Aliénor d’Aquitaine, figure emblématique du XIIe siècle, reste l’un des personnages les plus marquants de l’histoire européenne. Sa vie, rythmée par les luttes de pouvoir, les croisades et les intrigues politiques, continue de fasciner et d’inspirer les Aquitains et bien au-delà.

Au moment où nous retrouvons Aliénor, elle est emprisonnée dans la campagne anglaise, sur ordre de son époux, Henri II Plantagenêt. Ce confinement prendra fin en 1189, à la mort du roi. Libérée, elle se consacre à préparer le couronnement de son fils, Richard Cœur de Lion, le 3 septembre de la même année. Ce couronnement marque le début d’une nouvelle ère, mais également de nouveaux défis pour la reine-mère.

Un an seulement après son accession au trône, Richard quitte l’Angleterre pour mener la troisième croisade, laissant Aliénor régente du royaume. Pendant cette période, elle doit faire face à de nombreuses menaces, notamment celles de Philippe Auguste, roi de France, qui convoite les territoires angevins. Aliénor répond avec une fermeté exemplaire : elle fait fortifier plusieurs châteaux pour protéger les terres de son fils.

La régence d’Aliénor est marquée par des épreuves intenses. Alors qu’elle se rend en Angleterre pour contrer les ambitions de Jean Sans Terre, son plus jeune fils, Richard est capturé sur le chemin du retour d’Orient. Fait prisonnier par l’empereur germanique Henri VI, il est retenu contre une rançon colossale : 34 tonnes d’argent. Aliénor, infatigable, mobilise toutes ses ressources et parvient à rassembler la somme en quelques mois. Elle ramène Richard en Angleterre en 1194 et rétablit son autorité sur le trône.

Aliénor décide ensuite de se retirer à l’abbaye de Fontevraud, un lieu qui deviendra son havre de paix. Toutefois, elle en sortira à deux reprises pour des missions politiques cruciales. En 1199, après la mort tragique de Richard en Limousin, Aliénor contraint les barons d’Aquitaine à reconnaître l’autorité de Jean Sans Terre, désormais roi d’Angleterre.

À l’âge de 80 ans, elle franchit les Pyrénées pour négocier le mariage de sa petite-fille, Blanche de Castille, avec le futur roi de France. Ce mariage, qu’elle arrange personnellement, scelle une alliance décisive entre les royaumes de France et d’Angleterre.

Jusqu’à sa mort le 1er avril 1204, Aliénor d’Aquitaine n’aura cessé de construire et de protéger un état aquitain fort, laissant une empreinte durable dans l’histoire. À travers ses actions, elle a marqué l’imaginaire collectif des Aquitains, incarnant à la fois la force, la diplomatie et la résilience.

Pour aller plus loin : Découvrez l’histoire d’Aliénor d’Aquitaine dans les ouvrages Femme d’Oc de Jordi Labouisse ou Les mots d’Aliénor de Cathy Bernard, aux éditions Confluence.

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Aliénor d’Aquitaine, une figure emblématique de l’histoire médiévale, continue de fasciner par son rôle crucial dans les événements politiques de son époque. Cet article retrace la vie extraordinaire d’Aliénor, de sa libération de captivité à son influence durable sur l’Aquitaine et l’Europe.

En 1189, Aliénor est libérée de sa captivité en Angleterre après la mort de son mari, Henri II Plantagenêt. Cette libération marque le début d’une nouvelle phase de sa vie où elle prépare le couronnement de son fils, Richard Cœur de Lion, le 3 septembre 1189. Cependant, la tranquillité est de courte durée : un an plus tard, Richard part pour la troisième croisade, laissant à sa mère la responsabilité de la régence.

Philippe Auguste, roi de France, menace les territoires angevins malgré sa promesse à Richard. Pour contrer cette menace, Aliénor fortifie plusieurs châteaux avant de retourner en Angleterre. Là, elle doit faire face à une autre crise : Jean sans Terre, son plus jeune fils, tente de s’emparer de la couronne durant l’absence de Richard.

