Ici Venise

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Depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale par le président Macron, les vies politiques française et italienne se reflètent comme dans des miroirs déformants. Les français et les italiens s’inspirent et se différencient autour des victoires électorales de leurs extrême-droites respectives et de leurs institutions si contraires. Ici Venise se penche d’abord sur l’élection vue depuis la 8ème circonscription des français de l’étranger, à laquelle appartient l’Italie mais où la guerre d’Israel menée en Palestine domine le scrutin. Plus largement, l’événement de la dissolution française montre une forme inattendue de fragilité et d’instabilité du Parlement dont l’Italie est encore protégée par sa Constitution … que Giorgia Meloni voudrait justement modifier pour s’en rapprocher en renforçant la figure du Président du Conseil au détriment à la fois du Parlement et du Président de la République. Loin de ces enjeux électoraux, "Ici Venise" réserve une bonne nouvelle aux amoureux de la cité lagunaire : à compter du 14 juillet et jusqu’à nouvel avis le ticket d’accès au centre historique de Venise ne sera plus requis pour le reste de la saison touristique. Une petite économie de 5€ et une grande simplification pour organiser la visite de Venise, en attendant l’évaluation des impacts de ce dispositif expérimental supporté par les visiteurs non Vénètes, à la journée. Profitez-en pour offrir le café à votre podcast "Ici Venise" via la plateforme Buy me a Coffee !

Épisode 50 d’Ici Venise 🎉

🎧 Un QR code pour Venise

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Un QR code pour Venise

Cette fois pas de nouveau report, le ticket de débarquement appelé officiellement contribution d’accès à Venise entre en vigueur. Cette taxe est remarquable par sa modicité : 5€, et plus encore par l’étendue des publics qui en sont exemptés. Son instauration va être annoncée sur les médias, claironnée par le maire de Venise comme une première mondiale. Mais qui peut croire qu’elle aura un quelconque effet pour la gestion des flux touristiques ? En revanche le déploiement de cette contribution sera l’occasion d’une vaste acquisition de données sur l’entière population qui accède à Venise : résidents, habitants, pendulaires de la région, touristes du Veneto, italiens ou étrangers, que ce soit pour payer ou pour bénéficier des exemptions. Pour cette première année dite expérimentale la taxe ne sera en vigueur que pour 29 jours, compris entre le 25 avril et le 14 juillet.

Le dimanche 28 avril 2024, le Pape François est à Venise pour une visite éclair. Que ce soit pour le lancement de la contribution d’accès comme pour illustrer le thème de la Biennale “Foreigners Everywhere”, voilà un messager bienvenu quoique pouvant être dans la catégorie “mordi e fuggi”.

Le début de la belle saison et des festivités à Venise ne nous fait pas oublier les nuages qui menacent l’indépendance des médias et la liberté des journalistes en régime Meloni : cet épisode se conclut sur nos “communiqués”…

Il y a 80 ans, en 1944, les usines de la mort nazies tournaient à plein régime. Venise, contrôlée par les nazis-fascistes ne fut pas épargnée. La frénésie d’assassinats des victimes des rafles n’avait d’égale que la conscience de la défaite prochaine du III ème Reich et de ses auxiliaires. Alors qu’on célèbre le 27 janvier 2024 le 79 ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz et la mémoire des victimes des persécutions nazies et fascistes, la rédaction d’Ici Venise vient de trébucher sur un groupe de Stolpersteine très singulier. Parmi les 185 “pierres de trébuchement” posées à Venise, dans le cadre du projet de Gunter Demnig, celles dédiées à la famille Mariani illustrent en couverture un livre à peine paru pour proposer des itinéraires de mémoire à Venise. Notre surprise fut de retrouver là une photo prise par nous en 2021 pour marquer notre « adoption » de ces pierres. Ce hasard vous vaut ce nouvel épisode du podcast Ici Venise. Autre chose qu’un exercice plus facile vous invitant au carnaval de Venise qui débute le même jour…

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La taxe de débarquement à Venise entre en scène en 2024. Cette contribution -tant annoncée et déjà largement médiatisée- ne connaîtra qu’un prologue très partiel et expérimental. Ici Venise vous met à jour sur les derniers effets d’annonce à son sujet.

