Acteur clé de la justice pénale, le Parquet est, en France, l’héritier d’une longue tradition historique qui a connu au cours de la période contemporaine une évolution considérable.
L’identité même des magistrats du Parquet s’est transformée à mesure des nouveaux enjeux de la politique pénale. Leur rôle essentiel de titulaires de l’action publique se place désormais dans une position stratégique pour la définition, l’organisation et la mise en œuvre d’un ensemble élargi des filières pénales.
Les fonctions de représentation de l’institution judiciaire dans les instances des politiques publiques de sécurité se sont multipliées au cours des deux dernières décennies pour le Parquet, qui s’est pleinement investi dans ce rôle récent d’acteur territorial.
Parallèlement, ses fonctions de directeur d’enquête n’ont cessé de croître et les cadres d’enquête se sont développés.
Ces évolutions l’ont cependant installé dans une position ambigüe, avec parfois des périodes tourmentées et des écueils d’ordre statutaire, budgétaire, technique ou politique.
Pour y faire face et les surmonter, les valeurs personnelles, morales et déontologiques des magistrats du Parquet peuvent-elles suffire ou faut-il envisager sa réforme en profondeur ?
Telles sont les questions actuelles que l’ensemble des magistrats, des auditeurs de justice ou des étudiants peuvent se poser à la lumière de l’importante évolution de ce corps, de son fonctionnement, de ses missions et de ses vertus.
Pour y répondre nous avons le plaisir de recevoir une nouvelle fois dans les podcasts de l’ISP, Francis Nachbar, procureur général honoraire.