Informé des troubles en Angleterre, Richard revient précipitamment d’Orient. Malheureusement, il est capturé et remis à l’empereur germanique Henri VI, qui exige une rançon exorbitante de 34 tonnes d’argent pour sa libération. Aliénor parvient à rassembler cette somme en quelques mois, permettant à Richard de rentrer en Angleterre en 1194 et de retrouver son trône.

Après avoir rétabli Richard sur le trône, Aliénor se retire à l’abbaye de Fontevraud. Cependant, elle ne reste pas inactive. À 77 ans, après la mort de Richard en Limousin, elle contraint les barons d’Aquitaine à soutenir Jean sans Terre, le nouveau roi. À 80 ans, elle franchit les Pyrénées pour négocier en Espagne le mariage de sa petite-fille Blanche de Castille avec l’héritier du trône de France.

Aliénor retourne définitivement à Fontevraud où elle décède le 1er avril 1204, à l’âge de 82 ans. Sa vie entière a été dédiée à la construction d’un état aquitain solide et son influence perdure dans l’inconscient collectif des Aquitains.

Encore aujourd’hui, Aliénor d’Aquitaine est une figure majeure de l’histoire de l’Aquitaine. Elle est célébrée non seulement pour ses compétences politiques et diplomatiques, mais aussi pour son rôle de mère et de protectrice de ses enfants et de ses territoires.

Pour ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance sur cette reine exceptionnelle, deux ouvrages sont particulièrement recommandés :

Ces livres offrent une perspective détaillée sur la vie et l’héritage d’Aliénor d’Aquitaine, éclairant davantage son rôle déterminant dans l’histoire médiévale européenne.

Aliénor d’Aquitaine est bien plus qu’une figure historique ; elle incarne la résilience, la stratégie et l’amour maternel. Son parcours impressionnant, marqué par des moments de grande adversité et de triomphe, continue d’inspirer et de captiver l’imaginaire collectif. Merci, Aliénor, pour ton héritage impérissable.

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Aliénor d’Aquitaine, figure emblématique du Moyen Âge, marque l’histoire dès son plus jeune âge. À 13 ans, entourée par la grandeur de l’Aquitaine, elle épouse le roi Louis VII. Ensemble, ils ont deux filles, mais leur union se termine le 21 mars 1152. Aliénor retourne alors en Aquitaine, un duché puissant non rattaché à la couronne de France.

À seulement 19 ans, huit semaines après son divorce, elle se marie avec Henri Plantagenêt le 18 mai 1152 à Poitiers. Ce mariage change la destinée de l’Europe. Un an plus tard, elle donne naissance à leur premier fils, Guillaume. Ensemble, Aliénor et Henri auront huit enfants, dont les célèbres Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre.

En 1154, Henri Plantagenêt devient roi d’Angleterre. Le couple se retrouve à la tête d’un empire s’étendant de l’Écosse aux Pyrénées, provoquant de nombreux conflits avec le roi de France. En Aquitaine, les barons rebelles, comme le troubadour et seigneur du château de Hautefaux, Bertrand de Born, défient l’autorité royale. Pour stabiliser la région, Henri installe leur fils, Richard Cœur de Lion, à Poitiers en 1169. Pendant quatre ans, Aliénor et Richard tiennent une cour brillante, célébrant l’amour courtois.

Pendant ce temps, en Angleterre, Henri Plantagenêt affiche ouvertement sa relation avec Rosamonde de Clifford, créant des tensions. Aliénor, poussant ses fils à la rébellion, subit les conséquences de ce conflit familial. Henri décide de la capturer et de l’assigner à résidence dans la campagne anglaise, sous une surveillance stricte.

La fin de vie d’Aliénor reste incertaine. Va-t-elle finir ses jours en captivité ? Pour découvrir la suite de cette fascinante histoire, écoutez la chronique occitane, mardi prochain à 7h20 dans la matinale de Mathieu. Adi Shatz et Bouno Semane !

