Notre époque semble convaincue d’une chose : l’homme, pour s’accomplir, doit s’affranchir de ses appartenances singulières et devenir un citoyen du monde. Elle tiendrait ainsi la vieille promesse du cosmopolitisme. Une nouvelle civilisation naîtrait ainsi dans les métropoles aujourd’hui, qui reliées entre elles de mille manières, tisseraient un lien social mondial. Mais qu’est-ce qui se joue à travers la question du cosmopolitisme. Est-il compatible avec la démocratie, qui traditionnellement, s’ancrait dans le cadre national? Que faire avec les identités nationales qui semblent aujourd’hui renaître, au moment même où les organisations supranationales comme l’Union européenne entrent en crise? Pour réfléchir à ces questions, je reçois aujourd’hui Joseph Yvon Thériault qui fait paraître ces jours-ci Sept leçons sur le cosmopolitisme, aux éditions Québec-Amérique.