3. Phytochimie du curcuma cette épice exceptionnelle
   • Effet synergique de la plante entière
   • Polysaccharides du curcuma
   • Curcuminoïdes
   • Turmérones du curcuma
4. Consommer le curcuma cette épice exceptionnelle
   • Protéger les aliments pendant la cuisson
   • Ajouter un corps gras
   • Ajouter du gingembre
   • Ajouter du poivre
   • Infusions de curcuma pour le foie
   • latté au curcuma
5. Références

Le curcuma (Curcuma longa), originaire de l’Asie du Sud-Est, est une plante vivace qui prospère sous la chaleur et l’humidité. Il s’épanouit dans des sols sableux-argileux bien drainés, où il développe son précieux rhizome, une tige souterraine orangée. Il appartient à la famille des Zingibéracées, comme le gingembre, la cardamome et le galanga.

En Inde, sa terre natale, la culture du curcuma suit un rituel ancestral. Des boutures de rhizomes issus de la récolte précédente sont soigneusement enfouies dans un sol labouré et enrichi de compost. Pour préserver son développement, le sol est recouvert d’un paillis de feuilles vertes. Semé à la saison de la mousson, le curcuma prend environ huit mois pour atteindre sa pleine maturité, indiquée par le dessèchement de ses tiges. Bien que les rhizomes puissent être utilisés frais, la plupart subissent un processus de transformation. Après avoir été bouillis, ils sont séchés au soleil pendant plusieurs jours, se transformant ainsi en une poudre jaune intense.

C’est possible, mais il faut s’y prendre un peu plus tôt et utiliser des pots. Lancez la culture dès février afin que les plants de curcuma bénéficient pleinement de la chaleur une fois dehors.

Optez pour des rhizomes frais et biologiques, afin d’éviter les traitements anti-germination. Divisez les morceaux de rhizome au besoin, en privilégiant ceux avec deux ou trois nodules. Faites-les germer en les plaçant dans un peu d’eau ou en les enveloppant dans des essuie-tout humides. La germination peut prendre de quelques jours à quelques semaines. Dès que vous voyiez des petites pousses vertes, plantez-les dans des pots plus larges que profonds. On les enfouit avec 5 à 10 cm de terre. Les premières feuilles devraient émerger après environ 1 mois. Le plant aura besoin d’une abondance de lumière, d’eau et de nutriments. On le sort à l’extérieur lorsque tout danger de gel est écarté. Et, il faudra le rentrer à l’intérieur avant les premiers gels.

Le plant de curcuma peut atteindre 1 mètre de haut et prend au moins 10 mois pour commencer à mûrir, sous notre climat. Le rhizome cultivé chez soi n’aura peut-être pas eu le temps de développer une enveloppe protectrice robuste, il faudra alors l’apprêter assez rapidement (recettes, séchage ou congélation). Son goût sera plus doux, moins amer, et il est fort probable que son taux de curcumine soit moins élevé que celui cultivé en Inde. Mais…quel plaisir de produire soi-même cette épice précieuse !

D’un côté, la préparation traditionnelle du curcuma en poudre implique l’ébullition et l’exposition des rhizomes au soleil pendant plusieurs jours alors il est indéniable que ces étapes entraînent une certaine dégradation de la curcumine, le principal composé actif du curcuma. D’ailleurs, une étude a révélée des pertes allant de 50 à 70 % en curcumine par ce type de procédé. Par conséquent, la qualité de la poudre de curcuma disponible sur dans les marchés alimentaires varie considérablement.

D’un autre côté, les rhizomes frais peuvent contenir jusqu’à 90% d’eau, ce qui signifie qu’ils sont environ 10 fois moins concentrés en principes actifs que la poudre. La poudre ayant un taux d’humidité d’environ 9%.

Alors, le choix entre le curcuma frais ou en poudre peut dépendre de l’usage que vous souhaitez en faire. La poudre de curcuma se conserve beaucoup plus longtemps, elle est facile à utiliser dans diverses recettes car elle n’a presque pas de saveur.

En revanche, le curcuma frais peut tacher la peau et les ustensiles de cuisine, mais il offre une meilleure expérience gustative.

Pour ma part, comme c’est la qualité du produit qui prime, j’ai plutôt envie de cultiver moi-même mes plants. Pour le séchage, les conditions optimales sont à 70°C à l’abri de la lumière. C’est ce qui est ressorti d’une analyse en laboratoire qui quantifiait les trois principaux curcuminoïdes ainsi que la capacité antioxydante totale. On coupe les racines en rondelles. La chaleur doit être suffisante pour un séchage rapide, la lumière étant le pire facteur causant la dégradation de la curcumine.

L’activité pharmacologique du curcuma a été principalement attribuée aux curcuminoïdes, mais le rhizome contient également d’autres substances. Il est riche en amidon (40 à 60 %), contient un peu de protéines (6-9 %), des lipides (environ 5-7 %), des minéraux (environ 4 %) et une résine (3 à 15 %).

La teneur en curcuminoïdes varie énormément selon le cultivar, passant facilement de 4 à 12 %. Et oui, il existe différents types de curcuma cultivés, chaque région géographique utilisant le cultivar le mieux adapté à son climat.

Nous avons peu exploré les autres substances présentes dans le rhizome, toute l’attention étant toujours dirigée vers la curcumine. Cependant, dans mes recherches, j’ai découvert plusieurs études cliniques démontrant clairement que le curcuma, qu’il soit en poudre ou frais, est nettement mieux assimilé et plus efficace que la curcumine seule.

Il y a donc un effet synergique dans la plante entière qui n’existe plus lorsqu’on isole la curcumine.

Il est rare d’entendre parler des polysaccharides du curcuma, vraiment très rare. Cependant, ils se sont révélés être une option très prometteuse pour les personnes immunosupprimées par la chimiothérapie. Le curcuma est évalué comme adjuvant pour éviter certains effets secondaires.

De mon point de vue de phytochimiste, les polysaccharides sont comme des éponges, ce qui les rend capables de transporter des molécules moins solubles dans l’eau. Ils ne sont pas absorbés par notre système digestif mais ils sont bénéfiques pour les bactéries intestinales, ce sont des fibres solubles.

Il y a 3 curcuminoïdes principaux dans le curcuma : la curcumine, la déméthoxycurcumine et la bis-déméthoxycurcumine.

La curcumine est la composante principale. C’est une molécule de la famille des polyphénols.

Solubilité dans l’éthanol pur : 10 mg/mL

Dans l’huile : 3 mg/mL

Et, dans l’eau : < 0,1 mg/mL

Il y a tellement à dire sur les bienfaits des curcuminoïdes… les informations sont vraiment très abondantes! Je vais donc rédiger un article dédié aux utilisations médicinales, en donnant des exemples concrets pour illustrer mes propos.

Pour résumer le tout, on peut dire que les curcuminoïdes sont des antioxydants super puissants. En protégeant nos cellules des radicaux libres, ils ont un effet direct sur toutes sortes de fonctions. On cite entre-autre la réparation des cellules dans le tube digestif, le foie, les organes reproducteurs, les yeux, le cerveau, la peau, les vaisseaux sanguins, les reins, les poumons et les articulations.

Les turmérones sont des composés aromatiques de type sesquiterpènes, ils donnent de la saveur au curcuma.

L’alpha-turmérone est présente dans l’huile essentielle de curcuma. C’est un sesquiterpène.

Très soluble dans l’éthanol pur et l’huile.

Insoluble dans l’eau froide.

S’extrait à la vapeur par distillation.

Les turmérones ont une action anti-inflammatoire, antifongique et certaines études mentionnent aussi des plusieurs bénéfices sur l‘immunité.

Dans une expérience de laboratoire, il a été démontré que les turmérones facilitent le passage de la curcumine à travers la paroi intestinale.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la dose journalière acceptable de curcuminoïdes comme additif alimentaire se situe entre 0 et 3 mg/kg. L’apport moyen de curcuma dans l’alimentation indienne est d’environ 2 à 2,5 g pour un individu de 60 kg, ce qui correspond à un apport quotidien d’environ 60 à 100 mg de curcumine. 

Le curcuma se distingue véritablement comme une épice exceptionnelle dans notre alimentation. Non seulement il contribue à préserver notre santé en agissant en prévention sur une multitude de problèmes, mais il offre également un avantage supplémentaire. Il a aussi la capacité de réduire les radicaux libres générés par la cuisson des aliments !

Sachant cela, j’ai pris l’habitude de saupoudrer du curcuma en poudre sur mes aliments avant de les cuire à feu vif, que ce soit sur un grill, au four ou une poêle.

Pour améliorer l’assimilation des curcuminoïdes, il est avantageux de consommer le curcuma avec des corps gras. D’ailleurs, traditionnellement, le curcuma est consommé avec du ghee, du beurre clarifié. Ainsi, pour une efficacité accrue, on ajoutera toujours une huile ou du beurre dans nos recettes avec du curcuma.

Tel que spécifié dans cet article, il y a une synergie particulière entre le curcuma et le gingembre.

Le ratio optimal étant de 7 portions de gingembre sec pour 10 portions de curcuma en poudre.

Le poivre est un aliment piquant qui crée une légère irritation dans la muqueuse digestive. Il peut ainsi servir à améliorer l’assimilation de certains nutriments, comme les curcuminoïdes.

Le ratio optimal est de 1 portion de poivre pour 10 portion de curcuma en poudre.

Cependant, lorsqu’on a déjà une inflammation du système digestif, ce n’est pas vraiment le bon moment pour consommer du poivre. On peut donc choisir de laisser simplement le curcuma agir sur la muqueuse digestive.

Traditionnellement, l’infusion de curcuma dans l’eau sert à soulager plusieurs problèmes digestifs.

La Commission E (conseil scientifique allemand pour la médecine traditionnelle) mentionne :

0,5-1g de curcuma en poudre dans l’eau bouillante, 2 à 3 fois par jour pour les difficultés digestives.

22 à 25 g de curcuma frais infusé dans l’eau bouillante, pour les désordres du foie et de la vésicule biliaire.