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Aliénor d’Aquitaine, une figure emblématique du Moyen Âge, est devenue reine de France le jour de Noël 1137, en épousant le roi Louis VII dans la cathédrale de Bourges. Retour sur une vie fascinante marquée par la culture, les croisades, et les tumultes conjugaux.

Aliénor d’Aquitaine, originaire du duché d’Aquitaine, un centre culturel et civilisé de l’époque, arrive à la cour de France en tant que reine, apportant avec elle l’élégance et le raffinement de sa région natale. Cependant, son nouveau foyer est bien différent de ce qu’elle a connu. Elle se retrouve mariée à Louis VII, un roi morose et dépourvu de charisme, dans une cour aux mœurs rudes. Aliénor, encore jeune (elle n’avait pas vingt ans), tente d’insuffler de la gaieté à cette cour austère, aidée par des troubadours, des jongleurs et des dames d’Aquitaine qui l’ont suivie.

Malgré ses efforts, les seigneurs parisiens n’apprécient pas les raffinements de l’amour courtois qu’Aliénor cherche à promouvoir. Le décalage culturel est immense, et Louis VII, incapable de s’adapter, sombre dans un état de malaise. C’est ainsi qu’Aliénor le persuade de partir en croisade, espérant ainsi trouver une échappatoire à cette vie de cour étouffante.

Le 12 mai 1147, Aliénor et Louis VII quittent Paris à la tête de leur armée pour la Deuxième Croisade. Après un périple ardu, ils atteignent Constantinople puis Antioche en 1148, où ils sont accueillis par Raymond de Poitiers, l’oncle d’Aliénor. Dans cette ville, Aliénor retrouve l’ambiance joyeuse et festive de son Aquitaine bien-aimée, contrastant fortement avec l’ambiance pesante de la cour de France.

Cette période de relative légèreté ne dure pas. Des tensions croissantes entre Aliénor et Louis VII éclatent à Antioche. Le roi, méfiant des relations proches entre Aliénor et son oncle Raymond, la force à quitter précipitamment la ville pour Jérusalem. L’expédition française se solde par un échec retentissant, et le couple royal rentre en France séparément, leur relation brisée de façon irrémédiable.

Le 21 mars 1152, un concile réuni à Beaugency prononce la dissolution du mariage d’Aliénor et de Louis VII. Aliénor d’Aquitaine n’est plus reine de France. À partir de ce moment, une nouvelle page de sa vie commence, mais que va-t-elle devenir ? Pour le découvrir, ne manquez pas la suite de notre chronique occitane, diffusée mardi prochain à 7h20 dans la matinale de Matthieu sur REM 98.4 FM.

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Ce matin, REM Radio vous invite à plonger dans l’histoire fascinante d’Aliénor d’Aquitaine à travers le livre « Femme d’Oc » de Jordi LABOUYSSE. Connue également sous les noms d’Éléonore d’Aquitaine ou Éléonore de Guyenne, Aliénor est souvent appelée la grand-mère de l’Europe en raison de son influence majeure sur le continent.

Aliénor d’Aquitaine a vécu un destin exceptionnel. Deux fois reine, elle a été l’épouse de Louis VII, roi de France, et plus tard de Henri II, roi d’Angleterre. Mère de deux rois d’Angleterre, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, Aliénor a traversé le XIIe siècle, une époque marquée par la renaissance des arts et l’épanouissement du fin amour, porté par les troubadours.

Née dans une famille influente, Aliénor était la petite-fille de Guilhem Nao, considéré comme le premier troubadour, et a reçu une éducation raffinée à la cour d’Aquitaine. Son père, Guillaume X, encourageait les troubadours, dont le gascon Serkamoun. À 14 ans, elle est déclarée héritière du duché d’Aquitaine, l’un des plus vastes et riches territoires de l’époque. Son père meurt lors d’un pèlerinage à Compostelle, et à 15 ans, Aliénor devient duchesse d’Aquitaine.

