Les entreprises sont-elles à leur place, quand elles nous parlent d’éthique ? Quand on creuse le sujet de la morale, c’est à dire d’un ordre établi qu’on élèverait en référent, on comprend soudainement que ses fondations vacillent. La morale n’est plus sérieusement fondée. Alors, dans ce cas, à quel saint se vouer ? On comprend que les fondements de la morale de demain sont à inventer. Laurent Kollen pose alors la question de l’éthique de demain, du combat pour une société moderne, mais à unifier. Car, elle est là l’ambition de l’éthique : fédérer les citoyens - et les salariés qu’ils sont dans le même temps - autour d’une vision ou d’un chemin commun. Ici, on dévoile l’éthique de demain.

Survenu dans nos vies sans prévenir à l’occasion de la pandémie Covid-19, le télétravail aura déclenché, semble-t-il, un mouvement irréversible sur nos organisations et nos vies. Le moment est historique. On ne reviendra pas au monde d’avant. Le travail va devenir hybride mêlant physique et distanciation. Un nouvel équilibre va émerger. Le rapport à l’entreprise sera bouleversé : l’engagement de chacun remplacera la vie sociale d’avant, la culture du résultat effacera la culture de l’effort, et nos vies professionnelles seront, comme jamais, programmées. La société sera distanciée.

D’un côté il y a de la diversité dans le monde salarié. De l’autre il y a un besoin de cohésion, de partage d’unicité. Comment fédérer ? Comment mobiliser ? On a vu des valeurs et des chartes fleurir, parfois sans fondements et sans succès. Il y a une autre voie : celle de la culture d’entreprise. La culture unit, homogénéise les pratiques, change les comportements, élève l’exigence, agit en continu et façonne la performance. La culture d’entreprise, c’est un champ de progrès opérationnel pour parvenir à transformer les organisations.

Le monde gagne en intelligence. Traitées avec science, les masse de données collectées permettront plus que jamais de prédire, là où avant on se contentait de prévoir. Quel impact ce phénomène va-t-il avoir sur la vie en entreprise et le management. Comment vivrons nous l’entreprise quand tout sera déjà planifié par avance ? Nous n’aurons plus qu’à contrôler le bon déroulement des opérations. Nos vies professionnelles seront-elles plus fluides ?

Mais quel est-il ce fameux mode managérial qui permettrait d’obtenir le meilleur rendement d’un salarié ? La bienveillance ? La compétition ? Laurent Kollen pose le sujet. On apprendra ici de l’expérience de Google. On évoquera l’importance de la parole libre. On parlera du droit à l’erreur. Et surtout, on y découvrira la notion de sécurité psychologique qui fait éclore les talents, fait oser, en créant un climat propice à l’épanouissement, capable d’unir les hommes, au lieu de les diviser.

La science et les technologies ont envahies nos vies professionnelles. Le management s’est bureaucratisé, parfois à l’excès. Tous les flux et tous les actes sont transformés en data pour être gérés, monitorés et exploités à bon escient. On rationalise même l’irrationnel. C’est pour dire. Mais cela n’est pas sans conséquence. La complexité déshumanise, décourage, désengage. Ne perdrions-nous pas un peu ici les atouts de tous nos efforts ? Si un peu. Alors, il faudra réagir et simplifier. Allégeons nous des complexités managériales d’avant. Le management hors sol n’est plus.

Nous sommes tous à la fois consommateurs et salariés. Aidé par la digitalisation du commerce, le consommateur est parvenu à dompter les marques en maîtrisant les clés de la relation. Pourquoi le salarié ne parviendrait-il pas à son tour à dompter les employeurs ? Quand on y regarde de près, on se rend compte que la logique consumériste est en marche. Comment ? Bonne nouvelle ? Mauvais nouvelle ? Laurent Kollen mène l’enquête, pose un nouveau regard sur le rapport de l’employé à l’employeur, faisant apparaître ainsi les contours d’un nouveau schéma relationnel.

Après les robots des usines, la manipulation de la data va continuer d’industrialiser l’entreprise à tous les étages. La connaissance ainsi produite sera accessible par tous, alors qu’avant elle répondait à une organisation hiérarchique et pyramidale. Le rapport de l’homme à son métier, aux autres, au management et à l’entreprise se voit bouleversé. Alors dans un tel contexte le manager de demain sera-t-il humain ou robot ? Laurent Kollen pose ici les bases du raisonnement et fait le compte des gagnants et des perdants.

Attention l’époque a fondamentalement changé. Les salariés ont déteint sur les jeunes qui eux n’ont fait que s’adapter au monde nouveau. Alors oui, l’engagement dans l’entreprise n’est plus le même qu’avant, car l’entreprise a changé de cycle et de siècle. Les métiers se transforment, les fonctions s’affolent, la motivation est impactée, et les salariés regardent ailleurs. La vie privée devient la priorité. Et la vie professionnelle peine à rester sur le podium. Pour renouer avec la motivation, il faudra travailler dur, et renouer avec le sens. « Pourquoi je travaille » devient plus important que « je travaille ».

L’autorité traditionnelle est critiquée. Elle est défiée. Et pourtant, l’autorité est nécessaire. Elle est consubstantielle au projet d’entreprise. L’autorité sera donc priée de se réinventer, de revêtir une forme nouvelle. Laurent Kollen dévoile les fondations de l’autorité de demain. Tant celle-ci est attendue. Mais on comprendra également à quel point l’exercice de l’autorité est délicat. Il ne s’apprend pas l’école. Alors il faudra s’appliquer. Attention la barre est haute !