C’est certain que la quantité de curcumine extraite est minime, mais la préparation est tout de même assez efficace pour avoir traversé les âges. Dans une étude, il a même été démontré qu’une infusion de curcuma diminuait les dommages au foie après une intoxication à l’éthanol. Ce serait donc un remède ayant prouvé son efficacité pour les lendemains de veille ! C’est peut être la raison pour laquelle on qualifie le curcuma cette épice exceptionnelle !

Dans la Phytochimie pour l’harmonie du foie, je vous explique que le curcuma agit sur la phase 1 et 2 de détoxification du foie et qu’il favorise le glutathion.

Personnellement, j’aurais ajouté un lait végétal dans la préparation pour améliorer l’extraction des principes actifs et j’y aurais aussi ajouté du gingembre.

350 ml lait d’amande chaud

5 ml poudre de curcuma

5 ml de gingembre frais

1 pincée de poivre (facultatif)

5 ml d’huile de coco

Je vous suggère aussi cette recette de Smoothie pour l’harmonie du foie (le curcuma une épice exceptionnelle pour le foie).

Et vous, comment consommez-vous le curcuma cette épice exceptionnelle ? Partagez-moi vos astuces et recettes !

Crédit photo : Pixabay.

Komonsing N et coll. Effect of drying tempertature together with light on drying characteristics and bioactive compounds in turmeric slice. Journal of Food Engineering, Vol 317, 2022.

Amalraj A et coll. Biological activities of curcuminoids, other biomolecules from turmeric and their derivatives – A review. J Tradit Complement Med. 7(2), 2016.

Yue GG et coll. Immunostimulatory activities of polysaccharide extract isolated from Curcuma longa. Int J Biol Macromol, 47(3), 2010.

Uchio R et coll. A hot water extract of turmeric (Curcuma longa) suppresses acute ethanol-induced liver injury in mice by inhibiting hepatic oxidative stress and inflammatory cytokine production. J Nutr Sci. Vol 6, 2017.

Gazmend Skenderi. Herbal Vade Mecum. Herbacy Press, New Jersey, 2003, 480p.

COMMITTEE ON HERBAL MEDICINAL PRODUCTS. Assessment report on Curcuma longa L., rhizoma. London, European Medecines Agency, 2018.

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Les glucosinolates sont des composés présents principalement dans les légumes de la famille des choux, les Brassicacées. Parmi ceux-ci, on compte tous les types choux, les choux verts, les choux rouges, le chou-fleur, les choux de Bruxelles, les bok choy, le brocoli , les radis, le navet, le cresson, le raifort et les moutardes. La saveur légèrement piquante pour certains, ou très intense pour d’autres, témoigne de la présence des glucosinolates, ces composés soufrés. Ce sont de véritables alliés pour notre santé en général et plus spécifiquement pour le foie.

Dans cet article, je vous propose de faire un petit tour d’horizon sur les bienfaits des glucosinolates pour la santé du foie, tout en identifiant les meilleures sources alimentaires pour en profiter pleinement

1. Qu'est-ce qu'un glucosinolate ?
2. Sources alimentaires de glucosinolates
   • Les germinations
   • La lacto-fermentation
3. Bienfaits des glucosinolates pour le foie
   • L'indole-3-carbinol
   • Le sulforaphane
   • L'isothiocyanate d'allyle
4. Quantités à consommer
5. Incidence sur la thyroïde ?
6. Références

Les glucosinolates sont synthétisés par la plante à partir d’acides aminés contenant un atome de soufre comme la cystéine et la méthionine.

Glucosinolate = acide aminé soufré + glucose + autre bout de molécule.

Voici trois exemples de glucosinolates parmi les plus étudiés pour leurs bienfaits sur notre santé:

La Glucobrassicine omniprésente chez les Brassicacés. Elle produit de l’indole-3-carbinol (I3C).

La Glucoraphanine particulièrement présente dans le brocoli et le chou kale. Elle libère du sulforaphane.

La Sinigrine présente dans la moutarde, le raifort et le wasabi. Elle se décompose en isothiocyanate d’allyle, une huile volatile très piquante.

Les glucosinolates se trouvent dans des vésicules microscopiques à l’intérieur des tissus de la plante, la plante fraîchement cueillie ne semble pas avoir d’odeur.

Mais, lorsque la plante est coupée, hachée, mâchée ou broyée, les glucosinolates entrent en contact avec l’enzyme myrosinase qui se trouve également dans les tissus de la plante. Cette interaction déclenche la décomposition des glucosinolates en une série d’autres molécules soufrées. J’avoue, parfois l’odeur peut être quelque peu désagréable… La salade de chou, ça ne sent pas toujours super bon !

Une chose est sûre, le goût des radis et des moutardes monte au nez ! Cela montre à quel point les molécules produites par le broyage sont volatiles ! Et si vous trouvez ces derniers trop piquants… il suffit de vous boucher le nez pour que toute sensation se dissipe. Croquez un radis, vous allez voir !!!

J’ai récolté quelques informations sur le contenu en glucosinolates des aliments que j’ai consignées dans le tableau ci-dessous. Cependant, j’ai vu d’énormes variations dans la teneur en glucosinolates parmi les sources que j’ai consultées. Par exemple, la teneur en glucosinolates du brocoli peut varier entre 19 et 127 mg par 100g, le taux moyen se trouvant autour de 62 mg.

Ces divergences peuvent être attribuées à plusieurs facteurs, notamment la teneur en soufre dans le sol et la longueur d’onde de la lumière reçue par la plante. Il ne sera donc pas possible de savoir combien de glucosinolates contient le légume que vous avez entre les mains. Par contre, vous pouvez comparer les différents aliments les uns avec les autres pour sélectionner les meilleures sources.

n.d. = non disponible.

Les choux de Bruxelles, la moutarde et le raifort sont les sources les plus concentrées. Il est intéressant de noter que le taux de glucosinolates est optimal lorsque le légume est cru. Parce que la congélation et la cuisson entraîne une perte significative de ces composés bénéfiques.

Pour ceux qui éprouvent des ballonnements après avoir consommé des choux crus, il est à noter que la cuisson à la vapeur est le type de cuisson qui permet de préserver au mieux les glucosinolates. Cependant, si vous choisissez de bouillir les légumes dans l’eau, vous pourriez limiter les pertes de ces précieux nutriments en récupérant l’eau de cuisson (les glucosinolates sont très solubles dans l’eau).

La germination des Brassicacées augmente leur taux en glucosinolates, ce qui les rend encore plus bénéfiques pour la santé.

Par exemple, les pousses de brocoli contiennent 10 à 100 fois plus de glucosinolates que le légume entier pour le même poids. Bien que je n’aie pas de données pour tous les types de germinations, il est très plausible de penser que le taux de glucosinolates soit particulièrement élevé dans les pousses de moutarde. En fait, ce serait une des meilleures sources de glucosinolates !

Alors pour l’harmonie du foie, on pourrait choisir de consommer des germinations de moutarde, de radis, de brocoli ou de choux quotidiennement. D’autant plus que les germinations sont aussi une source d’acides aminés, de vitamines, de minéraux et d’enzymes digestives. Tous des éléments essentiels pour une détoxification efficace !

La lacto-fermentation est une technique de conservation traditionnelle pour les choux, c’est ainsi que l’on prépare la choucroute. Pour cela, on mélange le chou avec une saumure dans un milieu fermé, en absence d’oxygène. Les bactéries naturellement présentes sur le légume se nourrissent des glucides dans les aliments, les transformant en acide lactique. L’augmentation de l’acidité de la saumure neutralise la putréfaction, jusqu’à ce que le milieu devienne suffisamment acide pour inhiber les bactéries lactiques elles-mêmes, assurant ainsi une longue conservation du produit fermenté.

Il est évident que les bactéries vont décomposer les glucosinolates, car ceux-ci contiennent une molécule de glucose !

Cependant, cela ne signifie pas une perte totale des bienfaits, bien au contraire ! Les composés soufrés tels que l’indole-3-carbinol, le sulforaphane et l’isothiocyanate d’allyle sont ainsi libérés. De plus, le mélange sera enrichi de plusieurs souches de bactéries lactiques, des probiotiques, qui sont très bénéfiques pour notre santé intestinale (meilleure digestion, meilleure immunité, anti-inflammatoires).

On a donc avantage à introduire de la choucroute le plus régulièrement possible dans notre alimentation pour favoriser une bonne détoxification des phases 1 et 2 du foie.

De nombreuses études sur les humains et les animaux attestent des bienfaits des glucosinolates sur la santé. Ces composés actifs suscitent un vif intérêt autant du côté de la communauté médicale que des producteurs de produits naturels. Leurs bienfaits incluent une meilleure santé intestinale, la prévention de nombreux types de cancer, en particulier ceux dépendants des hormones (cancer du sein et de la prostate), le renforcement du système immunitaire et même des effets sur la santé mentale. Je pourrais écrire de nombreux articles sur le sujet, alors j’y reviendrai en temps et lieu.

L’indole-3-carbinol se lie à une protéine spécifique qui active notre réponse contre les substances étrangères (xénobiotiques). Ce composé stimule l’activité de certaines enzymes dans la phase 1 de détoxification du foie. De plus, il agit sur au moins deux voies pour éliminer les toxines lors de la phase 2, y compris celle du glutathion.

La consommation d’indole-3-carbinol a une action positive sur :

Le sulforaphane stimule la phase 2 de détoxification du foie en activant certaines enzymes. Il peut aussi augmenter l’expression de gènes impliqués dans la production du glutathion.

En résumé, le sulforaphane peut aider le foie à mieux se protéger contre le stress oxydatif en améliorant le fonctionnement des enzymes hépatiques. Cela a pour conséquence de réduire l’inflammation dans tout le corps et favoriser la récupération après un effort physique.

La consommation de sulforaphane a une action positive sur :

Les isothiocyanates induisent l’activité des enzymes de la phase 2 pour la détoxification du foie, notamment celle du glutathion.