Aliénor, jeune, belle et immensément riche, suscite la convoitise de nombreux princes européens. Elle se marie avec Louis, fils de Louis VI le Gros, roi de France, le 24 juillet 1137 à la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Quelques jours après leur mariage, la mort du roi Louis VI fait de Louis et d’Aliénor les nouveaux souverains de France. Le jour de Noël 1137, à seulement 15 ans, Aliénor est couronnée reine de France.

Aliénor d’Aquitaine est enterrée à l’abbaye de Fontevraud et demeure dans les mémoires comme une femme libre, avisée en politique, énergique et cultivée. Elle symbolise une véritable joie de vivre et laisse un héritage durable à travers l’Europe.

Pour en savoir plus sur la langue d’Aliénor et des troubadours, ne manquez pas l’émission « Adichatz » sur REM Radio, diffusée le mardi de 18h à 19h et le dimanche de 14h à 15h. Vous pouvez également retrouver cette émission en podcast.

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Depuis les rues pavées de La Réole, ville millénaire de Gironde, résonne encore l’écho de la Foire de la Tutsan. Cet événement, désormais la deuxième foire la plus importante de Gironde après Bordeaux, a attiré pas moins de 50 000 visiteurs cette année. Mais au-delà de l’effervescence de cette fête, c’est un autre héritage qui marque profondément l’histoire de cette petite ville d’art et d’histoire : la légende de Jan de la Reula

Fondée autour d’un prieuré bénédictin en 977, La Réole, aussi appelée la Reula est un véritable trésor historique. Elle a été le théâtre d’événements majeurs, notamment avec le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et du roi d’Angleterre Henri II en 1154, qui fit entrer la ville dans les possessions anglaises. En 1190, Richard Cœur de Lion y bâtit le premier hôtel de ville de France, un monument qui témoigne encore aujourd’hui de la richesse patrimoniale de la cité.

Cependant, La Réole n’a pas été épargnée par les tumultes de l’histoire. La ville fut assiégée à de nombreuses reprises durant la guerre de Cent Ans, puis en 1577, les Huguenots la prirent et la saccagèrent. Plus tard, en 1629, Richelieu ordonna le démantèlement de la forteresse et du château. La ville subit de nouveaux ravages lors de la Fronde.

C’est dans ce contexte de conflits incessants que naît la légende de Jan de la Reula, un personnage mythique devenu symbole de résistance et de bravoure. Jan, un soldat d’exception, incarne la capacité des habitants de La Réole à se relever après chaque siège, chaque dévastation.

La chanson de Jan de la Reula, écrite par un matelot pour honorer ce héros, raconte ses exploits militaires mais aussi ses malheurs amoureux. Selon la légende, même le roi Henri IV chantait « Jan de la Reula », reconnaissant ainsi la valeur et le courage du soldat.

Aujourd’hui, la mémoire de Jan de la Reula perdure grâce au groupe L’Os Reulès et à l’émission Adishatz sur REM, la radio locale associative de l’Entre-Deux-Mers. Le 2 novembre 2024, lors de la Foire de La Réole, un podcast a été réalisé pour célébrer ce héros légendaire. À travers leurs chants, L’Os Reulès ravive la flamme de Jan de la Reula, nous rappelant qu’il est possible d’être un grand soldat tout en étant vulnérable en amour.

Pour ceux qui souhaitent plonger plus profondément dans la culture occitane et la légende de Jan de la Reula, l’émission Adishatz est un rendez-vous incontournable. Diffusée sur REM, Adishatz offre une heure de découverte en langue occitane chaque mardi de 18h à 19h et dimanche de 14h à 15h. C’est l’occasion d’entendre la chanson de Jan de la Reula et de mieux comprendre la richesse culturelle de cette région.

Retrouvez toutes les émissions d’Adishat et bien plus encore sur REM, votre radio locale sur 98.4 FM, et découvrez l’histoire et les héros qui façonnent notre belle région de l’Entre-Deux-Mers.

