Les garçons bouchers , pas le groupe de musique de François Hadji-Lazaro , est le groupe Facebook regroupant les bouchers essentiellement francophones et autres de 72 pays ! Le podcast des garçons bouchers et de Zoé Henry Retrouvez dans cet épisode du Podcast des commerçants l’interview de Zoé Henry le créateur du plus gros groupe Facebook de bouchers francophones mais accueillant aussi des pro d’autres pays . Il nous raconte pourquoi et comment il a eu envie de partager avec ses confrères bouchers et est passé outre son aversion informatique en 2013 pour créer ce lieu de partage. Abonnez vous au podcast sur toutes les plateformes . Spotify , Apple itunes , google cast , deezer ,…. Le livre recommandé par Zoé est à trouver ici ! CLIQUEZ l’image pour l’acheter ! L’interview de Pierre Weil Voici la retranscription de son interview pour lecteur.com Après « Tous gros demain » et « Mon assiette, ma santé, ma planète » (2007 et 2010), Pierre Weill approfondit ses recherches sur les liens entre production agricole, industrie agro-alimentaire et santé publique. Dans son dernier essai, « Mangez, on s’occupe du reste », cet ingénieur agronome explore les solutions actuelles pour améliorer en amont la qualité nutritionnelle de notre alimentation. Le point de départ de votre livre était le scandale des lasagnes à la viande de cheval, à la demande de votre éditeur. Mais vous ne vous êtes pas du tout arrêté à cette question… L’utilisation de la viande de cheval n’avait qu’un but : augmenter les bénéfices de 1 %, soit 5 centimes par barquette. Je m’en suis servi pour développer une réflexion plus globale sur ces chiffres : Autant dépenser ces 1 % pour manger mieux ! Ce que je démontre depuis plusieurs années, via des études statistiques, mais aussi des études biologiques sur des groupes tests, c’est que plus le système de production fait baisser les prix de l’alimentation, plus la santé se dégrade : d’où la victoire, entre autres, de l’obésité ou du diabète. A cause de quoi ? De l’appauvrissement nutritionnel des produits de l’agriculture, qu’il faut aujourd’hui compenser par la chimie. Par exemple, avec des gélules d’omega 3 ou d’omega 6, ou via des aliments enrichis (les margarines, par exemple). Mais ces acides gras aux vertus anti-oxydantes et anti-inflammatoires sont censés se retrouver naturellement dans l’alimentation. Il faut donc changer le système en amont. Ce qui risque d’être difficile… Pour un marché de plusieurs milliards d’euros, faire machine arrière sera très dur, mais on peut progresser à petit pas. Pour ne citer qu’un exemple : tout le barouf autour de l’huile de palme a forcé les industriels à s’adapter et, en France du moins, sa prévalence a beaucoup diminué, aussi bien dans les plats cuisinés que dans les biscuits ! De mon côté, je développe l’agriculture à vocation santé à travers le label Bleu Blanc cœur qui gagne du terrain chez certains agriculteurs. Les changements que vous appelez trouvent-ils un écho chez les décideurs ? Oui et non. Des directeurs de coopérative commencent à dire : « Nous ne pouvons plus faire comme si nous ne savions pas ». Malheureusement, ceux qui ne veulent pas surmonter l’opacité des systèmes de production restent encore majoritaires. La solution pourra venir, entre autres, d’une plus grande transparence. A ce titre, une firme canadienne, Spectel, développe actuellement un système portatif qui permettra au consommateur de littéralement scanner son alimentation, par spectographie. Au supermarché, nous pourrons mieux comparer les œufs, le lait, mesurer les pesticides, les allergènes, les omega 3. Même si cela ne concernera pas tout le monde, cela forcera un auto-contrôle et la qualité de la production augmentera. « Mangez, on s’occupe du reste », de Pierre Weill, éd. Plon. Hassina Mimoune Laissez vos commentaires ici et n’oubliez pas de mettre 5 étoiles sur Itunes , c’est ce qui fait réussir le podcast et être plus visible . Partagez cet épisodes des garçons bouchers et pour se rap...