La consommation isothiocyanate d’allyle a une action positive sur :

Les recommandations alimentaires américaines recommandent de manger au moins 625 ml (2½ tasses) de légumes par jour avec des couleurs variées (vert, rouge, orange, jaune). Bien qu’aucune recommandation spécifique n’ait été établie pour les légumes de la famille des Brassicacées, il est recommandé aux adultes de consommer chaque semaine entre 375 et 625 ml (1½ et 2½ tasses) de légumes verts foncés, incluant des Brassicacées.

Il existe plusieurs produits naturels contenant de l’indole-3-carbinol et du sulforaphane, certifiés pour leur contenu en mg. Cependant, il est important de noter que certains produits utilisent des sources synthétiques de ces deux molécules. Elles ne sont donc pas toujours de source naturelle.

De plus, certaines recherches suggèrent que les glucosinolates sont mieux absorbés et ont une meilleure biodisponibilité lorsqu’ils sont consommés sous forme d’aliments plutôt que sous forme de suppléments.

Les légumes brassicacés sont riches en vitamines, minéraux, fibres et divers composés phytochimiques autres que les glucosinolates. Ces composés supplémentaires peuvent également contribuer aux nombreux avantages potentiels pour la santé associés à la consommation de légumes brassicacés.

Une consommation très élevée de légumes brassicacés (chou, navet) peut provoquer une hypothyroïdie chez certains animaux. Deux composés seraient en cause : la progoitrine et les thiocyanates. La progoitrine peut interférer avec la synthèse des hormones thyroïdiennes. Les thiocyanates entrent en compétition avec l’iode pour l’absorption par la glande thyroïde.

Il faut savoir que le tabagisme est une source importante de thiocyanates, beaucoup plus importante que les légumes brassicacés et que le tabagisme ne cause pas d’hypothyroïdie à moins d’avoir une carence en iode.

Thiocyanates versus isothiocyanates : Les noms sont peut-être similaires mais les molécules sont tout à fait différentes : les thiocyanates ont un groupement -S-C≡N tandis que les isothiocyanates ont un groupement –N=C=S. L’ordre des atomes n’est pas le même et cela est d’une très grande importance pour une molécule !

Comme les brassicacées présentent également plusieurs bénéfices pour la santé, il peut s’avérer dommage pour une personne souffrant d’hypothyroïdie de se priver de tels aliments. Des études ont donc mesuré des consommations de brassicacées pour évaluer les risques potentiels d’hypothyroïdie chez l’humain et voici ce qui en ressort : 

-La consommation de portions normales de brocoli, choux chinois, bok choy, brocoli-rave en crudités ne cause aucun problème car leur contenu en progroitrine et de thiocyanates s’est avéré beaucoup plus bas que les quantités requises pour interférer avec la thyroïde.

-Pour les aliments qui contiennent le plus de progroitrine et de thiocyanates tels que le choux kale et les germinations de brocolis crus, la consommation doit s’élever à plus de 1kg/jour sur plusieurs mois combiné à une consommation réduite d’iode afin de poser un risque d’interférence pour le bon fonctionnement de la thyroïde.

-Une autre étude a observé que la consommation de 140 grammes (ou environ ⅔ tasse) par jour de choux de Bruxelles cuits pendant quatre semaines n’avait pas d’effet sur le fonctionnement de la thyroïde.

Dites-moi, quels sont vos légumes brassicacés préférés ? Aimez-vous le germinations de brocoli croquantes dans une salade fraîche, ou peut-être préférez-vous le chou-fleur rôti au four ? Écrivez-moi nos préférences dans les commentaires ci-dessous !

Crédits photos : Pixabay + Freepik.

Agudo A. et coll. Consumption of cruciferous vegetables and glucosinolates in Spanish adult population. European Jounral of Clinical Nutrition, 62, 2008.

Oregon State University, Linus Pauling Institute. Indole-3-Carbinol. Cruciferous vegetables.

Šalić A, Šamec D. Changes in the content of glucosinolates, polyphenols and carotenoids during lactic-acid fermentation of cruciferous vegetables: A mini review. Food Chem X. 16, 2022.

Xu L, Nagata N, Ota T. Glucoraphanin: a broccoli sprout extract that ameliorates obesity-induced inflammation and insulin resistance. Adipocyte. 7(3), 2018.

Mazumder, A.; Dwivedi, A.; Du Plessis, J. Sinigrin and Its Therapeutic Benefits. Molecules 2016, 21, 416.

Montserrat, Esteve. Mechanisms Underlying Biological Effects of Cruciferous Glucosinolate-Derived Isothiocyanates/Indoles: A Focus on Metabolic Syndrome. Front. Nutr., Vol 7, 2020.

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En ce moment, on voit les journées qui s’allongent et la neige qui fond petit à petit. Bien sûr, il peut y avoir encore quelques tempêtes de neige à venir, mais on ressent clairement que le printemps pointe le bout de son nez. Perso, je commence à ressentir une petite excitation, cette envie de légèreté et de me sentir bien dans mon corps. Faut dire que pendant l’hiver, j’ai mangé plus copieux et bougé moins. Maintenant, mon radar interne me dit qu’il est temps de changer de mode. On entend souvent parler de produits naturels et de plantes pour le foie, mais au fond, quels sont les besoins de notre foie pour bien fonctionner ? J’ai donc pensé faire un petit tour d’horizon sur la phytochimie qui favorise l’harmonie du foie.

Pour beaucoup d’entre nous qui résident en zone nordique, les fruits et légumes au supermarché ne sont pas super sexy en cette saison. Après plusieurs mois à se nourrir de ces aliments un peu dévitalisés, il n’est pas rare de rencontrer des problèmes de digestion, une sensation de lourdeur, de la fatigue, des maux de tête, voire même des problèmes de peau. Le foie joue un rôle clé dans tout ça, le saviez-vous ? Alors peut-être mériterait-il un peu de notre attention.

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1. Clin d'oeil sur les rôles du foie
   • Principaux rôles du foie
2. Les phases de détoxication du foie
   • La phase 1 pour détruire
   • Phytochimie essentielle pour la phase 1
   • Après la phase 1
   • La phase 2 pour éliminer
   • Phytochimie essentielle pour la phase 2
3. Hypersensibilité et déséquilibres
   • Mais attention !
4. Favoriser l'harmonie du foie
   • Réduire les irritants
   • Combler les carences
   • Aliments pour l'harmonie du foie
   • Plantes médicinales pour l'harmonie du foie
   • Le curcuma
   • Le chardon-marie
   • Le gingembre
   • L'ortie
5. Références

Le foie est un organe vital de notre corps, il est impliqué dans plusieurs centaines de fonctions qui nous maintiennent en vie. Comme une grosse usine chimique, il crée de nouvelles substances, détruit celles qui sont nocives et entrepose celles qui sont nécessaires à notre survie.

Production de la bile qui permet de digérer les lipides.
Synthèse de protéines impliquées dans le transport de substances dans le plasma sanguin.
Fabrication et dégradation du cholestérol qui sert à faire les hormones, la vitamine D et les membranes des cellules.
Stockage et libération du glucose qui fournit de l’énergie.
Stockage des vitamines liposolubles A, D, E, K, de la vitamine B12 et du fer et du cuivre.
Activation et désactivation des hormones sexuelles, thyroïdiennes et du cortisol.
Destruction de composés endogènes en excès (proviennent des activités internes du corps).
Destruction des substances toxiques en tout genre et des médicaments.

Le foie reçoit à la fois le sang provenant du système digestif et celui venant du cœur.

Cela veut dire que notre foie traite toutes sortes de substances provenant aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur de notre corps.

Avec toutes les tâches qu’il doit accomplir dans une journée, il faut reconnaître que le foie est un spécialiste incroyablement compétent pour sélectionner ce qui doit être conservé et ce qui doit être éliminé !

Quand on parle de la destruction des substances, le foie suit un processus en deux phases.

Grosso-modo, la phase 1 se charge de décomposer les composés, tandis que la phase 2 les transforme en nouvelles substances plus faciles à éliminer.

Dans la phase 1, certaines enzymes interviennent pour décomposer les substances. Je vais vous épargner plusieurs détails très complexes sur le fonctionnement de ces enzymes. Disons simplement qu’elles effectuent des réactions biochimiques pour découper les molécules en morceaux, dans le but de les recycler ou de les détruire.

L’essentiel à retenir est que ce processus nécessite des ingrédients pour se faire adéquatement. De plus, omme certaines réactions chimiques sont oxydantes, cela libère naturellement des radicaux libres. Ainsi, une réserve d’antioxydants est nécessaire pour éviter que ce processus n’endommage nos tissus.

En résumé, on peut comparer la phase 1 à une fournaise de combustion : le feu doit brûler suffisamment pour éliminer les déchets, mais il doit également y avoir une protection adéquate pour éviter que les murs de la maison brûlent.

Vitamines B : riboflavine (B2), niacine (B3), pyridoxine (B6), acide folique (B9), cobalamine (B12)
Vitamine C
Vitamine D
Minéraux : magnésium, zinc, cuivre
Glutathion
Acides aminés : leucine, isoleucine, valine
Plusieurs types de flavonoïdes et d’antioxydants

Après que les substances ont traversé la phase 1, certaines sont :

Certaines substances ne peuvent pas être éliminées après la phase 1 parce qu’elles ne sont pas suffisament hydrophiles (solubles dans l’eau) pour être transportées dans le sang. Elles doivent donc subir une transformation additionnelle pour être éliminées. Parmi celles-ci, certaines sont très toxiques et peuvent même causer des dommages irréparables aux tissus du foie.

Dans ces deux cas de figure, la phase 2 est alors absolument essentielle pour rendre ces substances plus solubles et faciliter ainsi leur élimination.

La phase 2 sert donc à rendre les substances plus stables et plus faciles à transporter. Pour y parvenir, des enzymes vont ajouter des morceaux de molécules, un processus connu sous le nom de conjugaison. Ces nouvelles substances ainsi formées sont généralement plus hydrosolubles, favorisant leur élimination dans l’urine. Certaines sont aussi éliminées avec la bile. Ce processus de conjugaison joue un rôle crucial, car il transforme les substances initiales en composés plus sûrs et plus aptes à être éliminés du corps.