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Dans la chronique occitane d’aujourd’hui, nous vous emmenons à la découverte de Juan Petit Quedanz, un personnage emblématique des légendes occitanes, et de sa célèbre danse intergénérationnelle. Qui parmi nous n’a pas, enfant, dansé au rythme de cette mélodie entraînante ? Cette danse joyeuse et fédératrice, semblable aux « hip-hops » modernes, a traversé les âges, portant avec elle un héritage riche et poignant.

La légende de Juan Petit qui danse trouve ses racines dans un événement historique marquant. En juin 1643, à Villefranche-de-Rouergue, plus de 12 000 paysans, excédés par les lourds impôts royaux, se révoltèrent et envahirent la ville. Ces révoltés, connus sous le nom de « croquants », prirent pour chef Joan Petit, un chirurgien, et Lapaglio, un aubergiste.

Ces leaders charismatiques réussirent à obtenir de l’intervenant royal, Charlottetown, la signature d’une déclaration supprimant les impôts pour l’année, garantissant que les paysans ne seraient pas traités comme des rebelles. Cependant, en septembre 1643, le comte de Noailles, sénéchal et officier du roi, fit arrêter Joan Petit et Lapaglio. Malgré les efforts des paysans pour les protéger, les forces royales furent victorieuses. Joan Petit et Lapaglio furent exécutés publiquement, et leurs têtes exposées sur les tours et ponts de la ville.

Malgré la gravité de ces événements, la mémoire collective a choisi de retenir une version plus douce et festive de l’histoire. En 1984, la danse de Joan Petit qui danse est devenue un symbole de résilience et de joie. On s’amuse, on rit, on danse, et on laisse de côté la dure réalité historique. Peut-être est-ce mieux ainsi, car la danse perpétue une tradition de bonheur partagé, loin des souffrances du passé.

Juan Petit qui danse ne représente pas seulement une danse ou une légende. Il est aussi un rappel de la richesse de la langue occitane, parlée autrefois par Lapaglio et Joan Petit. Aujourd’hui encore, cette langue continue de vibrer grâce à des artistes comme le chanteur Eric Fraj, qui perpétue cette tradition culturelle.

En revivant ces moments à travers la danse et la musique, nous honorons la mémoire de ceux qui ont marqué l’histoire occitane. La danse de Juan Petit qui danse est plus qu’une simple chorégraphie : elle est un pont entre le passé et le présent, un hommage aux luttes et aux joies de nos ancêtres.

Plongez dans l’univers enchanteur de l’occitan et laissez-vous emporter par les mélodies d’Eric Fraj.

Bonne journée à tous et à bientôt sur REM 98.4 FM !

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L’Occitanie, terre riche en histoire et en culture, est souvent désignée comme le pays de la « langue d’oc ». Cette expression poétique trouve ses racines dans la manière de dire « oui » dans cette région, distincte des autres dialectes français. En effet, au nord de la Loire, on dit « oui », tandis qu’au sud, c’est « òc » qui est utilisé.

Cette distinction remonte au XIIIe siècle, grâce au grand poète toscan Dante Alighieri, qui a eu l’idée de classifier les langues selon leur manière de dire « oui ». Ainsi, en Italie, on retrouve « si », en Allemagne « ja », en France « oui » et en Occitanie « òc ». Cette classification a permis de mieux comprendre les différences linguistiques à travers l’Europe médiévale.

Aux XIIe et XIIIe siècles, l’occitan devient la première langue littéraire de l’État Médiéval grâce aux troubadours. Ces poètes-musiciens ont parcouru les cours d’Europe, chantant l’amour courtois et répandant la langue occitane à travers leurs compositions. Ce mouvement a permis à l’occitan de se hisser au rang de langue de prestige dans tout le continent.

