Lundi soir a débuté l’examen du projet de loi de finances sur sa partie « recette » et ses 3500 amendements à débattre avant vendredi. Autant le dire tout de suite, Michel Barnier joue l’avenir de son jeune gouvernement dans les semaines qui viennent et la situation va être très compliquée. D’un côté le NFP ne souhaite pas voter le budget tel que présenté par le gouvernement, de l’autre le « socle commun » qui réunit les républicains, les centriste et les députés de l’ancienne majorité du parti d’Emmanuel Macron ne sont pas tout à fait d’accord entre eux et la base est fragile. Enfin, il ne faut pas oublier le RN qui attend patiemment son heure, près à peser dans la censure du gouvernement si jamais ce dernier s’écarte un peu trop de ce que souhaite ce parti, faisant planer une menace permanente sur le gouvernement… Bref, la situation est explosive, et vous l’avez compris, la question de la motion de censure, qu’elle soit provoquée ou spontané jouera surement les arbitres…
Or, aucun parti n’a réellement intérêt à ce que cette arme soit utilisée, d’autant plus que la dissolution de l’Assemblée nationale n’est plus possible, entrainant une rupture dans le système de check and balances comme la Vème république n’en a quasiment jamais connu… Donc aujourd’hui je vous explique tout ça, et à quel point la situation juridique du point de vue constitutionnel autour de ce budget 2025 est tendue.