Il existe plusieurs types de conjugaison possibles, en voici quelques exemples : la méthylation, l’acétylation, la sulfation, la glucuronidation, et la glutation.

Certaines substances nécessitent un seul type de conjugaison, tandis que d’autres en nécessitent plusieurs. Pour que tout fonctionne parfaitement, nous devons disposer de tous les ingrédients nécessaires.

Vitamines B : thiamine(B1), riboflavine (B2), niacine (B3), acide pantothénique (B5), pyridoxine (B6), acide folique (B9), cobalamine (B12)
Vitamine C
Minéraux et oligo-éléments: magnésium, zinc, selenium, molybdène
Glutathion
Acides aminés : glycine, cystéine, méthionine, taurine, glutamine
Phospholipides : choline
Composés soufrés
Acides gras essentiels

Si l’un de ces éléments vient à manquer, le foie ne pourra pas compléter son processus de détoxication. Selon notre apport alimentaire, nos habitudes de vie, notre génétique et notre état de santé, on peut rencontrer des défis quant à l’assimilation de certains nutriments. Cela signifie que certaines personnes pourraient rencontrer des difficultés au niveau de certains types de conjugaison nécessaires pour mener à bien la phase 2.

La phase 1 fontionne de manière indépendante par rapport à la phase 2, elle poursuit son activité en continu. Si la phase 2 ne parvient pas à suivre le rythme, il peut y avoir une accumulation de substances indésirables. Il arrive même que certaines substances toxiques, comme des radicaux libres, s’échappent et causent des dommages ailleurs dans le corps. Cela peut être ressenti sous forme de douleurs et d’inconforts très divers, parfois jusqu’à rendre la personne hypersensible.

Dans certains cas, il est même utile de réduire la vitesse de décomposition de la phase 1 pour permettre à la phase 2 de s’effectuer de manière adéquate. D’ailleurs, si on utilise des aliments ou des plantes qui font accélérer la phase 1 sans tenir compte des éléments requis pour la phase 2, on peut se retrouver avec une amplification des symptômes. Lorsque cette situation se produit, il arrive que l’on observe des poussées d’acné ou d’eczéma, des maux de tête ou des douleurs articulaires.

Les aliments et les plantes qui influencent significativement les phases de détoxication du foie, notamment la phase 1, peuvent interférer avec un traitement médical. Vous pourriez alors constater une diminution de l’efficacité de votre médicament, ou à l’inverse, un surdosage. Je vous invite donc à consulter un professionnel de la santé pour valider les interférences possibles avec votre médication, si vous en prenez.
Dans tous les cas, vous pouvez appliquer les conseils concernant la réduction des irritants, cela est un pas important pour aider votre foie.

En soutenant le système de détoxification en lui fournissant les ingrédients nécessaires à son bon fonctionnement, on fait appel à son intelligence naturelle. On peut ainsi favoriser l’harmonie du foie !

Dans cet article, je vous présente des aliments et des plantes nutritifs qui peuvent aider. Malgré tout, il faut parfois effectuer plusieurs expérimentations personnelles pour trouver des solutions adaptées à notre situation !!!

La première chose à faire pour faciliter le travail du foie est de réduire les substances dont il doit s’occuper. Alors, on diminue notre exposition aux toxines environnementales autant que possible en privilégiant les aliments biologiques lorsqu’ils sont disponibles. On évite également les parfums, les plastiques et autres substances synthétiques. Ceux-ci pénètrent dans le système sanguin par les poumons ou la peau et doivent passer par le foie pour être évacués.

Les métaux lourds et les polluants environnementaux peuvent rendre nos enzymes dysfonctionnelles !

On réduit autant que possible les irritants tels que les boissons alcoolisées, les fritures, les charcuteries, les chips, les fromages, les aliments gras et sucrés. Aussi ceux que l’on tolère mal.

Il peut être avantageux de prendre des suppléments pour s’assurer de combler nos besoins nutritionnels. À ce sujet, je recommande toujours des multivitamines préparées à partir d’aliments, ce qui les rend plus facilement assimilables par le corps.

Bien sûr, il est essentiel d’avoir un apport suffisant en acides aminés et acides gras essentiels. Ceux-ci sont impliqués dans plusieurs voies métaboliques qui assurent un bon fonctionnement au niveau du foie. On retrouve ces éléments en abondance dans les noix, les graines, les légumineuses, les viandes et les poissons.

Pour bénéficier d’une palette diversifiée d’antioxydants et de flavonoïdes, il est crucial de manger plusieurs fruits et légumes quotidiennement. La diversité de couleurs présentes dans notre assiette garantit une variété d’antioxydants. Ex. betterave, carotte, tous les petits fruits (bleuets, fraises, framboises), agrumes.

Les légumes à feuilles vertes sont riches en acide folique (vitamine B9), carotènes, vitamine C, magnésium, calcium et fer. En plus des nutriments, ils amènent une certaine amertume qui augmente la sécrétion de sucs digestifs, améliorant l’assimilation intestinale. Ex. laitue romaine, radicchio, chou kale, cresson, roquette. À cette liste, on peut également ajouter ces 3 Herbes culinaires qui font une différence. Sans oublier que la chlorophylle aide à capter les toxines dans l’intestin.

Les légumes riches en inuline, un prébiotique pour la santé intestinale, favoriseront la prolifération des bonnes bactéries dans l’intestin. Une flore intestinale favorable améliore l’absorption des minéraux et la synthèse des vitamines B. De plus, les bonnes bactéries empêchent l’établissement de bactéries nuisibles et la sécrétion de toxines pouvant pénétrer dans le système sanguin, ce qui réduit le travail du foie. Ex. pissenlit, ail, salsifis, chicorée, topinambour, poireau, artichaut, oignons, bardane.

Les aliments de la famille des Brassicacées, tels que le chou kale, le chou pommé, le brocoli, le chou-fleur, le navet, le chou-rave, le rutabaga, le cresson, le radis, la roquette, la moutarde et le raifort. Ces aliments contiennent des substances soufrées qui favorisent la production de glutathion et plusieurs types de conjugaison de la phase 2. Les molécules actives sont des glucosinolates : glucoraphanine, glucobrassicine, sulphoraphane, indole-3-carbinol.

Plus de détails : Les glucosinolates des choux pour le foie.

Les aliments de la famille des Alliacées, tels que l’ail, l’oignon, le poireau, l’échalote et la ciboulette, sont également riches en composés soufrés. Ils contribuent également à la phase 2 de détoxication et à la production de glutathion. Les principes actifs impliqués sont l’allicine, la glutamyl-allylcystéine, l’allylcystéine et l’ajoène.

J’ai déjà mentionné quelques plantes médicinales dans le paragraphe précédent, car il est parfois impossible de tracer une ligne nette entre les aliments et les plantes médicinales. Mais voici d’autres plantes qui pourraient aider l’harmonie du foie. Certaines par leur apport nutritif et d’autres parce qu’elles favorisent la phase 2 de détoxification.

Les curcuminoïdes du curcuma ont des effets bénéfiques autant sur la phase 1 que sur la phase 2 de détoxification du foie. Ils favorisent le glutathion. Des preuves cliniques démontrent les effets préventifs et même curatifs pour plusieurs types de problématiques liées au foie. Cependant, il faut un apport suffisant et une assimilation adéquate pour obtenir des résultats mesurables.

Le curcuma cette épice exceptionnelle.

La silymarine et ses dérivés activent certaines enzymes de la phase 1 tout en inhibant d’autres. Les composants actifs du chardon-marie facilitent plusieurs voies de la phase 2 et le glutathion. Des preuves cliniques démontrent que le chardon-marie améliore l’état du foie de manière préventive et curative. Cependant, la silymarine n’est pas facilement assimilée en raison de sa faible solubilité dans l’eau (article à venir).

Les gingérols et shogaols du gingembre favorisent certaines voies de conjugaison de la phase 2 de détoxification. Ils contribuent ainsi au bon fonctionnement du foie. Une étude clinique a indiqué que la prise d’un supplément de gingembre avait réduit plusieurs indicateurs inflammatoires et la résistance à l’insuline chez des personnes atteintes de stéatose hépatique. Tout comme le curcuma et le chardon-marie, les principes actifs du gingembre ne sont pas solubles dans l’eau. Il faut donc user de stratégie pour en profiter (autre article à venir).

Cela peut vous surprendre, car l’ortie n’est pas du tout reconnue pour avoir un effet sur le foie. Mais, ses feuilles contiennent une grande variété de minéraux, de la chlorophylle et tous les acides aminés essentiels. Ainsi, sa phytochimie apporte plusieurs éléments pour favoriser l’harmonie du foie. Pour en retirer les meilleurs bénéfices, consultez mon article sur la Phytochimie de l’ortie.

Voic une recette qui permet d’intégrer tous les éléments suggérés dans cet article : Smoothie pour l’harmonie du foie.

Plusieurs autres plantes médicinales pourraient s’ajouter à cette liste… je vous les ferai découvrir dans mes prochains articles.

Avez-vous déjà observé une augmentation de vos symptômes lors d’une cure de détoxification du foie

Décrivez-moi votre expérience dans les commentaires ci-dessous !!!

Crédit photos: Pixabay et Unsplash.

Le manuel Merck. Foie.

La Société canadienne du cancer. Le foie.

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Hesham M. Korashy et coll. Regulatory Mechanisms Modulating the Expression of Cytochrome P450 1A1 Gene by Heavy Metals, Toxicological Sciences, 88 (1), 2005.

Quirante-Moya S. et coll. The Role of Brassica Bioactives on Human Health: Are We Studying It the Right Way? Molecules, 25(7), 2020.

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Je suis une fille de la Beauce, une région du Québec où il y a une abondance d’érables à sucre. Ainsi, lorsque le doux temps du printemps arrive, la première pensée qui me vient à l’esprit est celle du temps des sucres !