Cependant, l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, promulguée par François Ier, impose le français comme langue officielle pour tous les actes administratifs. Cette mesure marque le début du déclin de l’occitan, accentué par la Révolution française qui promeut une langue nationale unifiée pour diffuser ses idéaux. À l’école républicaine, les enfants doivent parler français, et ceux qui s’expriment en occitan sont punis, renforçant l’idée que l’occitan n’est qu’un patois rustique et grossier.

Au XIXe siècle, un renouveau littéraire permet à l’occitan de regagner de l’importance. Frédéric Mistral, l’un des figures de proue de ce mouvement, obtient le prix Nobel de littérature en 1904 pour ses œuvres en occitan. Ce prix symbolise la reconnaissance internationale de la langue et de la culture occitane.

Il faudra attendre les années 1950 pour que l’enseignement de l’occitan soit réintroduit en option dans le système éducatif national. Cette réintroduction marque un tournant pour la préservation et la transmission de la langue occitane aux nouvelles générations.

Aujourd’hui, l’occitan est parlé par environ un million de locuteurs répartis dans 33 départements français, ainsi qu’au Val d’Aran en Espagne et dans quelques vallées du Piémont italien. Malgré les défis, la langue occitane continue de vivre grâce à l’engagement des associations locales, des initiatives culturelles et de l’enseignement.

L’Occitanie, avec sa riche histoire linguistique, illustre la diversité et la complexité des langues régionales en France. La langue d’oc, ou occitan, reste un symbole fort de l’identité culturelle de cette région. Grâce aux efforts de préservation et de promotion, l’occitan continue de résonner dans les cœurs et les esprits des habitants de l’Entre-Deux-Mers et au-delà.

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La roue de l’année est un concept fascinant qui évoque une vision cyclique du temps, profondément ancrée dans diverses traditions religieuses et païennes modernes. Présentée sous la forme d’une roue, cette notion permet de comprendre comment les saisons influencent nos vies et nos pratiques spirituelles.

Qu’est-ce que la Roue de l’Année ?

La roue de l’année divise l’année en huit phases principales, marquées par des moments clés tels que les solstices, les équinoxes, et d’autres dates intermédiaires. Ces moments sont souvent associés à des fêtes et des célébrations qui rythment la vie des communautés, telles que la Chandeleur, Beltane, et Lunasa, entre autres.

Les Origines Celtiques et Germaniques

Ce concept trouve ses racines dans les traditions celtiques et germaniques préchrétiennes, qui avaient une compréhension intuitive des cycles de la nature. Par exemple, la Chandeleur, qui célèbre la lumière croissante, se rapproche de la saison du carnaval, annonçant l’arrivée du printemps. De même, Beltane, célébré le 1er mai, marque le début de l’été, tandis que Lunasa, le premier d’août, symbolise le début des récoltes.

Les Pratiques Modernes

Aujourd’hui, de nombreuses pratiques spirituelles contemporaines, comme la Wicca, s’appuient sur ces traditions anciennes. Ces croyances mettent en avant l’harmonie entre l’homme et la nature, tout en soulignant l’importance des cycles saisonniers dans le cadre de la spiritualité moderne. Les célébrations peuvent varier, mais elles sont toutes ancrées dans le respect des rythmes naturels.

Un Impact sur la Vie Quotidienne

Au-delà des aspects spirituels, la roue de l’année a également influencé des pratiques sociales et économiques. Dans les îles britanniques, par exemple, les « quarter days » (jours de trimestre) étaient traditionnellement des moments de paiement de loyer ou de début de période scolaire, témoignant ainsi de l’impact de ces cycles sur la vie quotidienne.

La roue de l’année nous rappelle l’importance des saisons et des cycles naturels dans nos vies. En célébrant ces moments clés, nous nous reconnectons à nos ancêtres et à la terre, en honorant les rythmes qui nous unissent tous. Que vous soyez attiré par les traditions anciennes ou que vous souhaitiez simplement mieux comprendre les saisons, la roue de l’année offre un cadre riche pour explorer notre relation à la nature et à la spiritualité.

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