La force de cette prophétie est soulignée par les impératifs qui l'introduisent : Dieu avait dit à son peuple d'écouter sa Parole (51.1, 4, 7), et le peuple avait répondu en lui demandant de se réveiller et d'agir (51.9). Maintenant, par son prophète, le Seigneur pousse son peuple, représenté par la ville de Jérusalem, à se réveiller (51.17, 52.1), car il va complètement changer son sort. Dans des termes auxquels font écho la prophétie de Jérémie et le livre des Lamentations, Ésaïe décrit le malheur de Jérusalem, qu'il imagine comme celui d'une femme qui a perdu ses fils par la guerre et la famine (18-19). Punie par Dieu qui a utilisé la main de l'ennemi, la ville est en ruine et personne ne la plaint. Pourtant, Dieu viendra à son aide et ce sera au tour de ses ennemis de connaître la colère de Dieu. (...)