La tradition chrétienne désigne ce psaume comme un psaume de pénitence. Cette désignation correspond certes aux paroles du psalmiste. Cependant, une question reste ouverte : comment interpréter ces paroles, comment habiter une telle démarche ? À la manière de Pierre ou celle de Judas ? Pierre, après avoir trahi Jésus, est resté en lien de cœur avec son Seigneur, ce qui a donné une issue restauratrice à la crise provoquée par son offense. Judas, terrassé par la culpabilité, a mis fin à ses jours. Quelle image avons-nous de la justice de Dieu ? Une justice punitive qui condamne le pécheur ? Ou une justice restaurative d’un Dieu qui ne désire pas la mort du coupable, mais qui offre sa grâce, son salut et sa bienveillance à quiconque revient à lui et fixe ses regards sur lui à l’image des Hébreux qui regardaient au serpent de bronze ? David a fauté. (...)