Internet nous donne l’impression que nous sommes plus intelligents que nous ne le sommes réellement.

Selon une récente étude de l’Université Yale, publiée dans le Journal of Exprimental Psychology, les personnes connectées à Internet ont une certaine assurance qu’ils pourront résoudre plusieurs problèmes de leur vie quotidienne, allant de fixer un problème technique d’un ordinateur jusqu’à concevoir le plan d’une nouvelle cuisine.

Les étudiants croient également qu’Internet les aidera notamment à avoir des pistes de solutions à d'épineux problèmes de mathématiques.

Mais une fois qu'elles n'ont pas accès à Internet, ces mêmes personnes, qui doivent faire appel à leur propre intelligence, perdent cette assurance « artificiellement gonflée ».

« Internet est un puissant outil où vous pouvez poser n’importe quelle question et avoir des réponses, au bout des doigts, tirées d’une certaine intelligence collective à travers le monde », a indiqué Matthew Fisher, le chercheur en chef qui a dirigé cette étude.

« C’est devenu facile de confondre ses propres connaissances à celles puisées d’Internet », a-t-il ajouté.

Les chercheurs ont expérimenté notamment le comportement des participants face à des questions comme « Comment fonctionne une fermeture éclair?» et « Comment les tornades se forment-elles? ». Ceux qui sont connectés à Internet ont montré une confiance plus élevée de pouvoir répondre à ces questions comparativement à ceux qui ne le sont pas.

Les participants branchés à Internet pensaient également que leur cerveau était plus actif : dans une expérience où les chercheurs leur montraient des captures IRM sur les activités d’un cerveau et leur demandaient lesquelles les représentaient. Ils ont choisi les images les plus actives.

Dans une autre série d’expériences touchant l’impact d’Internet sur l’Intelligence émotionnelle des participants, ces derniers devaient répondre à des questions comme « Pourquoi êtes-vous proche d’un(e) ami(e) en particulier plutôt que d’un(e) autre? ». Les participants connectés à Internet n’avaient plus la même confiance pour donner des explications à ce genre de questions.

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Zoubeir Jazi