L’érable d’ici est une source de sucre naturel qui nous permet de préparer de véritables délices culinaires. Il n’a vraiment rien à envier au sucre purifié et granulé. Lorsqu’on le consomme avec modération, il offre même des bienfaits pour la santé. Que ce soit la sève, les feuilles, les samares ou l’écorce, toutes les parties de l’arbre peuvent être consommées. Explorons donc de plus près ces différentes utilisations culinaires et médicinales !

1. Distinguer les érables
   • L'érable à sucre
   • L'érable rouge
   • L'érable argenté
   • L'érable de Norvège
2. La sève de l'érable à sucre
   • Usages de l'eau d'érable
   • Bienfaits de l'eau d'érable
3. Le sirop d'érable
   • Bienfaits du sirop d'érable
   • Limonade (Cure détox au citron)
4. Feuilles des érables
5. Écorce des érables
6. Samares des érables
7. Références

Il y a plusieurs variétés d’érables à travers le monde, la plupart étant concentrées dans l’hémisphère nord, notamment en Amérique du nord, en Europe et en Asie. Certaines espèces ont été importées d’une région à l’autre pour servir d’arbres décoratifs.

Érable à sucre (Acer saccharum) : Cette espèce est indigène en Amérique du Nord, et c’est dans la région forestière de la chaîne des Appalaches que l’on trouve la plus grande concentration d’érables à sucre. Cet arbre préfère les sols boisés riches et humides. D’ailleurs c’est un milieu très favorable aussi pour d’autres espèces médicinales exceptionnelles (ex. ail des bois, ginseng à cinq folioles, gingembre sauvage, hydraste, sanguinaire, etc) que je vous parlerai dans un autre article.

Les bourgeons du printemps de l’érable à sucre sont de couleur brune et les fleurs sortent avant les feuilles. Les feuilles sont caractérisées par 5 lobes palmés, les 3 supérieurs étant grands et carrés avec des pointes, tandis que les 2 lobes de la base sont presque absents. C’est une forme que l’on retrouve d’ailleurs comme emblême sur le drapeau canadien.

Durant l’été, les feuilles ont une teinte vert foncé avec un revers plus clair. En automne, les feuilles offre un spectacle haut en couleurs, allant du jaune à l’orange, jusqu’au rouge écarlate.

L’érable à sucre est renommé pour la qualité de son bois ainsi que pour la saveur exceptionnelle du sirop qui peut être élaboré à partir de sa sève.

Érable rouge (Acer rubrum) : Il est très commun dans les milieux urbains parce que ses feuilles tournent au rouge vif en automne, ce qui plait beaucoup. Il se distingue de l’érable à sucre par ses bourgeons rouges et ses fleurs en grappe rouges au printemps. Et pendant l’été, on peut constater que le bord de ses feuilles est finement denté tandis celles de l’érable à sucre sont lisses entre les pointes. L’érable rouge produit également de la sève sucrée mais de moindre qualité que l’érable à sucre.

Érable argenté (Acer saccharinum) : Il pousse le long des cours d’eau et dans les basses-terres humides. Il a une croissance rapide et une très grande taille. Ses feuilles virent jaunes à l’automne. On le reconnait par ses feuilles, l’endos est argenté et les lobes sont plus minces que celles de l’érable à sucre. Il produit également de la sève sucrée mais elle n’est pas aussi riche en sucres.

Érable de Norvège (Acer platanoides) : Comme son nom l’indique, c’est un érable provenant de Norvège. Il largement acheté et vendu à des fins ornementales et il s’est échappé de culture dans plusieurs forêts. Il est très tolérant à l’ombre et peut former des regroupements très dense, empêchant la lumière de se rendre au sol. C’est une menace sérieuse pour notre érable à sucre indigène alors plusieurs municipalités le considère comme une espèce envahissante à éliminer.

L’apparence de l’érable de Norvège peut varier considérablement en fonction du cultivar. Les feuilles ont divers teintes allant du brun au rouge, au jaune vif, ou même être panachées. Cependant, peu d’érables de Norvège offrent des couleurs automnales éclatantes ; les feuilles peuvent devenir jaunes, mais plus fréquemment, elles prennent une teinte brunâtre. Les bourgeons au printemps sont verts ou rouges. Les feuilles de cet érable sont plus grandes et plus pointues, les pointes sont plus longues et plus effilées. Mais, on peut facilement le confondre avec l’érable rouge et l’érable à sucre.

En fait, le moyen le plus simple pour l’identifier est de déchirer une feuille pour vérifier si la sève est laiteuse à l’intérieur. Si c’est le cas, alors il s’agit bel et bien d’un érable de Norvège ! Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé d’utilisations médicinales pour cette espèce d’érable. Il parait que sa sève contient aussi du sucre mais qu’elle est vraiment très diluée par rapport à l’érable à sucre.

Traditionnellement, c’est au printemps que l’on procède à l’entaillage des érables pour recueillir leur sève. La sève de l’érable à sucre a une teneur en glucides d’environ 2 à 3 % et le reste est principalement de l’eau. Le saccharose est le composé principal, représentant 2%, mais cette quantité peut varier en fonction des arbres et de la période de coulée.

La sève renferme aussi des acides organiques, principalement sous forme d’acide malique, qui contribuent à sa saveur. On y trouve également des traces de minéraux tels que le potassium, le calcium et le magnésium, ainsi que des traces d’acides aminés et de phytohormones, dont l’acide phaséique et l’acide abscissique.

Malgré sa forte dilution, l’eau d’érable contient plus de 46 composés phénoliques, qui ensemble confèrent à l’eau d’érable des propriétés antioxydantes.   

On la consomme pure pour se désaltérer, ou on l’utilise dans diverses recettes culinaires. Elle trouve sa place dans des bouillons de soupe, pour la cuisson des légumes et des viandes. Excellente pour le pochage de poissons et de fruits de mer, elle ajoute, selon certains cuisiniers, une note umami. Polyvalente, elle convient à toutes les sauces, que ce soit pour des plats salés ou sucrés. De plus, elle peut être utilisée pour la préparation de sorbets, les salades de fruits ou la confection de glaçons pour des cocktails.

L’eau d’érable, une fois stérilisée, ne semble pas présenter de propriétés laxatives, contrairement à la croyance populaire. Elle offre une juste quantité de glucides et d’électrolytes pour servir de boisson hydratante destinée aux sportifs. L’acide abscissique qu’elle contient contribue à la régulation de la glycémie. De plus, les antioxydants présents dans cette eau pourraient offrir des bienfaits potentiels contre l’inflammation.

Le sirop d’érable est obtenu par ébullition de la sève jusqu’à ce qu’il atteigne au moins 60% de saccharose en solution, ce qui équivaut à 66°Brix.

C’est une excellente source de manganèse et de riboflavine (vitamine B2). Une bonne source de cuivre et une source de calcium. Comme l’eau d’érable, il contient des acides organiques (acide malique), des acides aminés, des phytohormones et de nombreux composés phénoliques (au moins 67 composés).

Certains de ces composés, comme le québécol, sont considérés comme uniques au sirop d’érable.

Il aurait un impact bénéfique la santé buccodentaire.

Le saccharose présent dans le sirop d’érable a un indice glycémique inférieur par rapport au saccharose pur. Une étude clinique menée sur des humains a comparé la consommation quotidienne de 30 ml de sirop d’érable avec 30 ml de sirop de saccharose. Les participants ont présenté de meilleurs résultats en termes de glycémie, de pression artérielle et de graisse abdominale lorsqu’ils ont consommé du sirop d’érable.

Le sirop d’érable favorise la croissance des bonnes bactéries dans l’intestin, il contient de l’inuline, un prébiotique.

10 ml de sirop d’érable
30 ml de jus de citron fraîchement pressé
1 pincée de piment de Cayenne ou de Cannelle
300 ml d’eau froide ou chaude

Il est recommandé de boire cette préparation le matin à jeun pendant quelques jours.

Note : Certaines personnes peuvent éprouver des brûlures d’estomac avec la prise de citron ou de la cayenne. Ne faites pas cette cure si vous prenez de la médication.

C’était une cure célèbre dans les années 70 pour perdre du poids, elle a été popularisée par T. Cheung et S. Burroughs dans leurs livres respectifs.
Personnellement, j’ai expérimenté cette cure à plusieurs reprises en remplaçant mon déjeuner pendant 7 jours. J’apprécie le goût de la préparation, ce qui en fait une option géniale pour moi. À chaque fois que je l’ai fait, j’ai ressenti une plus grande légèreté dans mon corps et un regain d’énergie. De plus, j’ai noté une perte de poids non négligeable. Mais, lors de ma dernière tentative, j’ai eu des brûlures d’estomac avec la cayenne… Désormais j’ajoute de la poudre cannelle ou de gingembre.
On peut aussi y ajouter 15 ml de graines de chia, si on le désire.

L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 50 g de sucres par jour, ce qui équivaut à 38 ml de sirop d’érable. Cependant, il faut pas oublier de prendre en compte les autres sources de sucres qui pourraient être consommées dans la journée.

Les feuilles d’érables sont comestibles. Elles se consomment crues en salade ou cuites lorsqu’elles sont jeunes, au tout début du printemps. D’ailleurs, les chevreuils en raffolent !

En plus de leur utilisation alimentaire, les feuilles peuvent être infusées dans de l’eau chaude pour préparer une tisane. Cette infusion est consommée comme une boisson ou appliquée sur la peau. Traditionnellement, la tisane de feuille d’érable est utilisée pour traiter des affections cutanées comme des abcès ou la varicelle.

Des études ont montré que les extraits des feuilles d’érable à sucre présentent des propriétés antibactériennes, antivirales et antifongiques, principalement attribuables aux acides phénoliques et aux tanins. Les flavonoïdes, en particulier les ginnalines, semblent avoir des propriétés antihyperglycémiques, suggérant des bienfaits potentiels pour la régulation du taux de sucre dans le sang. Cependant, je tiens à souligner que davantage de recherches sont nécessaires pour confirmer ces effets et déterminer les doses appropriées.