La Vénétie s’est aussi trouvée dernièrement au centre de l’actualité italienne pour un féminicide qui a ému et même fait descendre les foules in piazza. Ce meurtre d’une étudiante par son ex ami délaissé est-il un fait divers monstrueux ou le produit du patriarcat avec la complicité de la société et de l’Etat ? Tel est le débat qui clive le pays. Ici Venise analyse ce qui pourrait constituer un jalon dans l’évolution des mentalités sur les violences machistes contre les femmes. Un épisode sérieux, où vous trouverez aussi quelques propositions plus légères pour vous (ou nous) faire du bien à Venise.

NB: le titre de cet épisode "Vénétie : le féminicide de Giulia Cecchettin devint un grand organisateur féministe" est une paraphrase de Maiakovski à la mort de Lénine "Et la mort d’Ilitch elle-même devint un grand organisateur Communiste." (1924)

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Tu as ton ticket pour Venise?

Pas de ticket, pas d’accès à la cité historique : c’est ce que prévoirait d’instaurer la Commune de Venise à compter de 2024. Enfin presque, enfin pas vraiment, enfin pour de faux. 

Le coup de communication de l’été de Venise aura consisté en l’énième annonce d’un contrôle d’accès au centre historique, partiel, expérimental, bourré d’exemptions, l’année prochaine. Cette annonce plus très fraîche a été remise au goût du jour afin d’éviter que la cité lagunaire ne soit inscrite sur la “liste noire” UNESCO du patrimoine de l’humanité en péril. Les efforts diplomatiques de l’Italie en coulisses ont donc réussi à éviter l’affront au sommet UNESCO de Riyad (Arabie Saoudite) qui s’est tenu le 14 septembre 2023. Bravo l’artiste est-on tenté de s’exclamer ! Habile coup de bonneteau, que d’avoir réussi à transformer la menace d’un stigmate en un nouveau sauvetage de Venise. De ville menacée d’une dégradation infamante, Venise se promeut désormais en modèle pionnier de la lutte contre l’hypertourisme. Voilà qui va lui assurer bien des reportages sur les chaînes et les réseaux du monde entier. Ici Venise vous dit tout sur ce ticket d’accès qui ne changera pourtant rien, et que d’ailleurs vous n’aurez pas l’occasion de payer de sitôt…

Un éclair dans le ciel calme de l’été vénitien : l’UNESCO se propose de déclasser Venise de patrimoine mondial de l’humanité à patrimoine en péril. Un changement infamant pour la Sérénissime qui se targue volontiers d’être une capitale du développement durable et prétendait inventer un nouveau modèle de tourisme notamment en annonçant une taxe d’entrée dans le centre historique -maintes fois annoncée et toujours repoussée. Paroles, paroles, constate le Comité du Patrimoine de l’UNESCO dans un rapport qui pointe la lenteur, l’insuffisance des mesures et l’absence de vision stratégique commune des autorités locales et nationales italiennes pour la sauvegarde du patrimoine exceptionnel vénitien. 

« Attention aux voleurs ! », c’est ce qu’on serait tenté de crier comme la fameuse auteure de vidéos qui prétend mettre en garde contre les vols à l’arraché dans les lieux les plus fréquentés de Venise. Mais les voleurs ne sont pas forcément ceux-là qu’elle dénonce à grand coup de suggestions stigmatisantes pour les supposées jeunes roms. Comment appeler ceux qui, par leur inaction et leurs incohérences, mettent en péril notre patrimoine, notre héritage commun ? « Attenzione borseggiatori ! »

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Le problème du logement dans le centre historique de Venise est illustré par les revendications des étudiants qui peinent à y trouver un lit à un prix accessible à leur bourse. Le maire de Venise Luigi Brugnaro ne se laisse pas pour autant attendrir et tient des propos polémiques à ce sujet. Dans cet épisode, d’autres propos polémiques : ceux du ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin qui a reproché au gouvernement Meloni d’être inefficace et même inhumain en matière de politique d’immigration. Mais la France est-elle en situation de donner des leçons à l’Italie sur ce terrain ? Et pourquoi le gouvernement Meloni réagit-il avec tant de modération à ces agressions verbales ? Ici Venise vous propose son explication.

