Pourquoi certaines personnes, pourtant intelligentes et éduquées, en viennent-elles à justifier l’injustifiable ? Qu’est-ce qui pousse un homme d’État à trahir son pays, à livrer son peuple à l’occupant et à devenir complice des pires atrocités ?
L’Histoire regorge d’exemples terrifiants, et pourtant, les mécanismes qui conduisent à ces dérives sont toujours à l’œuvre aujourd’hui.
Tout commence par une émotion universelle : la peur.
Lorsque nous avons peur de perdre notre place, notre statut, notre identité ou notre influence, nous cherchons un coupable. Et ce coupable, nous allons peu à peu le déshumaniser, jusqu’à le percevoir comme une menace existentielle qu’il faut éliminer.
C’est le processus qui a conduit Vidkun Quisling, homme d’État norvégien, à faciliter l’invasion de son propre pays par l’Allemagne nazie, persuadé d’agir pour un bien supérieur. C’est aussi un schéma que l’on retrouve, toutes proportions gardées, dans certaines dynamiques de harcèlement ou d’exclusion en entreprise.