Pour ma part, je n’ai pas encore testé la médecine des feuilles d’érable.

L’écorce interne des érables est comestible et peut servir de nourriture de survie.

On prélève la poudre à l’intérieur de l’écorce et on la fait mijoter dans l’eau. On peut la consommer pour soulager les infections respiratoires, la diarrhée et les inflammations de la vessie.

Les effets anti-inflammatoires, antidiarrhéiques et antiseptiques attribués à l’écorce interne seraient principalement dus à la présence d’acides phénoliques et de tanins. Il est également intéressant de noter la présence d’allantoïne, une substance que l’on retrouve notamment dans la consoude et le plantain, et qui favorise la cicatrisation des plaies.

Je n’ai pas encore expérimenté l’écorce interne d’érable parce que je ne voulais pas endommager mes arbres. Mais si je trouve un arbre sain tombé au sol, j’en ferai des provisions.

Les samares sont les fruits de l’érable. Lorsque j’étais enfant, on les appelait « hélicoptères ». Leur récolte se fait quand elles sont vertes et bien formées.

Pour les consommer, on les décortique et on les fait rôtir. Si elles sont trop amères, on peut les faire bouillir en jetant l’eau de cuisson par deux fois. On mange les graines d’érable comme des noix, elles sont riches en lipides et en protéines.

Si vous décidez de tenter l’expérience, n’hésitez pas à partager votre appréciation en commentaires !

Minnesota Wildflowers. Acer saccharum.

J. Dumont. L’eau d’érable. Centre de recherche de développement et de transfert technologique en acériculture, 1994, 10 p.

Producteurs et productrices acéricoles du Québec. Valeurs nutritives et bénéfices santé.

Érable du Québec. Eau d’érable.

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Gazmend Skenderi, «Herbal Vade Mecum», Herbaxy Press, New Jersey, 2003, 480p.

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Je ne sais pas pour vous, mais en ce moment, j’ai un appétit pour le vert ! Quand j’y réfléchis, je me rends compte que ce désir de verdure revient chaque année pendant l’hiver. Il devient même de plus en plus intense jusqu’au printemps où je peux enfin assouvir ce besoin avec les nouvelles verdures qui poussent dehors.

Dans les plantes, la couleur verte est principalement due à la présence de la chlorophylle, une molécule essentielle à la captation de la lumière. Je trouve donc intéressant de constater que mon corps réclame la substance responsable de la photosynthèse, l’ingrédient qui sert à produire toutes les autres molécules dans la plante. Serait-ce un signe que j’ai besoin de plus de soleil pour reverdir, moi aussi, comme les plantes ? Et vous, ressentez-vous également cette attirance saisonnière pour le vert ?

1. Molécules de Chlorophylles
2. Les plantes vertes
   • Meilleures sources de chlorophylle a et b
   • Extraire la Chlorophylle a et b
3. Chlorophylle liquide
4. Bienfaits santé des chlorophylles
   • Antioxydant
   • Capteurs de toxines
   • Déodorant
   • Soins de la peau
5. La chlorophylle et le sang humain
6. Références

Il y a plusieurs types de chlorophylles. Tout d’abord, on trouve les chlorophylles naturelles dans les plantes, les algues et certaines bactéries.

La chlorophylle a est la molécule la plus importante pour la photosynthèse, et on la trouve dans toutes les plantes vertes, ainsi que dans certaines algues et quelques bactéries.

La chlorophylle b accompagne habituellement la chlorophylle a dans les plantes et les algues vertes. Elle capte la lumière à d’autres longueurs d’ondes, augmentant ainsi l’efficacité de la photosynthèse.

La chlorophylle c se joint à la chlorophylle a chez les algues brunes, toujours dans le but d’optimiser la photosynthèse.

Quant aux chlorophylles d et f, elles se trouvent dans les algues rouges et cyanobactéries, qui utilisent également la lumière du soleil pour survivre.

Et, dans les magasins de produits naturels, vous trouverez également de la chlorophylle sous forme liquide. Sachez que cette molécule est un peu différente. En réalité, il s’agit d’un sel métallique de chlorophylline, soigneusement élaboré en laboratoire dans le but d’obtenir une forme de chlorophylle plus aisément assimilable et qui se conserve mieux sur les tablettes.

Dans les plantes vertes, la chlorophylle a (pigment vert foncé) est associée à la chlorophylle b (pigment vert pâle).

Mais les chlorophylles ne viennent jamais seules dans une plante ! Elles sont toujours accompagnées de leurs coéquipiers : des caroténoïdes, de la vitamine K, de la vitamine E, de l’acide folique (Vitamine B9), de la vitamine C, du calcium, du magnésium, du potassium et du fer. Quoique les proportions de ces composés varient beaucoup d’une plante verte à l’autre. Tous agissent en synergie pour assurer le bon fonctionnement de la photosynthèse, transformant ainsi la lumière du soleil en une multitude de substances !

Tous les légumes à feuilles vertes : chou kale, épinard, cresson, roquette, endive, choux chinois, laitue romaine.

Les autres légumes verts : haricots verts, brocolis, pois, poireaux.

Les herbes culinaires et médicinales : feuilles d’ortie, feuilles de pissenlit, persil, coriandre, menthe, basilic, mélisse.

Les pousses vertes : luzerne et autres graines germées, les herbes de blé, d’orge et de chiendent.

Les algues : spiruline, chlorelle et plusieurs autres algues vertes.

Cette molécule n’est pas soluble dans l’eau (vraiment pas beaucoup) alors elle produit une teinte jaune verdâtre si on infuse une feuille verte dans l’eau. Ce n’est donc pas la meilleure technique pour consommer de la chlorophylle !

Par contre, la chlorophylle est vraiment très soluble dans l’huile et dans l’alcool fort.

Une plante extraite dans de l’alcool à 94% donne une couleur d’un vert magnifique !

Mais lorsqu’on souhaite consommer de la chlorophylle en grandes quantités, la meilleure technique de préparation consiste à broyer la plante pour en extraire le jus.

Le hic …c’est que l’on doit boire ce jus le plus rapidement possible, car il aura tendance à se séparer et à brunir rapidement. L’ajout d’un peu de jus de citron aide pour quelques instants. Sinon, il faut congeler rapidement le jus et le conserver sous vide.

La chlorophylle se dégrade rapidement en présence de lumière et d’oxygène dès que la plante est cueillie. La chaleur et même la réfrigération peuvent également altérer une partie de la chlorophylle.

L’industrie extrait depuis longtemps la chlorophylle pour l’utiliser comme colorant. Cependant, comme l’extraction devait être réalisée dans de l’alcool fort ou de l’huile, cela limitait les applications possibles. On a donc cherché à développer un nouveau type de produit qui se solubilise dans l’eau tout en conservant sa belle couleur verte. C’est ainsi qu’est née la chlorophylline !

Pour ce faire, on utilise une source de chlorophylle à laquelle on applique une saponification, similaire à ce que l’on fait lorsqu’on prépare du savon. Ensuite, on remplace l’atome de magnésium par un autre métal moins réactif. La plupart des entreprises produisent de la chlorophylline avec des sels de cuivre (mais certains utilisent le zinc ou le fer). La couleur du produit est alors d’un vert vif et appétissant !

De plus, il se solubilise parfaitement dans l’eau et conserve sa couleur malgré les changements de pH, la chaleur et la présence d’oxygène.

La chlorophylline est consommée depuis 50 ans et n’a démontré aucun effet toxique.

Les chlorophylles naturelles et la chlorophylline présentent des propriétés antioxydantes très prometteuses pour contrer les radicaux libres.

Les chlorophylles naturelles ont l’avantage d’être accompagnées d’une panoplie de vitamines et de minéraux, sans oublier les carotènes qui sont de puissants antioxydants. Cependant, il semble que les chlorophylles naturelles ne suscitent pas un grand enthousiasme pour les études cliniques. D’ailleurs, on ne comprend même pas toutes les réactions biochimiques qui suivent l’absorption de la chlorophylle a dans le corps humain. C’est quand même incroyable car c’est la molécule végétale la plus accessible de toutes !!!

Quant à la chlorophylline, quelques études in vitro ont été réalisées, mais les études in vivo ne sont pas assez nombreuses pour permettre un avis clair.

Tous les types de chlorophylles sont capables de former des complexes avec les toxines provenant de la fumée de cigarette, de la cuisson des protéines et de certaines moisissures pouvant se trouver dans l’alimentation (aflatoxines). En les piégeant dans l’intestin, elles empêchent ces toxines d’être absorbées dans notre corps.

Par cette action, les chlorophylles pourraient avoir un effet protecteur contre le cancer du côlon et du foie.

Les chlorophylles ont un effet désodorisant sur l’odeur corporelle, la sueur et les selles. L’effet est observé aussi bien en application topique que lors de la consommation orale.

Appliquées sur la peau, les chlorophylles sont légèrement antiseptiques et accélèrent la guérison des plaies. Des études ont démontré des effets positifs au niveau de la régulation du sébum, de la réduction des taches pigmentaires et de la diminution des éruptions cutanées causées par l’acné.
On observe également un effet bénéfique pour la rosacée et les rougeurs.

Lorsqu’on regarde les molécules de chlorophylles, on ne peut s’empêcher de faire un lien avec l’hème B, une molécule présente dans l’hémoglobine. La similitude des structures chimiques est frappante !

De manière intrigante, l’hème B n’est pas seulement présent dans l’hémoglobine, mais aussi dans la myoglobine, une protéine présente dans nos muscles, ainsi que dans certaines enzymes produites par le foie.

Au niveau de l’herboristerie, on qualifie souvent les plantes vertes comme l’ortie ou le jus d’herbe de blé de «nourriture pour le sang». Leur richesse en chlorophylle les rend particulièrement recommandées pour augmenter la vitalité, contrer l’anémie et faire des cures dépuratives.

N’est-ce pas un parallèle fascinant ?