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Parmi les nouvelles curieuses de l’hiver 2023, Venise s’est trouvée prise dans une vague d’inquiétude pour la sécheresse qui la frapperait, allant jusqu’à mettre à sec ses canaux et au chômage ses gondoliers. Et votre podcast s’est trouvé obligé de rappeler que Venise est une ville située dans une lagune ouverte sur la mer Adriatique, soumise aux variations des marées. Si la mer monte, globalement et aussi à Venise (à cause du changement climatique), alors il n’y a pas lieu de s’inquiéter de la survenue de basses marées occasionnelles (qui n’ont que très peu à voir avec le changement climatique). Ces basses marées qui iraient plutôt en se raréfiant (logique puisque le niveau de la mer monte) n’ont de sensationnelles que l’importance que leur ont donné des médias soucieux de trouver des illustrations -voire des clichés- à leurs articles sur les déficits des pluies et des réserves d’eau douce sur nos pays.

Votre podcast détricote cette fausse nouvelle et propose aux chroniqueurs de s’intéresser davantage à un autre phénomène, bien réel et mieux susceptible d’illustrer un grave problème continental : celui de la pollution de l’air à Venise.

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Pour les fêtes 2022-2023, votre podcast Ici Venise vous gâte et vous introduit dans l’intime de la vie vénitienne. « Bella e ci vivo » (belle et j’y vis), voilà notre répartie au choeur des « Bella ma non ci vivrei » selon lequel la vie quotidienne ne serait qu’un enfer anti-pratique dans cette ville bellissima, mais sans ronds-points, sans voitures et sans hypermarchés… « Qui viviamo bene » est un tag dans le quartier de Santa Marta, désormais masqué pour les besoins d’une réfection de façade avec crédit d’impôts. Quasi effacé, il reste dans notre coeur.

Encore et toujours, pendant les jours courts à l’affût des rares heures de lumière, à Venise on goûte la bea vita (à ne pas confondre avec la romaine dolce vita). Nous ne vous parlerons pas de Palais des Doges, de Place Saint Marc, de Rialto, de musées, de gondoles, de Biennale ou de carnaval : vous trouverez ça dans n’importe quel guide. Notre bea vita d’habitants est surtout faite de détails, d’un étalage de fruits et légumes aussi beaux que bons à km zéro ou presque, d’un archipel de quincailleries, des meilleurs éboueurs du monde ou d’un salut ponctué du doux nom le plus utilisé ici ...

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Un épisode de grande marée dans l’Adriatique Nord, accompagné de pluies et de vents aurait pu provoquer, en novembre 2022, une acqua alta « record » à Venise. Les deux plus fortes du XXème siècle ont eu lieu en novembre 1966 et 2019. L’acqua alta de novembre 2022 aurait pu s’inscrire à un niveau proche de ces événements de référence, mais elle n’a tout simplement pas eu lieu. En effet, le MoSE, système de digues mobiles installées aux passes de communication entre la lagune et la mer a parfaitement fonctionné, pour la première fois dans des conditions vraiment critiques. Les monuments, les habitations, les commerces et les rues du centre historique de Venise n’ont connu aucun débordement des eaux, alors que les vagues se brisaient sur les caissons barrant les entrées de la mer. La tempête étant survenue le lendemain de la fête vénitienne par excellence de la Madonna de la Salute, on n’a pas manqué d’évoquer un sauvetage miraculeux de Venise dans la pure tradition du récit local. Le système insulaire de la lagune, dont le centre historique de Venise, serait-il donc enfin protégé des dégâts de l’acqua alta par ce coûteux Mose longuement attendu, aussi espéré que décrié ? En fait, bien des inconnues demeurent, à commencer par le financement de son fonctionnement à venir. Pour en savoir plus, écoutez cet épisode d’Ici Venise qui actualise le dossier de l’acqua alta et du Mose.