Et si…les plantes nous partageais ainsi leur secret pour que l’on puisse convertir la lumière du soleil en énergie nous aussi ?

Encyclopédie Larousse. Chlorophylle

Oregon State University. Chlorophyll and Metallo-Chlorophyll Derivatives. Linus Pauling Institute.

Givaudan Sense Colour. Chlorophyll & Chlorophyllin : What’s the differences?

Martins T, Barros AN, Rosa E, Antunes L. Enhancing Health Benefits through Chlorophylls and Chlorophyll-Rich Agro-Food: A Comprehensive Review. Molecules. 2023 Jul 11;28(14):5344.

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En ce mois de janvier, le temps des Fêtes vient tout juste de s’achever et plusieurs d’entre nous ressentent une fatigue accrue par rapport à d’autres périodes de l’année. La baisse de luminosité, le froid, les excès alimentaires et la perte d’énergie sont souvent associés à un affaiblissement des défenses immunitaires. Ainsi, en plein cœur de l’hiver, il n’est pas rare de contracter le rhume, la grippe ou des infections respiratoires.

Dans cet article, je vous présente mes 10 plantes médicinales préférées pour soigner les maux d’hiver.

1. 1. L'ail
2. 2. L'échinacée
3. 3. Le thym
4. 4. La monarde
5. 5. L'achillée millefeuille
6. 6. L'usnée
7. 7. Le sapin
8. 8. Le sureau
9. 9. La guimauve
10. 10. Le gingembre
11. Pour prévenir les infections hivernales !
12. Références

Si vous avez des conditions de santé particulières (maladie chronique, prise de médication, grossesse, allaitement), vous devez vérifier auprès d’un professionnel de la santé avant de consommer les plantes médicinales qui sont citées dans cet article.

Les propriétés antimicrobiennes de l’ail (Allium sativum) en font un allié précieux tant en prévention qu’en traitement contre le rhume, la grippe et diverses infections respiratoires. C’est un expectorant qui facilite l’élimination du mucus et le dégagement des bronches. Il stimule la production d’anticorps. Il convient particulièrement lorsqu’on est fatigué et que les sécrétions sont épaisses.

Les dérivés soufrés de l’alliine sont ceux qui possèdent une action anti-infectueuse. Afin de tirer pleinement profit de leur présence, la consommation d’ail frais est recommandée. Cependant, pour les personnes ayant un estomac sensible, comme moi, le vinaigre d’ail est une option beaucoup plus facile à digérer.

L’échinacée (Echinacea spp.) est bien connue pour son pouvoir stimulant sur le système immunitaire, de nombreuses personnes l’ont déjà testée et m’ont témoigné de son efficacité. On l’adopte dès l’apparition des premiers symptômes d’infections tels que mal de gorge, nez qui coule, congestion et fièvre.

De plus, l’échinacée est également appropriée en tant que mesure préventive contre le rhume et la grippe. En fait, des études laissent suggérer qu’en prenant de l’échinacée, les chances de développer un rhume sont réduites de 50% lorsqu’on est mis en présence du virus.

C’est la combinaison des polysaccharides, des alkamides et de l’acide cichorique qui offre la meilleure action contre les infections. Parmi les préparations disponibles dans le commerce, ma préférence va à la teinture à base d’alcool préparée avec la plante fraîche, étant donné que plusieurs composés actifs se dégradent à la chaleur. Pour les enfants, cependant, on utilisera plutôt un glycéré.

Et, ceux qui souhaitent préparer leur propre produit peuvent optimiser l’extraction des principes actifs en mélangeant du vinaigre avec l’éthanol.

Le thym (Thymus vulgaris) est un remède naturel efficace contre la toux, notamment la toux grasse associée aux rhumes. C’est une option particulièrement bénéfique en présence de congestion bronchique, car il favorise l’expectoration du mucus.

L’infusion contient de la vitamine C, qui soutient l’immunité, ainsi que des flavonoïdes qui contribuent à apaiser la toux.

Le thymol présent dans le thym possède une puissante activité antivirale, en particulier contre le virus de la grippe, et c’est la teinture à base d’alcool qui en assure l’extraction optimale.

La monarde est une plante moins familière du grand public, probablement en raison de son origine américaine et du manque de littérature à son sujet. Cependant, si vous êtes un jardinier amateur, vous reconnaîtrez facilement sa magnifique fleur qui illumine les jardins. On la nomme parfois bergamote ou thé d’Oswego.

La monarde avec des fleurs lilas (Monarda fistulosa) est indigène de l’Amérique du Nord et a un goût prononcé d’origan. C’est celle qui est la plus efficace pour les infections respiratoires. Elle s’avère utile dans les cas de rhume, de mal de gorge, de fièvre et de bronches congestionnées par du mucus épais. Tout comme l’achillée millefeuille, elle stimule la transpiration et fait baisser la fièvre.

La monarde est riche en thymol, comme le thym. La préparation dans l’alcool est plus concentrée mais l’infusion chaude convient aussi.

Son goût est quand même assez fort. Je l’utilise pour remplacer l’origan ou le thym dans mes préparations médicinales.

Très polyvalente, l’achillée millefeuille (Achillea milefolium) offre un soulagement pour toute une gamme de symptômes du rhume et de la grippe. On la prend dès les premiers symptômes et pendant l’infection. Cette plante a la particularité d’ouvrir les pores de la peau et de stimuler la transpiration. L’achillée millefeuille est particulièrement efficace pour faire baisser la fièvre.

Pour lutter contre les infections, on consomme l’infusion chaude. D’ailleurs, on peut se gargariser avec pour apaiser un mal de gorge. Si l’objectif est de faire baisser la fièvre, on peut boire l’infusion ou l’appliquer sur la peau, voire l’utiliser dans le bain.

L’usnée (Usnea spp.) est un lichen, une fusion entre une algue et un champignon. Elle active notre immunité pour contrer les infections, en particulier celles qui affectent notre système respiratoire. On la consomme dès l’apparition des premiers signes d’infection, tels qu’un nez qui coule ou une gorge qui pique. Cependant, son utilisation peut également être poursuivie pendant l’infection pour prévenir une évolution vers une forme plus intense. Je la recommande pour le traitement du rhume, de la grippe, des infections de la gorge, des poumons et des oreilles.

L’acide usnique qu’elle renferme possède des propriétés antibactériennes. Les polysaccharides qu’elle contient agissent en tant qu’immunomodulateurs.

La teinture à base d’alcool assure une extraction intéressante de ces deux types de composés.

J’ai toujours obtenu d’excellents résultats avec l’usnée. En l’administrant à mes enfants, j’ai réussi à éviter plusieurs fois que le nez congestionné ne se transforme en otite.

Ce qui est intéressant avec le sapin (Abies balsamea), c’est qu’il est accessible en hiver, directement dans la nature. Son huile essentielle agit comme un excellent décongestionnant, dégageant le nez et les bronches obstrués par le mucus. En utilisant les aiguilles ou la résine dans des bains de vapeur, l’humidité supplémentaire apportée par la vapeur facilite l’élimination du mucus particulièrement tenace.

Les aiguilles de sapin sont une source de vitamine C, en plus de contenir des huiles essentielles. On les consomme en infusion pour en profiter.

La résine est beaucoup plus concentrée en huiles essentielles. Il suffit d’en mettre une toute petite quantité dans l’eau chaude.

Les fruits du sureau (Sambucus canadensis) sont délicieux et ont démontré leur efficacité pour réduire les symptômes du rhume ou de la grippe. Les résultats des investigations ont révélé qu’il existe quatre essais cliniques sur les baies de sureau montrant une réduction de la durée et de la gravité du rhume, y compris la fièvre, les douleurs, la congestion et la toux. Les fruits se sont montrés efficaces contre plusieurs souches du virus de l’influenza.

Les flavonoïdes du sureau sont actifs contre les virus. On consomme les fruits en confiture, en décoction ou en sirop.

La racine de la guimauve (Althea officinalis) était autrefois un remède traditionnel contre la toux, appelée « guimauve ». C’est dommage que cette préparation médicinale se soit transformée en friandise commerciale dénuée de bienfaits pour la santé.

La guimauve produit un film gélatineux lorsqu’on la met dans l’eau. Cette préparation est idéale pour soulager les maux de gorge et tous les types de toux. On peut la mélanger avec plusieurs des plantes mentionnées précédemment pour ajouter un aspect lubrifiant et rafraîchissant.

Les mucilages de la guimauve ont une action immunostimulante, expectorante et antitussive. La plante est très appréciée en sirop.

Je mélange souvent les racines de guimauve avec les aiguilles de sapin et l’achillée millefeuille. Je trouve que cette préparation a vraiment bon goût en plus d’être très efficace !

Recette de sirop médicinal au sapin

Parfois, les infections hivernales provoquent des frissons plutôt que de la fièvre. Le gingembre (Zingiber officinale) est particulièrement indiqué dans ce cas, car il stimule la circulation vers les pieds et les mains, nous réchauffant de l’intérieur.

Des études confirment son action contre la toux ainsi que son efficacité contre plusieurs infections bactériennes et virales. Il a démontré son efficacité contre le virus respiratoire syncytial et divers autres virus responsables du rhume et de la grippe.

Les gingérols du gingembre ont une action antivirale contre les infections respiratoires. Comme ils sont peu solubles dans l’eau, il est préférable d’écraser la racine fraîche du gingembre pour en extraire le jus.

Pris avec de l’eau chaude, du jus de citron et du miel, c’est un véritable délice !

La santé immunitaire est influencée par plusieurs facteurs liés au mode de vie, à la nutrition, à l’exercice physique et à la gestion du stress.

Voici une liste non exhaustive d’autres éléments qui peuvent vous aider à vous protéger des infections hivernales :

Si vous avez des conditions de santé particulières (maladie chronique, prise de médication, grossesse, allaitement), vous devez vérifier auprès d’un professionnel de la santé avant de consommer les plantes médicinales qui sont citées dans cet article.

European Medicines Agency, Assessment report on Allium sativum L., bulbus. HMPC, July 2017.

R. Schoop et coll. Echinacea in the prevention of induced rhinovirus colds. Clinical Therapeutics, 28 (2), 2006.

A. Manayi et coll. Echinacea purpurea : Pharmacology, phytochemistry ans analysis methods. Pharmacogn Rev, 9(17), 63-72.

D. H. Halat et coll. A Focused Insight into Thyme: Biological, Chemical, and Therapeutic Properties of an Indigenous Mediterranean Herb. Nutrients, 14(10), 2022.

A. Sepahvand et coll. Usnea sp.: Antimicrobial potential, bioactive compounds, ethnopharmacological uses and other pharmacological properties. J Ethnopharmacol. 2021, 268.

T. Wang et coll. Characterization of a polysaccharide from the medicinal lichen, Usnea longissima, and its immunostimulating effect in vivo. Int J Biol Macromol. 2021, 672-682.

M. Mahboubi. Sambucus nigra (black elder) as alternative treatment for cold and flu. ADV TRADIT MED (ADTM), 21(3), 2021, 405–14.

M. Mahboubi. Marsh Mallow (Althaea officinalis L.) and Its Potency in the Treatment of Cough. Complement Med Res, 27(3), 2020, 174-183.

N. Rasheed. Ginger and its active constituents as therapeutic agents: Recent perspectives with molecular evidences. Int J Health Sci (Qassim), 14(6), 2020, 1-3.

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Les herbes culinaires, c’est ce petit coup de pouce vert que vous ajoutez à vos aliments pour les transformer en plats délicieux. On peut se les procurer facilement, que ce soit dans votre jardin ou simplement au marché du coin. Elles ne sont pas seulement là pour réveiller vos papilles, non non ! Leur mission secrète : prendre soin de nous. Nous allons explorer ensemble le 3 herbes culinaires qui font une différence sur votre santé si vous les consommez régulièrement.

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Facilement accessible, le persil frisé ou plat (Petroselinum crispum) est disponible tout au long de l’année dans les marchés d’alimentation. Cependant, il est important de noter que le persil perd plusieurs de ses propriétés au séchage, il est donc préférable de le consommer frais.

Pour ma part, j’aime ajouter une poignée de feuilles de persil cru à mes plats pour leur magnifique couleur verte et le goût frais qu’elles apportent. Utilisé de cette manière, le persil devient une source très intéressante d’antioxydants qui agissent en prévention pour protéger mes cellules des radicaux libres. Il s’harmonise parfaitement avec des plats aux tomates, de l’ail et du citron.

Le feuilles de persil renferment des molécules actives telles que des minéraux, des vitamines (C, A, K), des flavonoïdes et des huiles volatiles, offrant ainsi un bouquet nutritionnel varié et bénéfique.

Pour contrer la mauvaise haleine, notamment après avoir consommé de l’ail, on peut mâcher quelques feuilles. D’ailleurs, ce n’est certainement pas une coïncidence que dans la cuisine du Moyen-Orient, où les plats sont toujours accompagnés de délicieuses sauces à l’ail, on serve régulièrement du taboulé, une salade à base de persil ! De plus, le persil ne se contente pas seulement de déodoriser l’haleine, il diminue également l’odeur corporelle grâce à sa richesse en chlorophylle.

Le persil exerce une action dépurative au niveau des reins et de la vessie. Le jus de feuilles de persil peut contribuer à réduire la rétention d’eau et prévenir la formation de calculs rénaux. Pour cet usage, il se combine bien au jus de concombre et de citron.

On peut également infuser les feuilles de persil dans l’eau. L’infusion peut servir à réduire les ballonnements et soulager la douleur des crampes menstruelles.

Sans oublier que l’on peut utiliser le persil frais sur la peau. D’ailleurs, l’application de feuilles broyées aide à apaiser les gerçures, les piqûres d’insectes ou les seins engorgés par le lait maternel. L’infusion de persil frais appliquée sur la peau est bénéfique dans les cas d’acné.

Précautions : Si vous prenez des anticoagulants, veuillez consulter votre médecin avant de consommer du persil ou du jus de persil en grandes quantités. Le jus et les infusions de persil ne sont pas recommandés pour les femmes enceintes et allaitantes, d’autant plus que le persil tarit le lait maternel. Certaines personnes peuvent faire des réactions de photosensibilité en touchant ou en consommant du persil.

La ciboulette (Allium schoenoprasum), avec son léger goût d’oignon, est une autre herbe qui agrémente avantageusement les plats. On l’utilise crue et finement hachée en garniture, ajoutée en fin de cuisson sur les plats ou dans les sauces. Elle est très facile à cultiver, peut-être en avez-vous déjà dans votre jardin ?

Au niveau nutritionnel, elle contient des minéraux tels que le fer, le cuivre et le manganèse, bien que l’atteinte des besoins quotidiens puisse être un défi en raison des quantités nécessaires. Du côté des vitamines, elle contient de la vitamine K, vitamine A et vitamine C (voir le tableau ci-dessous) en quantités significative.

Mais ce qui nous intéresse surtout dans la ciboulette, ce sont les composés soufrés. Tout comme l’ail, la ciboulette contient de l’alliine qui se convertit en allicine et ses dérivés (ex. ajoène, disulfure d’allyle). Certes, les concentrations sont moindres que dans l’ail, donc il est évident que la ciboulette n’est pas aussi puissante que l’ail sur le plan médicinal. Néanmoins, la consommation régulière de ciboulette contribue au maintien de la santé cardiovasculaire en ayant un effet hypotenseur très léger.

L’utilisation d’une infusion de ciboulette fraîche peut être bénéfique pour traiter les maux de gorge. Les composés soufrés présents dans la ciboulette sont reconnus pour leurs propriétés antibactériennes, antifongiques, antivirales et antiparasitaires, contribuant ainsi à renforcer le système immunitaire.

En fouillant sur le web, j’ai trouvé qu’on peut préparer une huile de ciboulette pour stimuler la repousse des cheveux. Pour ce faire, on mixe une poignée de feuilles de ciboulette avec de l’huile d’olive. On applique ensuite le mélange sur les cheveux en massant doucement le cuir chevelu. Je ne l’ai pas encore essayé moi-même, mais il paraît que cela renforce les racines des cheveux et améliore la circulation capillaire. Si vous tentez l’expérience, donnez-moi des nouvelles !!!

Précautions : Certains peuvent éprouver des inconforts digestifs suite à la consommation de ciboulette.

La feuille de coriandre (Coriandrum sativum) plaît à certains, tandis que d’autres la détestent. Nous n’avons pas tous la même appréciation de son goût. Pour ma part, j’apprécie beaucoup sa fraîcheur, particulièrement pour accompagner les plats d’inspiration asiatique, méditéranéenne ou mexicaine. Sans elle, la recette n’est définitivement pas aussi bien réussie ! Elle se trouve facilement en épicerie, même pendant l’hiver. Elle ressemble beaucoup au persil plat. D’ailleurs, il m’est arrivé de les confondre dans l’étalage.

Les feuilles de coriandre renferment plusieurs nutriments, mais les quantités sont relativement faibles par rapport à une consommation lors d’un repas. Seules la vitamine K et la vitamine A se démarquent, avec un apport quotidien au-delà de 10%.

La plupart des propriétés médicinales documentées concernent la graine mais la feuille de coriandre est la plus riche en composés phénoliques. Ces polyphénols sont des antioxydants bénéfiques pour la santé cardiovasculaire. Des études ont montrées un effet équilibrant sur le taux de glucose et de lipides sanguins avec un léger effet hypotenseur.

Mais ce qui capte mon attention au sujet de la feuille de coriandre, c’est toutes les mentions concernant sa capacité à chélater les métaux lourds. Sur internet, on trouve de nombreuses références citant la coriandre dans le contexte de cures de désintoxication. J’ai alors cherché des preuves.

Il y a une anecdote à propos d’une soupe à la coriandre qui aurait augmenté l’excrétion de mercure après le retrait de plombages dentaires. Cependant, la preuve n’est pas bien étayée. Dans un autre contexte, une étude menée sur des souris à qui l’on a administré de l’eau contaminée au plomb a montré que la coriandre pouvait réduire l’accumulation de plomb dans leurs os. Cela semble vraiment très encourageant n’est-ce pas ? Le hic réside dans le fait que la quantité de coriandre nécessaire pour obtenir ce résultat semble être astronomique par rapport à une consommation quotidienne normale.

Bon ! Malgré tout, je me dis qu’on pourrait plutôt considérer que la consommation de coriandre a un effet préventif sur l’absorption de métaux lourds provenant de notre alimentation, sans nécessairement parler d’intoxication. Additionnellement, d’après mes investigations, il serait bien avantageux de combiner la coriandre avec une plante diurétique (ex. persil) pour s’assurer que les métaux lourds sont évacués efficacement.

Outre cela, la feuille de coriandre est utilisée pour ouvrir l’appétit et pour favoriser la digestion. Elle peut nous être utile pour calmer les nausées, rafraîchir l’haleine et diminuer les brûlures d’estomac. On peut aussi en faire une infusion pour atténuer les allergies saisonnières.

Appliquées sur la peau, les feuilles de coriandre aident les peaux grasses à équilibrer le sébum. Le plus simple est de passer les feuilles au mixeur pour en faire une pâte et l’appliquer sur le visage.

Précautions : Quoique peu fréquentes, il est possible de faire des réactions allergiques à la coriandre.

USDA FoodData Central

R. Ajmera. 7 Surprising benefits of parsley tea. Healthline, 2019.

AE Parvu et coll. Anti-inflammatory effects of Allium schoenoprasum L. leaves. Journal of Physiology and Pharmacology, 65 (2), 2014, 309-315.

N. N. Mahkeyuddin et coll. Coriandrum sativum L. : A review on ethnopharmacology, phytochemistry and cardiovascular benefits. Molecules, 27 (1), 2021.

M. E. Sears. Chelation : Harnessing and enhancing Heavy metal detoxification – A review. Scientific World Journal, 2013.

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